Une contribution à l’enquête publique sur le PLU des Lilas 2017 de notre conseillère municipale préférée, Marie-Geneviève Lentaigne.
Je crois que le projet du PLU mériterait plus de pédagogie sur les enjeux de logement sur notre territoire et plus largement sur la région francilienne. Les alentours du parc Lucie Aubrac cristallisent beaucoup de rejets car il est vrai que notre commune est très dense comme beaucoup de villes situées dans des périmètres métropolitains. Nous sommes en zone urbaine dense mais nous restons en dessous de la densité parisienne, ville pourtant très attractive si l'on observe le prix de l'immobilier.
Je suis personnellement convaincue que l'urbanisation du 21e siècle passe par une densité assumée dans les zones urbaines, afin notamment d'éviter l'étalement urbain. Celui-ci génère trop de nuisances et pollutions, notamment en éliminant les terres agricoles, en repoussant les populations les plus modeste loin du cœur des villes, en multipliant les transports et les temps de parcours, notamment par voie routière. Le réseau de transports en commun est encore insuffisant et l'étalement rend encore plus difficile un maillage serré pertinent pour les usagers.
La demande en logements est très forte et la commune ne peut pas répondre aux aspirations légitimes de ses propres habitants pour y rester. Dans ce contexte, il est nécessaire d'avoir un point de vue global et équilibré. Je regrette un peu que le débat sur le PLU qui tend à se focaliser sur le parc Lucie Aubrac, soit séparé de données sur la politique de l'habitat et le Plan local d'Habitat intercommunal. Il aurait été intéressant de disposer de données chiffrées précises sur le parc de logements de la ville depuis une vingtaine d'années. Bilan de la ZAC du centre-ville héritée de l'ancienne municipalité : combien de nouveaux logements et part du privé ou des bailleurs sociaux ? Même chose pour les choix plus récents faits par la nouvelle équipe municipale depuis 2001.
A propos du parc on entend beaucoup d'erreurs ou de fantasmes sur le parc qui serait « en danger », menacé, etc. L'aspiration à son extension peut être entendue, mais pas au prix de contre-vérités. Concernant les trois zones constructibles du PLU, il faudrait les rapporter à la quasi-absence d'autres espaces sur la ville. Pourtant la nature n'en est pas absente grâce aux zones pavillonnaires préservées, même si l'accès n'en est pas collectif, mais la contribution à l'atmosphère si ! Les architectes ne manquent pas d'imagination pour construire des résidences dans lesquelles la nature trouve une place (terrasses, toitures ou parois végétalisées, etc.). Le parc Lucie Aubrac est une incontestable réussite mais les enjeux de l'habitat ne peuvent être confisqués au profit des seuls riverains qui craignent un peu d'ombre sur celui-ci. Nous devons apprendre à partager pour réaliser un équilibre entre besoin de logements, de nature, d'espaces de vie en commun. Territoire très convoité, la ville des Lilas a vu le prix du m² bondir autour du parc. Les futurs habitants - dont 30 % dans des logements sociaux – n'auront sûrement pas à se plaindre du nouveau quartier, surtout avec les travaux en cours au futur parc Simone Veil. Celui-ci contribuera sans doute à mieux répartir les lieux de promenade pour enfants et adultes.
Je ne doute pas que le débat et la concertation qui suivront sur les aménagements à venir seront une occasion de mieux appréhender les choix à faire. Faisons confiance à l'imagination créative des habitants et urbanistes pour construire des projets qui préservent la qualité de vie sur notre commune, tout en répondant aux besoins d'une population croissante.
Les Lilas, le 20 octobre 2017.
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