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26 janvier 2018 5 26 /01 /janvier /2018 09:04

Les émissions de CO2 de l’Hexagone ont progressé en 2016, dépassant de 3,6 % l’objectif de la stratégie nationale bas carbone. Nicolas Hulot souhaite corriger cette dérive. D’après Pierre Le Hir le 23 janvier 2018 pour Le Monde. Lire aussi Un budget qui fait fi des engagements écologiques du gouvernement, La France à l’aune du défi climatique : un hiatus à combler entre discours et réalisation, Réchauffement climatique : la bataille des 2 °C est presque perdue, Les Européens réduisent leurs ambitions sur le climat et Jusqu'à 50 °C en France à la fin du siècle.

L’usine d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer, le 10 mars. BORIS HORVAT / AFP

L’usine d’ArcelorMittal à Fos-sur-Mer, le 10 mars. BORIS HORVAT / AFP

C’est un mauvais signal de la part d’un pays affichant volontiers son exemplarité dans la lutte contre le dérèglement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre de la France, qui étaient déjà reparties à la hausse en 2015 – après une baisse quasi ininterrompue depuis la fin des années 1990 –, ont à nouveau progressé en 2016. C’est ce que révèlent les résultats présentés lundi 22 janvier par Nicolas Hulot, à l’occasion de ses vœux à la presse. Un constat qui, estime le ministre de la transition écologique et solidaire, « ne nous laisse aucun répit » sur le front du climat.

La contre-performance est d’autant plus notable que la France s’est dotée, en novembre 2015, d’une stratégie nationale bas carbone (SNBC). Celle-ci décline, dans les différents secteurs d’activité économique, les niveaux d’émissions de gaz à effet de serre à ne pas dépasser pour se placer sur une trajectoire conduisant au « facteur 4 », c’est-à-dire à la division par quatre de ces émissions à l’horizon 2050. Cet objectif, annoncé dès 2003 et inscrit dans la loi de transition énergétique de 2015, a été remplacé par celui, encore plus ambitieux, de « neutralité carbone », que vise le plan climat annoncé par M. Hulot en juillet 2017.

Selon les estimations fournies par le ministère, les émissions nationales ont atteint 463 millions de tonnes équivalent CO2 (Mt CO2 éq) en 2016, soit 3,6 % de plus que le plafond indicatif fixé par la SNBC, qui était de 447 Mt CO2 éq.

Emissions de gaz à effet de serre en France depuis 1990 (en bleu) et objectifs de la stratégie nationale bas carbone (SNBC, en vert). Ministère de la transition écologique et solidaire

Emissions de gaz à effet de serre en France depuis 1990 (en bleu) et objectifs de la stratégie nationale bas carbone (SNBC, en vert). Ministère de la transition écologique et solidaire

Ces rejets sont imputables pour l’essentiel aux secteurs des transports (29 %), de l’agriculture (20 %), du bâtiment (19 %) et de l’industrie (18 %), la production d’énergie pesant pour 11 % et le traitement des déchets pour 4 %.

Emissions de gaz à effet de serre par secteur, en 2016. Ministère de la transition écologique et solidaire

Emissions de gaz à effet de serre par secteur, en 2016. Ministère de la transition écologique et solidaire

Le dérapage par rapport à la feuille de route de la SNBC est particulièrement important dans le domaine du bâtiment (le dépassement y est de 11 %) et celui des transports (+ 6 %). Il est plus modéré pour l’agriculture (+ 3 %), tandis que le secteur de l’industrie est à peu près en phase avec les objectifs nationaux. De son côté, la production d’énergie obtient un bon résultat, avec des émissions inférieures de 8 % à l’objectif (en dépit d’une hausse par rapport à 2015).

Le ministère avance plusieurs explications à cette dérive globale. Il met en avant des « éléments conjoncturels », tels que « le faible prix des produits pétroliers, qui incite à la consommation », ou « l’indisponibilité de certaines centrales nucléaires, qui a provoqué un recours accru aux centrales thermiques à énergie fossile pour la production d’électricité ». Toutefois, M. Hulot considère que, pour le bâtiment et les transports notamment, « les politiques publiques nécessitent des renforcements très substantiels pour atteindre l’ambition voulue ».

La fin des passoires thermiques

C’est le sens, indique-t-il, de plusieurs chantiers de long terme prévus dans son plan climat, comme « une augmentation accélérée du prix du carbone sur le quinquennat », la « fin de la vente de véhicules émetteurs de gaz à effet de serre en 2040 », ou encore, s’agissant des bâtiments résidentiels et tertiaires, « la fin des passoires thermiques en dix ans avec 4 milliards d’euros dédiés à la rénovation énergétique ».

Au printemps 2017, le Conseil général de l’environnement et du développement durable avait déjà prévenu que les engagements de la France en matière de gaz à effet de serre nécessitaient, pour être tenus, « une intensification des efforts dans tous les domaines ».

C’est d’autant plus vrai que les indicateurs publiés par le ministère portent sur les seules émissions nationales associées aux biens et aux services produits sur le territoire français, et non pas sur « l’empreinte carbone » totale, qui intègre, elle, les rejets carbonés générés dans d’autres pays par les biens et les services importés. La prise en compte de ces flux cachés accroît de près de moitié le bilan carbone réel de l’Hexagone. Alors qu’en s’en tenant aux émissions nationales, chaque Français est à l’origine de moins de 7 tonnes de CO2 par an, son empreinte carbone véritable est en fait supérieure à 10 tonnes. Un niveau identique à celui de... 1995.

Evolution comparée de l’empreinte carbone et des émissions sur le territoire français. Ministère de la transition écologique et solidaire

Evolution comparée de l’empreinte carbone et des émissions sur le territoire français. Ministère de la transition écologique et solidaire

Il y a donc urgence à inverser la courbe. La stratégie nationale bas carbone doit être révisée fin 2018 pour fixer, annonce le ministère, « une nouvelle trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre », compatible avec l’objectif de neutralité carbone au milieu du siècle.

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commentaires

D
Un mini champ de 6 éoliennes installé à quelques kms de chez moi ne fonctionne que de manière très épisodique, je crois savoir qu'en l’occurrence dans le cas présent il y aurait un problème de dimensionnement du transformateur EDF qui ne serait pas suffisant en capacité pour ingérer tout ce que produiraient les éoliennes si elles produisaient à plein régime, voilà ce qui m'a été rapporté. Bien sûr d'abord je m'étonne que tant de temps et de moyens consacrés à préparer ces projets n'aient pas déceler cela, mais dans un second temps je m'interroge, car j'entends dire parfois que certains autres champs d'éoliennes sont aussi freinés dans leurs capacités pour diverses raisons, et voilà qu'on nous dit qu'il faut faire fonctionner les centrales gaz et charbon pour pallier aux manques, c'est quoi le problème ?<br /> Avez vous des explications au fait que la production des éoliennes ne soit pas optimale, si c'est bien un fait avéré, et pourquoi ne sont-elles pas vraiment privilégiées ? Je pose cette question car je crois que ce serait là l'une des choses à améliorer pour l'atteinte des objectifs.
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V
Merci pour votre commentaire et votre question. Je tente une réponse, pas facile... <br /> Aucun doute sur le fait de privilégier les énergies renouvelables, dont fait partie l'éolien. En revanche, la question de la taille des réponses énergétiques est une question d'écologie et de relocalisation. En clair, une partie de la réponse est lisible dans "Lâge des low tech" de Philippe Bihouix, publié en 2014, p 139. "Avant de faire des déploiements massifs d'énergies renouvelables, ne faudrait-il pas réfléchir un peu au choix de nos éoliennes ? Vaut-il mieux des éoliennes "de villages", peut-être limitées à un réseau local, avec moins de puissance fournie ou une gamme de fonctionnement moins étendue, mais une technique robuste, basique, des matériaux moins loufoques (je rappelle que l'on ne sait pas recycler les matériaux des éoliennes à durée de vie de moins de trente ans que nous installons actuellement [2013]) et qui puissent être réparées facilement ? Ou ces monstres de 5 M de puissance bourrés de technologies de pointe ? " (...) Tout est une question de périmètre : si l'on incluait l'ensemble du système nécessaire pour faire fonctionner ces grandes éoliennes hign tech, les smarts grids, les bases logistiques, les routes d'accès, les cables pour les relier, les dégâts environnementaux générés en amont par les terres rares ? L'avantage serait-iol encore à ce macro-système ? " <br /> Bien sûr, le recyclage a dû faire des progrès en 4 ans, moins que dans les panneaux solaires cependant, mais les questions posées me semblent toujours pertinentes.

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