Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bienvenu.e

  • : Les Lilas Ecologie : Blog des militants et élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas et du Pré Saint-Gervais
  • : Culture, information, réflexion de l'écologie politique par les militants et les élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas, du Pré Saint-Gervais, d'Est Ensemble
  • Contact

Recherche

Nous contacter ...

S'abonner à la Lettre d'information ...

C'est dans la colonne de droite tout en bas...

7 mars 2018 3 07 /03 /mars /2018 14:08

Plusieurs militants ont été condamnés à de la prison ferme pour avoir réussi à s’introduire dans la centrale nucléaire de Cattenom. Un verdict inquiétant à plus d'un titre. Personnalités et organisations, dont Malik Salemkour, président de la LDH, s’inquiètent des peines prononcées contre les militant-e-s de Greenpeace. Une Tribune publiée le 6 mars 2018. Sur ce sujet, lire aussi Mort de Rémi Fraisse : pas de responsables, pas de coupables ! et Une nouvelle manœuvre pour faire taire les défenseurs du droit à l’eau.

 

Action de Greenpeace à la centrale nucléaire de Cattenom, en Lorraine, le 12 octobre 2017

Action de Greenpeace à la centrale nucléaire de Cattenom, en Lorraine, le 12 octobre 2017

Cette semaine, six militant·e·s de Greenpeace ont été condamnés à cinq mois de prison avec sursis. Deux autres militant·e·s ont été condamnés à deux mois de prison ferme. Une première dans l’histoire de l’organisation environnementale. Il leur était reproché d'être entrés, en octobre, dans la centrale nucléaire de Cattenom, et d’avoir déclenché un feu d’artifice devant le bâtiment abritant la piscine de combustible usé, un lieu très chargé en radioactivité et mal protégé contre les agressions externes. Par ailleurs, un salarié de l’organisation a été condamné pour complicité et la personne morale a elle-même été condamnée à une amende.

Ce verdict est inquiétant à plusieurs titres. Tout d’abord, ces militant·e·s ont agi en lanceurs et lanceuses d’alerte. Ils n’ont tiré aucun profit personnel de leur passage à l’acte. Ils ont pris des risques pour en dénoncer un bien plus grand, celui de la vulnérabilité de nos centrales nucléaires. Ils ont agi en toute non-violence dans le seul objectif de créer un débat public sur la sécurité nucléaire, un sujet qui nous concerne toutes et tous, quel que soit l’endroit où nous vivons en France.

La place de militant·e·s écologistes qui ont à cœur de protéger notre environnement n’est certainement pas en prison. Nos dirigeants politiques aiment à rappeler la nécessité de protéger les lanceurs d’alerte, expliquant qu’ils renforçaient la démocratie. Pourtant, qu’ils dénoncent le risque nucléaire, l’évasion fiscale, leurs conditions de travail ou les conditions d’accueil des migrants, les lanceurs d’alerte sont systématiquement poursuivis en justice et très souvent condamnés à des peines disproportionnées.

Les lanceurs et lanceuses d’alerte agissent au nom de l’intérêt général et du bien commun. Ils renforcent la démocratie lorsqu’ils interviennent sur des enjeux d’une telle importance. C’est ce qui les distingue des criminels de droit commun et devrait leur valoir un traitement différent dans les tribunaux.

Lors de l’audience récente à Thionville, l’avocat d’EDF n’a pas hésité à comparer les militant·e·s de Greenpeace à des trafiquants de drogue. Plus grave, par la voix du directeur de la centrale de Cattenom, l’entreprise a demandé devant le tribunal s’il aurait fallu des morts pour démontrer la sécurité. EDF continue de nier le risque nucléaire. Au lieu de prendre les décisions qui s’imposent pour renforcer ses installations, elle a fait le choix de faire taire la contestation en demandant des sommes faramineuses en justice, en réclamant des « sanctions exemplaires » et en menaçant les militant·e·s de Greenpeace.

Nous, responsables associatifs, syndicaux, personnalités publiques, représentants du monde culturel, nous nous émouvons des peines prononcées contre les militant·e·s de Greenpeace. Nous sommes soucieux de vivre dans une société où notre droit à protester, contester ou revendiquer est garanti. Nous défendons notre liberté d’action et celle des personnes qui agissent au nom de l’intérêt général. C’est dans la capacité à tolérer l’expression des lanceurs et lanceuses d’alerte que réside la vitalité d’une démocratie. Il en va de la bonne santé de notre modèle de société.

Signataires : Dominique A, chanteur ; Valentin Andry, membre de Danakil ; Fränk Arndt,député et bourgmestre de la commune de Wiltz au Luxembourg ; Marie Bazin,coprésidente de Survie ; Bibou, membre du groupe Tryo ; Jacques Beall, vice-président de Surfriders ; Eric Beynel, codélégué général de Solidaires ; Danielito Bravo, membre du groupe Tryo ; Guillaume Basile, membre de Danakil ; Flore Berlingen, directrice Zero Waste France ; Daniel Biancalana, bourgmestre de la ville de Dzdelange au Luxembourg, et membre de la commission locale d’information de la centrale de Cattenom ; Jean-Claude Boual, président du Collectif des associations citoyennes ; Dominique Bourg,philosophe ; Thomas Borrel, porte-parole de Survie ; Jeanne Cherhal, chanteuse ; Pierre Combaz, membre du conseil d’administration du réseau Sortir du nucléaire ; Maxime Combe, économiste et membre d’Attac ; Florent Compain, président des Amis de la Terre ; Anne Conan, porte-parole du collectif 3R ; Sandra Cossart, directrice de Sherpa ;Lex Delles, député et bourgmestre de la ville de Mondorf-les-Bains au Luxembourg ; Albin de la Simone, chanteur ; Mathieu Dassieu, membre de Danakil ; Fanny Delahalle, porte-parole d’Alternatiba ; Cyril Dion, réalisateur ; Clémence Dubois, chargée de campagne à 350.org France ; Michel Dubromel, président de France nature environnement ; Txetx Etcheverry, porte-parole de Bizi! ; Manu Eveno, membre du groupe Tryo ; Claire Fehrenbach, directrice générale d’Oxfam ; Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 ;Guizmo, membre du groupe Tryo ; Samuel Juhel, porte-parole du Refeed ; Stéphen Kerckhove, délégué général d’Agir pour l’environnement ; Henri Kox, député luxembourgeois ; Ingrid Kragl, directrice de l’information, Foodwatch ; Bouli Lanners,comédien ; Gilliane Le Gallic, fondatrice de l’association Alofa Tuvalu ; Emilie Loizeau,chanteuse ; Christophe Mali, membre du groupe Tryo ; Guillaume Meurice, humoriste et chroniqueur ; Danielle Moreau, coprésidente de Ritimo ; Véronique Moreira, présidente de WECF-France ; Dominique Meda, philosophe et sociologue ; Roland Nivet, secrétaire national et porte-parole du Mouvement de la paix ; Jean-Marc Nollet, député belge ; Gilles Paillard, directeur général SOS Villages d’enfants ; Jon Palais, porte-parole de ANV COP 21 ; Birthe Pedersen, présidente d’ActionAid France ; Dora Pfeifer-Suger, membre de l’Alliance pour la fermeture immédiate de Fessenheim ; Dominique Plihon, porte-parole d’Attac ; Emmanuel Poilane, président du Crid et directeur général de la Fondation France libertés ; Franck Popunat, porte-parole d’Utopia ; Raphaël Pradeau, porte-parole d’Attac ;Thierry Renaud, membre de Danakil ; Thomas Ribémont, président d’Action contre la faim ; Laurence Roques, présidente du Syndicat des avocats de France ; Danielle Moreau, co-présidente de Ritimo ; Malik Salemkour, président de la Ligue des droits de l’homme ; Marco Schank, député luxembourgeois ; Thomas Souil, membre de Danakil ;Taïro, auteur, compositeur, interprète ; Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac ; Claude Turmes, député européen luxembourgeois ; Pierre Villard, rédacteur en chef du mensuelPlanète Paix ; Patrick Viveret, philosophe ; Laurent Zeimet, député et bourgmestre de la ville de Bettembourg au Luxembourg.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Archives

L'écologie aux Lilas et au Pré ...

Les maires et élus écologistes ne se résignent pas à laisser l’avenir s’assombrir de jour en jour

Pour une restauration scolaire de qualité, durable, équitable, accessible aux Lilas

Les zadistes de Gonesse ont-ils raison de s’opposer à une gare en plein champ ?

Une nouvelle ZAD près de chez vous

Pour le projet CARMA contre la reprise des travaux de la gare "Triangle de Gonesse"

Les Lilas écologie - en campagne pour gagner

Les Lilas Ecologie en campagne

Le gouvernement abandonne Europacity, pas l’artificialisation des terres agricoles

Il faut stopper EuropaCity - marche citoyenne de Gonesse à Matignon 4 et 5 octobre

Aux Lilas, les citoyens s’unissent pour produire de l’électricité verte

Les promoteurs, les arbres et la cité - lettre ouverte à BNP Paribas

Toxic Tour de Pantin à Romainville dimanche 16 juin 2019

Une Biorégion Ile-de-France résiliente en 2050

Merci aux 1779 Lilasiennes et Lilasiens qui ont voté " Pour le climat, tout doit changer ! "

Pollution de l’air dans les écoles et crèches franciliennes

Volonté politique de créer une régie publique de l’eau à Est Ensemble, mythe ou réalité ?

À la base … un revenu ?

Balade naturaliste Parcs de la Corniche des Forts et abords de la forêt de Romainville le 9 mars 2019 à 11h

La forêt de Romainville, un enjeu écologique et politique

La Forêt passe à l'attaque !

Plâtre et béton sur la Corniche

Agir ensemble pour les Coquelicots le 7 décembre

Marche pour le climat, Défendons la forêt de la Corniche des Forts

Destruction des océans, sur-pêche, pêche électrique... avec Bloom mardi 20 novembre

À Romainville, les habitants défendent une forêt sauvage contre une base de loisirs régionale

Marches pour le climat et la biodiversité 13 et 14 octobre

Les amis des coquelicots étaient bienvenus...

Amis des coquelicots, agissons ensemble vendredi 5 octobre à 18H30

La forêt urbaine de la Corniche des Forts - une chance unique à nos portes

Mobilisation citoyenne à la marche pour le climat samedi 8 septembre à Paris

Un coup de pouce Vert pour les Électrons solaires ! 

Le collectif Eau publique des Lilas invite au dialogue le 21 mars

Entre le nucléaire et la bougie, il y a l’intelligence - du 10 au 18 mars aux Lilas

En Ile de France, les énergies renouvelables citoyennes ont le vent en poupe...

Le Syctom a organisé une concertation réservée aux sachants – et après ?

Une enquête publique sur le PLU des Lilas… qui change la donne !

Une victoire pour l'eau publique en Île-de-France

L’eau publique, c’est maintenant !

L’Ouest de la Seine Saint-Denis se mobilise pour la création d’un service public de l’eau

Romainville : le Syctom lance une concertation préalable pour la modernisation du centre de transfert et de tri des déchets

Que sont ces CSR - Combustibles Solides de Récupération - qu’on veut brûler à Romainville ?

Ces parents qui mijotent une cantine publique

De nouvelles préconisations nutritionnelles... Pas d'usine, on cuisine !

À Romainville contre l’incinération

Une victoire de l'engagement citoyen aux cantines rebelles du 10 novembre

Derniers échos de la révision du PLU des Lilas

Les Sans Radio retrouvent les ondes

Europacity : le débat public se conclut sur des positions inconciliables

Le parc (George-Valbon La Courneuve) debout !

Grand Paris : non à la logique financière

Pour une gestion publique, démocratique et écologique de l'eau

Le revenu de base ? Débat mardi 14 juin 20h

C'était la Grande Parade Métèque 2016...

La nature : une solution au changement climatique en Île-de-France

Participer à la Grande Parade Métèque samedi 28 mai 2016

PLU des lilas: enfin un diagnostic et état initial de l'environnement ... à compléter

Avec la loi « Travail », où irait-on ? Débattons-en mercredi 30 mars

Réduire la place de la voiture des actes pas des paroles

La COP 21 aux Lilas

La nature est un champ de bataille

Alternatiba et le Ruban pour le climat des Lilas à la République

Un compost de quartier aux Lilas

Devoir d'asile : de l'Etat jusqu'aux Lilas

Un ruban pour le climat aux Lilas

Six propositions vertes pour une révision du PLU véritablement utile

La Grande Parade Métèque samedi 30 mai

Fête de la transition énergetique et citoyenne le 9 mai aux Lilas