Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Bienvenu.e

  • : Les Lilas Ecologie : Blog des militants et élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas et du Pré Saint-Gervais
  • : Culture, information, réflexion de l'écologie politique par les militants et les élus Europe Ecologie Les Verts des Lilas, du Pré Saint-Gervais, d'Est Ensemble
  • Contact

Recherche

Nous contacter ...

S'abonner à la Lettre d'information ...

C'est dans la colonne de droite tout en bas...

13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 09:10

Une étude publiée le 11 mai dans « Science » décrit les mécanismes physiques par lesquels l’extraction de gaz, la fracturation hydraulique et la géothermie déclenchent des séismes. D’après Pierre Barthélémy pour Le Monde. Lire aussi Une étude révolutionnaire confirme le lien entre la fracturation hydraulique et les tremblements de terre, Gaz et pétrole : 7 millions d’Américains menacés de séismes liés à la fracturation hydraulique et la fracturation hydraulique est la cause de séismes.

Tremblement de terre en Oklahoma

Tremblement de terre en Oklahoma

Quel est le point commun entre les villes de Pawnee (États-Unis), Groningue (Pays-Bas) ou Bâle (Suisse) ? Toutes les trois ont subi, ces dernières années, d’inattendus tremblements de terre provoqués par les activités humaines en sous-sol. L’État de l’Oklahoma, où se situe Pawnee, est ainsi devenu champion du monde de ces séismes dits induits, avec plusieurs centaines d’événements en 2015. A l’origine de ce phénomène, l’exploitation des gaz et de pétrole de schiste de la région. Non seulement les exploitants ont recours à la technique de la fracturation hydraulique, qui consiste à fissurer la roche en y injectant des liquides sous haute pression, mais ils renvoient ensuite dans le sous-sol toutes les eaux usées qui découlent de l’extraction et notamment l’eau saline stockée naturellement dans le réservoir géologique et remontée avec les hydrocarbures.

A Bâle, victime d’un petit séisme de magnitude 3,4 en 2006, c’est aussi la fracturation hydraulique qui a été pointée du doigt, mais cette fois dans le cadre d’un projet de géothermie profonde non conventionnelle. L’idée consistait à disloquer la roche pour augmenter sa perméabilité et ainsi améliorer les échanges thermiques en sous-sol. Le projet a été abandonné après le tremblement de terre.

Tassement des couches géologiques

La mésaventure suisse n’a pas servi de leçon aux promoteurs d’un programme analogue à Pohang, en Corée du Sud. Le 15 novembre 2017, la ville a été secouée par un séisme de magnitude 5,4, le plus puissant de l’histoire moderne du pays, au cours duquel plusieurs dizaines de personnes ont été blessées. Deux études récemment parues dans Science ont estimé très probable le lien de cause à effet entre la fracturation hydraulique et ce séisme.

Dans un article publié lui aussi par Science jeudi 11 mai, une équipe de l’Organisation néerlandaise pour la recherche scientifique appliquée décrit les mécanismes qui déclenchent ces séismes induits. Après l’injection des eaux usées, les pressions qui s’exercent le long des failles avoisinantes sont modifiées et un changement, même modeste, peut suffire à faire lâcher une faille sous tension.

Ces chercheurs ont aussi analysé les séismes à répétition qui se produisent dans la région de Groningue où, depuis des décennies, est exploité le plus grand gisement de gaz naturel d’Europe. Ici, pas de fracturation hydraulique, mais l’article explique que l’extraction provoque un tassement des couches géologiques. L’augmentation progressive de la pression peut alors faire craquer des failles, même si, au départ, celles-ci ne subissaient pas un stress important.

« Ne fait-on qu’avancer les séismes ? »

« Dans les deux cas, commente Robin Lacassin, géologue à l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP), qui a notamment étudié le cas de Pawnee, on a des changements de contraintes en profondeur qui déstabilisent les failles. Dans l’Oklahoma, où on n’avait auparavant qu’un séisme de magnitude supérieure à 4 par décennie, l’injection de ces eaux usées diminue les frottements qui maintiennent la faille bloquée, et celle-ci dépasse alors son point de rupture. »

Robin Lacassin souligne que « les failles présentes au milieu de la plaque tectonique américaine sont très lentes. L’interprétation la plus répandue de la crise sismique que vit l’Oklahoma est que l’exploitation du sous-sol a avancé la date de rupture de ces failles, parfois de plusieurs milliers d’années. Mais certains chercheurs se demandent si ces failles auraient jamais lâché… Est-ce qu’on ne fait qu’avancer les séismes ou est-ce qu’on les crée ? »

Les auteurs de l’article de Science insistent sur l’importance de bien connaître les populations de failles avant de se lancer dans les opérations. Ce qui implique une surveillance continue de la sismicité lorsqu’elle est mal documentée. « Cela éviterait de reproduire l’erreur faite en Corée du Sud, où on a injecté les liquides directement dans une faille que l’on ne connaissait pas, explique M. Lacassin. C’était pareil aux Etats-Unis, où on se met à découvrir les failles une fois qu’elles ont été “illuminées” par un séisme. »

« Effet boomerang »

A Groningue, après un séisme de magnitude 3,4 en janvier, le gouvernement néerlandais a décidé de mettre fin, d’ici à 2030, à une exploitation gazière déjà déclinante. Dans l’Oklahoma, où il a fallu des années pour que l’origine anthropique de l’épidémie de tremblements de terre finisse par être acceptée, la quantité de liquide injecté dans le sous-sol a été réduite. Résultat : « En 2017, le nombre de séismes a diminué de moitié », constate Robin Lacassin.

Le chercheur ajoute que, selon certains modèles, l’arrêt brutal des activités souterraines est susceptible de provoquer un « effet boomerang ». Le milieu rocheux peut en quelque sorte « rebondir »… et créer de nouveaux séismes.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

Archives

L'écologie aux Lilas et au Pré ...

Les maires et élus écologistes ne se résignent pas à laisser l’avenir s’assombrir de jour en jour

Pour une restauration scolaire de qualité, durable, équitable, accessible aux Lilas

Les zadistes de Gonesse ont-ils raison de s’opposer à une gare en plein champ ?

Une nouvelle ZAD près de chez vous

Pour le projet CARMA contre la reprise des travaux de la gare "Triangle de Gonesse"

Les Lilas écologie - en campagne pour gagner

Les Lilas Ecologie en campagne

Le gouvernement abandonne Europacity, pas l’artificialisation des terres agricoles

Il faut stopper EuropaCity - marche citoyenne de Gonesse à Matignon 4 et 5 octobre

Aux Lilas, les citoyens s’unissent pour produire de l’électricité verte

Les promoteurs, les arbres et la cité - lettre ouverte à BNP Paribas

Toxic Tour de Pantin à Romainville dimanche 16 juin 2019

Une Biorégion Ile-de-France résiliente en 2050

Merci aux 1779 Lilasiennes et Lilasiens qui ont voté " Pour le climat, tout doit changer ! "

Pollution de l’air dans les écoles et crèches franciliennes

Volonté politique de créer une régie publique de l’eau à Est Ensemble, mythe ou réalité ?

À la base … un revenu ?

Balade naturaliste Parcs de la Corniche des Forts et abords de la forêt de Romainville le 9 mars 2019 à 11h

La forêt de Romainville, un enjeu écologique et politique

La Forêt passe à l'attaque !

Plâtre et béton sur la Corniche

Agir ensemble pour les Coquelicots le 7 décembre

Marche pour le climat, Défendons la forêt de la Corniche des Forts

Destruction des océans, sur-pêche, pêche électrique... avec Bloom mardi 20 novembre

À Romainville, les habitants défendent une forêt sauvage contre une base de loisirs régionale

Marches pour le climat et la biodiversité 13 et 14 octobre

Les amis des coquelicots étaient bienvenus...

Amis des coquelicots, agissons ensemble vendredi 5 octobre à 18H30

La forêt urbaine de la Corniche des Forts - une chance unique à nos portes

Mobilisation citoyenne à la marche pour le climat samedi 8 septembre à Paris

Un coup de pouce Vert pour les Électrons solaires ! 

Le collectif Eau publique des Lilas invite au dialogue le 21 mars

Entre le nucléaire et la bougie, il y a l’intelligence - du 10 au 18 mars aux Lilas

En Ile de France, les énergies renouvelables citoyennes ont le vent en poupe...

Le Syctom a organisé une concertation réservée aux sachants – et après ?

Une enquête publique sur le PLU des Lilas… qui change la donne !

Une victoire pour l'eau publique en Île-de-France

L’eau publique, c’est maintenant !

L’Ouest de la Seine Saint-Denis se mobilise pour la création d’un service public de l’eau

Romainville : le Syctom lance une concertation préalable pour la modernisation du centre de transfert et de tri des déchets

Que sont ces CSR - Combustibles Solides de Récupération - qu’on veut brûler à Romainville ?

Ces parents qui mijotent une cantine publique

De nouvelles préconisations nutritionnelles... Pas d'usine, on cuisine !

À Romainville contre l’incinération

Une victoire de l'engagement citoyen aux cantines rebelles du 10 novembre

Derniers échos de la révision du PLU des Lilas

Les Sans Radio retrouvent les ondes

Europacity : le débat public se conclut sur des positions inconciliables

Le parc (George-Valbon La Courneuve) debout !

Grand Paris : non à la logique financière

Pour une gestion publique, démocratique et écologique de l'eau

Le revenu de base ? Débat mardi 14 juin 20h

C'était la Grande Parade Métèque 2016...

La nature : une solution au changement climatique en Île-de-France

Participer à la Grande Parade Métèque samedi 28 mai 2016

PLU des lilas: enfin un diagnostic et état initial de l'environnement ... à compléter

Avec la loi « Travail », où irait-on ? Débattons-en mercredi 30 mars

Réduire la place de la voiture des actes pas des paroles

La COP 21 aux Lilas

La nature est un champ de bataille

Alternatiba et le Ruban pour le climat des Lilas à la République

Un compost de quartier aux Lilas

Devoir d'asile : de l'Etat jusqu'aux Lilas

Un ruban pour le climat aux Lilas

Six propositions vertes pour une révision du PLU véritablement utile

La Grande Parade Métèque samedi 30 mai

Fête de la transition énergetique et citoyenne le 9 mai aux Lilas