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3 février 2021 3 03 /02 /février /2021 09:06

Météo-France a produit de nouvelles projections climatiques de référence en France. Les températures risquent d’augmenter très fortement d’ici à 2100 en cas d’émissions non contrôlées. La France pourrait subir un climat extrême. Ce nouveau jeu de projections à l’échelle des régions métropolitaines est disponible sur le site DRIAS http://www.drias-climat.fr/. D’après Météo-France et Audrey Garric pour Le Monde le 1er février 2021. Lire aussi Les hommes ont conscience de transformer le climat bien avant la révolution industrielle, La justice enjoint l'État de respecter ses engagements climatiquesAlerte de l'ONU : après une décennie perdue pour le climat, les États s’éloignent toujours plus de leurs promesses de réduction des gaz à effet de serre.

Le rapport de Météo-France éclaire le climat en France jusqu’en 2100

Des pics de température frôlant les 50 °C, des vagues de chaleur longues et intenses, des nuits tropicales… C’est la surchauffe que connaîtra la France à la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de serre ne sont pas drastiquement réduites. Voilà la partie la plus alarmante des nouvelles projections climatiques pour la métropole au XXIe siècle publiées par Météo France, lundi 1er février.

Pour réaliser ce travail, Météo France a sélectionné et analysé trente simulations du climat futur faites sur l’Europe, en collaboration avec l’Institut Pierre Simon Laplace (IPSL) et le Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (Cerfacs). Il en résulte un vaste jeu de données, intitulé Drias, brossant les possibles du climat en France métropolitaine pour trois périodes (2021-2050, 2041-2070 et 2071-2100) en fonction de trois scénarios d’émissions de gaz à effet de serre.

Le premier prévoit des rejets carbonés qui décroissent très rapidement pour atteindre la neutralité carbone vers 2070 (scénario intitulé RCP 2.6). Le deuxième modélise des émissions qui continuent de croître avant de diminuer à partir du milieu du siècle (RCP 4.5). Dans le troisième, les émissions augmentent de manière ininterrompue (RCP 8.5). Ces résultats mettent à jour le précédent jeu de données, qui datait de 2014.

« Dans les deux ou trois prochaines décennies, le futur est déjà écrit : le réchauffement va se poursuivre [du fait de l’inertie de la machine climatique], indique Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint de la climatologie à Météo France et coordinateur du rapport Drias. Mais, à partir de 2040-2050, tout est possible. Cela dépend de nos actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Soit le réchauffement s’atténue, soit on va arriver à un climat très éloigné de celui qu’on connaît actuellement en France. » Un saut vers l’inconnu, dans un climat jamais expérimenté dans l’Hexagone, ni même en Europe.

Ainsi, le réchauffement d’ici à la fin du siècle varie fortement selon le scénario d’émissions : en cas de rejets de CO2 non contrôlés, la température augmenterait de l’ordre de 3,9 °C par rapport à la période de référence 1976-2005 – à laquelle il faut encore ajouter 0,8 °C pour connaître le réchauffement depuis l’ère préindustrielle. Le thermomètre pourrait même afficher + 6 °C l’été, selon certaines simulations.

Nuits tropicales fréquentes

Cette fournaise peut encore être évitée : le mercure grimperait de 2,1 °C en moyenne dans un scénario d’émissions modérées et de 1 °C dans le modèle vertueux. Dans les trois scénarios, le réchauffement est plus marqué sur les zones de montagne (Alpes et Pyrénées notamment) et il affiche une division Sud-Est/Nord-Ouest : il est 1 °C moins élevé de la Bretagne aux Hauts-de-France qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie.

Qui dit hausse de la température dit événements extrêmes plus fréquents et plus intenses. Le nombre de jours de vagues de chaleur – définies ici par une anomalie de température supérieure à 5 °C pendant au moins cinq jours consécutifs l’été – est en hausse, quelle que soit la trajectoire des émissions. Il est multiplié par deux dans le scénario le plus optimiste, par trois à quatre dans le scénario intermédiaire et par cinq à dix dans le scénario le plus pessimiste.

Dans ce dernier cas, cela revient à une moyenne de 20 à 35 jours de canicule par an à la fin du siècle, contre 3 à 4 jours sur la période de référence 1976-2005 utilisée dans le rapport. « En moyenne, sur les dix dernières années, on atteint autour de 9 jours de vagues de chaleur par an, le record restant 22 jours en 2003 », précise Jean-Michel Soubeyroux. Depuis 2015, la France a connu des canicules chaque année.

Les canicules pourraient même durer plus d’un ou deux mois l’été dans les régions aujourd’hui les plus chaudes, notamment l’arc méditerranéen, la vallée du Rhône et la vallée de la Garonne. « Dans un monde plus chaud de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, les étés seront tous, en moyenne, comme les plus chauds que nous connaissons aujourd’hui. Les étés les plus chauds à ce moment-là seront donc bien plus intenses qu’actuellement, avec potentiellement des pointes journalières à 50 °C, ce qui nous rapprocherait, en termes de températures, des conditions de l’Afrique du Nord », avertit le climatologue Robert Vautard, directeur de l’IPSL. Des températures que la France n’a jamais connues – le record absolu, de 46 °C, a été enregistré à Vérargues, dans l’Hérault, en juin 2019 –, même si elle fait d’ores et déjà partie des pays les plus touchés par les vagues de chaleur.

En outre, dans certaines régions, comme sur la côte méditerranéenne, la combinaison de températures élevées et d’humidité rendra la situation très difficile à vivre, surtout pour les populations les plus vulnérables et les plus précaires.

Les nuits tropicales, c’est-à-dire dont la température excède 20 °C, aujourd’hui rares dans le nord de la France, vont se multiplier à la fin du siècle : elles devraient augmenter de 20 jours par an pour le scénario à faibles émissions et de 30 à 50 dans le scénario fortement émetteur, et jusqu’à 90 jours (trois mois) sur les zones les plus exposées, en particulier le pourtour méditerranéen. Dans ce scénario, seuls les zones de montagne et le littoral de la Manche resteront quasi épargnés.

A l’inverse, le nombre de jours de vagues de froid est en baisse dans tous les scénarios : en fin de siècle, il pourrait être divisé par deux avec un scénario le plus optimiste et se réduire à un jour par an en moyenne dans les deux autres scénarios. Dans ce cas, les gelées deviendraient un événement rare.

Pluies plus intenses

En ce qui concerne les précipitations, les projections simulent des cumuls en légère hausse à l’échelle de la métropole : entre + 2 % et + 6 % selon les horizons et les scénarios. Cette moyenne annuelle, assortie de fortes incertitudes, masque une grande différence entre les saisons, avec une hausse de la pluviométrie l’hiver (de + 9 % à + 20 %) et une baisse l’été, jusqu’à − 22 % en fin de siècle dans un scénario d’émissions incontrôlées. Dans cette trajectoire, la variabilité géographique est aussi marquée, avec des précipitations qui augmenteront au Nord et qui diminueront au Sud.

Davantage de pluies, mais aussi des pluies plus fortes. L’intensité des précipitations extrêmes augmente légèrement tout au long du siècle et sur tout le territoire, en particulier dans le Nord, le Nord-Est et le littoral de la Manche. A l’inverse, les sécheresses météorologiques, c’est-à-dire des périodes sans pluie l’été, augmentent de 30 % à 50 % à la fin du siècle, dans les scénarios intermédiaire et pessimiste, ce qui aggrave les risques d’incendies.

Ces nouvelles données seront utilisées par les collectivités et les secteurs professionnels (agriculteurs, agences de l’eau, acteurs de l’énergie, du tourisme ou de la santé) pour s’adapter au changement climatique. L’outre-mer n’a pas fait partie de cette étude mais des précédents travaux avaient montré que ces territoires seraient soumis à des températures en forte hausse, des précipitations en baisse, une élévation du niveau de la mer ou encore une intensification des cyclones.

« Ce rapport montre bien la vulnérabilité de la France au changement climatique. Il présente des températures un peu plus élevées que les précédentes projections, ainsi qu’une baisse des précipitations plus marquée sur le sud du pays », déclare le climatologue Jean Jouzel, coordinateur du précédent rapport Drias, en 2014.

Des nouvelles données qui montrent l’urgence pour la France à tenir ses engagements climatiques – elle doit aller trois fois plus vite dans la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre – « et non à prendre de nouveaux retards, rappelle-t-il. Il est à ce titre dommage que l’ensemble des propositions de la convention citoyenne pour le climat n’ait pas été mis en œuvre ».

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