En une semaine, c’est successivement le Japon puis le Québec qui faisait l’actualité nucléaire.
Le gouvernement japonais a annoncé, vendredi 14 septembre, l'arrêt progressif de la production nucléaire sur trente ans, dix-huit mois après l'accident de Fukushima qui a provoqué une catastrophe sans précédent dans le monde depuis Tchernobyl, il y a vingt-cinq ans.
Le Japon devient ainsi le troisième pays, après l'Allemagne et la Suisse, à faire part de son intention de stopper ses réacteurs depuis l'accident du 11 mars 2011 à Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo). L'énergie nucléaire représentait près de 30 % de la consommation de courant au Japon avant cette accident, consécutif à un puissant séisme et au passage d'un tsunami géant sur la région.
Elle ne compte toutefois que pour une très faible part à l'heure actuelle, seuls deux réacteurs étant actuellement en opération, dans le centre du Japon. Les autres sont arrêtés, soit à cause d'un séisme soit en raison des mesures de sécurité supplémentaires exigées par les autorités après l'accident.
Trois principes pour y parvenir : ne plus construire de centrale nucléaire, arrêter les réacteurs existants après quarante ans d'activité et n'accepter le redémarrage des tranches suspendues qu'après des examens de sécurité menés par une autorité ad hoc.
Le lendemain, jeudi 20 septembre, c’est le nouveau gouvernement québécois qui a annoncé la fermeture de … l’unique centrale nucléaire de la province (ainsi que le moratoire sur l’exploration et l’exploitation du gaz de schiste !).
Ouverte en 1983 et arrêtée depuis la fin juillet en raison d’une panne, la centrale de Gentilly 2 devait être rénovée pour pouvoir poursuivre son activité. Le remplacement de son réacteur avait été évalué en 2008 à 1,9 Milliard de $.
Des mesures de bon sens dont notre nouveau gouvernement pourrait s’inspirer…
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