Communiqué du groupe local Europe Ecologie Les Verts Les Lilas-Le Pré Saint Gervais
Les écologistes lilasiens se sont mobilisés pour RLD au sein de Les Lilas Autrement, et nos élus ont écrit fin novembre leur tribune dans Infos Lilas consacrée au soutien à RLD. Nous la reprenions dans le n°2 du journal de LLA distribué mi décembre. La voici :
La blanchisserie RLD des Lilas est sous le coup d’une annonce de plan social. Plus de 70 travailleurs sont concernés. La direction de l’entreprise annonce 11 licenciements secs. Mais l’objectif est de fermer le site. Les autres salariés seraient dispersés à plus de 3 heures de trajet. Ce sont des licenciements déguisés. Les Lilas Autrement assurent les salariés de leur soutien total dans leur démarche de résistance. Nous serons à leurs côtés chaque fois que ce sera nécessaire.
Cette situation, sur une activité historique aux Lilas et sur un site rentable pendant des années, est la conséquence de comportements de patrons voyous. Le fond de pension qui gère l’entreprise veut liquider le site, licencier ses salariés pour améliorer sa rentabilité avant de vendre l'activité. C’est une vision purement spéculative qui conduit à des licenciements. Un fond de pension qui a bénéficié des largesses du gouvernement socialiste en touchant 1,6 million d’euros de crédit d’impôt dans le cadre du pacte de responsabilité. Le groupe pourrait toucher autant cette année. Le gouvernement a beau jeu de demander des contreparties au pacte de responsabilité. Les voilà : l’argent sert à financer les licenciements et à rémunérer les actionnaires plutôt qu’à créer des emplois.
Nous vous invitons à rejoindre le comité de soutien : http://ulcgt-bagnolet.fr
En ce début d'année, nous voulons assurer à nouveau les salariés de notre soutien alors que se confirme une cessation d'activité, et que la mise en place du plan social est examinée par la justice à Bobigny.
Selon un schéma malheureusement trop répandu, le fonds-vautour qui a repris l'entreprise RLD n'est là que pour faire des économies et plus de profit, c'est à dire licencier pour augmenter les dividendes des actionnaires – 11 postes supprimés sur 72, c'est 15 % des emplois qui disparaissent. Ce n'est pas acceptable, ni pour les salariés, ni pour la société qui voit s'étioler une activité rentable et s'accroître le chômage. Mais ce qui s'impose aux 61 personnes restantes, c'est un éloignement de leur lieu de travail, aux Mureaux dans les Yvelines, ou au Plessis-Pâté en Essonne, donc un gouffre qui s'agrandit entre logement et emploi, alors que toutes les collectivités de la future métropole parisienne cherchent la mixité des fonctions dans chaque quartier, pour réduire l'empreinte écologique de nos déplacements pendulaires quotidiens de la maison au travail, et du travail à la maison. Une vie impossible que les salariés ont justement refusé en se mettant en grève le jour de Noël. 6 salariés ont alors été assignés en référé (procédure dite d’urgence) devant le tribunal de Bobigny, mais le jugement rendu hier a débouté RLD de ses demandes et l'a condamné aux dépens. Nous nous en félicitons, mais n'oublions pas que RLD a touché 1,6 M€ de CICE. Rappelons-nous ce que veut dire ce sigle : Crédit d'Impôt pour la Compétitivité et l'Emploi. Dans le cas de RLD, la compétitivité n'est que financière, pour les actionnaires, pas commerciale ni économique. Quant à l'emploi, le CICE ne doit pas servir à le réduire ! Malheureusement, le linge à blanchir est déjà parti ailleurs....