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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 07:55

Un point de vue de Benjamin Joyeux écrit le 05 mai 2015 sur son blog.

Ce mardi 5 mai a finalement été adopté à l'Assemblée nationale le projet de loi du gouvernement portant sur le renseignement. Celui-ci a d'ores et déjà fait couler beaucoup d'encre et provoqué un certain nombre de réactions très critiques. De la Ligue des droits de l’homme à la Quadrature du Net, d'Amnesty International à la CGT-Police en passant par le Syndicat de la magistrature, le conseil de l'ordre et le Bâtonnier du Barreau de Paris, sans oublier la CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité) ou encore les associations d'hébergeurs français de sites internet menaçant de s'exiler à l'étranger, tous ont dénoncé le caractère attentatoire aux libertés fondamentales de ce texte, voté qui plus est selon une procédure d'urgence peu propice à la sérénité des débats. Le gouvernement et la majorité ne s'en sont absolument pas émus et sont apparus bien résolus à faire passer leur loi dans le climat ultra-sécuritaire actuel qu'ils ont allègrement entretenu depuis les attentats de janvier dernier.

Les principaux reproches faits à ce projet de loi sont l'extension significative des activités des services de renseignements, des mesures de surveillance intrusives qui portent atteinte de façon disproportionnée aux droits fondamentaux et l'insuffisance de garde-fous, notamment judiciaires, face aux nouveaux pouvoirs octroyés à ces services, n'ayant de compte à rendre qu'au Premier Ministre. Et les quelques ajustements effectués par les députés en commission des lois n'y ont rien changé, ou si peu. 

Le gouvernement a balayé d'un revers de main ces arguments, en rétorquant qu'il entendait simplement légaliser des activités déjà largement pratiquées en dehors de tout cadre juridique, et le Président de la République a proposé face à la montée légitime des interrogations de saisir le conseil constitutionnel, cas assez unique dans l'histoire de la 5e république de dévoyement institutionnel et de mélange des genres à des fins politiques.

Le rôle du législateur n'est sûrement pas de légaliser des pratiques illégales. Il est avant toute chose de défendre l'intérêt général. En l'espèce, l'intérêt général imposait d'équilibrer le cadre législatif entre la nécessaire sécurité de nos concitoyens face aux menaces d'attentats et la protection de leurs libertés fondamentales. Nous ne tirons toujours pas les bonnes leçons des erreurs du passé. Par exemple, les auteurs des attentats de Charlie Hebdo avaient parfaitement été identifiés par nos services de renseignements. C'est leur suivi qui avait fini par être abandonné, non par manque d'outils juridiques spécifiques, mais par manque de moyens humains. 

Si Hayat Boumeddiene (la compagne du terroriste du magasin casher de la Porte de Vincennes Amedy Coulibaly) a pu s'enfuir en Syrie, c'est par manque de coordination entre les autorités françaises et européennes et les autorités turques. Si d'autres attentats ont pu être perpétrés depuis, comme au Danemark le 14 février ou au musée du Bardo à Tunis le 18 mars, c'est que les groupes terroristes n'ont que faire des frontières nationales et cherchent à frapper et à entraîner la panique partout. La lutte contre le terrorisme global nécessite donc avant toute chose une coordination suivie et renforcée entre les services de renseignements et les forces de police à l'international, et bien entendu en premier lieu à l'échelle de l'Union européenne, avec des moyens humains et matériels conséquents. Or ce nouveau texte ne répond ni à cette pénurie de moyens ni à ce manque de coordination entre les différents services des Etats membres de même qu'avec leurs homologues à l'extérieur des frontières européennes. A l'heure où l'UE débat de la fameuse directive sur les données des dossiers passagers (PNR- texte qui contraindrait les compagnies aériennes à transmettre aux pays de l'UE les données des passagers qui entrent ou quittent le territoire européen), la volonté de se doter d'un nouvel arsenal juridique sécuritaire spécifiquement français, sans réelle vision européenne, est totalement illusoire. 

Les Etats-Unis, de dérives du Patriot Act en scandales des écoutes de la NSA, ont foulé au pied un certain nombre de leurs libertés et de leurs valeurs suite aux attentats du 11 septembre sans réussir à réellement garantir une plus grande sécurité à leurs concitoyens. Nombre d'Américains semblent aujourd'hui avoir compris qu'à troquer leurs libertés pour plus de sécurité, ils ont au final perdu sur les deux tableaux. Alors, des attentats du 11 septembre 2001 à « l'esprit du 11 janvier » 2015, les dirigeants doivent enfin comprendre que cette démagogie ultra-sécuritaire qui consiste à toujours renforcer l'arsenal répressif, c'est tomber dans le piège tendu par les terroristes : mettre à bas les principes qui fondent nos Etats démocratiques en nous incitant à abandonner nos libertés fondamentales au prétexte d'une plus grande sécurité totalement illusoire.

C'est un triste jour pour les libertés publiques en France. Pendant que les députés, en majorité « de gauche » en retournent à leurs pénates après avoir adopté ce texte, Cabu, Charb, Tignous, Wolinski et les autres, si grands défenseurs de la Liberté avec un L majuscule, doivent se retourner dans leur tombe. Et sur 18 députés écologistes, députés issus d'une tradition libertaire et d'un parti extrêmement attaché aux libertés publiques et privées, il s'en est trouvé cinq pour voter pour ce projet de loi. Triste époque où tout se perd... 

En tous cas, François Hollande et le gouvernement auraient mieux fait de faire preuve au moins de curiosité européenne, en s'apercevant de l'incongruité de leur texte vu d'Allemagne, rappelant les heures les plus sombres de la Stasi (surtout avec la polémique actuelle où les services de renseignements allemands sont accusés d'avoir espionner leurs partenaires européens au profit de la NSA américaine), ou en s'inspirant de ces mots du premier ministre norvégien Jens Stoltenberg après le massacre d'Utoya perpétré par Anders Breivik en juillet 2011 : 

«J’ai un message pour celui qui nous a attaqué et pour ceux qui sont derrière tout ça: vous ne nous détruirez pas. Vous ne détruirez pas la démocratie et notre travail pour rendre le monde meilleur. Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture et de tolérance.»

Alors concernant ce triste projet de loi adopté aujourd'hui, pour paraphraser Churchill : "Ils ont accepté la restriction des libertés pour avoir la sécurité. Ils auront la restriction des libertés et l'insécurité."

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 16:10

Une bonne nouvelle nous arrive par ce communiqué de presse de MIRABEL Lorraine Nature Environnement du 8 avril 2015.

L'arrêté ministériel daté du 10 mars 2015 (1) notifie l'acceptation de la renonciation définitive d'ArcelorMittal à son permis d'exploration du sous-sol « Permis Ouest Lorraine » pour le stockage de CO2 industriel en profondeur (projet ULCOS).

L'objectif du projet ULCOS était de capter les fumées au sortir des hauts fourneaux de Florange, de séparer le CO2 des autres gaz par des procédés chimiques, de le conditionner puis de l'acheminer par la route ou à travers des pipelines sur une distance de près de 100 km (à l'est de Verdun dans la Meuse) et enfin, de l'injecter sous très haute pression via des forages de type pétroliers au fond d'un grand aquifère ouvert à quelques 1700 m de profondeur.

En 2012, l'INERIS (2) s'est penché sur les nombreux risques inhérents à ce type de procédés et notamment l’augmentation de la concentration en métaux des fluides souterrains provoquée par l'injection de CO2. En Lorraine, ce projet de stockage en aquifère ouvert (et non dans des poches géologiques fermées) comportait des risques particulièrement inacceptables de migration de ces saumures polluées vers les compartiments sains de l'aquifère. La nappe concernée (nappe des GTI) a notamment été désignée par les instances du bassin Rhin Meuse comme étant prioritaire vis-à-vis de l’équilibre pour l’approvisionnement en eau de la Lorraine.

MIRABEL Lorraine Nature Environnement avait écrit en juillet 2012 à Madame la ministre de l'écologie pour l'alerter sur les risques sanitaires et environnementaux inacceptables de ce projet (3).

La Lorraine est définitivement débarrassée de ce grand projet inutile polluant (4) qui, contrairement à ce qui s'est dit au sein de la polémique, n'aurait jamais pu empêcher les conséquences de la désastreuse fermeture pour les travailleurs des hauts fourneaux de Florange.

L'argent public ainsi économisé (30 millions € de la Région Lorraine, 9,3 millions € de l’ADEME, 150 millions € de l’Etat français et 256 millions € de l’Europe) ne devrait pas être oublié et serait bien plus utile pour aider ces territoires économiquement sinistrés qui en ont grand besoin, pour lutter efficacement contre les pollutions de toutes natures et pour traiter efficacement les sols pollués.

Notes :

(1) Arrêté du 10 mars 2015

(2) http://www.ineris.fr/centredoc/dp-geochimie-ccs-def-1359105884.pdf

(3) http://mirabel-lne.asso.fr/f/lettre-MinistreEcologie_projetULCOS_03juillet2012.pdf

(4) Les grands projets inutiles imposés et destructeurs en Lorraine : ftp://mirabel-lne.asso.fr/gpii/GPII-rollup-lorraine-final.pdf

Consultez notre dossier complet sur le projet ULCOS : http://mirabellne.asso.fr/content/ulcos

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 16:01

Un très bon papier de Philippe Collet le 10 avril 2015  pour Actu-Environnement : http://www.actu-environnement.com/ae/news/gaz-schiste-rapport-montebourg-ofce-revision-calculs-baisse-24310.php4, où l'on apprend que la rente envisagée en 2013, publiée dans le rapport Montebourg était estimée à 10 milliards par an.

Après nouveau calcul, par la même équipe d'économistes, à partir des chiffres réels de la production américaine (et non pas à partir des chiffres fournis par l'IFPEN) on arrive à un résultat bien différent: 0,42 milliard par an au lieu des 10 milliards prévus !!! Sans tenir compte bien évidemment des coûts sanitaires, environnementaux, climatiques, etc... - merci de ces commentaires à la lanceuse d’alerte Isabelle Lévy, collectif du pays fertois, http://www.scoop.it/t/schiste2.

En 2013, l'OFCE réalisait le volet économique du rapport Montebourg et envisageait 300 milliards de dollars de rente sur 30 ans. En 2015, l'Office a refait ses calculs et la rente est divisée par 20, s'effondrant à 19,6 milliards sur 45 ans.

Puits aux Etats-Unis © Robert Ingelhart

Même en considérant que la géologie des dépôts de schiste français est favorable à l'exploitation commerciale, nous estimons à partir des données tirées de l'expérience de la production américaine, que le gaz naturel pourrait être extrait à un prix d'équilibre élevé de 8,6 dollars par million de British Thermal Unit (BTU), ce qui représente sur une période de 45 ans une valeur actuelle nette [ou une "rente", ndlr] de 19,6 milliards de dollars, soit moins de 1% du PIB français".

Pire, les spécificités européennes, et en particulier la grande profondeur des gisements et des règles environnementales plus strictes, devraient accroître de l'ordre de 40% le coût d'extraction et "réduire davantage une rentabilité déjà faible". Un tel surcoût par rapport aux concurrents américains "rendrait l'exploitation des gaz de schiste non rentable".

Telle est la principale conclusion d'une étude publiée début avril 2015 par l'Office français des conjonctures économiques (OFCE) relative au potentiel des gaz de schiste européens. A noter que l'étude est titrée "Peut-on dupliquer en Europe la révolution américaine des gaz de schiste", alors qu'elle n'aborde qu'un seul et unique pays : la France.

Cette étude contredit totalement les principaux résultats du rapport Montebourg que Le Figaro vient de ressortir et dont l'évaluation économique avait été confiée à… l'OFCE! Et pourtant, dans les deux cas, l'Office s'est basé sur le même modèle technico-économique, son modèle de projection et d'analyse de l'exploitation et de la récupération des hydrocarbures de schiste (modèle Sherpa, selon l'acronyme anglais). En revanche, les scénarios utilisés pour le rapport Montebourg étaient fournis par l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles (IFPEN), un organisme public directement intéressé à l'exploration des schistes français, alors que l'étude actuelle se base sur l'analyse des données constatées aux Etats-Unis. On mesure ici l'écart entre les rêves les plus fous et la réalité, même la plus favorable.

 

Une réduction de plus de 95% du potentiel français...

Le rapport rédigé début 2013 à la demande d'Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, avançait deux scénarios pour l'exploitation des gaz de schiste. Un scénario "probable" prévoyait le forage de 14.000 puits, répartis sur 700 plateformes dans le Sud-Ouest de la France, et un second, "pessimiste", envisageait 4.000 puits sur 200 plateformes.

"Selon les projections de l'OFCE sur la base de deux scénarios expertisés par l'IFPEN, l'exploitation du gaz de schiste permettrait de dégager sur 30 ans une rente (valeur actuelle nette - VAN) de 224 milliards d'euros [300 milliards de dollars, précise une note de bas de page, ndlr.] dans le scénario considéré comme « probable », le scénario « pessimiste » générant 66 milliards d'euros [85 milliards de dollars]", indique le rapport Montebourg en page 51.

Aujourd'hui, l'analyse de l'OFCE réalisée avec le même modèle économique annonce un potentiel économique réduit à peau de chagrin. Cette réduction est d'autant plus importante que l'OFCE annonce, pour son scénario 2015, un maximum de 19,6 milliards de dollars étalés sur 45 ans, contre une rente "probable" évaluée en 2012 à 300 milliards sur une période plus courte de 15 ans… Exprimée en rente annuelle, la révision de l'OFCE correspond à une réduction de 95,7%, passant de 10 milliards de dollars par an dans le rapport Montebourg, à 0,43 milliard dans la dernière étude de l'OFCE.

 

…justifiée par la dure réalité des chiffres américains

Comment expliquer un tel revirement ? Outre la nature politique du rapport Montebourg, le "calibrage" du modèle explique la différence. Pour le rapport Montebourg, l'OFCE avait retenu un scénario validé par l'IFPEN. Pour cette nouvelle étude, le modèle Sherpa a été alimenté par les données de terrain réelles issues d'une décennie d'exploitation outre-Atlantique. Par ailleurs, l'étude de 2015 prend le parti d'évaluer ce que pourrait être le potentiel français, si la géologie se révélait être comparable à celle des gisements les plus favorables.

Pour cela, l'OFCE a déterminé les principaux facteurs de rentabilité de l'exploitation des gaz de schiste à partir de la productivité des puits et des coûts de productions réellement observés sur les six principaux gisements américains qui concentrent "plus de 90% de la production".

Le modèle a ensuite été calibré en considérant que l'ensemble des schistes français recèle un potentiel aussi important et une géologie aussi favorable que dans les zones américaines étudiées. L'étude retient donc les valeurs médianes de ces six gisements les plus propices. Ce choix constitue déjà en lui-même une option optimiste puisqu'il ne retient que les meilleurs gisements, parmi plus d'une trentaine. D'où la grande prudence de l'OFCE, qui précise bien que les quelque 20 milliards de dollars de rente ne sont qu'une hypothèse haute, soulignant que la rentabilité ne serait au rendez-vous en France que dans le cas "d'une productivité des puits extrêmement importante".

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 15:47
Serait-il trop pressé d'entrer au gouvernement ? François de Rugy député EELV © Vincent Isore / Maxppp

Serait-il trop pressé d'entrer au gouvernement ? François de Rugy député EELV © Vincent Isore / Maxppp

Le bureau exécutif (BE) d'Europe Écologie-les Verts (EELV) a demandé aux parlementaires écologistes, dont certains ont des initiatives " qui altèrent " le mouvement écologiste, de " cesser leur comportement nuisible ", dans un texte voté cette semaine.

Cette motion adoptée par 10 voix contre 3 mardi 14 avril 2015, a été envoyé par la secrétaire nationale du parti Emmanuelle Cosse aux députés, sénateurs et eurodéputés.
Cette prise de position intervient alors que le parti est divisé sur la participation au gouvernement en cas d'éventuel remaniement, et que des parlementaires écologistes comme François de Rugy, Denis Baupin, Jean-Vincent Placé ont tenu les deux week-ends derniers, rencontres et rapprochements avec d'autres formations comme le Front démocrate, qui souhaite une maison des forces progressistes avec le PS, le PRG, Cap 21...

« La dernière période a vu se multiplier des prises de position publiques à propos de l’avenir et de la stratégie d’Europe Écologie – Les Verts.

Certaines de ces déclarations sont effectuées en contradiction totale avec les positions arrêtées par les instances de notre Mouvement, que cela soit le CF ou le BE.

Les positions collectives de notre Mouvement indiquent la nécessité d’un changement de cap dans les politiques menées par le Gouvernement compatible avec nos valeurs écologistes, pour envisager un nouveau contrat de majorité incluant la participation gouvernementale d’EELV.

La dernière réunion réunissant le Bureau exécutif et les parlementaires, le 7 avril, a pu permettre de mettre sur la table ces différents problèmes. 

Il semblait que la conclusion de cette réunion invitait les uns et les autres à faire baisser les tensions.

La volonté du BE de proposer un texte de cadrage, voté à l’unanimité et d’accepter la mise en œuvre des réunions de travail avec le Parti Socialiste s’inscrit dans cette logique d’apaisement et de travail collectif.

Le BE a la responsabilité de veiller à réguler les initiatives individuelles qui altèrent l’image de notre Mouvement.

Alors que nous entrons dans la phase de préparation des élections régionales, il est indispensable de tenir une ligne claire, sans ambiguïté.

En conséquence, le BE :

- Condamne fermement ces interventions publiques et rappelle que seul le droit d’objection - c’est-à-dire de ne pas mettre en œuvre une décision sans s’y opposer - est reconnu par nos statuts,

- Demande à l’ensemble des personnes concernées de cesser immédiatement leur comportement nuisible pour l’ensemble de notre Mouvement,

- Invite l’ensemble des membres d’EELV à récuser les tentatives de déstabilisation du Parti, d’où qu’elles viennent et tout particulièrement à ne pas participer à des réunions dont les organisateurs affirment leurs intentions en la matière,

- Rappelle que les régions sont les seules à pouvoir décider de leur stratégie pour les élections régionales de décembre 2015,

- Rappelle que le règlement intérieur, dans son article II-2-3-8, donne la possibilité au Bureau exécutif de suspendre en urgence des adhérent-es.

- Propose une cession de travail sous la forme d’un séminaire entre le Bureau Exécutif et les parlementaires. »

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20 avril 2015 1 20 /04 /avril /2015 14:38

Nous sommes tous d’accord chez Europe Écologie Les Verts : la baisse de 15 % de la subvention de l'État à Airparif est un non-sens écologique et politique. D’où de nombreux communiqués de presse d’Emmanuelle Cosse, notre secrétaire nationale, de notre groupe d'élus au Conseil régional d’Île-de-France… Nous soutenons l’action des élu-e-s EELV franciliens qui se mobilisent pour que l’Etat revienne sur sa décision.

Paris, le 14 avril 2015

Alors que les pics de pollution se succèdent et perdurent en Ile-de-France, la ministre de l’écologie a décidé ni plus ni moins que d’amputer de 15% le budget d’Airparif, l’association chargée de la mesure de la qualité de l’air et de l’information en cas de pic de pollution en Île-de-France.

Avec cette baisse, l’État ne finance plus qu’un quart du budget d’Airparif: c’est un désengagement significatif alors que la pollution de l’air est un problème sanitaire grave et durable qui engendre, rappelons-le, 42.000 morts prématurés par an en France selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

Alors que Paris et l'Île-de-France accueillent en décembre 2015 la Conférence internationale sur le climat COP21, les pics de pollutions sont de plus en plus intenses, fréquents et longs, et ce n’est pas en réduisant les moyens budgétaires que nous parviendrons à lutter contre ce problème sanitaire.

La lutte contre la pollution de l’air doit être une priorité de santé publique. Airparif, en charge de la mesure de la qualité de l’air en Île-de-France et chaînon central du dispositif d’alerte en cas de pic de pollution, répond à une préoccupation environnementale majeure des citoyens, en produisant et en fournissant des données scientifiques sur l’évolution de la qualité de l’air dans la région Île-de-France, dans un cadre transparent et indépendant. Ces données sont indispensables pour construire des politiques publiques adaptées à la lutte contre la pollution de l’air. Airparif constitue, pour cela, un outil incontournable qui doit être préservé.

Daniel Breuiller, maire d'Arcueil, et Stéphane Prat, Maire Adjoint à l’écologie urbaine et au plan climat énergie à Ivry-sur-Seine ont interpellé Ségolène Royal, Ministre de l’écologie et du développement durable.

Laurence Abeille déclare qu’il s’agit d’une « décision incompréhensible. Pour le gouvernement, la lutte contre la pollution de l’air n’est pas une priorité, on le sait, et les réticences à mettre en place la circulation alternée ou à mettre fin à la politique du tout diesel l’ont déjà prouvé. Mais là, il s’agit carrément d’asphyxier ceux qui nous alertent, c’est vraiment grave ! »

Pour Denis Baupin, « depuis de nombreuses années, Airparif a contribué à la prise de conscience de la gravité de la pollution de l'air et ses conséquences sur la santé publique. Au moment où la multiplication des pics de pollution impose une action résolue des pouvoirs publics, plutôt que d'affaiblir le thermomètre, il faut au contraire le conforter. »

Pour Cécile Duflot, « les enjeux en terme de santé publique demandent qu'on ne casse pas un outil précieux dont la qualité du travail est reconnu par tout le monde ».

Laurence Abeille, députée du Val-de-Marne,

Denis Baupin, député de Paris, Vice-président de l’Assemblée nationale

Cécile Duflot, députée de Paris

Eva Sas, députée de l’Essonne

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19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 11:50

Après la Journée de la Transition citoyenne du 27 septembre 2014 aux Lilas, "Ecologie pour tous" a proposé aux associations de faire un bilan partagé. Un collectif d'associations s'est constitué autour de la Transition et lance une nouvelle initiative citoyenne beaucoup plus ambitieuse, que nous soutenons et à laquelle nous participerons bien sûr. Tous les détails ci-dessous !

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19 avril 2015 7 19 /04 /avril /2015 11:17
l'EPR en construction à Flamanville

l'EPR en construction à Flamanville

pour Le Monde.fr par Pierre Le Hir, le 15.04.2015, http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/04/15/le-gendarme-du-nucleaire-met-sous-haute-surveillance-l-epr-de-flamanville_4616555_3244.html, suivi du communiqué d'EELV.                    Et puis surtout, du rapport documenté d'Yves Marignac (WISE-Paris) sur les défauts structuraux de la cuve du réacteur de Flamman- -ville, fragilisant sa résilience. La cuve ne respecte plus les spécifications de tenue mécanique. Le rapport laisse entendre que la cuve, pourtant fabriquée en 2006, et nécessairement (sa réplique témoin) analysée à cette époque, pourrait avoir été montée en connaissance de cause sur le réacteur. Genre pas vu pas pris! Une enquête doit être menée spécifiquement sur ce point.
L'affaire est donc potentiellement d'une gravité extrême. A suivre avec grand soin.
Bonne lecture ;-)

Le rapport annuel de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur « l'état de la sûreté et de la radioprotection en France » est, traditionnellement, l'occasion de décerner bons et mauvais points aux exploitants. Le bilan de l'exercice 2014, présenté mercredi 15 avril devant l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), s'en est démarqué, rattrapé par l'actualité. A commencer par les « anomalies de fabrication » de la cuve de l'EPR de Flamanville (Manche).
« Il faudra qu'on ait une conviction forte, une quasi certitude, une conviction absolue » sur la fiabilité de ce « composant crucial » avant de donner le feu vert à sa mise en service, a martelé le président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet. Ajoutant : « Je ne présage en aucune manière de la décision qui sera prise, compte tenu de l'importance de l'anomalie, que je qualifie de sérieuse, voire très sérieuse. ».


Début avril, le gendarme du nucléaire a fait état de défauts sur cette pièce fabriquée par Creusot Forge, filiale d'Areva, dans son usine de Chalon/Saint-Marcel (Saône-et-Loire). Ces défauts, qui touchent à la fois le couvercle et le fond de la cuve du réacteur, conduisent à « des valeurs de résilience [capacité d'un matériau à résister à la propagation de fissures] plus faibles qu'attendu ». Un diagnostic particulièrement alarmant pour un équipement qui constitue de cœur de la chaudière nucléaire et qui doit pouvoir supporter de violents chocs thermiques sans faillir. Lire : Le réacteur EPR de Flamanville touché au cœur

Nouvelle campagne d'essais

Areva et EDF ont annoncé une nouvelle campagne d'essais de qualification, dont les résultats, attendus à l'automne, seront expertisés par l'ASN et l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). M. Chevet a indiqué qu'il n'excluait pas de faire appel à des experts étrangers pour les assister.

Que se passera-t-il si les nouveaux tests ne lèvent pas les doutes sur la résistance de la cuve de l'EPR, dont la durée de vie prévue est de 60 à 100 ans ? Dans ce cas, « je ne vois pas d'autre solution que la changer », répond le patron de l'autorité de contrôle. Cela, quels qu'en soient le coût et les conséquences sur le chantier.

Risques de nouveaux retards et surcoûts

La cuve du réacteur de Flamanville, qui mesure 13 mètres de hauteur avec son couvercle pour un peu plus de 5 mètres de diamètre, a été posée en janvier 2014. Elle a été positionnée dans le « puits de cuve » situé au centre du bâtiment réacteur, et elle est déjà raccordée et soudée aux tuyauteries du circuit primaire de refroidissement. Son éventuel remplacement entraînerait donc de nouveaux retards et surcoûts, alors que le calendrier a déjà dérivé de plus de cinq ans – la mise en service, initialement prévue en 2012, a été repoussée à 2017 –, tandis que la facture grimpait de 3,3 à 8,5 milliards d'euros. Lire : EPR de Flamanville : les quatre malédictions d’un chantier controversé

« Hormis les questions économiques, il serait possible pour EDF de changer la cuve et d'en refaire une car le réacteur est encore en construction », a déclaré il y a quelques jours à l'AFP Thierry Charles, directeur général adjoint de l'IRSN. Pour Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires à Greenpeace France, une cuve est au contraire « a priori irremplaçable » une fois posée.

Parc électronucléaire vieillissant

Les nouveaux déboires de l'EPR s'inscrivent dans un contexte marqué par la « nécessaire mise à niveau » de la sûreté des installations nucléaires françaises, souligne M. Chevet. « On arrive à la fin d'un cycle industriel », explique-t-il. Les 58 réacteurs du parc électronucléaire hexagonal sont vieillissants et, entre 2019 et 2025, près de la moitié d'entre eux auront atteint une durée de vie de quarante ans, celle pour laquelle ils ont été conçus.

« Une éventuelle prolongation n'est nullement acquise », rappelle le président de l'ASN. Il voit dans le réexamen de sûreté approfondi qui sera mené lors de la visite décennale des quarante ans « un enjeu comparable à celui qu'a représenté la construction des réacteurs » dans les années 1970 et 1980.

Les travaux préalables à une prolongation, ainsi que les mesures de renforcement imposées à la suite de la catastrophe de Fukushima, le 11 mars 2011 au Japon, constituent « des chantiers extrêmement lourds et complexes », insiste l'ASN. Ils exigent que les réacteurs « se rapprochent des meilleurs standards de sûreté ». Ceux qui étaient jusqu'ici attribués à l'EPR... avant qu'on y découvre une cuve à l'acier déficient.

EPR DE FLAMANVILLE
CHRONIQUE D'UN FIASCO ANNONCÉ

Décidément, l'EPR de Flamanville est en train de devenir le fiasco industriel du siècle ! Prévu à l'origine pour 2012 (son budget a triplé et avoisine les 10 milliards d'euros),il pourrait en réalité ne jamais voir le jour. En effet, sa cuve principale ne serait pas suffisamment fiable pour accueillir le cœur du réacteur ! Une « anomalie très sérieuse » pour l'Autorité de Sureté du Nucléaire (ASN), le gendarme du secteur qui se demande s'il n'est pas opportun d'arrêter le chantier en attendant d'y voir plus clair. Le doute est d’autant plus fort que ce sont des cuves du même type qui ont été installées à Taischan (Chine) et qui étaient construites pour Hinkley Point (Grande Bretagne). C'est donc toute la série des EPR qui est compromise.

Si ce nouveau problème est confirmé, il porterait un coup fatal au développement de cette nouvelle génération de centrales et par là même au secteur nucléaire tout entier. Quel avenir pour un « fleuron industriel » en quasi-faillite qui vend des casseroles percées ? Comment dans un monde post-fukushima, poursuivre dans cette voie alors que le voile se lève enfin sur le vrai coût du nucléaire et sur son impossible sûreté ? Est-ce parce que les chantiers sont littéralement interminables que certains s'amusent encore à parler du nucléaire comme d'une « filière d'avenir » ?

L'avenir est bien au développement des énergies renouvelables. La loi de transition énergétique doit ainsi aller à son terme pour engager un plan de réduction de la consommation d'énergie et de développement de ces énergies d'avenir. Mais au-delà, c’est le monde de l'après nucléaire que nous construisons dès maintenant, et cette transition pourrait bien se transformer en révolution, plus rapidement que prévu.

Emmanuelle Cosse Secrétaire nationale d’EELV

 

Le gendarme du nucléaire met sous haute surveillance l'EPR de Flamanville
Le gendarme du nucléaire met sous haute surveillance l'EPR de Flamanville
Le gendarme du nucléaire met sous haute surveillance l'EPR de Flamanville
Le gendarme du nucléaire met sous haute surveillance l'EPR de Flamanville
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15 avril 2015 3 15 /04 /avril /2015 15:55

par Olivier Petitjean, 15 avril 2015, http://www.bastamag.net/L-Europe-ouvre-grande-la-porte-aux-lobbies-du-gaz-de-schiste

Photo : Forages d’exploitation de gaz de schiste aux États-Unis / CC Simon Fraser University

La Commission européenne vient d’officialiser la création d’un groupe d’experts chargés de collecter des informations sur l’exploitation des gaz de schiste et sur d’éventuelles méthodes d’extraction moins polluantes. Le tout dans un esprit d’« échange d’idées équitable et équilibré », assure Bruxelles. Problème : la grande majorité de ces « experts » sont liés à l’industrie pétrolière et gazière, favorable aux gaz de schiste. Et de l’aveu même d’un de ses membres, ce groupe d’experts financé sur fonds publics aura pour but de rendre l’attitude des citoyens européens plus « pragmatique » et « favorable » aux gaz de schiste.

Malgré l’opposition massive des citoyens européens au gaz de schiste, la Commission européenne persiste dans la direction opposée. Après avoir exempté ces activités d’études d’impact environnemental spécifiques, elle met en place aujourd’hui un « réseau » d’experts largement dominé par les industriels et les gouvernements favorables au gaz de schiste. Les Amis de la terre Europe et le Corporate Europe Observatory, basé à Bruxelles, publient aujourd’hui une étude sur la composition de ce réseau, dont l’intitulé « Carte blanche for fracking » laisse présager le faible niveau d’indépendance de ces « experts ».

Sur 60 « experts » déjà nommés, 40% travaillent pour des entreprises comme Total, GDF Suez ou Shell, directement impliquées dans le gaz de schiste, ou pour des lobbies du secteur pétrolier et gazier, comme l’Union française des industries pétrolières (UFIP). Jean-Louis Schilansky, par ailleurs président du « Centre de documentation sur les hydrocarbures non conventionnels », le lobby récemment créé par les entreprises françaises intéressées au développement du gaz de schiste, en fait par exemple partie [1]. Les représentants de la société civile, en revanche, se comptent sur les doigts d’une main : ils ne sont que cinq ! Le reste est constitué soit de scientifiques dont la majorité est liée financièrement à l’industrie, soit de représentants de bureaux publics de recherche géologique, dont les intérêts sont souvent étroitement liés à ceux des promoteurs du gaz de schiste. Au total, 70% des membres de ce réseau ont des liens financiers avec l’industrie pétrolière et gazière...

« Renverser l’attitude défavorable envers le gaz de schiste »

Quel rôle joueront-ils ? Le « réseau européen scientifique et technologique européen sur l’extraction des hydrocarbures non conventionnels » [2] a pour mission officielle de collecter des informations sur les développements du gaz de schiste en Europe et d’évaluer les technologies utilisées pour les extraire. Ces experts seront ainsi chargés d’étudier les méthodes de fracturation hydraulique et ses alternatives éventuelles – pour l’instant totalement chimériques.

Ce réseau devra travaillé, selon la Commission, dans un esprit d’« échange d’idées équitable et équilibré ». L’une des cinq personnes désignées par la Commission pour présider les groupes de travail du « réseau », le Polonais Grzegorz Pieńkowski, se montre plus franc : « La mise en place [de ce réseau] est un pas en vue de renverser l’attitude défavorable ou soupçonneuse envers le gaz de schiste qui prévaut en Europe en une attitude plus pragmatique et, en dernière instance, favorable », explique-t-il dans un entretien avec un magazine professionnel

La Commission européenne s’est déjà retrouvée sous le feu des critiques pour avoir mis en place des groupes d’experts dominés par les intérêts industriels, que ce soit dans le domaine des OGM, des perturbateurs endocriniens, de la régulation de la finance, ou de la pollution de l’air. Ce qui ne l’empêche pas de récidiver aujourd’hui avec les gaz de schiste et la fracturation des sols. Elle a directement sélectionné les cinq présidents des groupes de travail : on y retrouve deux représentants d’entreprises pétrolières et gazières (CoconoPhillips et Cuadrilla), deux représentants de gouvernements pro-gaz de schiste (Royaume-Uni et Pologne) et le Français François Kalaydjian, employé de l’Institut français du pétrole [3], une organisation de recherche française liée à l’industrie et connue pour ses prises de positions favorables aux énergies fossiles.

Passage en force

Au final, une large majorité des membres du réseau, soit en personne soit à travers les entreprises, gouvernements et organisations qu’ils représentent, se sont déjà fait remarquer par leurs prises de position favorables au gaz de schiste ou par leur opposition à des régulations trop strictes de ces activités. Interpellé par les associations, le Joint Research Center (JRC), dont la mission est de coordonner les groupes d’experts de la Commission européenne, se contente de jouer avec les mots : comme il ne s’agit pas d’un groupe officiellement chargé de « conseiller » la Commission, mais seulement de rassembler des informations, il ne serait pas sujet aux normes d’équilibre et d’indépendance requises pour les autres groupes d’experts. De sorte que le JRC ne voit « aucune raison de modifier les règles ou la structure des groupes de travail ou leurs présidents ».

« Sous couvert de mettre en place un ‘réseau scientifique et technologique’, la Commission utilise des fonds publics pour créer un lobby favorable à l’industrie pétrolière et gazière, dénoncent les Amis de la terre Europe et le Corporate Europe Observatory. Ce qui est particulièrement inquiétant, c’est que malgré l’opposition massive du public, la Commission cherche une nouvelle fois à faire entrer discrètement le gaz de schiste par la porte de derrière, en essayant de faire en sorte que la question ne soit pas ‘si’ l’Europe veut la fracturation hydraulique, mais ‘comment’. »

- Pour consulter le rapport « Carte blanche for fracking » (en anglais)

Notes

[1] Le réseau compte 74 membres officiels, mais 14 sont des employés de la Commission européenne.

[2] European Science and Technology Network on Unconventional Hydrocarbon Extraction. Voir ici.

[3] Rebaptisé Institut français du pétrole – énergies nouvelles (IFP-EN) pour faire bonne mesure.

 

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13 avril 2015 1 13 /04 /avril /2015 17:33

Une fois n’est pas coutume, voilà un article de Christel de Taddeo pour le Journal du Dimanche d’hier, http://www.lejdd.fr/Societe/La-pollution-plombe-la-Secu-727558.

Une étude de l’Inserm révèle que la pollution de l’air coûte au moins entre 1 et 2 milliards d’euros à la Sécurité sociale. Depuis deux ans, le ministère de l’Environnement dispose aussi de chiffres rendus publics seulement vendredi soir.

C'est une étude choc qui évalue le coût de la pollution atmosphérique pour le système de soins français : entre 1 et 2 milliards d'euros, soit près d'un tiers du déficit annuel de la branche maladie de la Sécurité sociale! Une estimation a minima réalisée par Isabella Annesi-­Maesano, directrice de recherche à l'Inserm, le Dr Gilles Dixsaut, spécialiste du fonctionnement de l'appareil respiratoire, et ­Christophe Farenberg, chargé de mission au Commissariat général au développement durable (CGDD), qui ont exploité les données de l'assurance-maladie sur l'année 2012 et viennent de publier les résultats de leurs travaux dans la revue scientifique Environnement, Risques & Santé. "C'est un volet qui a été très peu pris en compte en France, indique au JDD Isabella Annesi-Maesano. Pourtant, on a besoin de cette donnée. D'autant que le coût de la pollution de l'air pour le système de soins n'a rien d'inéluctable. Une prévention est possible : diminuer la pollution et limiter les coûts associés." Le ministère de l'Environnement, qui disposait depuis deux ans de chiffres comparables (900 millions à 1,8 milliard d'euros pour les maladies respiratoires), les a rendus publics ce vendredi, juste avant que l'étude de l'Inserm soit accessible sur le Web.

Alors que la liste des pathologies associées à la pollution atmosphérique ne cesse de s'accroître (AVC, maladies neurodégénératives, Parkinson…), les chercheurs se sont concentrés sur les cinq maladies respiratoires les plus répandues – asthme, bronchites aiguës, bronchites chroniques, cancers des voies respiratoires et broncho-pneumopathies obstructives chroniques – et les pathologies cardiopulmonaires. "Nous sommes partis de pathologies pour lesquelles il existe des données en terme de risques attribuables à la pollution de l'air, explique Isabelle Annesi-Mesano. Cette évaluation a minima du coût de la pollution atmosphérique pour le système de soins français" a donc tendance à largement sous-estimer les coûts réels de la pollution de l'air pour la Sécurité sociale d'autant qu'elle ne prend en compte que les nouveaux cas de bronchites et de cancers déclarés au cours de l'année, et qu'elle ne mesure pas, faute de données, certains coûts tels que les examens complémentaires (biologie, radiologie…) ou le transport des malades, remboursés eux aussi par l'assurance-maladie. 

Quatre millions de Français touchés par l'asthme

L'asthme, première maladie chronique de l'enfant, toucherait 4 millions de Français et représenterait environ 200.000 passages aux urgences chaque année. Entre 10 et 35% des cas sont attribuables à l'environnement. L'étude a ainsi estimé le coût lié à leur traitement entre 311,1 millions et 1,089 milliard d'euros et celui des passages aux urgences qu'ils engendrent entre 3,8 et 13,4 millions d'euros en 2012. Par ailleurs, elle chiffre à 155 millions d'euros le coût des hospitalisations pour des pathologies respiratoires et cardio-vasculaires imputables à la pollution de l'air. Et estime entre 1.684 et 4.400 les cas de cancer des voies respiratoires imputables à l'environnement avec une prise en charge comprise entre 57 et 249 millions d'euros.

Selon les auteurs de l'étude, les précédentes méthodes d'évaluation des impacts sanitaires, fondées sur une approche économique, ont sous-estimé les coûts pour le système de soins, qui avaient été évalués entre 70 et 600 millions d'euros par an.

"Il existe une confusion entre bronchite chronique et broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) dans les études sur l'impact de la pollution de l'air, indique Isabelle Annesi-­Mesano. La BPCO est une maladie respiratoire chronique progressive avec un risque vital au dernier palier. Elle peut prendre l'apparence d'une bronchite chronique, réversible elle, mais ce n'en est pas une! Alors que la broncho-pneumopathie obstructive chronique (BPOC) légère revient à 600 euros par an, elle nécessite souvent une oxygénothérapie à un stade avancé, et coûte alors 7.900 euros par an en moyenne." Sur les 479.500 cas incidents de broncho-pneumopathies obstructives déclarés en 2012, 10% seraient attribuables à l'environnement, soit 47.900 cas pour un coût compris entre 124 et 186 millions d'euros annuels en tenant compte de la gravité.  

Un "chiffrage" encore incomplet

En ce qui concerne les bronchites simples, en l'absence de données relatives au nombre de cas annuel, les chercheurs ont estimé à 120.000 le nombre de nouveaux cas attribuables à l'environnement, pour 113,4 millions d'euros, en prenant en compte les coûts des consultations et des traitements (80,4 millions d'euros) et des arrêts de travail (33 millions d'euros). Enfin, concernant la bronchite aiguë, première cause de consommation d'antibiotiques en France, la pollution atmosphérique serait responsable chaque année de 500.000 cas de bronchite chez les adultes et plus de 450.000 cas chez les enfants, pour une facture totale de 170,4 millions d'euros dont 147 millions d'euros au titre des arrêts de travail.

Cette étude originale apporte une meilleure connaissance des coûts sanitaires réellement engagés par le système de soins, même si le chiffrage obtenu est encore "incomplet" reconnaissent les auteurs et que les résultats restent, selon eux, très sous-estimés ; ils ne tiennent pas compte notamment des durées et des évolutions des maladies. Les chercheurs souhaitent donc les préciser plus encore. Notamment grâce aux données individuelles mais anonymes de la Sécurité sociale pour travailler sur des cas réels. L'Inserm a accès au système national d'information inter-régimes de l'assurance-maladie (Sniiram) et à l'échantillon généraliste de bénéficiaires (EGB), spécimen représentatif d'une pathologie. "En fonction de la pathologie de l'affilié, on peut savoir exactement les médicaments pris, le nombre de consultations, s'il a été hospitalisé…", explique Isabella ­Annesi-Maesano qui ne renonce pas à inclure dans ses prochaines recherches d'autres pathologies associées à la pollution de l'air, comme les AVC. Affolant… 

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 10:23

 

Mediapart s'est procuré le rapport commandé par l'ADEME sur une France 100 % renouvelable en 2050 : le potentiel énergétique est colossal, et ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire. Mais visiblement, il dérange puisque sa publication a été repoussée. Nous le publions en intégralité pour ouvrir le débat que l'administration a voulu refermer.  http://www.mediapart.fr/journal/france/080415/energie-le-rapport-cache-sur-une-france-100-renouvelable, 08 AVRIL 2015, PAR CHRISTOPHE GUEUGNEAU ET JADE LINDGAARD

Les 14 et 15 avril prochains, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), placée sous la tutelle des ministères de l’écologie et de la recherche, organise un colloque sur les énergies renouvelables dans la production d’électricité en France. Il s’intitule « 40 % d’électricité renouvelable en 2050 : la France est-elle prête ? ». À l’origine, devait y être présentée en avant-première une étude de l’Ademe sur un scénario beaucoup plus radical : une France en 2050 dont 100 % de l’électricité serait produite par des sources renouvelables : hydraulique, éolien, photovoltaïque, géothermie, bois, méthanisation, énergies marines… Ce rapport, très attendu, était annoncé depuis des mois par l’Ademe et son président, Bruno Léchevin.

Mais la séance de présentation de ce document a été retirée du programme à quelques jours de la réunion, comme l’a révélé Le Monde dans son édition du 4 avril. « Cette étude exploratoire avait été annoncée, mais des travaux complémentaires sur certains points doivent être menés, afin de consolider l’étude », explique l'Ademe, jointe par Mediapart. 

Pourtant, ce rapport de 119 pages est bel et bien finalisé – dès la page de garde, le lecteur pourra lire la mention « rapport final ». Mediapart se l’est procuré et le publie ci-dessous. Fruit de 14 mois de travail, extrêmement précis et argumenté, il explique que rien n’empêche qu’en France, 100 % de l’électricité provienne de sources renouvelables en 2050. Il révèle également, calculs détaillés à l’appui, que ce scénario ne coûterait pas beaucoup plus cher aux consommateurs que le maintien du nucléaire à 50 % de la production électrique, seuil fixé par François Hollande pour 2025. Alors que la loi de transition énergétique, en cours de vote au Parlement, devrait entériner cet objectif de 50 % du nucléaire, le rapport de l’Ademe est explosif. Il prend le contre-pied de l’idée si souvent reprise par les élus et par le gouvernement, selon laquelle le maintien de l’atome dans le mix énergétique français est l’option de loin la moins onéreuse pour les comptes publics.

Selon l'Ademe, la publication du document a été reportée car « certains points doivent être confrontés avec les professionnels du secteur ». Pourtant, ses auteurs précisent que « dans un objectif de robustesse et de solidité scientifique, les hypothèses, méthodologies et résultats ont été confrontés à un comité scientifique constitué d’experts nationaux et internationaux du domaine de l’énergie, à la fois industriels et académiques » : RTE (la filiale de transport d’électricité d’EDF - ndlr), l’Agence internationale de l’énergie, l’Iddri (le centre de recherche de Sciences Po), Météo France, SRU et Total. Mais l'Ademe persiste : « Écoutez, je vous le répète, certains points vont être consolidés dans le but d’obtenir des résultats plus complets et plus robustes, notamment sur des points économiques. » Qui a bloqué la publication, l’agence ou le ministère de l’écologie ? « Écoutez, là vous êtes au service de presse, la publication de l’étude a été reportée pour les raisons que je viens d’évoquer. » La question reste à ce stade en suspens.

Que contient ce rapport qui dérange ? En voici les principaux éléments.

* En France, 100 % de l’électricité peut être produite par des sources renouvelables en 2050

L’objectif du rapport est de vérifier la crédibilité de l’hypothèse d’un mix électrique 100 % renouvelable en 2050, même avec des conditions météorologiques défavorables. Premier enseignement : la France dispose d'un potentiel renouvelable considérable. La production pourrait atteindre 1268 TeraWatt heure (TWh), soit trois fois la demande d'électricité escomptée (422 TWh).

Les auteurs identifient plusieurs mix possibles 100% renouvelable, permettant de répondre à la demande « sans défaillance », c’est-à-dire en satisfaisant la consommation à tout moment du jour et de la nuit. Dans leur cas de référence, la production se décompose entre 63% d’éolien, 17% de solaire, 13% d’hydraulique et 7% de thermique renouvelable (incluant la géothermie). La capacité nationale installée est de 196 GW, soit une hausse de plus de 55% par rapport au parc actuel (en raison des différences de taux de charge entre les renouvelables et le nucléaire). La production totale annuelle baisse de 11% par rapport à la production actuelle, alors que la consommation baisse de 14%. 

Carte des gisements de renouvelables par régions, en 2050, selon l'Ademe.

Néanmoins, « rien ne garantit l’adéquation à chaque instant entre production et demande ». Les auteurs ont donc procédé à des calculs « au pas horaire », c’est-à-dire pour chaque heure de l’année. Pour chaque région, une modélisation a été réalisée sur toutes les filières de renouvelables, pilotables ou non (éolien terrestre, en mer, filières marines, photovoltaïque, hydraulique, géothermie, incinération d’ordures ménagères, cogénération au bois, méthanisation, solaire thermodynamique à concentration, centrales hydroélectriques à réservoirs). Le rapport accorde une grande place à l’éolien, s’appuyant notamment sur une nouvelle génération de machines, adaptées à des régions où les vents sont plus faibles. 

Les auteurs s’interrogent d'ailleurs sur l’acceptabilité sociale d’une très forte augmentation du nombre de mâts éoliens. Ils ont donc élaboré un scénario alternatif, où une plus faible proportion d’éolien terrestre et de photovoltaïque au sol est compensée par une importante part de panneaux solaires sur les toitures et par l’émergence de la filière houlomoteur (l’énergie des vagues), ainsi que beaucoup de stockage.

Capacités installées pour 100% de renouvelables en 2050, cas de référence de l'Ademe.

Les auteurs insistent sur l’importance de la mixité technologique, notamment de la complémentarité entre solaire et éolien, « facteur de résilience » du système électrique, le rendant moins dépendant des phénomènes météorologiques extrêmes. L’enjeu du stockage est aussi étudié, distinguant le court terme par batterie, l’infra-hebdomadaire par le recours aux stations de transfert d’énergie par pompage (STEP, soit deux bassins hydrauliques à des altitudes différentes) et le plus long terme : l’inter-saisonnier, par les filières « power to gas » (méthanation) et « gas to power ». Au total, ils ont comparé plusieurs scénarios : 100% renouvelables, 95%, 80%, et 40%.

Les auteurs font preuve de prudence dans leurs conclusions : « L’Ademe est tout à fait consciente que cette étude n’est qu’une première pierre à un édifice qu’il sera nécessaire de continuer de construire les années prochaines. Les résultats engendrent de nouvelles questions, que de futures études pourront très certainement traiter ». 

* Cela ne coûterait pas beaucoup plus cher que de maintenir le nucléaire à 50% du mix

C’est l’une des révélations les plus fracassantes de ce rapport tenu secret de l’Ademe, qui propose d’aller « au-delà des idées reçues sur les énergies renouvelables ». Un mix électrique 100% renouvelable est atteignable « à coût maîtrisé ». Pour le cas de référence en 2050, le coût annuel total est évalué à 50,1 milliards d’euros, répartis ainsi : 65% correspondent aux coûts des énergies renouvelables, 8% pour le stockage, 23% pour les réseaux de distribution et de répartition, et 4% pour le réseau de 400 kV. En rapportant ce coût au volume annuel de consommation (422 TWh), ils estiment le coût de l’énergie à 119 euros par MegaWatt/heure (MWh), dans un système 100% renouvelables. Un montant à mettre en regard du coût actuel de l’électricité, à 91 €/MWh. Surtout, ils le comparent à ce qu’il serait avec moins de renouvelables, et donc plus de nucléaire. Et là, surprise : avec 40% seulement de renouvelables en 2050 (et donc potentiellement 50% de nucléaire), ce coût est évalué à 117 €/MWh, soit quasiment le même niveau. Il serait légèrement inférieur avec 80% de renouvelables (113€/MWh) et un peu supérieur avec 95% (116€/MWh).

Évolution du coût de l'électricité en fonction de la part de renouvelables, en 2050, selon l'Ademe.

Pour les auteurs, « le critère à minimiser est économique : il s’agit du coût total annuel de gestion du mix électrique français ». Très concrètement, ils ont étudié les coûts d’installation et de maintenance des filières de production et de stockage, les coûts annuels d’exploitation et d’investissement dans le réseau de transport, les coûts variables des combustibles  pour produire l’électricité.

* Il faut baisser la consommation d’énergie

Pour les auteurs, « la maîtrise de la demande est un élément clé pour limiter le coût d’un scénario 100% renouvelable ». Car si la consommation ne baisse pas ou pas assez, il faut plus d'équipements de production ce qui est plus onéreux. Cela expose aussi à une augmentation de la consommation immédiate (la fameuse « pointe »), qui requiert une capacité totale de production et de stockage beaucoup plus importante.

À la fin de leur étude, les auteurs énumèrent les sujets restant à étudier : quels impacts de le flexibilité de la consommation industrielle ? Quelle contrainte sur la France des mix étrangers ? Quels effets socio-économiques et environnementaux d’un mix 100% renouvelables ? Quels impacts d’une faible acceptabilité sociale d’un tel mix ? Ils ne ferment donc pas le débat. Bien au contraire, ils en offrent les conditions de discussion, factuelles et chiffrées.

Seule page blanche dans le rapport : celle du résumé exécutif, là où les auteurs doivent synthétiser leurs principaux enseignements. C’est la partie la plus politique et la plus sensible. L’Ademe annonce reporter la publication du rapport à l’automne. Soit après des échéances importantes pour les scénarios énergétiques que la direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) doit terminer avant l’été. Ils concernent la programmation pluriannuelle énergétique (PPE), instaurée par la loi de transition énergétique, et que Ségolène Royal s’est engagée à établir avant la tenue du sommet Paris Climat 2015 en décembre. Mais aussi la stratégie nationale bas carbone, également crée par la loi Royal, ainsi que des chiffrages à remettre à Bruxelles sur l’évolution du système énergétique français d’ici 2035. Reculer la parution de ce document à l’automne prochain revient donc à l’enterrer.

Ce rapport n’est pas la pierre de Rosette de la transition énergétique. Il ne contient pas non plus de recette magique pour réduire d’un claquement de doigts les émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le dérèglement climatique. Mais il a le grand mérite d’offrir les éléments factuels et chiffrés nécessaires à un débat raisonné sur notre modèle énergétique : qu’est-ce qui est physiquement et technologiquement possible ? À quels coûts pour l’économie et la société ?

L'horizon 2050 peut paraître éloigné. Mais c'est bien à cette échelle de temps que se prennent les décisions d'investissement dans l'appareil de production énergétique. Un long terme qui échappe la plupart du temps aux décideurs, et à ce gouvernement en particulier. Ce rapport de l'Ademe est donc indispensable à la discussion. En en reportant la parution, les autorités privent le public d’informations et d’analyses importantes pour la constitution de son jugement. C’est pourquoi Mediapart a décidé de le publier intégralement. L’administration veut repousser le débat. Nous espérons l’ouvrir.

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