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C'est dans la colonne de droite tout en bas...

29 octobre 2016 6 29 /10 /octobre /2016 16:58

Les cargos et porte-conteneurs utilisent un carburant chargé en soufre, l’un des plus sales au monde par Eric Albert, correspondant à Londres pour Le Monde le 28 octobre 2016.

Un bateau brisé par une tempête répand son carburant dans le port de Kavkaz (Russie), en novembre 2007. Oleg KLIMOV/PANOS-REA / Oleg KLIMOV/PANOS-REA

Un bateau brisé par une tempête répand son carburant dans le port de Kavkaz (Russie), en novembre 2007. Oleg KLIMOV/PANOS-REA / Oleg KLIMOV/PANOS-REA

Certains l’ont surnommé « le sang impur de la mondialisation ». Les énormes cargos porte-conteneurs qui sillonnent les océans fonctionnent avec ce carburant, l’un des plus sales au monde, un résidu visqueux du pétrole, lourd et difficile à brûler. Ce pétrole « bunker » est ce qui reste après avoir raffiné les autres produits pétroliers – essence, naphta ou encore diesel – qui sont plus légers. Dans ce magma noir se trouvent des résidus de métal, de la cendre, et surtout beaucoup de soufre. « C’est vraiment un truc dégoûtant », résume John Maggs, de Seas at Risk, une coalition d’associations environnementales. Mais c’est aussi le produit le moins cher de tous, qui permet d’assurer le commerce mondial à moindre coût.

Jeudi 27 octobre, l’industrie maritime a décidé de s’attaquer à la pollution de ce carburant. Réunie à Londres, l’Organisation maritime internationale (OMI), une entité des Nations unies, a adopté une résolution pour réduire sa teneur maximale en soufre de 3,5 % à 0,5 % à partir de 2020. La tentative du lobby pétrolier de repousser la date d’application à 2025 a finalement été rejetée. « Pour l’industrie maritime, c’est la première fois que sont adoptées des normes sur la pollution atmosphérique qui vont avoir un vrai effet », se félicite Bill Hemmings, de l’association Transport & Environment.

Selon une étude de James Corbett, professeur à l’université du Delaware, cette limitation va réduire la mortalité précoce due aux maladies cardiovasculaires et aux cancers du poumon de 40 000 personnes par an à travers le monde. « Avec une date d’application dès 2020, ce sont cinq ans de gagné, soit 200 000 morts précoces évitées », explique-t-il.

Le pétrole bunker a longtemps été très utilisé, notamment pour faire tourner certaines centrales électriques. Mais en Europe, les pluies acides, chargées de soufre, ont poussé les pays à réagir dans les années 1980. Les Etats-Unis ont fait de même, prenant conscience que les émissions de particules fines de ce carburant étaient très dangereuses pour la santé.

Progressivement, l’industrie maritime est devenue la dernière à utiliser ce fuel à grande échelle. Le produit est tellement visqueux qu’il faut dans un premier temps le chauffer avant de le brûler dans les énormes moteurs des cargos. Pour les populations, le danger est réel : les navires ne se contentent pas d’émettre leur pollution au milieu des océans. La grande majorité du trafic passe près des côtes, et les particules fines peuvent être transportées à des centaines de kilomètres par les vents.

Montrée du doigt, l’industrie a commencé à réagir. En 1997, un standard à 4,5 % de soufre au maximum a été adopté, abaissé à 3,5 % en 2012. Mais ce taux reste 3 500 fois supérieur aux normes actuelles pour les voitures diesel. Ce qui signifie qu’un gros porte-conteneurs peut polluer autant que… 50 millions d’automobiles.

L’Europe a été la première à aller plus loin. Dans la mer Baltique, la mer du Nord et la Manche, où le trafic maritime est dense et proche de côtes très peuplées, la norme a été abaissée à 0,1 %. L’Amérique du Nord et quelques régions de Chine ont fait de même.

Restait à imposer un standard à l’ensemble de la planète. Dès 2008, l’OMI s’est entendu sur le plafond de 0,5 %. Mais la date d’application demeurait incertaine. Sous l’impulsion de l’industrie pétrolière, qui possède plusieurs sièges d’observateurs à l’OMI, une offensive a été lancée pour la repousser à 2025. L’argument-clé : il n’y aura pas assez de carburant répondant aux nouvelles normes pour fournir les quelque 50 000 navires commerciaux de la planète.

L’objection n’est pas absurde. « Pour produire assez de carburant de ce type, les raffineries vont avoir besoin de beaucoup investir », reconnaît l’ambassadeur de l’un des pays occidentaux de l’OMI. Elles doivent mettre à jour leurs équipements, nécessitant de lourdes dépenses.

Pour trancher, l’OMI a commandé une étude sur la disponibilité de ce carburant. Ses conclusions sont claires : dans toutes les circonstances, il devrait y en avoir suffisamment d’ici à 2020. Jeudi, plusieurs grands pays émergents ont tenté une dernière contre-attaque. La Russie, le Brésil, la Thaïlande ou encore l’Inde ont plaidé pour cinq années supplémentaires. Ils ont abandonné, leur position étant trop minoritaire.

L’adoption de nouvelles normes concernant le soufre n’est qu’un petit pas de l’industrie maritime dans la lutte contre la pollution. Sur le plan climatique, ses émissions de CO2 ne représentent aujourd’hui que 2 % des émissions mondiales, mais elles risquent de fortement augmenter avec le développement du commerce mondial. Le secteur n’est assujetti à aucune taxe carbone. Certains pays, Europe en tête, appellent à s’atteler à cette question. Mais l’OMI n’a proposé que l’engagement de présenter une feuille de route détaillée en 2018.

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 17:24

Après le succès des opposants au projet d'aéroport, le démarrage du chantier en octobre semble impossible

Par Rémi Barroux pour Le Monde le 10 octobre 2016.

Quelle va être la réponse du gouvernement au succès des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui ont réuni, samedi 8  octobre, plus de 40 000 personnes selon eux (12 800 selon la police) sur la " zone à défendre ", la ZAD ? Le scénario officiel, annoncé maintes fois par le premier ministre, Manuel Valls, reste celui d'une évacuation du secteur et du démarrage du chantier en octobre ou à l'automne. Mais il aura bien du mal à être concrétisé.

La réussite de ce week-end militant, dans le bocage, à une quinzaine de kilomètres au nord de Nantes, est en effet de nature à compliquer encore plus la réalisation d'un projet déjà encalminé depuis de longues années. Elle montre que, malgré la victoire du oui lors de la consultation locale, le 26  juin, sur le transfert de l'actuelle plate-forme aéroportuaire Nantes Atlantique vers le petit bourg de Notre-Dame-des-Landes, les opposants sont loin d'avoir désarmé.

En proposant cette consultation, le gouvernement espérait accroître la légitimité de ce programme et décrocher la partie la plus modérée de l'opposition, en faisant valoir le respect de la démocratie. Cela n'a pas fonctionné, aucun des soutiens aux " zadistes " n'ayant manifesté l'idée d'abandonner la lutte. Et si les 55  % du oui signifient l'échec des opposants, ces derniers peuvent se targuer d'une large victoire de leur camp dans les villages directement affectés par la construction de l'aéroport. Surtout, ils peuvent se prévaloir d'un différentiel très faible à Nantes, malgré l'engagement de la maire socialiste : 100 voix de moins sur près de 85 000 votants.

" Chant des bâtons "

Les zadistes comptent ainsi sur une importante base de sympathisants locaux, qui se traduisait, samedi, par la présence de nombreuses voitures immatriculées en Loire-Atlantique et dans les départements voisins. Ils ont prévu une mobilisation immédiate des soutiens les plus proches en cas d'irruption des gendarmes. Les milliers de personnes venues de la France entière planter un bâton – la manifestation avait été baptisée " le chant des bâtons " – se sont aussi engagées à venir les reprendre pour défendre la ZAD dès le début d'une éventuelle opération d'évacuation.

Tous se préparent à l'épreuve de force. " Il y aura une telle opposition en France que même s'ils arrivaient à vider la ZAD, ils ne pourraient pas tenir le terrain longtemps. Nous, on le connaît par cœur, tous les recoins, les chemins, on reconstruira toujours ", annonce ainsi Vincent Delabouglise, agriculteur et responsable du réseau Copain 44 (Collectif des organisations professionnelles agricoles indignées par le projet d'aéroport), promettant deux cents tracteurs sur la zone dans l'heure qui suivrait l'intervention, et plusieurs centaines d'autres pour bloquer des cibles dans tout le pays. " Tout est organisé, tout le monde sait déjà ce qu'il aura à faire ", ajoute-t-il.

Le gouvernement aura aussi affaire à la CGT. " Nous nous préparons à bloquer l'aéroport s'ils viennent ici sur la ZAD ", explique Tristan Leroy, responsable cégétiste de l'aéroport de Nantes Atlantique. Francis Lemasson, de la CGT-Vinci, prévient lui aussi : " Nous appellerons tous les salariés qui seraient amenés à travailler sur le chantier à faire valoir leur droit de retrait, car ils seraient en danger, obligés de travailler sous la protection des gendarmes. "

Autant de troubles nécessiteront une mobilisation policière de plusieurs milliers de personnels que le gouvernement aura du mal à dégager. Car la priorité réaffirmée par le ministre de l'intérieur reste la sécurité face à la menace terroriste et l'évacuation de la " jungle " où sont installés les  migrants à Calais, qui mobilise déjà de nombreux CRS et gendarmes mobiles.

" Je pense que les occupants de la ZAD vont gagner, je ne vois pas comment le gouvernement peut les évacuer. Mitterrand avait compris et arrêté les projets d'extension du camp militaire du Larzac et de la centrale nucléaire de Plogoff - Finistère - ", selon Christian Roqueirol. Cet éleveur de brebis, venu avec une trentaine d'agriculteurs du Larzac, voit dans la lutte de Notre-Dame-des-Landes " beaucoup de similitudes " avec son combat des années 1970.

Contentieux avec Bruxelles

Du reste, le gouvernement n'en a pas fini avec les diverses procédures. " L'ouverture de l'aéroport, initialement prévue en  2017, a été repoussée en raison du durcissement de l'opposition au projet et d'un contentieux européen portant sur l'évaluation environnementale du futur site ", reconnaît la direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, dans un document publié en septembre. " Et la France s'est engagée à suivre les prescriptions de la Commission européenne ", rappelle Stéphan de Ribou, le sous-préfet chargé de mission pour l'Aéroport du Grand Ouest.

Le contentieux avec Bruxelles ne sera réglé qu'à l'occasion de l'adoption du nouveau schéma de cohérence territoriale (SCOT), qui organise l'urbanisme de la métropole Nantes-Saint-Nazaire. L'enquête publique sur ce schéma se termine le 21  octobre. Une prolongation d'un mois peut ensuite être demandée. Remarques et avis seront alors intégrés dans ce SCOT qui devra ensuite être approuvé par les élus du pôle métropolitain. Ce n'est qu'alors, explique-t-on à la préfecture de Loire-Atlantique, que la France se retournera vers Bruxelles. Autant dire que rien ne devrait pouvoir se faire avant la fin de l'année, voire début 2017.

D'autant que les opposants, qui ironisent sur le profil des trois commissaires enquêteurs du SCOT – retraités de l'agroalimentaire, de la gendarmerie nationale et du BTP –, comptent bien déposer des recours contre ce document. Ils prévoient aussi d'attaquer le dernier arrêté préfectoral du 13  septembre autorisant la destruction du campagnol amphibie, une espèce menacée présente sur la zone du futur aéroport.

Après, comme le rappelle la préfecture, il faudra évacuer, au moins en partie, la zone pour pouvoir défricher puis débuter le chantier. Et avant d'entamer le terrassement pour l'aérogare et les pistes, il faudra construire le barreau de desserte routière. Autant d'étapes qui sont encore loin d'être programmées et un agenda quasiment impossible à tenir à quelques mois de l'élection présidentielle.

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10 octobre 2016 1 10 /10 /octobre /2016 15:59

Le 17 septembre dernier, nous vous appelions à y participer, avec Notre-Dame-des-Landes : l’État ouvre la voie aux travaux - Que résonnent les chants de nos bâtons !

Récit en images, de notre arrivée le 8 octobre à 6h du matin, à notre départ 12 heures plus tard, perdus dans la foule suivant plusieurs chemins de manifestations champêtres jusqu'à un immense champ où résonnent nos bâtons ! (suivi d'un article du Parisien).

40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
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40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
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40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
40 000 batons ont résonné à Notre-Dame des Landes
Notre-Dame-des-Landes : au cœur du cortège des irréductibles

Le Parisien sur http://www.leparisien.fr/informations/au-coeur-du-cortege-des-irreductibles-09-10-2016-6187443.php

NOTRE-DAME-DES-LANDES. Ils étaient hier des milliers à défiler pour soutenir les opposants au projet d'aéroport. Paroles de manifestants.

Le cortège prend des allures de visite guidée de la ZAD quand le mégaphone crachote : « Ici, c'est le hangar de la résistance. » Les manifestants y jettent un coup d'œil avant de reprendre en chœur : « Résistance et sabotage ! Vinci dégage !  », visant le maître d'œuvre du futur aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Le gouvernement, décidé à faire décoller le chantier, menace, lui, d'évacuer cet automne les quelque 300 habitants illégaux de la ZAD. Pour s'y opposer, ils étaient hier de 12 000 à 40 000 qui, par leur présence, entendaient aussi faire contrepoids au référendum local remporté en juin à 55,17 % par les partisans du projet. « Nous sommes toujours mobilisés. Pour le gouvernement, expulser les occupants serait suicidaire », affirme Joël, venu en voisin.

Manif en famille

Dans la prairie, les joueurs de cornemuse et les cantines improvisées donnent des airs de kermesse à une manifestation plutôt familiale. « C'est aussi pour l'avenir de nos enfants que nous sommes là, explique Mélanie, ses deux filles dans les bras. L'aînée a 4 ans, c'est sa cinquième manif sur la ZAD  », précise la maman. Pour la caution politique, Cécile Duflot, Karima Delli, Michèle Rivasi et Yannick Jadot, les candidats aux primaires écologistes, ont tous fait le déplacement.

Au hameau de Bellevue, point de convergence des cortèges, chaque manifestant a planté hier sa branche sculptée ou sa canne. « Le champ de bâtons peut, s'il le faut, devenir un champ de bataille  », prévient un zadiste. On croise aussi dans la foule des manifestants quelques masques à fine moustache d'Anonymous et des militants, le visage caché sous des cagoules noires, visiblement prêts à en découdre.

Visage découvert et grand sourire, Elisabeth, 62 ans, proclame : « Je veux bien être le Rémi Fraisse, (NDLR : le militant mort à Sivens) de Notre-Dame-des-Landes, si cela doit empêcher les expulsions.  »

 « Sauver la nature »

Chaussures de marche et petites lunettes d'intello, François de Beaulieu distribuait hier son inventaire des espèces présentes sur la ZAD, « un travail de plus de trois ans », précise-t-il. « La zone est un réservoir de biodiversité extraordinaire, d'autant que les paysans ici respectent la culture bocagère et les zones humides, explique ce naturaliste. Construire l'aéroport serait une catastrophe écologique. » C'est son réseau des Naturalistes en lutte qui a découvert sur les sites des espèces protégées comme le triton de Blasius, un amphibie très rare. Eux ne partagent pas la culture politique des zadistes. « Plus légalistes, nous avons initié des procédures judiciaires et lancé une pétition pour sauver la faune et la flore », explique-t-il. À la demande des zadistes, ils ont choisi les champs les moins fragiles capables d'accueillir les manifestants.

« On ne lâchera rien »

Marcel et Madeleine, 65 ans, s'opposent depuis trente ans à l'arrivée d'un tarmac dans le bocage. « Parce que nous sommes bien tranquilles sans que les avions passent au-dessus de nos têtes », assure Marcel, casquette vissée sur le crâne. Le couple vit à Fay-de-Bretagne, l'une des communes limitrophes de la ZAD. Madeleine se souvient des premiers pique-niques de mobilisation « où chacun amenait de quoi nourrir les autres ; évidemment, ça a pris de l'ampleur », souligne-t-elle. Lors de la consultation populaire, ils ont voté contre l'aéroport, « comme l'essentiel des villages alentour », rappelle-t-elle. En effet, à Vigneux, à Fay, à Notre-Dame-des-Landes, le non l'a emporté, contrairement à l'ensemble du département. « On ne lâchera rien », précise Marcel. Hier, il n'avait pas pris un bâton mais une belle canne, « plus pratique avec mon arthrose ».

« Pas de création d'emploi »

Impossible hier de louper Jean-Luc au milieu de la foule bariolée des zadistes avec sa hampe de bambou surmontée du drapeau rouge de la CGT. Le représentant de l'union locale de Carquefou près de Nantes décrypte la position complexe de son syndicat : « L'union Loire-Atlantique n'est ni pour ni contre l'évacuation de la zone, mais nous pensons qu'il vaut mieux rénover l'aéroport actuel de Nantes plutôt que de construire à Notre-Dame. » Lui se réclame « à titre personnel » de l'écologie politique et se réjouit que la CGT de Vinci se soit prononcée contre la destruction du bocage et l'expulsion des zadistes. « Parce qu'il n'y aura pas de création d'emploi, mais un simple transfert du Sud Loire vers le Nord Loire. » La CGT propose aux salariés de Vinci d'exercer leur droit de retrait si l'on en venait à construire l'aéroport.

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23 septembre 2016 5 23 /09 /septembre /2016 18:00

Le professeur John DeCicco, chercheur à l’Institut américain de l’Énergie, vient de publier une étude détaillée expliquant pourquoi et comment, aux États-Unis, le recours systématique aux carburants d’origine végétale, essentiellement à partir de maïs, est encore plus néfaste pour le climat que l’essence ou le diesel produits à partir du pétrole. Par Claude-Marie Vadrot pour Politis le 19 septembre 2016 à lire sur www.politis.fr.

Cette étude, consultable sur le site de l'université du Michigan, est d’autant plus importante que...

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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 12:49
Le Campagnol amphibie menacé de disparition...

Le Campagnol amphibie menacé de disparition...

Depuis la déclaration d’utilité publique en 2008, et en dépit des mensonges et des conflits d’intérêts qui truffent le dossier de l’aéroport, l’État poursuit la mise en œuvre du projet. Après la consultation de juin, plusieurs scénarios d'évacuation sont à l'étude.

17 septembre 2016, par Jade Lindgaard et Ellen Salvi pour Mediapart

Le sujet de Notre-Dame-des-Landes avait disparu de la politique nationale depuis l’été et la victoire du oui lors de la consultation du mois de juin sur la construction de l’aéroport. Aucune déclaration de François Hollande ni de Manuel Valls, le ministre le plus résolu à faire évacuer la ZAD de ses occupants. Ce silence ne valait pas indifférence. Petit à petit, l’État prépare les conditions nécessaires à une expulsion manu militaride la zone d’occupation.

Mardi 13 septembre, une étape décisive a été franchie avec la publication par le préfet de Loire-Atlantique de l’arrêté autorisant la destruction du campagnol amphibie, petit rongeur inscrit sur la liste rouge des espèces menacées de disparition. C’était le dernier obstacle administratif à lever avant que les travaux ne puissent être légalement entamés. Présent sur la zone du projet d’aéroport, ce mammifère protégé doit faire l’objet de mesures de compensation en cas de démarrage du chantier de construction. Des animaux doivent être prélevés et déplacés vers des emplacements en dehors de la ZAD. Mais tous ne pourront être sauvés. D’où l’obligation légale d’obtenir une dérogation à sa protection avant de lancer les pelleteuses sur la zone humide.

L’arrêté précise le calendrier possible pour l’intervention : concernant le campagnol amphibie, les secteurs d’habitat seront détruits « si possible » entre le 1er juillet et le 31 octobre, période d’absence de sol humide ou inondé (« l’assec »). Plus précisément, le maître d’ouvrage a jusqu’au 15 octobre pour missionner un expert afin de constater l’absence de sol humide. Il a ensuite quinze jours « pour réaliser les travaux, afin de limiter le risque que de nouvelles pluies rendent le milieu favorable à l’espèce ». Pour les autres espèces à protéger sur le site – notamment des arbres où niche la faune –, les mois de septembre et octobre sont les seuls à ne connaître aucune restriction d’intervention au nom de la sensibilité des espèces. La fenêtre de tir pour l’expulsion semble correspondre à la seconde quinzaine d’octobre.

Avocat des opposants, Thomas Dubreuil s’étonne de l’absence de périodes interdisant la destruction du campagnol amphibie. L’arrêté fait peser peu de contraintes sur le maître d’ouvrage, la société AGO, filiale de Vinci. Il porte la marque d’une priorité accordée à la logique économique sur la préservation du milieu, l’une des plus grandes zones humides de France.

Le texte de la préfecture prend le temps, en introduction, de dérouler tous les arguments des porteurs du projet d’aéroport : il « répond à des raisons impératives d’intérêt public majeur, notamment pour assurer le développement socioéconomique de la métropole Nantes/Saint-Nazaire, dans une logique d’anticipation sur les besoins de déplacement induits par l’évolution démographique, l’activité économique et touristique du Grand Ouest pour pallier la saturation du site aéroportuaire de Nantes-Atlantique et ses risques pour la santé liés aux nuisances sonores ».

Au passage, il contredit la position du ministère de l’écologie, fondée sur le rapport rendu par ses trois experts, au printemps dernier : « Il n’existe pas d’autre solution alternative satisfaisante. » Ségolène Royal avait pourtant affirmé le contraire. Mais depuis la consultation de juin, elle a déclaré ne plus vouloir s’opposer au projet d’aéroport et laisse les mains libres à Manuel Valls. L’arrêté préfectoral reflète en tous points la position de Matignon sur le dossier. Depuis la parution de la déclaration d’utilité publique en 2008, et en dépit des faiblesses argumentaires, des mensonges et des conflits d’intérêts qui truffent le dossier de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’État poursuit inéluctablement la mise en œuvre du projet. 

Le gouvernement s’apprête-t-il à expulser la ZAD ? En milieu de semaine, la position de l’Élysée était double : respect du vote des citoyens (favorable à 55 % à la construction), détails opérationnels entre les mains du premier ministre. Une réunion s’est tenue à l’Élysée en juillet, après la consultation. Manuel Valls y a réaffirmé sa volonté d’évacuer la zone occupée au nom de l’État de droit, Bernard Cazeneuve a dit sa réticence à affecter plusieurs milliers de gendarmes pour plusieurs semaines ou mois alors que la France vit sous une menace terroriste aiguë.

Jeudi 15 juin, le quotidien Presse Océan a publié ce qui ressemble à un plan d’intervention : le ministère de l’intérieur prévoit selon eux de mobiliser jusqu’à 3 000 gendarmes pour une action progressive, secteur par secteur. Un large périmètre de sécurité serait établi autour de la ZAD pour en bloquer l’accès. Environ 600 gendarmes pourraient être requis pour la première phase.

Mais selon d’autres sources, tous les scénarios seraient sur la table de Manuel Valls : évacuation complète, partielle, ou pas d’évacuation du tout. Sollicitée par Mediapart, la préfecture de Loire-Atlantique n’a rien confirmé mais semblait surprise des éléments publiés par Presse Océan. Contacté à son tour, le cabinet du ministère de l’intérieur n’a pas répondu à nos questions. Annoncée au lendemain de la consultation, la réunion d’information du préfet en direction des élus locaux n’a toujours pas eu lieu.

Bruno Retailleau, président (LR) de la région Pays de la Loire, n’a toujours pas été reçu par Manuel Valls, malgré une demande adressée par écrit dès juillet. Depuis le début de septembre, il appelle à cor et à cri à l’expulsion de la zone, protestant notamment contre l’organisation par les militants de formations d’autodéfense. « Côté administratif, c’est réglé. Reste à voir politiquement ce qu’il se passe. Je n’ai pas plus d’infos », explique-t-il à Mediapart.

Les obstacles politiques à l’expulsion manu militari de la ZAD sont nombreux. La mort de Rémi Fraisse, ce militant écologiste tué par la grenade d’un gendarme sur la ZAD du Testet (Tarn) en octobre 2014, est dans tous les esprits. Le décès d’une ou plusieurs personnes sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes à quelques mois des élections présidentielles jetterait une ombre indélébile sur le bilan de François Hollande. Il semble difficile d’imaginer que l’exécutif, si vulnérable électoralement, soit prêt à prendre un tel risque politique.

Par ailleurs, les gendarmes sont massivement requis par la surveillance des frontières pour bloquer l’arrivée des migrants, notamment à Vintimille, et pourraient être mobilisés pour évacuer le camp de Calais, priorité affichée du gouvernement.

Et il reste un obstacle juridique de taille : dans le cadre de sa procédure de pré-contentieux avec l’Union européenne sur le dossier de l’aéroport – Bruxelles demande une nouvelle étude d’impact –, la France s’est engagée à réviser le Schéma de cohérence territoriale Nantes-Saint-Nazaire (SCOT) de 2007. Après plusieurs mois de travail, un document a été rédigé. Mais il fait l’objet d’une enquête publique jusqu’au 21 octobre. Il doit ensuite faire l’objet de plusieurs réunions de calage jusqu’en décembre et doit être voté par le conseil régional, au plus tôt à la veille des vacances de Noël. Il ne sera donc achevé que début 2017.

Or Paris s’est engagé à ne pas démarrer les travaux avant l’achèvement de ce processus. Et Bruxelles considérerait comme une infraction l’ouverture du chantier avant remise du SCOT. De leur côté, les opposants historiques ont déposé de nouveaux recours contre la déclaration d’utilité publique et vont attaquer les arrêtés sur le campagnol amphibie. Ils appellent à un rassemblement sur la ZAD le samedi 8 octobre pour y planter des bâtons, en référence au mouvement d’occupation du plateau du Larzac.

D’après le collectif Copains, la mobilisation est forte parmi les agriculteurs tandis que les comités de soutien affichent une motivation sans faille. Dans le bocage de Notre-Dame-des-Landes, chacun redoute la confrontation et s’y prépare.

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17 septembre 2016 6 17 /09 /septembre /2016 15:53
Une manifestation est prévue depuis les 8 et 9 juillet...

Une manifestation est prévue depuis les 8 et 9 juillet...

Le préfet de Loire-Atlantique a publié un arrêté autorisant la destruction du campagnol amphibie, un rongeur présent sur le site et protégé

Par Yan Gauchard, correspondant à Nantes pour Le Monde le 15 septembre 2016

Incontestablement, l’étau se resserre autour des opposants. Le préfet de Loire-Atlantique a publié, mercredi 14 septembre, les derniers arrêtés préalables au lancement des travaux du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Ces documents autorisent le transfert et la destruction du campagnol amphibie, rongeur classé au rang d’espèce protégée, dont la présence sur la zone avait été oubliée lors du diagnostic environnemental initial. Dans le bocage nantais, on affecte une certaine nonchalance, mais la question taraude les esprits : l’imposant contingent de gendarmes mobiles et de CRS, promis par le premier ministre Manuel Valls pour évacuer le site, sera-t-il mobilisé en octobre pour faire place nette sur le terrain ?

Fin août, Stéphan de Ribou, sous-préfet en charge du dossier de l’aéroport, indiquait que les premiers défrichements ne pourraient être orchestrés tant que les derniers arrêtés n’étaient pas publiés. C’est chose faite. « C’est un bon présage, qui suit le calendrier annoncé par Manuel Valls, salue Alain Mustière, président des Ailes pour l’Ouest, association défendant le projet. C’est aussi la suite logique de la consultation » organisée le 26 juin à l’échelle de la Loire-Atlantique, scrutin qui a vu le oui à l’aéroport recueillir 55,17 % des suffrages, avec un taux de participation de 51,08 %.

« Pas du bluff »

Le sénateur Bruno Retailleau (LR), président de la région et du syndicat mixte aéroportuaire, structure rassemblant les collectivités qui participent au financement du projet, salue « un signal fort de l’État » et veut désormais croire que « plus rien n’empêche l’évacuation de la ZAD [zone d’aménagement différé, rebaptisée « zone à défendre » par les anti-aéroport] et le démarrage des travaux ». Près de 2 500 gendarmes et CRS devraient être mobilisés, estime M. Retailleau.

« Est-ce vraiment le prélude d’une opération des forces de l’ordre ?, interroge Julien Durand, figure emblématique des opposants. On peut le prendre comme ça, mais on ne va pas s’affoler. C’est une stratégie pour maintenir la pression. On va s’occuper de ces arrêtés sur le plan juridique. » Des recours vont être engagés devant le tribunal administratif de Nantes, mais la procédure n’aura pas de caractère suspensif. « Ces arrêtés, ce n’est pas du bluff, admet Françoise Verchère, ancienne conseillère départementale (Parti de gauche), porte-parole du Collectif des élus doutant de la pertinence de l’aéroport. La machine administrative continue imperturbablement sa route. Cela confirme aussi que les porteurs du projet s’assoient sur les jugements scientifiques, puisque le Conseil national de la protection de la nature a émis en avril 2014 un avis défavorable à la destruction du campagnol amphibie. »

La bataille juridique est loin d’être finie. Les recours relatifs aux arrêtés préfectoraux promulgués en décembre 2013 au titre de la loi sur l’eau et de la biodiversité doivent être jugés en appel. Une nouvelle requête vient d’être déposée auprès du Conseil d’État, en vue d’obtenir l’abrogation de la déclaration d’utilité publique du projet. Les adversaires de l’aéroport, qui rappellent que le chef de l’État s’est engagé à ne pas démarrer les travaux avant l’épuisement des recours, soulignent aussi que le contentieux européen n’est pas réglé.

Bruxelles exige une évaluation globale de l’impact du projet prenant en compte la plate-forme aéroportuaire, mais aussi les futures dessertes routières et les liaisons ferroviaires prévues à long terme. La révision du Schéma de cohérence territoriale (SCOT) métropolitain de Nantes-Saint-Nazaire, qui doit être validée en janvier au plus tard, doit permettre de solder ce litige, selon les porteurs du projet. « En attendant, si l’État lance les travaux, il sera en infraction vis-à-vis de l’Europe, affirme Mme Verchère. Manuel Valls a promis que les travaux seraient lancés dans le respect des procédures nationales et européennes, il serait plaisant que les gens qui appellent sans cesse au respect de l’État de droit appliquent ces principes. »

Une grande mobilisation est annoncée samedi 8 octobre. Les opposants espèrent engranger un succès comparable au rassemblement du 27 février, qui a vu déferler sur le site entre 15 000 personnes (estimation des autorités) et 50 000 personnes (chiffre des organisateurs). « On est droit dans nos bottes, on ne bougera pas, prévient Dominique Fresneau, un autre opposant historique. On est chez nous. Si les forces de l’ordre attaquent, on se défendra. » L’ouverture de l’aéroport, projet officiellement chiffré à 650 millions d’euros, dont la délégation a été confiée à une filiale de Vinci, était initialement prévue en 2017.

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8 octobre 2016 - Notre-Dame-des-Landes - Que résonnent les chants de nos bâtons !

https://www.acipa-ndl.fr/actualites/divers/item/686-8-octobre-2016-nddl-que-resonnent-les-chants-de-nos-batons

Manif – Construction – Fête

Acculé par les mobilisations massives des 9 janvier et 27 février, le gouvernement a organisé en juin une consultation biaisée. Se croyant forts du résultat de cette mascarade, les pro-aéroport et le premier ministre ont confirmé leur intention de procéder cet automne à l'évacuation et à la destruction de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, de ses cultures, de sa faune et de sa flore, de ses habitats et activités ainsi que des liens entre toutes celles et ceux qui se sont attaché.e.s à ce bocage. Ces déclarations font fi de la situation juridique du dossier puisqu'entre autres les autorisations de travaux ne sont toujours pas  accordées.

Les porteurs du projet ne semblent pas avoir non plus mesuré la détermination de celles et ceux qui  habitent ce bocage, des militant.e.s engagé.e.s à leurs côtés, le soutien dont ce mouvement bénéficie dans la région et bien au-delà, ainsi que l'implication des comités locaux. Ces 2000 ha de bocage et ce qui s'y vit sont aujourd'hui porteurs d'espoirs indéracinables face au saccage du vivant, des terres agricoles et à la marchandisation du monde. Il est impensable qu'ils disparaissent !

À l'initiative de l'ensemble du mouvement d'opposition au projet d'aéroport, nous marquerons donc le 8 octobre notre volonté commune d'empêcher toute agression contre la ZAD et tout démarrage des travaux. En écho à bien d'autres luttes paysannes, comme au Larzac, nous ferons résonner le sol de milliers de bâtons. Nous les laisserons sur place, en nous engageant ensemble à venir les reprendre, en cas d'intervention, et à défendre la ZAD, ses habitant.e.s, paysan.nes et l'avenir qui s'y construit.

Nous monterons également ensemble un hangar dont les éléments ont été fabriqués durant l'été sur la ZAD par des dizaines de charpentier.e.s. Cette œuvre collective concrétisera notre volonté de nous organiser pour la résistance en créant un lieu qui sera une base d'appui en cas de tentative d'expulsion, autant qu'une structure commune pour le futur.

Convergeons vers Notre-Dame-des-Landes le 8 octobre 2016,
Tous et toutes ensemble, empêchons l'aéroport !

Des bus sont organisés au départ de Paris. Inscriptions dès maintenant par internet  http://www.nddl-idf.fr/2016/09/manif-8-oct-bus-paris/

Plus d'infos sur les sites acipa-ndl.fr et zad.nadir.org

Télécharger l'affiche et le flyer

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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 12:28

Dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité, participez à la balade à vélo en boucles à la découverte des forts de l'Est parisien le dimanche 18 septembre 2016 après-midi.
Organisée par l'antenne Est ensemble à vélo de l'association francilienne MDB (Mieux se déplacer à bicyclette), en partenariat avec la Ville de Romainville et le territoire Est ensemble du Grand Paris, effectuez un parcours facile à partir de Romainville jusqu'aux communes des Lilas et Noisy-le-Sec.
La balade guidée est construite en 2 boucles autonomes et complémentaires formant un grand "8" d'une durée totale de deux heures, pauses-découverte comprises : les deux boucles sont à enchaîner à partir du même lieu de départ, celui de l'hôtel de ville de Romainville.
Pour des questions d'organisation (nombre de participants limité à 20 personnes),
inscription gratuite et obligatoire auprès de la Ville de Romainville, organisatrice de la journée, par courriel :
abourgeois@ville-romainville.fr
Pour tous contacts et informations : est@mdb.org ou au 01 43 20 26 02


>> 1er parcours : boucle Est du fort de Noisy.
Lieu et horaire de départ : 14 h 30, place de la Laïcité devant la mairie de Romainville.

Le parcours ira à la découverte du fort de Noisy, situé sur la commune de Romainville.
Le groupe sera encadré par des membres de l'association et accompagné par un guide-cycliste qui évoquera l'histoire des forts autour de Paris, du fort de Noisy et des futures liaisons de transport dans le secteur : prolongements du métro ligne 11 et du tramway ligne T1. Un quizz sera proposé aux participants.
Avec un relief en pente douce durant la boucle et l'utilisation de petites rues à très faible trafic, la balade est ouverte à tous cyclistes, même à des débutants. Les enfants doivent être accompagnés et pour ceux de moins de 7 ans, ils devront être installés dans un siège enfant ou dans une remorque.
Le parcours passera place Carnot à Romainville, rejoindra la mairie de Noisy-le-Sec et longera le glacis du fort de Noisy
Retour par les quartiers sud et le vieux Romainville.


>> 2e parcours : boucle ouest du fort de Romainville.
Lieu et horaire de départ : 15 h 30, place de la Laïcité devant la mairie de Romainville.

Le parcours ira à la découverte du fort de Romainville, situé sur la commune des Lilas.
Le groupe sera encadré par des membres de l'association et accompagné par un guide-cycliste qui évoquera l'histoire des forts autour de Paris, du fort de Romainville et de la future base de loisirs de la Corniche des Forts.
Retour au centre de Romainville par la cité Marcel Cachin et le vieux Romainville.
Aucun relief durant la boucle et utilisation de petites rues à très faible trafic. Les enfants doivent être accompagnés et pour ceux de moins de 7 ans, ils devront être installés dans un siège enfant ou dans une remorque.

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28 juin 2016 2 28 /06 /juin /2016 12:13

Par Maxime Combes le 27 juin 2016 pour son blog Sortons de l'âge des fossiles ! . Rendez-vous les 9 et 10 juillet sur place pour un nouveau rassemblement contre le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes – nous y serons !               Pierre Stoeber

Pour Manuel Valls « la démocratie a parlé ». Les élus locaux appellent à ce que les travaux commencent à l'automne. « Consultation illégitime, résultat biaisé » répondent les opposants qui prévoient de maintenir l'occupation du site pour « habiter, cultiver et protéger le bocage ». Si le Oui l'a emporté, la consultation sur le transfert de l'aéroport n'a manifestement pas réglé le conflit.

Le principe « des plus concernés » mis à mal

Sur la base d'un périmètre et d'une question choisis par un gouvernement pro-aéroport, 51% d'électeurs de Loire-Atlantique se sont rendus aux urnes, soit 480 000 habitants qui ne se sont pas déplacés (résultats complets ici). La victoire du Oui est nette : 55% des votants, soit 268 000 personnes, se sont montrés « favorables au projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes ». Plus de 218 000 personnes ont voté Non. De fortes disparités selon les communes peuvent être observées. Les « plus concernés » par le transfert, à savoir les habitants des communes qui seraient touchées par la construction du nouvel aéroport, ont voté majoritairement contre. Tandis que celles qui imaginent en tirer profit sur le plan économique, comme les communes relativement peuplées d'Orvault et Saint-Herblain, ont voté largement pour. Les communes rurales, et les cantons historiquement de droite (La Baule, Guérande) ont également appuyé le transfert. Plus surprenant, Nantes sort du scrutin coupé en deux parts égales puisque le Oui l'emporte d'à peine 100 voix sur 84730 votants et le vote est disparate dans les communes à proximité de l'aéroport actuel (Bouguenais, Rezé, etc).

François Hollande et Manuel Valls avaient justifié la restriction du périmètre de la consultation aux habitant.e.s de Loire-Atlantique au nom du principe de ne consulter que « les plus concernés ». Les habitant.e.s des autres départements des Pays-de-la-Loire et de Bretagne ont ainsi été écartés alors que les deux régions sont supposées financer la construction d'un l'aéroport dénommé « aéroport du Grand-Ouest ». Si ce principe avait été pris dans un sens plus restrictif (les seules communes touchées par la construction de l'aéroport) ou dans un sens plus étendu (tous les habitants supposés contribuer au financement de l'aéroport), le résultat de la consultation aurait été totalement opposé. C'est d'ailleurs ce que les sondages montraient, tel celui-ci de l'IFOP en date du 29 mars, sur la base desquels le gouvernement a décidé de restreindre le périmètre au seul département de Loire-Atlantique.

Conclusion : la consultation a permis deux choses : 1) savoir ce que pensent les habitants de Loire-Atlantique ; 2) obtenir le résultat voulu par le gouvernement. Mais il n'a pas permis de connaître l'avis de « tous les concernés » par la construction de l'aéroport.

Un conflit loin d'être résolu

Les pro-aéroport ont toujours affirmé que les opposants étaient « ultra-minoritaires ». Force est de constater que le résultat de cette consultation est loin d'être un raz-de-marée pro-Oui. Le Non à l'aéroport, bien que minoritaire, ratisse plus large que les seuls opposants historiques présents dans les rassemblements et sur les manifestations. Et ce malgré la formulation de la question de la consultation qui parlait de « transfert » alors qu'il s'agit de construire un nouvel aéroport sans démanteler la piste de l'existant. Difficile de savoir si la base de la contestation active à l'aéroport s'est élargie et va se renforcer dans les mois à venir. Par contre, il apparaît clairement que le département de Loire-Atlantique n'a jamais été si divisé : le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes est très loin de faire l'unanimité. Au lendemain de cette consultation difficile de prétendre qu'un pas a été fait sur le chemin du règlement du conflit et de l'apaisement. Bien au contraire.

Ce n'est guère étonnant. Pour qu'une consultation puisse résoudre un conflit, aussi dur soit-il, il est nécessaire que les différentes partie prenantes s'accordent sur les modalités de son organisation et en acceptent, par avance, la légitimité, tant de son processus que du résultat. C'est le b.a-ba de tout processus de résolution des conflits, qu'il s'agisse d'une situation post-apartheid comme en Afrique du Sud, ou d'un conflit social classique. En instrumentalisant le périmètre et la question de la consultation pour obtenir le résultat désiré – sans mettre en œuvre les moyens nécessaires pour une campagne d'information impartiale et irréprochable – le gouvernement a foulé aux pieds ces principes de base. Il aura tout au plus réussi à renforcer la détermination des pro-aéroports d'un côté, et celle des opposants de l'autre : les premiers vont se parer de la légitimité de la consultation pour exiger l'évacuation de la ZAD et le début des travaux, les seconds pointer le caractère biaisé et illégitime de la consultation pour poursuivre leurs mobilisations (voir CP des opposants).

Conclusion : avec sa consultation, le gouvernement a réussi à : 1) fracturer un peu plus le département au nom de la construction d'un nouvel aéroport ; 2) attiser l'animosité, l'agressivité et le ressentiment des pro et anti aéroports les uns envers les autres.

Conflit de légitimité démocratique

A la légitimité – contestée – de la consultation et de son résultat va être opposée la légitimité – également contestée – des recours déposés, de la parole électorale du président de la République. Tous les recours contre le projet de nouvel aéroport ne sont en effet pas épuisés. Notamment deux d'entre eux. Le premier porte sur la consultation elle-même : si le Conseil d'Etat a rejeté trois premiers recours – dont deux en référé – il en reste un, sans doute le plus important, qui porte sur le fond de l'ordonnance du 21 avril 2016, relative à la consultation locale sur les projets susceptibles d'avoir une incidence sur l'environnement. Ordonnance qui a fait l'objet d'un avis défavorable du Conseil d'évaluation des normes et du Conseil national de la transition écologique. D'autre part, la Commission européenne a engagé une procédure d'infraction contre les conditions d'évaluation environnementale qui ont permis de justifier le projet d'aéroport et de minimiser l'impact sur l'eau, la biodiversité et l'environnement.

Au printemps 2012, François Hollande s'était d'ailleurs engagé à ce qu'il n'y ait aucune expulsion avant que tous les recours contre le projet d'aéroport ne soient épuisés. Comme ces recours ne sont pas épuisés, les déclarations de Manuel Valls selon lesquelles « les occupants de la Zad devront partir avant le début des travaux en octobre » vont être perçues comme une provocation supplémentaire et une remise en cause des engagements présidentiels. D'autre part, l'utilité de l'aéroport, ainsi que sa pertinence au regard de l'urgence climatique ou de la nécessité de préserver des terres agricoles et des zones humides, reste en discussion. Le manque de clarté sur la question posée l'illustre parfaitement : personne ne sait dire si le projet soumis à la consultation porte sur un aéroport à une ou deux pistes, s'il est plus grand que l'aéroport actuel et s'il implique la fermeture complète de l'aéroport actuel de Nantes-Atlantique comme le laisse entendre le terme de transfert.

Conclusion : Les appels au respect de la démocratie pour évoquer la légitimité du résultat de la consultation, ne doivent pas faire oublier que la démocratie ne se résume pas aux consultations électorales.

De la nécessité de désobéir, au nom de l'impératif climatique.

À la légitimité de la consultation et de son résultat va également être opposée la légitimité de la mobilisation citoyenne au nom d'intérêts jugés supérieurs tels que la protection des terres agricoles et des zones humides, ou de la lutte contre les dérèglements climatiques. Les terres agricoles au nom de la capacité à nourrir les populations et à renforcer la très faible résilience alimentaire des centres urbains. Les zones humides au nom de la protection de la biodiversité et de la lutte contre les inondations (voir cette excellente video), deux objectifs majeurs consignés dans des accords internationaux et des lois en vigueur ou en cours de vote. Enfin, au lendemain de la COP21, de la signature et de la ratification, par la France, de l'accord de Paris, les arguments visant à s'opposer à l'aéroport de Notre-Dame des Landes au nom du climat prennent une signification plus forte et justifient des formes de désobéissance civile.

Explications : l'Accord de Paris, dans son article 2, fixe comme objectif de contenir le réchauffement climatique en deçà des 2°C, et idéalement en deçà de 1,5°C (objectifs désormais ratifiés par la France). Alors que la température moyenne mondiale du mois de février a été enregistrée supérieure de 1,35°C à celle observée sur la période 1951-1980, nous sommes clairement entrés en période d'État d'urgence climatique. Au nom de cette urgence, il devient possible de revendiquer une forme d'état de nécessité "climatique", justifiant d'intervenir à chaque fois que des mesures et des projets sont contraires à la stabilisation du climat. Cet état de nécessité se nourrit de plusieurs siècles d'expériences de désobéissance civile, mais également d'une jurisprudence : dans un arrêt de la Cour d'appel de Colmar de 1957, cet état de nécessité est défini comme « la situation dans laquelle se trouve une personne qui, pour sauvegarder un intérêt supérieur, n'a d'autre ressource que d'accomplir un acte défendu ». Un juge peut faire la distinction entre le mobile et l’acte : entre deux impératifs contradictoires inscrits dans la loi, la justice peut reconnaître qu’il est légitime d'enfreindre la loi au nom d'un impératif jugé supérieur. Cela n'a jamais été le cas, en France, au nom de l'impératif climatique : après la ratification de l'Accord de Paris et de son article 2, rien ne dit que cela ne puisse pas être le cas dans les années prochaines.

Aussi bien Johanna Rolland, maire de Nantes, que Bruno Retailleau, président de la région Pays de la Loire, se sont félicités du résultat au nom du « développement économique et de l'emploi » sans ne jamais évoquer l'environnement ou le climat. Outre que ce soit très discutable, notamment sur le plan de l'emploi, que restent-ils à ceux qui souhaitent que ce ne soit pas une défaite pour le climat et l'environnement ? Disposent-t-ils d'autres solutions que de bloquer la construction d'un projet d'aéroport qui bafoue manifestement – tant du point de vue de sa construction que des objectifs d'augmentation du trafic – les objectifs fixés par l'accord de Paris ? Que peuvent-ils faire si ce n'est désobéir aux éventuels ordres d'évacuation et maintenir l'occupation de la Zad pour empêcher la construction de l'aéroport de Notre-Dame des Landes ?

Conclusion : la consultation organisée par le gouvernement va générer un conflit de légitimité démocratique entre une consultation – contestée – et le fait de désobéir au nom de la sauvegarde d'intérêts supérieurs – difficilement contestables.

Les opposants donnent déjà rendez-vous les 9 et 10 juillet, sur place, pour un nouveau rassemblement contre le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes.

Maxime Combes, économiste et membre d'Attac France.

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23 juin 2016 4 23 /06 /juin /2016 18:01

1 - Une étude de Santé publique France estime que les particules fines sont à l'origine de 48 000 décès prématurés par an dans l'Hexagone. Par Laetitia Van Eeckhout pour Le Monde. Mais les pesticides participent de la pollution de l’air, c’est pourquoi

2 - Le recul, de vote en vote, sur l'interdiction des néonicotinoïdes est inacceptable ! Par Générations Futures le 23 juin 2016.

3 - Oui, la Biodiversité est en danger, nous rappelle le Professeur Feuillage dans son épisode 09. Bon film !

La pollution de l'air est responsable de 48 000 morts chaque année en France.

Une nouvelle « évaluation quantitative d'impact sanitaire », publiée mardi 21 juin par Santé publique France (agence issue de la fusion, le 3 mai, de l'Institut de veille sanitaire avec d'autres organismes), rappelle que la pollution  atmosphérique constitue un problème de santé publique majeur. C'est la troisième cause de mortalité en France, derrière le tabac (78 000 décès) et l'alcool (49 000 décès).

À l'origine de 9 % des morts en France par an, les particules fines d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres – les PM2,5, qui pénètrent profondément dans le système respiratoire et provoquent des pathologies – entraînent une perte d'espérance de vie à 30 ans qui peut dépasser deux ans dans les villes les plus polluées.

Et encore, « cet impact des particules fines sur la santé est probablement sous-estimé », selon Sylvia Médina, coordinatrice du programme Air et santé. « Nous utilisons dans notre étude les PM 2,5 comme traceur, car il s'agit de l'indicateur de pollution le plus étudié en termes d'effets sur la santé, mais la pollution atmosphérique est un mélange complexe de milliers de polluants qui interagissent », rappelle-t-elle.

47 millions d'habitants touchés

Effectuée durant la période 2007-2008, cette évaluation confirme l'ordre de grandeur de la dernière estimation publiée en 2005 dans l'étude européenne « Clean Air for Europe » (« Air pur pour l'Europe »), menée en 2000 par la Commission européenne. Cette étude avait estimé à 42 000 morts prématurées l'impact de la pollution de l'air en France. À la différence de cette dernière, qui croisait les niveaux de concentration de PM2,5 avec des études épidémiologiques américaines, l'évaluation faite par Santé publique France s'appuie entièrement sur des données épidémiologiques françaises.

Les effets de la pollution sont, sans surprise, plus importants dans les grandes villes : dans les zones urbaines de plus de 100 000 habitants, la perte d'espérance de vie à 30 ans du fait des PM2,5 atteint quinze mois en moyenne, ce qui correspond à 26 000 morts annuelles.

Néanmoins, les villes moyennes et petites, de même que les -zones rurales, ne sont pas épargnées, souligne l'étude, qui a porté sur la totalité des 36 219 communes de l'Hexagone. Quelques communes rurales, à proximité d'industries, comme autour de l'étang de Berre (Bouches-du-Rhône) ou dans l'est de la France, connaissent même des concentrations en polluants atmosphériques importantes. Ainsi, 800 000 personnes résidant dans des communes rurales sont exposées à des valeurs dépassant en moyenne 14 μg/m3.

Globalement, plus de 47 millions de personnes en France sont soumises à une concentration moyenne annuelle de PM 2,5 dépassant la valeur guide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), soit 10 μg/m3. Si cette valeur était respectée partout en France, 17 700 morts pourraient être évitées chaque année, souligne l'étude, qui s'est intéressée aux bénéfices attendus d'une amélioration de la qualité de l'air selon plusieurs scénarios. Cela correspondrait à une baisse de la mortalité en France de l'ordre de 4 %. « Si, dans toutes les communes, était respectée ne serait-ce que la valeur proposée par le Grenelle de l'environnement (15 μg/m3 de PM2,5), ce sont tout de même plus de 3 000 décès qui pourraient être évités chaque année », relève Mathilde Pascal, épidémiologiste de la direction, santé environnement.

Maladies chroniques

De nombreuses études scientifiques mesurant les effets sanitaires d'actions visant à améliorer la qualité de l'air font néanmoins état de réelles améliorations, indique Santé publique France. " La réduction des niveaux de polluants uniquement en cas de pic de pollution ne permet pas d'assurer une prévention efficace des impacts sanitaires ", souligne toutefois l'agence. Elle appelle les décideurs à s'attaquer à la pollution chronique, en réduisant la dépendance aux énergies fossiles, en favorisant un usage du chauffage plus écologique, en développant les modes doux de mobilité en ville…

« Les effets de la pollution atmosphérique résultent surtout de l'exposition quotidienne aux polluants. Même à des niveaux peu élevés, les particules fines ont des effets inflammatoires et contribuent au développement de maladies chroniques », insiste en effet Sylvia Médina. Plus de 80 % des morts et des hospitalisations pour cause cardiaque attribuables à la pollution de l'air sont ainsi associées à des niveaux journaliers de PM10 inférieurs au seuil réglementaire d'alerte, durant les pics de pollution, de 80 μg/m3 d'air.

Interdiction des néonicotinoïdes : de vote en vote un recul inacceptable !

le 23 juin 2016 par Générations Futures sur http://www.generations-futures.fr/neonicotinoide/3eme-vote-an/

L’Assemblée Nationale a voté cette nuit l’interdiction des insecticides néonicotinoïdes tueurs d’abeilles au 1er septembre 2018 (soit encore 2 années d’utilisation) mais en prévoyant une dérogation de portée générale jusqu’en 2020 !

Dans la pratique l’interdiction réelle des néonicotinoïdes ne sera donc pas réelle avant 2020 soit encore 4 années d’utilisation ! Pour Générations futures cette décision est un vrai recul face aux pressions de la FNSEA et des lobbies agrochimiques et n’est pas acceptable !

« Sachant que ces pesticides néonicotinoïdes déciment environ 300 000 colonies d’abeilles tous les ans en France ce sont donc un million deux cent mille colonies d’abeilles dont l’Assemblée nationale vient de décider froidement de la disparition en France au cours des quatre prochaines années ! » déclare François Veillerette, porte-parole de Générations Futures. « Alors même que l’utilisation de ces insecticides augmente fortement en France ces dernières années (+ 31% de 2013 à 2014 !) et que leur rôle dans l’effondrement des colonies d’abeilles est maintenant clairement admis, il est totalement irresponsable de repousser aux calendes grecques leur interdiction. Le Gouvernement doit se reprendre et envisager une réelle interdiction dès 2018 au plus tard ! » ajoute-t-il !

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17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 14:17

Par ivanf le 16 juin 2016 sur https://blogs.mediapart.fr/ivanf/blog/160616/les-mille-et-un-mensonges-de-la-dgac

Le dossier noir de la DGAC est en ligne sur le site de l’atelier citoyen : http://www.ateliercitoyen.org/wp-content/uploads/2016/06/dossier_noirDGAC.pdf .  Il montre que depuis 2002, la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC), service de l’État, a volontairement trompé les citoyens, trafiqué les chiffres et les données pour favoriser la construction du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

L’originalité du document est que la contradiction n'est pas donnée par les opposants à l'aéroport mais par les rapports officiels, les données indépendantes ou simplement par les contradictions internes à la DGAC. Il livre des données brutes et démonte de manière efficace les contre-vérités de la DGAC sur Notre-Dame-des-Landes. 

La DGAC a été assez inventive pour justifier le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et a probablement fabriqué de nouveaux mensonges pour justifier les mensonges précédents. Certaines de ces contrevérités sont encore présentes dans le document d’information publié récemment par la CNDP.

La DGAC est Maître d’Ouvrage du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, elle prévoit de manière très juste un accroissement important du nombre de passagers de l’aéroport de Nantes, mais cela ne suffit pas à justifier la construction d’un nouvel aéroport. Pour le débat public de 2003, la DGAC explique donc, que l’aéroport actuel sera saturé en 2010 et sera impossible à agrandir, qu’une seule piste limite le trafic, que 40 000 voire 80 000 Nantais seraient impactés par le bruit, qu’un accroissement de l’emport (nombre de passagers par avion) est irréaliste. En 2003, la DGAC élabore pour Nantes un plan d’exposition au bruit à horizon 2010 dont l’amplitude ne sera jamais atteinte et pour cause puisque le nombre de vols prévus est surévalué de moitié. Enfin elle décrit le site choisi de Notre-Dame-des-Landes comme n’ayant « aucun espace naturel, paysager et écologique remarquable». 

En 15 ans l’emport a doublé. Selon Nantes Métropole 5 300 personnes, non 40 000, sont concernées par le bruit aérien. En 2016, la possibilité d’absorber la croissance du trafic par l’aéroport existant est confirmée dans le récent rapport du CGEDD. Ce dernier condamne par ailleurs la nécessité de 2 pistes pour le nouvel aéroport comme un « argument d’autorité » de la DGAC. 

Des rapports scientifiques financés par l’État en 2013 et 2015, notent les insuffisances de la DGAC sur les questions environnementales, et souligne l’importance floristique et faunistique du site. 

Certaines manipulations sont plus complexes à comprendre mais non moins intéressantes : 
Ainsi la DGAC commandite une évaluation économique pour la déclaration d’utilité publique de 2007. Celle-ci appuie les bénéfices du projet sur le temps de trajet gagné par les passagers de NDDL, après une saturation de l’aéroport actuel annoncée pour 2019. L’analyse se base sur des moyens de transport « terrestre » (train, route…). Dans le dossier de déclaration d’utilité publique, le temps gagné en transport « aérien » n’est jamais mentionné. Les calculs analysés par les opposants au projet semblent particulièrement surévalués. Suite à une contre-expertise, la DGAC tente en 2012 de justifier ses calculs en introduisant du temps gagné par déplacement « aérien ». En 2013, elle dévoile de nouveaux tableaux indiquant que l’essentiel des bénéfices socio-économiques du projet est basé sur du temps passé en avion. Le détail de ce calcul n’a jamais été diffusé, il reste à ce jour invérifiable. Ce temps de déplacement en avion est édifiant, littéralement, c’est une fabrication récente qui n'apparaît qu’en 2012. Le dossier de déclaration d’utilité publique de 2007 ne parle que de transport « terrestre ». 

Autre dossier farfelu, celui de l’aménagement de l’aéroport existant de Nantes Atlantique. La DGAC expliquait en 2002, qu’il était impossible d’agrandir l’aéroport actuel, que l’ « extension maximale » se limiterait à 4 millions de passagers. Pourtant en 2013, il lui est demandé de fournir une évaluation du réaménagement de l’actuel aéroport. Elle y répond avec un projet allant jusqu’à 9 millions de passagers et montre qu’il est très largement possible d’agrandir les halls de départ et d’arrivée, les salles d’embarquement, les parkings avions, d’augmenter le nombre de comptoirs d’enregistrement, et de portiques de contrôle sureté, de réaménager la piste et même le chenil pour trois chiens. Le projet est sans commune mesure avec celui de Vinci pour Notre-Dame-des-Landes et mieux vaut ne pas le comparer car la DGAC a prévu dans son réaménagement de l’aérogare existante, des espaces souvent deux fois plus grands que le projet de Vinci. Les postes de stationnement des avions sont trois fois plus grands, et l’estimation des travaux s’en trouve largement surévaluée, à l’image de la démolition reconstruction du chenil que la DGAC évalue pour 602 000€ hors taxe. Les travaux prévus sont tels qu’il en devient difficile de les comparer avec des références connues, ainsi les travaux d’infrastructures gigantesques (piste, parking avions) sont évalués à 283 millions d’euros, alors qu’en 2007, le dossier d’évaluation de la même DGAC mentionnait une réfection de la piste existante pour 35 millions d’euros. 

Dernière manipulation et non des moindres : le guidage des avions au-dessus de la ville de Nantes et les équipements de navigation aérienne. L’aéroport existant ne dispose pas d’équipements de surveillance et de guidage précis, il est sous-équipé (absence de radar, d’ILS sur la piste 21…)
La fluidité du trafic, la sécurité des vols et l’amélioration du guidage des avions nécessitent la mise en place d’équipements déjà présents sur les principaux aéroports régionaux, au trafic parfois inférieur à celui de Nantes Atlantique. 
La DGAC a modifié les trajectoires en 2013. Selon l’ACNUSA, les nouvelles trajectoires impactent une population plus importante. L’ACNUSA demande en vain depuis 2014 une révision du plan de gêne sonore ouvrant le droit à des aides à l’insonorisation.
De plus, un “code de bonne conduite environnementale” signé en 2009 pour limiter le survol des zones urbanisées” n’est pas toujours appliqué par les contrôleurs aériens qui acceptent des atterrissages suivant une trajectoire survolant la ville (nord-sud) alors qu’en fonction du sens du vent, une trajectoire survolant le lac de Grand-Lieu conviendrait parfaitement. 

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