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7 septembre 2018 5 07 /09 /septembre /2018 11:15

L’appétit de ces animaux augmente en fonction de la température. Une étude dans « Science » s’inquiète de leur impact sur le riz, le maïs et le blé. D'après Clémentine Thiberge pour Le Monde le 31 août 2018. Lire aussi La hausse de CO2 dans l'atmosphère appauvrit la qualité nutritionnelle des aliments.

Les insectes pourraient causer une chute de 10 % à 25 % des récoltes pour chaque degré supplémentaire. © Martina, Fotolia

Les insectes pourraient causer une chute de 10 % à 25 % des récoltes pour chaque degré supplémentaire. © Martina, Fotolia

Les scientifiques ne cessent d’alerter : le climat a un impact sur les aliments que nous cultivons. Une étude publiée dans la revue Science le 30 août révèle que le changement climatique devrait diminuer le rendement des récoltes de céréales. Une équipe dirigée par des scientifiques des universités de Washington, du Colorado et du Vermont y rapporte que l’activité des insectes ravageurs de cultures va croître avec la hausse des températures. L’étude se base sur trente-huit espèces, dont le puceron, le perce-tige et la tordeuse du riz.

« Les pertes de récoltes pour trois céréales de base – riz, maïs et blé – vont augmenter considérablement à mesure que le climat va se réchauffer, explique Scott Merrill, chercheur à l’université du Vermont et coauteur de l’étude. La chaleur augmentant le taux métabolique et la croissance des populations d’insectes nuisibles, les cultures vont subir une pression accrue de ces ravageurs. »

Les régions tropicales moins touchées

Pour arriver à ces conclusions, l’équipe a analysé des données collectées depuis les années 1980 à partir d’expériences en laboratoire sur les taux de métabolisme et de reproduction des insectes. Contrairement aux mammifères, les insectes sont ectothermes, ce qui signifie que leur température corporelle varie en fonction de celle de leur environnement. Ainsi, la température de l’air affecte leur consommation d’oxygène, leurs besoins caloriques et donc leur taux métabolique. « Plus la température est élevée, plus leur appétit augmente, constate Scott Merrill, ce qui est dévastateur pour les cultures. »

Le lien avec la croissance de cette population animale est cependant plus complexe. Il existe en effet une température optimale à laquelle les insectes se développent le mieux. S’il fait trop chaud ou trop froid, la population augmentera plus lentement. C’est pourquoi les pertes de culture seront plus sévères dans les pays tempérés que sous les tropiques. « Les régions tempérées n’ont pas atteint cet optimum, donc si la température augmente à ces endroits, les populations vont croître plus rapidement, précise Scott Merrill. Dans les tropiques, les insectes sont déjà proches de leur température optimale, les populations vont donc diminuer ; il fera, en effet, trop chaud pour ces animaux. »

Les chercheurs ont examiné comment les insectes nuisibles réagiraient dans le cadre de divers scénarios climatiques. Selon eux, les pertes de cultures pourraient augmenter de 10 % à 25 % par degré de réchauffement. Une hausse de la température moyenne mondiale de deux degrés entraînerait des pertes de 31 % pour le maïs, 19 % pour le riz et 46 % pour le blé. Dans ces conditions, les pertes annuelles totales de cultures atteindraient respectivement 62, 92 et 59 millions de tonnes. Cette projection constitue « le scénario le moins alarmiste, précise Curtis Deutsch, chercheur à l’université de Washington et auteur principal de l’étude. Les températures pourraient augmenter de 2 à 5 0C d’ici à la fin du siècle ».

« Les chercheurs américains ont utilisé des données fiables et très simples, estime Simon Fellous, chercheur à l’INRA. Leurs résultats participent au corpus général qui nous rappelle que les modifications induites par les humains risquent de bouleverser drastiquement notre alimentation. »

« Double coup dur » pour la France

La Chine, les Etats-Unis et la France, qui produisent la majeure partie du maïs, du blé et du riz, figurent parmi les pays qui devraient connaître les plus fortes pertes, selon Scott Merrill, mais « la France aura un double coup dur car elle est grande productrice de maïs et de blé ». La réduction des rendements de ces trois cultures est particulièrement préoccupante car, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, elles sont des cultures de base pour 4 milliards de personnes et représentent environ les deux tiers de leur apport énergétique.

Les agriculteurs et les gouvernements pourraient essayer de réduire l’impact de la prolifération des insectes en utilisant la rotation des cultures ou en essayant de produire des céréales résistantes aux nuisibles, estiment les auteurs de l’étude. Mais ces modifications risquent de prendre du temps et ne sont pas accessibles à tous les pays.

« Il y a beaucoup de choses que les pays les plus riches peuvent faire pour réduire les effets négatifs en développant des stratégies de lutte intégrée contre les ravageurs, explique Scott Merrill. Mais les pays les plus pauvres, qui dépendent de ces cultures comme céréales de base, vont avoir plus de difficultés. » La lutte contre ce fléau risque donc d’accroître encore un peu plus les inégalités entre les pays face au changement climatique.

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