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C'est dans la colonne de droite tout en bas...

30 mai 2021 7 30 /05 /mai /2021 16:17

S’il est des leçons à tirer de la grave crise  sociale et écologique que nous traversons, c’est  la nécessité de soutenir et faire connaître les associations d’entraide et d’insertion qui par leur travail contribuent à la réduction des déchets, restaurent le lien social tout en créant de l’emploi. La tribune du groupe Les Lilas Écologie, Infos Lilas, juin 2021.

Crédit image : Laboratoire Écologique ø Déchet

Crédit image : Laboratoire Écologique ø Déchet

Ainsi l’association Les biffins d’Amelior a été créée pour aider les biffins, en général mal considérés, à s’organiser et à être reconnus. La précarité a en effet poussé nombre de personnes dans cette activité de recyclage d’objets trouvés dans les poubelles.

Le laboratoire Ecologique Zéro Déchet (LÉØ) occupe les locaux désaffectés de l’Epfif  à Pantin depuis 2019 (et est actuellement menacé d’expulsion). Il sensibilise les habitants des quartiers populaires au zéro déchets : réemploi, réparation,  ateliers de couture, cuisine … aide aux personnes en grande précarité. C’est aussi un lieu d’accueil pour de nombreuses associations.

Née en 2014 l’entreprise solidaire Baluchon – À table citoyens est une structure d’insertion implantée à Romainville qui propose des plats cuisinés avec des produits frais et de saison préparés par des personnes éloignées de l’emploi. Cet accompagnement leur donne de meilleures chances de renouer avec l’emploi durable.

On peut saluer de telles initiatives et encourager leur essaimage car le territoire d’Est Ensemble avec son taux de pauvreté de 30% en a plus que jamais besoin.

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28 septembre 2019 6 28 /09 /septembre /2019 09:09

La première centrale solaire citoyenne d’Ile-de-France voit le jour, avec l’appui de la ville et de plusieurs autres collectivités. Un article que j'aurai dû partager plus tôt sur ce blog, par Claude Guedon le 10 septembre pour Le Parisien. Lire aussi Un coup de pouce Vert pour les Electrons solaires ! et rejoignez les énergies citoyennes locales sur http://electrons-solaires93.org/Cooperative.html !

Les Lilas, le 5 septembre. La coopérative Electrons solaires cofondée par Pierre Stoeber a financé la première installation citoyenne d’Ile-de-France de panneaux photovoltaïques, sur le toit d’une école aux Lilas. LP/Claire Guédon

Les Lilas, le 5 septembre. La coopérative Electrons solaires cofondée par Pierre Stoeber a financé la première installation citoyenne d’Ile-de-France de panneaux photovoltaïques, sur le toit d’une école aux Lilas. LP/Claire Guédon

« Une aventure humaine. » Loin d'être galvaudée, l'expression que choisit Pierre Stoeber, cofondateur de la coopérative des Electrons solaires, au cœur du territoire d'Est Ensemble résume le chemin accompli ces trois dernières années. La poignée d'habitants convaincus du départ forme aujourd'hui une force de frappe de 120 sociétaires qui ont financé la pose de 117 panneaux photovoltaïques sur la toiture de l'école Waldeck-Rousseau, aux Lilas.

L'installation proprement dite qui s'est élevée à 75 000 € s'est déroulée au mois d'août. Une petite réception des travaux était organisée la semaine passée, pour inaugurer ce qui constitue la « première centrale solaire citoyenne d'Ile-de-France », comme le souligne Pierre Stoeber.

Sept coopératives en Ile-de-France

A sa connaissance, sept coopératives se sont montées en l'espace d'un an en région parisienne dont Plaine Energie citoyenne au nord-ouest de Seine-Saint-Denis. Parmi les projets avancés, figurent ceux d'EnerCit'IF, à qui la mairie de Paris a accordé au printemps 2019, le droit d'occuper le domaine public pour construire les neuf premières centrales solaires citoyennes de la capitale.

« Ça bouillonne depuis un an ou deux en Ile-de-France. On voit des habitants qui ont envie de se mettre ensemble, pour accompagner un projet d'énergie renouvelable », confirme Julien Courtel, d'Enercoop. Ce fournisseur d'électricité verte, qui compte 80 000 clients, travaille déjà avec 250 producteurs (centrales hydrauliques et installations éoliennes et photovoltaïques).

Une partie des 117 panneaux photovoltaïques posés sur le toit d’une école aux Lilas. LP/Claire Guédon

Une partie des 117 panneaux photovoltaïques posés sur le toit d’une école aux Lilas. LP/Claire Guédon

L'équipement de l'école des Lilas qui couvre une surface de 200 m2 produira l'équivalent de la consommation annuelle de douze à quinze foyers. Alors, évidemment, énoncée ainsi, la démarche pourrait paraître anecdotique. En réalité, elle a valeur d'exemple. « Notre but est d'amorcer la transition énergétique et de pousser les autres, à la faire. En tant que citoyen, on ne peut pas tout mais on montre que c'est possible », détaille Pierre Stoeber.

« Prise de conscience »

Et ça fonctionne : les villes des Lilas, du Pré Saint-Gervais, de Romainville, Pantin (et bientôt celle de Montreuil) ainsi qu'Est Ensemble sont devenus sociétaires de la coopérative. Chaque part est fixée à 100 €. « En moyenne, un sociétaire prend 4,5 parts », précise Pierre Stoeber.

« C'est une convergence de volontés, résume le maire socialiste des Lilas, Daniel Guiraud. On amorce une prise de conscience, pour encourager les copropriétés et les pavillons à poser des panneaux photovoltaïques et permettre l'augmentation du solaire dans le mix énergétique. »

Financé par la coopérative, l'investissement est assuré à 20 % en fonds propres, 30 % en emprunts et le reste en subventions. Un bail de trente ans a été passé avec la ville des Lilas qui en a profité pour coupler la rénovation de la toiture de l'école Waldeck-Rousseau aux travaux de pose des panneaux photovoltaïques.

Quatre nouveaux toits en 2020

En 2020, quatre nouveaux projets d'Electrons solaires vont pousser sur les toits du collège Jean-Zay (500 m2), à Bondy, d'un immeuble de logements sociaux, à Montreuil et de deux écoles à Pantin et Bagnolet.

L'objectif est de revendre l'énergie renouvelable à Enercoop. « Nous allons soutenir 18 projets citoyens en Ile-de-France portés par trois collectifs : Electrons solaires, EnerCit'IF et Sud Paris Soleil, précise Julien Courtel, d'Enercoop. Notre idée est de leur acheter l'électricité à un tarif légèrement bonifié et nous nous engageons auprès d'eux sur vingt ans, afin de leur assurer un modèle économique stable », poursuit-il.

Deux décennies, c'est effectivement la durée estimée pour « rentabiliser les installations », indique Pierre Stoeber. « J'essaie de faire de l'écologie par des actes. On crée quelque chose qui va vivre sa vie. C'est une très grande satisfaction. »

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25 mars 2019 1 25 /03 /mars /2019 10:31

Le collectif « Eau Publique Les Lilas » vous invite à une Rencontre-débat avec Marc Laimé, journaliste et écrivain, auteur du livre « Le Lobby de l’eau » et rédacteur du blog « Dans les eaux glacées du calcul égoïste » VENDREDI 29 MARS à 19H30, Mairie des Lilas, salle des mariages (entrée par le parking à l’arrière de la mairie).

Volonté politique de créer une régie publique de l’eau à Est Ensemble, mythe ou réalité ?

Depuis la création de la régie publique « Eau de Paris » en 2010, de nombreuses villes (Nice, Montpellier, Grenoble, Vierzon...) ont repris en main la gestion de leur eau aux dépends des multinationales. Dans quels objectifs ? baisse du prix pour les usagers, amélioration de la qualité, gestion plus respectueuse de l’environnement et arrêt des coupures intempestives qui touchent les plus démunis. 

Notre territoire « Est Ensemble », regroupe 9 villes: Les Lilas, Bagnolet, Montreuil, Romainville, Pantin, Le Pré St Gervais, Noisy le sec, Bobigny et Bondy. Celui-ci a décidé, en décembre 2017, de ne pas ré-adhérer au Syndicat des Eaux d’Ile De France (SEDIF) qui déléguait, depuis près d’un siècle, la gestion de l’eau à Veolia, une multinationale qui a beaucoup d’actionnaires à rémunérer...

L’eau est un bien commun, et non une marchandise, il faut la gérer collectivement, en toute transparence et il ne nous reste que quelques mois pour créer les conditions du passage en régie publique. Est-ce que c’est le chemin pris par la communauté d’Est-Ensemble ? Les dernières décisions du conseil communautaire nous permettent sérieusement d’en douter. 

Au conseil du territoire du 3 juillet 2018 les élus avaient voté majoritairement pour que Noisy le sec ne fasse pas bande à part en ré adhérant seul au SEDIF car nous avions obtenu un vote à mains levées et défendu la logique que la question de l’eau, en tant que bien commun vital, dépasse les intérêts d’une seule commune. Mais au dernier conseil du territoire (22 janvier 2019), une nouvelle demande de vote a eu lieu, Bobigny se joignant à Noisy le sec pour demander à ré adhérer au SEDIF (obligeant probablement Bondy, situé derrière eux, à faire de même). 

Quelques-uns de nos courageux élus ont demandé à pouvoir voter à bulletin secret, (c’est mieux quand les citoyens ignorent ce que votent leurs élus). Il a donc été décidé d’un vote à mains levées pour savoir si le vote serait à bulletin secret ou non….

Un grand BRAVO à notre maire qui s’est prononcé pour le vote à bulletin secret affaiblissant ainsi le projet de la gestion publique de l’eau puisqu’à bulletin secret la majorité a étonnamment changé de camp et a voté, à l’instar de notre maire, pour la possibilité de la ré adhésion de Noisy et Bobigny au SEDIF (et donc à Veolia).

Ces 2 communes se désolidarisant, et Bondy risquant d’être contraint de les suivre, nous ne serons plus que 6 communes à travailler sur ce projet au lieu des 9 initiales. Le passage en régie publique sera de fait rendu plus difficile pour nous puisque les conditions techniques et financières changent et se complexifient, au risque de nous être présentées un jour comme insurmontables. Mais n’est ce pas le but recherché ? 

Créé en fin d’année 2017, le collectif lilasien pour une eau publique a pour objectif d’arracher l’eau à la multinationale Veolia, et de sensibiliser citoyen.ne.s et élu.es à la démarchandisation de ce bien commun par divers actions et initiatives locales. 

PARCE QU’ENSEMBLE ON EST + FORT, REJOIGNEZ-NOUS

Contact : collectifeaupubliqueleslilas@mail.fr ; Twitter @eau_LesLilas - Facebook "Eau Publique Les Lilas" 

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5 novembre 2018 1 05 /11 /novembre /2018 16:16

Depuis 50 ans, une forêt spontanée poussée sur d’anciennes carrières est devenue un lieu écologique remarquable à cheval sur quatre villes de Seine-Saint-Denis. Mais l’avenir de la forêt de la Corniche des forts est menacé par un projet de « base de loisirs » portée par la région Île-de-France. Les opposants s’organisent pour ralentir l’avancée des pelleteuses et ouvrir le dialogue avec la présidente de la région Île-de-France, porteuse du projet. D’après Julie Lefebvre, Sylvain Piron et Sarah Hadrane pour Reporterre les 5 octobre & novembre 2018. Julie Lefebvre et Sylvain Piron appartiennent au collectif les Amis de la forêt de la Corniche des forts. Ce collectif regroupe depuis 2012 des citoyens et des représentants des associations de plusieurs villes de Seine-Saint-Denis qui avaient répondu à l’appel de Fabrice Nicolino pour sauver cette forêt et y créer un observatoire populaire de la biodiversité. Lire aussi La forêt urbaine de la Corniche des Forts - une chance unique à nos portes et Marches pour le climat et la biodiversité 13 et 14 octobre.

Comme chaque dimanche, plus de deux cents personnes étaient rassemblées le 14 octobre 2018.

Comme chaque dimanche, plus de deux cents personnes étaient rassemblées le 14 octobre 2018.

À l’ombre de la tour de Romainville (Seine-Saint-Denis), à deux kilomètres au nord-est de Paris, une forêt sauvage et poétique s’est constituée sur d’anciennes carrières de gypse. Sur 27 hectares, à l’abri des regards, la nature s’est reconstituée. Les clématites et les houblons qui s’accrochent aux sycomores et aux merisiers forment une jungle au relief escarpé. Ce refuge de la biodiversité ordinaire (insectes, papillons, chauve-souris, oiseaux, renards, etc.) qui abrite aussi quelques espèces remarquables (conocéphales gracieux, agripaumes cardiaques, éperviers) est sans équivalent dans une Seine-Saint-Denis qui ne cesse de se densifier et d’encercler toujours plus près, cette forêt en devenir.

Depuis vingt ans, la région Île-de-France projette de faire de ce bois la pièce centrale d’une « base de loisirs » entre les forts de Noisy-le-Sec et de Romainville. Dans les années 2000, la région envisageait une destruction totale de la forêt et prévoyait d’y accueillir plus d’un million de visiteurs par an. Au fil des années et des études, l’espace « à combler et à aménager » s’est réduit à 8 hectares, ce qui représente encore un tiers de la forêt. Les élus de tous bords ne semblent pas encore avoir pris la mesure de l’érosion de la biodiversité ni de l’urgence du réchauffement climatique. Ils semblent surtout impatients de pouvoir inaugurer une « plaine de loisirs » ou une « prairie » avant les prochaines élections et n’ont pas pris la peine de consulter les citoyens des villes. Et les promoteurs annoncent déjà un « parc » à l’emplacement de la forêt sur leurs plaquettes commerciales !

À Romainville, les habitants défendent une forêt sauvage contre une base de loisirs régionale
À Romainville, les habitants défendent une forêt sauvage contre une base de loisirs régionale

Les « aménagements » proposés et les « usages » ludiques sont d’une grande banalité, sans rapport avec la nature forestière du site

Pour les Amis de la forêt de la Corniche des forts, qui s’opposent depuis des années à ces aménagements inutiles, il faut au contraire protéger et mettre en valeur le paysage et la biodiversité de ce bois méconnu et de ces carrières. Au lieu d’être dépensé pour combler les galeries et défricher plus d’un millier d’arbres, le budget de 14 millions serait plus utilement affecté à l’entretien des parcs de ce coteau et pour faciliter l’accès des riverains à ces espaces verts. Réduit dans son extension sans être repensé sur le fond, le projet paysager est obsolète et va à l’encontre de ce qui se fait ailleurs. Les galeries seraient comblées par l’injection de 100.000 tonnes de sable et de « lait » de ciment, puis recouvertes de géogrilles qui imperméabiliseront le sol. Les prairies créées de manière artificielle augmenteraient la température l’été, alors que la forêt offre aujourd’hui une source de fraîcheur incomparable.

Un extrait de la plaquette d’information distribuée par la région Île-de-France
Un extrait de la plaquette d’information distribuée par la région Île-de-France

Un extrait de la plaquette d’information distribuée par la région Île-de-France

Dans la dernière version du projet, dévoilée en 2018, les « aménagements » proposés et les « usages » ludiques sont d’une grande banalité, sans rapport avec la nature forestière du site. Le patrimoine minier a été curieusement oublié, alors que des maisons de carriers, un tunnel maçonné et des fours à plâtre témoignent encore de l’histoire du lieu. Les agrès « sportifs » pourraient pourtant trouver place dans le parc limitrophe de la Sapinière, mais celui-là a le tort d’être géré par le département, et non par la région. La nature est ici prisonnière des frontières administratives et d’une vision utilitariste à court terme. En guise de justification écologique, le projet prétend lutter contre une plante invasive, la Renouée du Japon, qui ne constitue pourtant pas une menace d’envergure. La nécessité de combler les galeries n’a jamais fait l’objet d’enquête contradictoire. Les impacts sur le sol ou sur le cycle de l’eau, tout comme les coûts écologiques et économiques globaux de ce projet n’ont pas été sérieusement pris en compte.

Résistances au béton

En lisière de la forêt de la Corniche des forts, les forces de l’ordre patrouillent. Ils interdisent l’accès à ce site remarquable aux opposants au projet d’aménagement porté par la région Île-de-France. Le motif : ils veulent que les ouvriers puissent reprendre le déboisement et le terrassement commencés le 8 octobre. « Sept personnes sont convoquées au tribunal administratif de Montreuil le 7 novembre pour avoir été contrôlées dans l’enceinte de la forêt le 22 octobre. On ne sait pas pourquoi seulement ceux-là. L’un d’eux est un photoreporter, avec carte de presse », raconte Sylvain Piron, militant au sein du collectif les Amis de la Corniche des forts.

Des citoyens se relaient pour défendre ce site remarquable contre les bulldozers du projet d’aménagement.

Des citoyens se relaient pour défendre ce site remarquable contre les bulldozers du projet d’aménagement.

Patrick Karam, vice-président du conseil régional chargé de la jeunesse, des sports, des loisirs, de la citoyenneté et de la vie associative supervise également le dossier d’aménagement de la forêt. Il affirme que la mobilisation des opposants a porté préjudice à l’avancée des travaux, qui se sont arrêtés durant 2 semaines. « Les ouvriers étaient terrorisés, on les a mis en sécurité parce qu’on ne peut pas travailler dans ces conditions », dit-il, justifiant la présence policière. Sur place, les militants discutent pourtant avec les forces de l’ordre. « Notre mobilisation pour préserver la forêt est non violente et joyeuse, afin d’empêcher tout débordement qui mettrait les citoyens en danger. Nous discutons avec les ouvriers, avec les policiers », explique Sylvain Piron.

À Romainville, les habitants défendent une forêt sauvage contre une base de loisirs régionale

« Ça nous intéresse d’ouvrir la forêt aux citoyens, mais pas d’en faire une base de loisirs » 

L’intérêt de la région Île-de-France pour l’aménagement des 28 hectares escarpés de cette forêt remarquable a commencé en 1994, quand le site a été choisi pour accueillir la base de loisirs que les élus imaginaient pour cette partie de la Seine-Saint-Denis. L’aménagement souhaité a connu plusieurs avatars. Celui de 2016, baptisé Ilex 2, est le dernier en date. Il est porté par la Région présidée par Valérie Pécresse (LR). D’après un courrier à ses administrés, la maire de Romainville, Corinne Valls, présente ainsi Ilex 2 : « 4,5 hectares vont former une zone consacrée aux loisirs et à l’observation de la nature. 2,4 hectares de zones d’écopâturage, fermés au public, mais entourés d’un chemin d’observation pour permettre le développement de nouvelles espèces végétales et limiter l’expansion d’espèces invasives comme la renouée du Japon. Cette zone redeviendra à terme boisée de façon naturelle. 1,1 hectare pour une zone d’activités ludiques créée dans un second temps. Les 20 hectares restants seront complètement fermés au public et sanctuarisés, permettant ainsi au bois, aujourd’hui à un stade de développement jeune, de devenir mature. De plus après les travaux, un hectare sera reboisé. » Pour l’élu régional Patrick Karam, l’accusation de porter atteinte à la forêt n’est pas justifiée : « Aujourd’hui, nous avons sauvé la forêt en ne reprenant pas le projet de l’ancienne majorité. C’était pour nous insupportable de détruire cette forêt-là », dit-il, en faisant référence au projet Ilex 1, qui, en 2001, prévoyait la destruction totale de la forêt et le comblement des carrières.

Une autre voie pour permettre au public de profiter du génie des lieux

Sylvain Piron n’a pas la même lecture : « La Région et Valérie Pécresse prétendent apporter un projet plus écologique que le précédent, mais c’est faux, parce qu’ils oublient le projet intermédiaire de 2012. »

Le projet alternatif d'EELV dans sa version de 2014

Le militant ajoute : « Au bord de cette forêt, il y a un parc départemental, une grande prairie en pente avec des jeux d’enfants, qui sont maintenant désaffectés. Et ensuite, on veut détruire une forêt pour y mettre des jeux ? »

D’autres pistes sont pourtant envisageables. Des étudiants en architecture ont travaillé sur cette forêt, la considérant comme un véritable trésor. Ils ont dessiné des passerelles, des liaisons sur les pourtours, des postes d’observation pour inventer une nouvelle façon d’être avec la nature, montrant une autre voie pour permettre au public de profiter du génie des lieux. De nombreuses voix s’élèvent depuis des mois, une pétition a réuni près 5.000 signatures, en vain. Le projet poursuit sa route. Est-ce le sort de ce département que de n’avoir jamais de politique environnementale et urbaine digne de ce nom ?

De nombreux élu.e.s EELV, Génération.s, France Insoumise lors du rassemblement le 27 octobre 2018.

De nombreux élu.e.s EELV, Génération.s, France Insoumise lors du rassemblement le 27 octobre 2018.

« Pas de réponse de Valérie Pécresse » 

Autour de la forêt, la mobilisation des opposants ne faiblit pas. Ils se réunissent tous les jours à 7h30 et sont déjà des centaines à s’engager, en privilégiant deux modes d’action distincts. Il y a ceux qui souhaitent bloquer le chantier immédiatement en s’attachant aux arbres ou en montant des barricades. Et ceux qui tentent d’ouvrir un dialogue par des démarches juridiques. Ces deux pratiques restent complémentaires, selon Pierre Serne, conseiller régional (Alternative écologiste et sociale) : « J’ai tendance à dire que, si on veut donner du temps aux avocats pour arracher un référé, il faut aussi ralentir le chantier au maximum par des actions de désobéissance civile, pour avoir encore des choses à sauver. »

En compagnie d’une quarantaine d’élus locaux et nationaux de différents partis, Annie Lahmer, conseillère régionale EELV, a signé l’appel au dialogue lancé par la députée Sabine Rubin le 23 octobre. Les signataires demandent à Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional d’Île-de-France, d’établir un moratoire pour réexaminer le dossier. « Je veux bien entendre le discours des uns et des autres, mais qu’on les entende ! » a expliqué Sabine Rubin, qui aimerait mettre tout le monde d’accord.

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21 juin 2018 4 21 /06 /juin /2018 17:45

Si vous lisez régulièrement notre blog écologiste vous ne pouvez être indifférent.e aux initiatives qui émergent partout en France pour développer les énergies renouvelables. Aux Lilas et sur le territoire d' Est Ensemble, une association a vu le jour en juin 2016 : Électrons solaires 93. Lire aussi En Ile de France, les énergies renouvelables citoyennes ont le vent en poupe... qui vous invitait à rejoindre le collectif pour l’énergie citoyenne local, Électrons solaires 93 – Pour une coopérative citoyenne d’énergie renouvelable, qui travaille sur Le Pré Saint-Gervais, Les Lilas, Bagnolet… sur http://electrons-solaires93.org/Cooperative.html !
 

Un coup de pouce Vert pour les Electrons solaires !

L'objectif d’Électrons solaires 93 est de créer une structure de production d'énergie solaire photovoltaïque sur des toits publics et privés, en faisant appel à l'épargne citoyenne et aux collectivités territoriales. Mardi prochain 26 juin, une nouvelle étape va être franchie avec la création de la société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) Électrons solaires. De nombreux militant.e.s EELV se sont engagés dans cette démarche concrète et vous appellent à rejoindre cette nouvelle coopérative.

Il est fait appel à l’épargne citoyenne dans un cadre large, d’abord auprès des habitants du territoire, mais aussi auprès de toutes celles et ceux qui souhaitent faire aboutir ce type de projet pour la transition énergétique. Il s’agit de démontrer que les projets innovants sont possibles avec la participation des citoyens.ne.s et peuvent avoir valeur d’exemple à l’échelle d’un territoire, d’une région… Cette démarche se situe en complémentarité de tous nos combats politiques à l’échelle des institutions parlementaires comme des collectivités territoriales. Ces dernières sont aujourd’hui bien activées pour le projet, mais il faudra démontrer que la part citoyenne n’est pas un vain mot.

Appel de l'association Électrons solaires 93

Le Conseil d’administration du 10 avril a validé les statuts de la future Société Coopérative Électrons Solaires dont l’assemblée générale constitutive se tiendra le 26 juin 2018, accueil à 19h, Halle de l'Avenir, boulevard Jean Jaurès, aux Lilas. Dans la foulée, nous avons demandé aux mairies de prendre une participation dans la coopérative et nous avons déjà des réponses positives. La coopérative rassemblera donc bien des citoyen.ne.s et quelques collectivités locales.

C’est pourquoi nous espérons un coup de pouce de votre part dans cette démarche ! Les parts de la société sont à 100 € et nous espérons vivement vous compter parmi les premiers souscripteurs.

Le montant total de l’investissement à atteindre est de l’ordre de 500 000 € qui se partagera entre l'apport des citoyens et un emprunt auprès des banques. Pour l'apport citoyen, il faudra rassembler 100 000€ de parts sociales, soit 1000 parts à 100€. Cet apport initial permettra à la coopérative d'être crédible vis à vis des banques et de leur emprunter les 400 000 euros restants.
Les collectivités locales prendront, nous l’espérons, quelques dizaines de parts chacune, 25 parts (2500 €), peut-être 50 (5000 €)...

Il reste donc à trouver quelques 900 parts citoyennes. S'il semble difficile de rassembler 900 personnes physiques à court terme, nous espérons que certain.e.s prendront 2, 10, 50 parts (*) !

Si vous vous interrogez sur :
--  la rémunération des parts sociales : nous visons à ce qu'elle puisse atteindre au moins le niveau du livret A, 0,75 %/an mais nous ne pouvons pas assurer que la coopérative fasse des bénéfices.
-- les conditions de remboursement des parts : elles sont liées à l’équilibre financier de la coopérative et sont précisées dans les statuts (article 19).

En espérant avoir de vos nouvelles très bientôt, la petite équipe qui travaille depuis des mois sur ce projet compte sur vous.
A bientôt et merci de votre contribution.

Électrons solaires 93.


Pour lire les statuts de la société coopérative d'intérêt collectif (SCIC-SAS) : http://www.electrons-solaires93.org/docs/statuts_SCIC-SAS_ES93_avril2018.pdf
Bulletin de souscription :
www.electrons-solaires93.org/docs/Engagement de souscription.pdf

Envoyer votre souscription à l’adresse suivante : chez Pierre Stoeber, 80bis rue de Romainville, 93260 Les Lilas, en libellant vos chèques à l’ordre de « Société Coopérative Électrons Solaires ».

(*) Une facilité est offerte : si vous ne pouvez pas engager tout de suite le montant total des parts que vous souhaitez prendre, vous pouvez verser tout de suite la moitié du montant total des partes souscrites et l’autre moitié sera appelée dans un deuxième temps, sur décision du Conseil coopératif, vraisemblablement dans le dernier trimestre 2018.
Exemple : Quand on prend une part de la coopérative de 100 €, on peut ne verser tout de suite que 50 €. Si on prend 2 parts, on peut ne verser que 100€ tout de suite...

 

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12 mars 2018 1 12 /03 /mars /2018 14:39

Nous vous l’annoncions le 20 février dans Le droit à l’eau doit devenir une priorité politique : Notez aussi, pour amplifier cette "victoire pour l'eau publique", la création d'un Collectif Eau Publique Les Lilas, qui peut être joint à collectifeaupubliqueleslilas@mail.fr, ou en laissant un message sur ce blog.

Dans la continuité d’un débat sur une régie publique de l’eau pour les habitants d’Est Ensemble, tenu en 2010, puis en 2012, et à chaque fois perdu contre la délégation de notre service public de l’eau à Véolia comme depuis une centaine d’années… voir Une victoire pour l'eau publique en Île-de-France, dans un contexte mondial Sécheresse, surexploitation : le monde a soif...

Le collectif Eau publique des Lilas invite au dialogue le 21 mars

Intérêts privés ou gestion publique ?

Ici, l'eau est gérée par VEOLIA, une multinationale dont le seul vrai métier est de rapporter de l'argent à ses actionnaires. A Paris, à l'inverse, c'est une entreprise 100% publique qui produit et distribue l'eau à tous les usagers et qui doit donc être juste en équilibre budgétaire (les gains couvrent les coûts). Il existe une opportunité de faire aux Lilas comme à Paris. Mais pour cela, nous devons nous mobiliser au plus vite, informer et faire partager cette exigence.

Pour quelle qualité ?

Notre eau, celle de VEOLIA, provient à 100% des eaux de surface, les plus polluées. Elle est décantée avec des sels d'aluminium, fortement soupçonnés d'être une des causes de la maladie d'Alzheimer. Les toxicologues recommandent de l'éviter au maximum. Elle contient aussi des résidus de pesticides de l’agriculture intensive francilienne. L'eau de Paris est à plus de 50% produite à partir d'eaux souterraines, moins polluées., elle est décantée avec du chlorure de fer, inoffensif. Aux Lilas comme à Paris, nous voulons une eau de qualité.

Égalité ?

VEOLIA a été condamnée 9 fois pour des coupures d'eau ou des réductions de débit. Le 93 est un des départements où il y a le plus de coupures. Or l'accès à l'eau doit être garanti.

Que faire ?

Grâce à la mobilisation citoyenne, nos élus ont voté pour ne pas ré-adhérer au SEDIF, lié à VEOLIA et qui gère l'eau dans une logique financière, et pour préparer le passage en régie publique mais cela ne se fera pas sans la vigilance, l'information, la mobilisation et la participation des habitants.

Nous ne disposons que de deux ans pour changer de système. D'autres villes d’ Est-Ensemble sont déjà engagées dans l'action à cette fin. Des études sont en cours, et nous voulons que les citoyen-ne-s y soient associé-e-s.

 

Le Collectif eau publique des Lilas dialogue avec la Coordination IdF et Eau de Paris le 21 mars

Réunion publique le 21 mars 2018 à 19h30,                                                              Salle des Commissions, Mairie des Lilas (entrée parking derrière la mairie)

avec 

Jean-Claude Oliva, directeur de la Coordination Eau Île-de-France

Jérôme Gleizes, administrateur de Eau de Paris,                           

et la participation de Daniel Guiraud, Maire des Lilas,

                                     Conseiller communautaire d’Est Ensemble.

Collectif « Eau Publique Les Lilas »

Nous vous invitons à nous rejoindre en écrivant à l'adresse collectifeaupubliqueleslilas@mail.fr.

 

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30 novembre 2017 4 30 /11 /novembre /2017 10:07

La réunion de clôture de la concertation a eu lieu le 7 novembre, mais le bilan de la concertation ne sera présenté devant la CNDP que le mercredi 6 décembre et rendu public sur le site du Syctom et de la Commission. Un modèle de démocratie réservée à une oligarchie technicienne ! Mais on compense : l'association Écologie Au Pré vous propose une Visite du centre de tri de Romainville le 11 décembre à 14h - nombre limité, réservation obligatoire par courriel à ecologie-au-pre@orange.fr.

Le Syctom a organisé une concertation réservée aux sachants – et après ?

Que s’est-il passé depuis notre article Romainville : le Syctom lance une concertation préalable pour la modernisation du centre de transfert et de tri des déchets ?

Cette concertation a commencé avec la réunion publique du 5 juillet (on y était - compte-rendu envoyé sur demande). C’est là que le Syctom a posé sa règle selon laquelle la participation aux 4 ateliers thématiques qui suivaient était conditionnée par la production d’une « contribution », soit d’une note écrite à transmettre au Syctom en amont de chacun des ateliers. Plusieurs personnes se sont insurgées contre cette limitation en nombre, au vu de l’affluence à la réunion publique (200 à 300 personnes environ selon moi). Le Directeur Technique du Syctom a fini par dire que s’il y en a plus de 30 qui font des contributions écrites par atelier, ils verraient… Ces ateliers à venir ont été aussi la raison invoquée pour ne pas donner de détails techniques sur les options, les différents procédés de séchage, de constitution des CSR.

Le public a demandé pourquoi l’option 3 : préparation des OMr et implantation d’une installation de combustion de CSR pour couvrir les besoins énergétiques du territoire en appoint de sources géothermiques à l’étude par l’EPT 8 - Est Ensemble a été maintenue dans les alternatives, puisqu’elle a été rejetée préalablement par la ville de Romainville et l’EPT Est Ensemble, et que le Syctom a régulièrement réaffirmé qu’il ne passerait pas en force contre l’avis des élus locaux ? On ne peut pas faire autrement, ont répondu en chœur Syctom et garant de la concertation. Mais après tout ce processus, la conclusion de la concertation ne tient pas compte des oppositions exprimées, et présente toujours l’option 3 !

Le point le plus important est apparu assez vite : Tous les participants ont plaidé pour la prévention et la pédagogie, nécessaires pour faire évoluer les pratiques de la société vers le tri à la source.  Notons qu’à côté de la déchetterie, la création d’une ressourcerie/atelier de réparation est prévue dans les 3 options.

Quelle cohérence entre la collecte, en gestion locale, et le traitement (Syctom) ? Les réponses des élus et techniciens présents ont été décevantes en réunion comme en ateliers. Oui pour faire de la prévention, mais ce n’est pas notre rôle, c’est une compétence qui n’est prise en charge par aucune collectivité. Ce sont les territoires qui collectent, et la région a la compétence « déchets » (à travers son PREDMA, aujourd’hui PRPGD, plan déchets d’IdF). C’est la répartition des compétences qui freine. Absolument pas satisfaisant ni responsable comme réponse, au vu des enjeux sociétaux.

J’ai participé au premier atelier, jeudi 21 septembre, « Gisement à réceptionner à Romainville à l’horizon 2023 et 2030 », et j’ai donc produit une contribution dans laquelle je notais : Le dossier de concertation manque singulièrement d’éléments permettant aux habitants de s’approprier cette question du gisement à réceptionner. Les modalités retenues d’accès aux ateliers sont anti-démocratiques et socialement inéquitables, puisqu’elles privilégient uniquement les « sachants ».

Sur ce premier atelier thématique, ou sur les suivants, vous trouverez beaucoup de documents sur le site http://projet-romainville-bobigny.syctom.fr/dialogue-et-information/les-documents-dinformation-2-2/#1509717369603-5c6d9431-962c : diaporamas projetés, compte-rendu détaillés des ateliers, contributions des citoyens, et des associations Zéro Waste, Environnement 93 et Arivem, qui ont fait un travail d’expertise citoyenne remarquable

Leurs hypothèses sérieusement travaillées d’évolution démographique et de quantité de déchets à traiter en 2023 et 2030 mettaient en doute certains chiffres avancés par le Syctom, lire par exemple http://projet-romainville-bobigny.syctom.fr/alexthibaud/, et le garant n’a pu faire autrement que de demander à chacun ses sources – nous verrons quelle est sa conclusion sur ce point.  Anne Connan, parlant au nom du Collectif 3R (Réduire, Réutiliser, Recycler), a demandé : « L'extension des consignes de tri à tous les plastiques a fait l'objet sur le bassin versant du centre de tri de Sevran, d'une expérimentation financée par l'ADEME, puis de la poursuite de l'exploitation en "extension des consignes de tri" lorsque la période d'expérimentation a cessé. Nous souhaiterions que le Syctom communique les résultats de cette expérimentation et de l'exploitation depuis la fin de l'expérimentation » - réponse du Syctom sur http://projet-romainville-bobigny.syctom.fr/wp-content/uploads/2017/11/ContributionAnneConnan.pdf.

Et plusieurs fois une question est revenue : L’instauration de la tarification Incitative dans la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères ne devrait-elle pas précéder le choix de nouveaux équipements de traitement sur le territoire d’Est Ensemble ? C’est sur ce point qu’on peut avoir des doutes sur la cohérence et le suivi des politiques d’Est Ensemble.

J’y ajoute une autre information à titre d’exemple. La collecte des bio-déchets sur l’ensemble du territoire d’Est Ensemble a été votée en commission d’Est Ensemble dès 2012/2013 (je le sais, je l’ai votée comme élu d’Est Ensemble à l’époque), bien avant les élections municipales de 2014, et la réforme de la métropole transformant l’EPCI Est Ensemble en Etablissement Public Territorial Est Ensemble. Pourquoi n’a-t-elle pas été appliquée dès 2013, ou depuis ? Une raison simple : ça coûte plus cher ! On préfère s’occuper d’aménagement – plus visible les bâtiments nouveaux… - que de notre vie quotidienne…

Les ateliers thématiques suivants avaient pour sujets « Economie circulaire, réemploi, valorisation matière et valorisation organique des biodéchets » (jeudi 28 septembre), « Les solutions techniques envisagées pour la gestion des ordures ménagères résiduelles (OMR) » (jeudi 12 octobre) « Intégration urbaine et logistique fluviale » (jeudi 19 octobre). Lors de la clôture finale, la faiblesse de l’information sur le processus de « concertation » soi-disant « exemplaire » a été relevée par de nombreu-x-ses habitants – contrairement aux affirmation de Neorama, la société recrutée pour la mettre en œuvre : les lettres d’information et les appels aux réunions d’ouverture et de clôture n’ont pas été distribuées dans toutes les boites aux lettres des habitant-e-s d’Est Ensemble, pourtant tou-te-s concernées.

Le sentiment d’une concertation biaisée est partagé, et l’association Zéro Waste représentée par Flore Berlingen a décidé d’adresser un courrier au Président de la CNDP signalant son désaccord avec la règle selon laquelle la participation aux ateliers thématiques était conditionnée par la production d’une « contribution », soit d’une note écrite à transmettre au Syctom en amont de chacun des ateliers. Selon l’association, cette règle constituait un obstacle à la participation des citoyens. Par ailleurs, Zéro Waste France est en désaccord avec les prévisions du Syctom, en comparaison avec la baisse tendancielle de la quantité de déchets et les objectifs de la LTECV : les prévisions du Syctom s’avèrent moins ambitieuses. Flore Berlingen revient sur la troisième variable à partir de laquelle se construisent les prévisions de gisements et signale que le territoire du Syctom souffre d’un retard important concernant la pratique du tri. Le taux s’élève à 13,4%, alors que des métropoles françaises obtiennent de meilleurs résultats, telles que Lyon ou Nantes.

Francis Redon pour Environnement 93 a présenté sa lecture de l’aspect qualitatif de la concertation, après le bilan quantitatif présenté par le Syctom, insatisfaisante, décevante, compliquée. Si la Charte de la participation du public affirme le pouvoir d’initiative du citoyen et le principe de co-construction, il s’interroge sur la manière selon laquelle les citoyens ont été écoutés. En ce qui concerne la solution n°2, des questions n’ont pas eu de réponse et les incertitudes demeurent sur l’appel à produire plus d’ordures générerait l’incinérateur appelé « chaufferie », et il craint l’émanation de nuisances olfactives suite à l’assèchement des déchets. Environnement 93 se positionne contre la solution n°2. Il insiste sur le fait qu’il existe des modèles à suivre en Seine-Saint-Denis : le SEAPFA (Syndicat d’Equipement et d’Aménagement des Pays de France et de l’Aulnoye) en charge de la collecte des déchets d’Aulnay-sous-Bois, du Blanc-Mesnil, de Sevran, de Villepinte et de Tremblay-en-France, dispose d’un réseau de déchèterie exemplaire.

Les conclusions du Syctom ?

Plusieurs lectures des hypothèses de population existent représentant un différentiel d’environ 130 000 habitants (soit environ 2% et un différentiel d’environ 30 000 tonnes à comparer avec les 2,3 millions de tonnes de déchets traités par le Syctom).

• Les ratios de déchets à traiter par le Syctom à l’horizon 2030 envisagés par les différents acteurs divergent également.

• L’ambition vis-à-vis du développement des collectes sélectives multimatériaux et des biodéchets est partagée mais des avis divergent sur le calendrier de sa mise en œuvre.   

• La réussite de la politique de gestion des biodéchets dépend directement de la mise en œuvre du tri à la source, de l’adhésion des habitants et de la généralisation de l’expérimentation en cours sur le territoire.

Le Syctom acte les différences d’appréciation, mais ne change rien à ses prévisions !

Pour conclure, reprenons les mots d’un contributeur : « Tous les arguments avancés pour la défense du projet n°1 me conviennent. Il serait bien que la voix de la majorité soit entendue », et 95% des contributions à la concertation, surtout celles déposées depuis la réunion de clôture, sont en faveur de l’option n°1.

Est-ensemble, réuni en Conseil de Territoire mardi 21 novembre, a confirmé ses positions du 23 mai 2017, et émis un vœu sur le projet de centre de traitement des déchets du Syctom à Romainville/Bobigny, par rapport aux trois scénarios toujours envisagés par le Syctom :

Vœu proposé par l’exécutif d’Est Ensemble sur le projet de centre de traitement des déchets du Syctom à Romainville / Bobigny

Le 19 juin 2017, le Syctom a engagé une concertation préalable sur le devenir du site de traitement des déchets de Romainville / Bobigny. Est Ensemble souhaite pleinement être associé au renouvellement industriel de cet équipement, au titre des compétences Aménagement durable et Développement économique, Écologie urbaine et Prévention et valorisation des déchets.

Cette concertation s’est déroulée sur une durée de cinq mois, autour de deux réunions publiques, quatre ateliers thématiques, une exposition itinérante et la mise à disposition de ressources documentaires.

À l’issue de cette période de concertation, le Syctom expose trois hypothèses techniques pour le traitement des ordures ménagères résiduelles sur le site de Romainville / Bobigny :

- Hypothèse 1 : « la modernisation du site », qui inclue la réception des bennes d’ordures ménagères et leur transport par voie fluviale et induit une politique ambitieuse de réduction des déchets menée par Est Ensemble pour atteindre l’objectif « zéro déchet » ;     

- Hypothèse 2 : « l’optimisation de la logistique urbaine », qui prévoit la réception des bennes d’ordures ménagères, le séchage d’une grande partie des ordures ménagères résiduelles afin d’optimiser leur transfert, la constitution d’un stock tampon pour une partie du flux, et le transfert par voie fluviale ;         

-  Hypothèse 3 : « le traitement partiel », qui comprend la préparation de combustibles solides de récupération (CSR) à partir d’une partie du flux d’ordures ménagères résiduelles séchées, l’implantation d’une chaufferie CSR d’appoint à géothermie et le transfert par voie fluviale des produits séchés non valorisés sur le site.

Lors de son Conseil de territoire du 23 mai 2017, Est Ensemble a adopté à l’unanimité une note de positionnement relative au projet de ce centre de traitement des déchets, dans laquelle sont rappelés les objectifs de réduction de la production des déchets et de favorisation de l’économie circulaire.

Il y est également indiqué que « les élus se prononcent contre un projet d’incinération ou de combustion des ordures ménagères résiduelles sur le site de Romainville ».

Aussi, les élus territoriaux d’Est Ensemble, réunis en Conseil Territorial le 21 novembre 2017, 

1. Rejettent le traitement partiel des déchets sur le site évoqué à l’hypothèse 3 ;

2. Prennent acte de l’hypothèse 1 de modernisation du site ;

3. Demandent des informations supplémentaires sur l’optimisation de la logistique urbaine prévue dans l’hypothèse 2, afin de juger de son opportunité et des garanties sanitaires et environnementales offertes à la population de notre territoire et d’ailleurs.

L’association des riverains Arivem a lancé en octobre une Pétition sur change.org  que j’ai personnellement signée : Aux élus qui vont décider du sort du centre du SYCTOM de Romainville-Bobigny, nous disons : OUI à la solution 1 DE REHABILITATION DU CENTRE permettant le développement des collectes sélectives, du recyclage, de la réparation/réutilisation ; NON aux solutions 2 et 3   D'INTRODUCTION EN PLEINE VILLE DE TRAITEMENTS NAUSEABONDS ET NOCIFS.

En attendant les conclusions du garant de la CNDP sur cette concertation, rendues publiques le 7 décembre... et décision du Syctom le 21 décembre !

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27 octobre 2017 5 27 /10 /octobre /2017 12:28

Trois intercommunalités franciliennes, dont Est Ensemble comprenant Le Pré Saint-Gervais et Les Lilas, ont refusé d'adhérer définitivement au Syndicat des eaux d’Île-de-France (Sedif), laissant ouverte la possibilité d'une remunicipalisation. D'après la Coordination Eau Île-de-France le 20  octobre 2017. Lire aussi L’eau publique, c’est maintenant !, La qualité de l’eau se dégrade encore en France, Public-privé : La guerre de l’eau et Une nouvelle manœuvre pour faire taire les défenseurs du droit à l’eau.

Une victoire pour l'eau publique en Île-de-France

Dans un communiqué du 20 octobre, les présidents de trois Établissements publics territoriaux (EPT), MM. Braouezec, Cosme et Leprêtre pour Plaine commune, Est Ensemble et Grand-Orly-Seine-Bièvre, regroupant 1,5 millions d’usagers, soit un tiers du Syndicat des Eaux d’Île-de-France (SEDIF), la structure qui délègue la gestion de l'eau potable de 150 communes à Veolia, ont annoncé qu'ils ne vont pas réadhérer d’ici à la fin de l’année ! Ils mettent « en avant un débat de fond dans la société, sur la question de la gestion de l'eau », affirment que l'engagement n'est pas de « sortir ou de réadhérer coûte que coûte » et veulent prendre « deux ans supplémentaires pour travailler, réfléchir », tout en restant liés au SEDIF via une convention provisoire pour deux ans. C'est bien la reprise en régie publique de l'eau dans ces trois territoires qui pourrait à terme devenir une réalité.

Comme Politis le rappelait dans un article publié en début d'année, la réforme territoriale, en transférant la compétence de gestion de l'eau des communes aux intercommunalités, offre à ces dernières la possibilité de ne pas adhérer au Sedif, ce qui était très difficile pour les communes déjà adhérentes. Si MM. Braouezec, Cosme et Leprêtre n'ont pas franchi le pas, leur non-adhésion en laisse au moins ouverte la possibilité.

La Coordination eau Île-de-France s'est ainsi félicitée de ce temps supplémentaire qui « pourra être mis à profit pour poursuivre les études de faisabilité d’une gestion publique et déterminer les périmètres et les bons modèles techniques et économiques, pour mener le débat avec tou-tes les élu-es concerné-es et la population. Pour notre part, nous souhaitons que les citoyen-nes soient consulté-es avant toute décision définitive. Après tout, elles et ils l’ont bien gagné ! Si nous en sommes là, c’est bien grâce à elles et à eux, grâce à l’extraordinaire vague citoyenne qui a tout bousculé ces dernières semaines. Sous l’impulsion des citoyen-nes et des élu-es, de multiples débats ont eu lieu, des collectifs locaux se sont créés, des vœux ou des délibérations ont été adoptés par les conseils municipaux… Au total, la moitié des villes des trois territoires ont fait connaître d’une façon ou d’une autre, leur volonté de s’engager dans une gestion publique.

Ce pas franchi, notre mouvement s’inscrit à présent dans la durée. La Coordination Eau Île-de-France appelle à constituer partout des collectifs locaux de l’eau. Elle invite tou-tes les élu-es et les militant-es à se retrouver le jeudi 2 novembre à 19h à l’espace Robespierre (salle N°2) à Ivry (métro mairie d’Ivry) pour une appréciation collective de ce premier succès et pour préparer ensemble les étapes suivantes. »

Le projet de M. Santini d'un « Grand Paris de l'eau » pour mutualiser les moyens de production d'eau potable en Île-de-France, a été taxé, mercredi, de « projet pharaonique de création d’autoroutes de l’eau qui n’a aucun sens tant sur le plan technique que sur le plan financier » par la Ville de Paris. Elle y voit un « grand projet inutile ».

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5 septembre 2017 2 05 /09 /septembre /2017 09:04

Assemblée générale des citoyen-nes, élu-es, associations, collectifs, favorables à la gestion publique des territoires Grand Orly-Seine-Bièvre, Est Ensemble et Plaine commune. Retrouvons-nous vendredi 8 septembre à 19h à l’Hôtel de ville de Bagnolet (salle du conseil municipal), Métro Galliéni. Par la Coordination Eau Île-de-France. Lire aussi  Pour une gestion publique, démocratique et écologique de l'eau sur la campagne lancée par EELV 93, et Une nouvelle manœuvre pour faire taire les défenseurs du droit à l’eau.

L’eau publique, c’est maintenant !

C’est dans les toutes prochaines semaines que les décisions concernant l’avenir de la gestion de l’eau vont être prises. Dans chacun de nos trois territoires, des avancées vers la gestion publique peuvent être réalisées. Ensemble, faisons le point de la situation dans chaque territoire et créons une dynamique citoyenne et collective pour l’emporter.

Nous avons une occasion unique d’affaiblir la domination des multinationales de l’eau en région parisienne, saisissons-la. Déverrouiller le système actuel, c’est aussi renforcer l’expression des citoyen-nes et la libre gestion par les collectivités.

Tout l’enjeu est de nous appuyer les uns sur les autres et de prendre des initiatives communes et fortes pour faire nous faire entendre et faire bouger les lignes.  

Vous avez des questions ? Ce sera le moment de les poser. Des arguments, des idées, des propositions ? Ce sera le moment de les partager. La voix de chacun-e va compter ! Nous avons besoin de tou-tes.

N’hésitez pas à faire passer cette invitation à votre réseau, à vos ami-es…

Rappel des derniers épisodes :

Plaine commune: vraie « fausse note »

Patrick Braouezec, président de Plaine commune, pratique-t-il le double langage? Présent dans nombre de Forums sociaux mondiaux,  depuis leur création, accueillant même à l’occasion un Forum social européen (en 2003), son territoire déroule en même temps le tapis rouge à la multinationale Veolia qui a installé son siège social à Aubervilliers en 2016, à Vinci et à bien d’autres…

Cette ambiguïté, le mot est faible, se confirme une nouvelle fois en ce qui concerne la gestion de l’eau. Dans une note au bureau territorial du 5 juillet, Plaine commune prévoit sa ré-adhésion au SEDIF, dès le 26 septembre. Une position qui a bien du mal à passer notamment à Saint-Denis et à Aubervilliers où se développe au sein de la population, des associations et des élu-es de différentes tendances politiques, un mouvement de résistance à la privatisation de la gestion de l’eau. Analyse d’une vraie « fausse note » aux arguments éculés.

https://i1.wp.com/eau-iledefrance.fr/wp-content/uploads/2017/08/plaineCommune.gif?resize=198%2C96

La note au bureau territorial du 5 juillet 2017 affirme tout d’abord « la régie publique directe semble permettre d’assurer une meilleure gestion publique de l’eau« . Nous retenons notre souffle… Un vent d’insoumission soufflerait-il sur Plaine commune? Il suffit de tourner la page pour s’apercevoir qu’il n’en est rien.  Un large satisfecit est accordé au SEDIF (auquel Plaine commune est adhérente depuis 2003)  « Les installations de production et de distribution présentent des résultats très satisfaisants« .  Visiblement le rapport de la chambre régionale des comptes épinglant la gestion du SEDIF dérapant au plus grand bénéfice de Veolia, n’est pas arrivé jusqu’à Plaine commune… Concernant le tarif, « la part potable payée par les usagers du SEDIF s’élève à 1,37 € /m3 au 1er janvier 2017 et ne représente qu’une petite partie du prix de l’eau » Le qualificatif « petite » est sans doute trop modeste: c’est grosso modo un tiers de la facture (le reste étant l’assainissement et les taxes prélevées par l’agence de l’eau) et surtout, c’est bien plus cher qu’Eau de Paris (LIRE ICI comment s’explique la différence de tarif entre Eau de Paris et le SEDIF).

La possibilité d’une sortie du SEDIF des communes qui le souhaiteraient, on peut imaginer que ce soit le cas de Saint-Denis,  est d’emblée écartée par la note: « la possibilité d’une adhésion partielle au SEDIF par l’EPT, différenciée par commune, n’est donc pas pertinente ; elle présente aussi plusieurs fragilités juridiques et des conséquences techniques et financières très complexes à gérer. » Plaine commune ne semble pas avoir eu connaissance non plus de l’étude juridique réalisée par le cabinet d’avocats Seban pour le territoire Grand Orly Seine Bièvre qui démontre tout le contraire. La complexité technique et financière est l’argument classique des élu-es qui ne veulent pas s’occuper de la gestion de l’eau et préfèrent se décharger de leurs responsabilités en la confiant au privé.

Suivent ensuite des vœux pieux,  concernant « un prix de l’eau unique à l’échelle du bassin versant » dont nous sommes forts éloignés aujourd’hui: comment comptent s’y prendre les experts de Plaine commune pour parvenir à cet objectif? Ou encore, « La gouvernance du service public de l’eau doit s’appuyer sur des élus représentant l’établissement public territorial  pour les décisions relatives à l’eau, en prenant en compte les poids des territoires »; rappelons que dans la vraie vie, au SEDIF, il en va tout autrement: une ville comme Saint-Denis avec plus de 100 000 habitants a le même poids (un élu) qu’une ville comme Margency (Val d’Oise) avec ses …3000 habitants! Cherchez l’erreur!

Mais où est cohérence entre la forte satisfaction affichée  vis à vis du SEDIF et des  propositions de refonte radicale de son fonctionnement? Si tout va bien, pourquoi vouloir tout changer? S’il faut changer en profondeur, le système actuel convient-il si bien?

La fin est sans équivoque: « En définitive, il est proposé que Plaine Commune adhère au SEDIF ».  Comme la pilule est sans doute difficile à faire passer pour ces grands défenseurs du service public (dans les forums internationaux en tout cas),  il est proposé que « l’échéance de la fin de la délégation de service public (DSP) en 2022 soit  l’occasion d’un retour en régie publique directe, au sein de ce syndicat. » Rappelons ce qu’a valu l’engagement pro-régie des élus communistes et socialistes  au moment du précédent renouvellement de la DSP en 2008; une bonne partie d’entre eux avait alors voté, à bulletin secret, la continuation de la DSP! M. Poux, vice-président (PCF) de Plaine commune et du SEDIF, et maire de La Courneuve, avait ensuite, lors du choix de l’entreprise délégataire, fait part de son « abstention positive » en faveur de Veolia! Il n’y a pas de majorité en faveur d’une régie publique au sein du SEDIF, il s’agit donc d’une pure clause de style pour mieux faire passer le choix du SEDIF, c’est à dire de Veolia.

De son côté, Kader Chibane, vice-président de Plaine commune et président du groupe des élus EELV de Saint-Denis notait, lors d’une réunion publique à Est Ensemble le  7 juillet que l’adhésion au SEDIF est irréversible. Si la sortie du SEDIF est possible en théorie à tout moment, elle est pratiquement et politiquement impossible, car il faut l’approbation d’une majorité qualifiée des deux tiers des membres du SEDIF pour en sortir ! On ne pourra pas en sortir en 2022, échéance de fin du contrat entre le SEDIF et Veolia, c’est un leurre repris par ceux qui ne veulent pas sortir du SEDIF.

C’est donc maintenant que se présente la vraie occasion pour avancer vers la gestion publique. Et pour un certain nombre d’élu-es, de mettre en concordance leurs discours et leurs actes. La pression citoyenne doit monter encore pour éviter le retour au SEDIF. Elle a déjà permis d’empêcher le vote de l’adhésion au SEDIF, mis déjà deux fois à l’ordre du jour du conseil territorial, en catimini, et deux fois retiré au dernier moment. Pour couper court au débat qui monte, Plaine commune prévoit maintenant de faire voter l’adhésion au SEDIF dès le mardi 26 septembre! Seule la mobilisation citoyenne peut mettre en échec ce mauvais plan.

Lire aussi Est Ensemble: la pression citoyenne monte http://eau-iledefrance.fr/elu-es-et-citoyen-nes-sont-au-rdv/, et Grand Orly-Seine-Bièvre: le chemin s’éclaire et s’élargit http://eau-iledefrance.fr/le-chemin-seclaire-et-selargit/.

Coordination Eau Île-de-France.

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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 17:04
L’Ouest de la Seine Saint-Denis se mobilise pour la création d’un service public de l’eau

Nous citoyennes, citoyens, membres des assemblées municipales, associations et organisations de la Seine Saint-Denis, nous ne pouvons pas laisser passer une chance de créer un service public de l’eau sur les territoires du Grand Paris de Plaine-Commune et d’Est-Ensemble.

L’eau n’est pas une affaire partisane, ni une marchandise. Nous ne pouvons pas laisser passer la chance d’obtenir une eau moins chère et plus saine pour tous, d’assurer une gestion transparente et démocratique et de s’engager dans une voie plus respectueuse de l’environnement. L’occasion est historique avec le passage à la loi NOTRe, nous pouvons nous sortir du SEDIF au 1er janvier 2018 et remettre progressivement la production et  la distribution de l’eau potable en gestion publique. Cela peut concerner tout le territoire ou seulement les villes qui le souhaiteraient.

Les territoires de Plaine-Commune et d’Est-Ensemble ont jusqu’au 31 décembre 2017 pour renouveler leur adhésion au Sedif. Des collectifs citoyens se créent, de grandes villes  de gauche comme de droite ont déjà passé le cap d’un retour en régie publique ces dernières années. Pourquoi pas nous ?

Nous avons les ressources et les compétences. Il nous faut juste l’ambition et le courage. Nous avons tout à y gagner.

Vendredi 7 juillet à 19h à Est-Ensemble, les élu.e.s et citoyen.ne.s convaincu-e-s que l’eau ne doit pas être un bien lucratif viendront habillé-es en bleu pour symboliser la volonté d’un retour à une gestion publique de l’eau. Rendez-vous pour le débat organisé par notre Etablissement Public Territorial Est Ensemble. Pour une eau moins chère et de meilleure qualité !

Signataires : (pour signer le texte, suivre ce lien)

Abdelkader CHIBANE, Conseiller municipal Groupe EELV Saint-Denis et vice-président Plaine Commune
Adèle LEPOUTRE Alliance Citoyenne d’Aubervilliers
Alain BOUCHER Citoyen Bondy
Aline ARCHIMBAUD Sénatrice de Seine Saint-Denis
Anne DEO, Conseillère municipale EELV Noisy le Sec, conseillère territoriale et Co-présidente du groupe Ecologie et citoyenneté d’Est-Ensemble
Anne-Marie HEUGAS Maire-Adjointe Groupe EPM Montreuil
Azzedine TAIBI, Maire de Stains et Conseiller Métropolitain
Bally BAGAYOKO, Maire-adjoint Groupe REVE Saint Denis
Bassirou BARRY, Conseiller délégué Groupe EPM Montreuil
Béatrice GEYRES Conseillère municipale et Co-présidente du groupe REVE Saint-Denis
Benali ALAEDINE Citoyen Saint-Denis
Camille FALQUE, Maire-Adjointe Groupe Ecologistes Les Lilas et conseillère déléguée Est-Ensemble
Catherine PILON Maire-Adjointe Groupe EPM Montreuil
Cécile RANGUIN Maire-Adjointe Groupe EELV Saint-Denis
Claire CAUCHEMEZ, Conseillère munipale déléguée Groupe EELV Bondy et conseillère déléguée Est-Ensemble
Claire COMPAIN Conseillère municipale Groupe EMP Montreuil
Claire GUICHET Citoyenne Bagnolet
Claude REZNIK Maire-Adjoint Groupe EPM Montreuil
Claudie GILLOT DUMOUTIER Collectif Eau Saint Denis
Conception DIEZ-SOTO-DIEZ Conseillère municipale Groupe REVE Saint Denis
Dominique CARRE, Maire-Adjoint EELV Pierrefitte, conseiller territorial et président du groupe Ecologistes et Citoyens de Plaine-Commune
Essaid ZEMOURI, Conseiller municipal Groupe EELV Saint-Denis et conseiller territorial Plaine Commune
Florie LE VAGUERESE MARIE Citoyenne Parti Pirates Pantin
Francis MORIN, Maire-Adjoint écologiste de Stains, conseiller territorial Plaine-Commune
Frédérique DENIS Conseillère départementale, présidente du groupe EELV
Gilles ROBEL, Conseiller municipal Groupe EPM Montreuil et conseiler territorial délégué Est-Ensemble
Ibrahim DUFRICHE SOILIHI, Maire-Adjoint Groupe EPM Montreuil et conseiller territorial Est-Ensemble
Jean-Claude OLIVA, Directeur coordination Eau Île-de-France, conseiller municipal Bagnolet initiatives citoyennes
Karima BOUZAR Citoyenne Saint-Denis
Laurent SERVIERES Citoyen Saint Denis
Madjid MESSAOUDENE Conseiller municipal délégué Groupe FDG Saint-Denis
Mariama LESCURE Citoyenne Le Pré-Saint-Gervais
Martine CARON Citoyen Ensemble Aubervilliers
Martine ROGERET Conseillère municipale Groupe REVE Saint-Denis et conseillère territoriale Plaine-Commune                                                                                                                                        Emmanuel POILANE, directeur de la Fondation Danielle Mitterrand France Libertés                    Martine TIERCELIN Citoyenne
Mehdi BOUTEGHMÈS Conseiller municipal La Courneuve
Michel BOURGAIN, Conseiller municipal délégué écologiste, Vice-président de Plaine Commune et Conseiller Métropolitain
Michel LEON Conseiller municipal Bagnolet Initiatives Citoyennes
Mireille ALPHONSE Conseillère déléguée Groupe EPM Montreuil et vice-présidente Est-Ensemble
Muriel CASALASPRO Maire-Adjointe Groupe EPM Montreuil
Nabil RABHI, Maire-Adjoint Groupe EPM Montreuil et conseiller territorial Est-Ensemble
Nadji KENZA Citoyenne Saint-Denis
Patrick SOLLIER, Maire-Adjoint Groupe EELV Bondy et conseiller délégué Est-Ensemble
Patrick VASSALO Maire-adjoint Groupe REVE Saint-Denis et conseiller territorial Plaine-Commune
Pierre SERNE Conseiller régional EELV, Montreuil
                                                                       Pierre STOEBER Citoyen Les Lilas
Rachid ZRIOUI Conseiller délégué Groupe EPM Montreuil
Ramon MARTINEZ Citoyen Aubervilliers
Roland CECCOTI Conseiller municipal Aubervilliers
Saliha AICHOUNE Conseillère municipale BIC Bagnolet et Conseillère déléguée Est-Ensemble
Sonia PIGNOT Maire-adjointe Groupe REVE Saint-Denis
Stéphane WEISSELBERG, Maire-Adjoint Groupe Ecologistes Romainville, Conseiller territorial et Co-Président du groupe Ecologie et Citoyenneté d’Est-Ensemble
Sylvia CAPANEMA, Conseillère municipale de Saint-Denis, conseillère départementale, PCF-FDG
Véronique BOURDAIS, Conseillère municipale Groupe EMP Montreuil et conseillère déléguée Est-Ensemble
Vincent HUET Maire-adjoint et Co-président du groupe REVE Saint-Denis
Zaïa BOUGHILAS Conseillère municipale déléguée groupe EELV Saint-Denis                            
Sylvie BADOUX, maire-adjointe PCF de Bondy et vice-présidente d’Est Ensemble

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