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C'est dans la colonne de droite tout en bas...

25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 09:15
Les écologistes participent à la création de la Métropole du Grand Paris

Par EELV Île-de-France : Au lendemain de la séance d’installation de la Métropole du Grand Paris, nous revenons sur ce qu’est la nouvelle MGP, ses compétences, son bureau, ses éluEs écologistes et la ligne politique qu’ils entendent défendre, à travers le discours prononcé hier par Galla Bridier.

Qu’est-ce que la Métropole du Grand Paris ?

Le 1er janvier 2016, la Métropole du Grand Paris (MGP) a vu le jour. Cette nouvelle institution regroupe Paris, les communes des trois départements de la petite couronne, ainsi que sept villes de grande couronne. Pour gérer ces 7 millions d’habitants, la Métropole est subdivisée en 12 territoires d’au moins 300 000 habitants qui constitue des Établissements publics territoriaux (l’équivalent d’une intercommunalité).

Ce vendredi 22 janvier s’est tenu la première séance de la MGP, lors de laquelle a été élu le premier Président – Patrick Ollier, député-Maire de Rueil-Malmaison (LR) et l’ensemble du bureau composé de 20 vice-présidents issus de diverses sensibilités politiques.

Carte des territoires de la MGP

Quelles compétences et quels moyens pour la MGP ?

La MGP va progressivement prendre ses nouvelles compétences. Dès 2016, elle va s’occuper d’environnement et de développement économique, et ce n’est qu’à partir de 2017 qu’elle prendra les compétences logement et aménagement.

Les territoires, eux, s’occuperont de compétences plus locales mais néanmoins essentielles, comme le Plan local d’urbanisme, le plan climat ou l’action sociale.

En matière de finances, la MGP dispose d’un budget de 65 millions d’euros seulement – sans comparaison avec les 8 milliards d’euros qui constituent le budget de Paris – qui semble limité au regard de ses compétences. Surtout, elle ne prévoit pas de mécanisme de redistribution fiscale entre territoires riches et pauvres, alors que le projet initial entendait en faire un outil de rééquilibrage territorial.

Quelle représentation des écologistes ?

Les écologistes ont 8 élu-e-s parmi les 209 conseillers métropolitains.

  • Daniel Breuiller, maire d’Arcueil, élu 8e Vice-président de la MGP,
  • Michel Bourguain, maire de l’Île-Saint-Denis,
  • ainsi que 6 conseiller-e-s de Paris élu-e-s le 15 décembre 2015 au Conseil de Paris : David Belliard, Anne Souyris, Yves Contassot, Galla Bridier, Christophe Najdovski et Joëlle Morel.

Composition du bureau de la Métropole

Patrick Ollier, présidera l’institution métropolitaine avec un bureau composé de 20 membres, représentants toutes les sensibilités politiques : Anne Hidalgo (1ère VP), Gilles Carrez (2°), André Santini (3°), Patrick Braouezec (4°), Philippe Dallier (5°), Daniel Guiraud (6°), Michel Herbillon (7°), Daniel Breuiller (8°), Michel Leprêtre (9°), Laurent Lafon (10°), Georges Siffredi (11°), Luc Carvounas (12°), Eric Cesari (13°), Manuel Aeschliman (14°), Laurent Rivoire (15°), Séverine Maroun (16°), Olivier Klein (17°), Sylvain Berrios (18°), Daniel-Georges Courtois (19°) et Danièle Premel (20°).

Bien que numériquement peu représentés dans les instances métropolitaines, les écologistes entendent poursuivre le travail politique entamé depuis plusieurs années sur l’articulation entre les Villes, la Métropole et la Région.

Intervention de Galla Bridier le 22 janvier 2016

Intervention de Galla Bridier, conseillère métropolitaine écologiste de Paris, le vendredi 22 novembre 2016, au Palais d’Iéna

Mes chers collègues,

Nous vivons aujourd’hui un moment historique. J’exprime le vœu que dans 20 ans, celles et ceux qui nous succéderont dans cette nouvelle institution auront en mémoire ce jour capital pour notre Région.

J’ai ainsi une pensée pour les élus de tous bords qui depuis dix ans maintenant se battent pour renforcer les liens entre nos territoires. La création de Paris Métropole en 2009, quelques années après la conférence métropolitaine, a déjà été une pierre importante dans notre construction commune. Vous vous souvenez des longs et difficiles débats au Parlement au moment de la création de la Société du Grand Paris, ou plus récemment les lois MAPTAM et NoTRE. Toutes deux ont finalement permis de dessiner des contours, des modalités de gouvernance et des compétences progressives pour cette Métropole du Grand Paris.

Je veux aussi ici remercier sincèrement Monsieur le Préfet François Lucas et ses équipes pour l’important travail réalisé pendant la mission de préfiguration de la métropole en place depuis 2014.

Je suis particulièrement fière aujourd’hui de m’exprimer dans cet hémicycle. En tant qu’élue métropolitaine mais surtout en tant que citoyenne, je suis plus que jamais convaincue que nous devons faire vivre cette Métropole pour favoriser le vivre ensemble et améliorer la qualité de vie de ses habitantes et de ses habitants.

Nous sommes depuis 3 jours en dépassement des seuils de pollution.
À cet égard, le Plan climat air énergie métropolitain, une des premières compétences qui nous revient et que nous aurons la charge d’élaborer dès cette année, revêt une importance cruciale.
En effet, c’est au moins à l’échelle de notre Métropole que doit s’engager la transition énergétique de notre territoire, indispensable pour vivre mieux mais aussi pour créer des emplois qualifiés et non-délocalisables. Lutter contre la pollution de l’air et favoriser le développement des énergies renouvelables, améliorer la qualité de l’eau, mieux gérer nos déchets ou encore engager la bataille de la rénovation thermique des bâtiments, tels sont les combats que nous aurons à mener et qui devront se traduire dans un Plan climat énergie métropolitain ambitieux. Les élu-es écologistes de la Métropole seront mobilisés dans cette lutte pour améliorer la qualité de vie de toutes et tous. Urgences sociales et urgences environnementales se cumulent et se renforcent, il est de notre devoir de tout faire pour mener ces batailles de front.

L’enjeu de cette métropole est d’être un outil au service d’un territoire plus solidaire et plus équilibré. La compétence en matière d’aménagement que la Métropole adoptera progressivement et partagera avec les territoires qui la composent devra être prise à bras le corps. Il n’est pas acceptable que dans notre Région, 500 000 personnes attendent un logement social et que les projets de construction de logements soient bloqués ici ou là. Il n’est pas admissible que le cœur de notre agglomération concentre toutes les richesses alors que certains quartiers cumulent pauvreté, chômage et délabrement du cadre de vie sans qu’on les aide à développer leurs atouts trop souvent négligés.

Représenter le centre de la région la plus riche mais aussi la plus inégalitaire de France nous oblige à élaborer un projet métropolitain collectif et solidaire. Nous nous devons d’aboutir à un projet qui fasse sens et qui répond aux attentes immenses de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
Pour cela, nous aurons besoin de volontés et de moyens. Une véritable péréquation devra être mise en place dans le temps afin de réduire les inégalités des territoires, entre les communes les plus aisées de notre Métropole et les communes les plus en difficultés.

Pour parvenir à ces objectifs, audacieux, je vous l’accorde, nous devrons faire nôtre la culture du consensus inhérente aux intercommunalités. Le respect de la diversité sociale et politique que nous représentons est primordial.
Nous n’avons plus de temps à perdre : la Métropole ne peut pas – ne doit pas – être un coup d’épée dans l’eau. Au nom des élu-es écologistes, je souhaite exprimer que les échanges ayant abouti à l’accord politique global visant à désigner Monsieur Patrick Ollier Président de notre métropole, 20 vice-présidents et 8 conseillers délégués nous amènent à penser que le fonctionnement de notre collectivité pourra permettre à chacune et chacun de trouver sa place. Nous voulons avoir confiance aujourd’hui en notre capacité à faire de nos différences un atout collectif d’enrichissement. C’est indispensable pour redonner foi en notre démocratie.

Notre Métropole doit aussi s’ancrer dans ses territoires et ses habitants doivent avoir voix au chapitre. Nous devrons tout faire pour les associer à nos prises de décisions par le biais d’un fonctionnement le plus participatif possible. Car il n’y aura pas de métropole sans les métropolitains !

Enfin, les écologistes continueront de travailler à réunir les conditions d’une élection au suffrage universel direct de notre assemblée dès 2020. Cette perspective nous semble être la meilleure des manières d’engager les citoyennes et les citoyens dans un projet collectif pour l’avenir. Cette élection serait aussi l’occasion de renforcer la parité et la diversité de notre institution qui, malheureusement, n’est pas aujourd’hui sa principale caractéristique..

Madame la maire de Paris, chers collègues, pour faire de cette Métropole une réalité, soyez assuré-es que vous trouverez les écologistes à vos côtés. Nous sommes prêts à mener ces batailles ensemble pour renforcer l’égalité des territoires, la démocratie locale, la transition écologique et par là-même améliorer le quotidien de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
Je vous remercie.

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9 avril 2015 4 09 /04 /avril /2015 09:39

Un article de l'an dernier du site internet Vive le PCF, associé aux sorties régulières de publications papiers comme les « Cahiers communistes », http://vivelepcf.fr/2906/alliance-avec-ump-a-la-tete-de-terres-de-france-francois-asensi-et-clementine-autain-veulent-travailler-avec-tous-dans-le-consensus-dans-linteret-des-populations/. qui montre que l'intransigeance du Front de Gauche vis-à-vis du gouvernement et du PS tient parfois de l'affichage. Ces collusions inavouables se sont multipliées pendant la récente campagne des élections départementales sur le canton Sevran-Villepinte.

Le 10 avril 2014, Asensi et Autain s’allient avec l’UMP pour s’assurer la présidence de la communauté de communes des « Terres de France ». En échange, la maire UMP de Villepinte en devient 1ère vice-présidente. Le 30 mai, Asensi fait également élire la droite à la présidence du SEAPFA (Syndicat d’équipement et d’aménagement des Pays de France et de l’Aulnoye), alors que, sur le papier, la gauche était majoritaire. C’est sans doute leur « nouvelle façon de faire de la politique » et d’élargir le Front de gauche !

Il y a des politicien-ne-s plus exaspérants que d’autres : ceux et celles qui confondent audace et toupet, ceux et celles qui sont capables d’un sprint pour se poser au premier rang devant les caméras, ceux et celles qui donnent des leçons de démocratie à tout vent, des leçons de « nouvelle façon de faire de la politique », pour mieux faire avancer leurs ambitions.

Le Front de gauche n’est pas dépourvu de ce type d’opportunistes. Un duo est assez champion en la matière : le député de Seine-Saint-Denis François Asensi et sa suppléante Clémentine Autain.

Asensi prône le renouvellement en politique : il est député depuis 35 ans…

Asensi prône le non-cumul des mandats : il est maire de Tremblay-en-France depuis 23 ans…

Asensi juge que les partis politiques sont dépassés, notamment le PCF. Ancien apparatchik, il a su capter l’héritage de « bastions communistes » érigés par les luttes incessantes des militants. Maintenant, la personnalité devenue « indépendante »  garde les places et les indemnités pour elle-même.

« Nouvelle façon de faire de la politique », on vous dit !

Dans ce domaine, Asensi a rencontré une partenaire idéale : Clémentine Autain. Elle en est l’égérie autoproclamée. Mais on pourrait dire que sa véritable devise est plutôt : « écartez-vous de là que je m’y mette ».

La lobbyiste de sa propre cause a trouvé un terrain favorable dans le Front de gauche. Ne représentant rien, mais surfant sur les poncifs de la nouvelle radicalité sociétale, jouant des contradictions entre PG et direction du PCF, elle a réussi à devenir porte-parole nationale d’une structure qui n’est pas censée exister. On a pu la voir ainsi occuper un tiers du temps de paroles dans le cadre de la campagne télévisée des européennes.

Sur le plan électoral, sa réussite est moindre. Il faut dire que les Asensi ne lâchent pas vite les places…

Aux municipales de 2001, elle réussit à supplanter (avec la complaisance de la direction du PCF 75) la candidate désignée par les communistes dans le 17ème arrondissement pour devenir conseillère de Paris, adjointe « radicale » de Delanoë. Mais ensuite, avant 2008, elle échoue, devant la concurrence d’autres prétendants, à conquérir la mairie de Montreuil. En 2014, candidate aux municipales à Sevran, elle échoue à nouveau, malgré le soutien du député de la circonscription Asensi. La surenchère à la multiplication des caméras de vidéosurveillance (le contraire de ce qu’elle défendait à Paris) n’a pas fonctionné face au maire sortant EELV. Elle doit se contenter d’une place de conseillère municipale.

Qu’à cela ne tienne ! Autain et Asensi n’entendent pas renoncer. Les villes de Tremblay, Sevran et Villepinte sont rassemblées dans la communauté de communes des « Terres de France ». Avant les dernières municipales, Asensi en était le président. Pour rester en place (nul n’est irremplaçable sauf lui), la partie est devenue plus délicate. La mairie de Villepinte est passée à l’UMP. Le maire EELV de Sevran, la commune la plus peuplée, remonté contre Asensi, réclame la place pour les siens.

Dans cette situation, Asensi choisit de faire alliance avec Martine Valleton, la nouvelle maire UMP de Villepinte, au grand étonnement des journalistes novices du Parisien (édition du 11 avril : « la droite vote comme un seul homme pour Asensi »). Asensi reste président. Valleton devient 1ère vice-présidente, Autain vice-présidente.

Asensi se justifie : « L’objectif est de travailler avec tous dans le consensus et surtout dans l’intérêt des populations ». Consensus Fdg-UMP ?

Rebelote le 30 mai : Asensi fait ouvertement élire l’UMP à la présidence du Syndicat d’équipement et d’aménagement des Pays de France et de l’Aulnoye. Pourtant, les représentants de gauche au SEAPFA sont majoritaires, 19 contre 18, dans ce syndicat où siègent des élus de Sevran, Tremblay, Villepinte, Aulnay et du Blanc-Mesnil. « Le travail s’est toujours fait dans le consensus au sein du SEAPFA » argue à nouveau Asensi…

Dans une tribune récente, Autain réclame « un rassemblement plus large que le Front de gauche ». Son expérience sur le terrain politicien a de quoi inquiéter !

Et si le PCF se redonnait les moyens de rassembler les travailleurs en fermant la porte à ces opportunistes !

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 10:35

Une tribune de Dominique Voynet le 25 novembre :

J’étais une très jeune femme quand je me suis engagée en politique, il y a plus de trente ans. Mai 68 était passé par là, et nous croyions de toutes nos forces qu’on pouvait « changer la vie ».

Avec d’autres, je me suis lancée à corps perdu dans la construction du mouvement écologiste. Nous étions écologistes, féministes, non-violents, européens. Nous pensions qu’une démocratie se juge à la qualité de ses contre-pouvoirs, au soin apporté aux plus faibles de ses membres, à l’émancipation et à l’autonomie des personnes, au haut niveau de solidarité entre elles.

Très vite, nous ne nous sommes plus contentés d’alerter ceux qui nous gouvernent sur les risques d’un mode de développement goulu et injuste ; de les critiquer pour leur indifférence ou leur déni de ce que nous pensions être non pas une crise passagère, mais un nouvel état du monde ; de les convaincre qu’il était contre-productif d’opposer justice sociale et environnement, et que c’étaient les mêmes causes qui expliquaient l’exploitation des hommes et celles des ressources naturelles.

Nous nous sommes présentés aux élections, pour aider à engager les chantiers nécessaires, pour prouver qu’on pouvait faire autrement, pour répondre aussi à la soif d’une mouvance militante qui expérimentait, inventait, proposait des solutions nouvelles pour demain.

Ce fut, et c’est toujours, une œuvre collective. J’y ai pris ma part, en combattant le « ni-ni » et en ancrant les Verts à gauche. Au Conseil régional dans les années 80, au Parlement européen dix ans après, plus tard encore au Sénat, j’ai soutenu l’agriculture paysanne et l’économie solidaire, les sans papiers de St Bernard et l’Europe, la parité et le mariage pour tous, le désarmement nucléaire et la protection des océans, la transition énergétique et la lutte contre les paradis fiscaux. Première ministre écologiste de l’histoire de notre pays, dans le gouvernement de Lionel Jospin, j’ai prouvé – comme le font aujourd’hui Cécile Duflot et Pascal Canfin, que je soutiens de toutes mes forces – qu’on pouvait assumer de lourdes responsabilités sans se renier.

En 2008, à la tête d’une liste de citoyens, « vraiment de gauche, vraiment différents », j’ai été élue maire de Montreuil – une ville « détenue » jusque-là, et depuis 75 ans, par le parti communiste et depuis un quart de siècle par une personne qui mit en scène tour à tour son appartenance au parti (qui le fit roi) et sa prise de distance avec lui.

Ecologistes, socialistes, membres de la société civile, nous avons énormément travaillé.

Nous avons inventé un pouvoir plus collégial, ouvert à la contestation les colonnes du journal municipal, soutenu les initiatives habitantes, mis en place des procédures transparentes et équitables d’attribution des logements, des places en crèche, des marchés publics, dissous les officines opaques, rompu avec le clientélisme, et parfois le communautarisme qui rongeaient la vie municipale.

Nous avons redressé les finances de la ville, et celles de l’hôpital, en quasi-faillite en 2008, et mené à bien des chantiers engagés – et parfois enlisés – depuis des années, dans le quartier de la Mairie, dans le quartier Bel Air Grands Pêchers, construit et rénové selon les meilleurs standards écologiques des milliers de logements, réhabilité des dizaines de bâtiments dégradés et remis aux normes minimales de sécurité un grand nombre d’équipements municipaux qui étaient vétustes, archaïques et dangereux.

Nous avons pris à bras le corps des questions peu populaires, comme l’insertion des Roms ou la reconstruction des foyers africains insalubres.

Nous avons bâti et rénové des écoles, des crèches, des centres sociaux, des théâtres. Et une piscine écologique, et un cinéma de six salles, et un nouveau marché, et un nouveau centre de santé dans un quartier déserté par la médecine de ville.

Nous avons engagé notre ville dans la construction d’une intercommunalité de bon calibre et obtenu des extensions de lignes de tramway et de métro attendues depuis 30 ans.

Nous avons lutté contre les violences faites aux femmes et contre l’homophobie, conduit des Assises de la Culture, mis en place un Forum des Jeunes, résorbé la précarité et amélioré les conditions de travail des agents de la ville.

Nous avons innové socialement et écologiquement, de l’épicerie solidaire aux jardins partagés, et – convaincus que l’écologie n’a de sens que si elle est populaire, que si elle permet de faire reculer les injustices et les inégalités – engagé cette grande ville de banlieue dans la transition écologique.

Tous le disent, qui ne sont pas forcément de fervents supporters : nous avons fait bouger les lignes, et dans tous les domaines contribué à transformer Montreuil en profondeur.

A la tête de cette équipe, et de cette ville incroyable, j’ai vécu une aventure passionnante, stimulante sur le plan intellectuel et infiniment riche sur le plan humain. Jamais je n’ai ressenti aussi fort la conviction d’être utile, de peser sur le cours des choses, au plus près des hommes et des femmes qui vivent, travaillent, apprennent, aiment, créent à Montreuil.

Et pourtant, j’ai pris la lourde décision de ne pas me représenter en mars.

Parce que je souffre profondément de la dégradation de la vie politique et du climat qui conduit, à Montreuil comme ailleurs, à englober tous les politiques d’une même suspicion, et de plus en plus souvent d’un même mépris, ceux qui ne cumulent pas comme ceux qui cumulent, ceux qui sont intègres comme ceux qui sont corrompus, ceux qui brossent leurs clientèles dans le sens du poil comme ceux qui refusent d’accorder des passe-droits, y compris à leurs plus proches amis ;

Parce que je mesure que, pour être réélue, je devrais me résoudre à des compromis, à des alliances, à des prises de position, qui bousculent mes valeurs et mes convictions et me conduiraient à ne plus me ressembler ;
Parce que je n’ai juste plus envie d’être la personne qu’il faudrait être pour résister imperturbablement aux banderilles plantées, à longueur de temps, au cours de conseils municipaux interminables, aux terrasses des cafés, dans les halls d’immeuble, à la sortie des écoles, par des gens dont le seul projet est de reconquérir ce qu’ils considèrent comme leur bien, leur fief, à n’importe quel prix.

Je refuse de partir en campagne en promettant logements et jobs « à la mairie » à tour de bras, comme le font certains de mes adversaires depuis des mois ; de garantir à toute personne rencontrée dans la rue que sa demande, même injustifiée, sera traitée « en priorité », que son dossier, même mal foutu, sera placé « sur le dessus de la pile » ; de promettre à chaque dirigeant d’association évoquant sans pudeur l’imminence des élections une augmentation de sa subvention annuelle.

Je refuse de « rendre coup pour coup », d’user du mensonge, de la calomnie et de l’insulte, tout comme je refuse l’intimidation physique et les menaces de « placardisation » dressées aux agents municipaux constamment instrumentalisés.

Je refuse d’user de la démagogie la plus abjecte et d’arguments aux relents lepénistes – sur l’insécurité, sur les Roms – pour frapper à l’estomac les électeurs les plus fragiles ; de cautionner l’entrisme associatif et l’instrumentalisation des corps intermédiaires, qui colorent d’une caution citoyenne des manœuvres bassement politiciennes.

Il se trouvera sans doute des commentateurs de la vie locale pour ricaner de mon choix, pour évoquer « la peur de perdre » ou « la fatigue émotionnelle ». Comme si le risque de perdre n’était pas inscrit dans le génome de ceux qui, comme moi, assument leur engagement dans un parti loin d’être majoritaire et leur refus obstiné de baiser la bague de quelque parrain que ce soit. Comme si mon rejet de la violence qui résume la vie politique de Montreuil, des rumeurs sordides, des attaques personnelles, était le signe d’une fragilité bien féminine…

Je veux les rassurer : je suis en pleine forme. Je mesure le chemin parcouru, et en éprouve une vraie fierté. Je mesure aussi celui qui reste à parcourir pour conquérir la majorité culturelle qui, seule, garantira un soutien populaire durable au changement que j’espère et pour lequel je me bats.

J’assumerai évidemment mes responsabilités de maire jusqu’au dernier jour de mon mandat, dans le souci de l’intérêt général, avec tous les membres de mon équipe, une équipe unie dont je suis fière. Je veillerai à la continuité du service public et au respect des agents municipaux dans cette période. Et j’assurerai, contrairement à ce que j’ai vécu en 2008, une transmission des dossiers qui garantisse une parfaite continuité du service public, dans l’intérêt de la ville et des habitants, quel que soit le nom de mon successeur.

Dominique Voynet

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 14:02

Nos neuf communes d'Est Ensemble viennent de jeter les bases d'une démarche ambitieuse et stimulante. Il s'agit de définir ensemble les objectifs de changement de nos pratiques en matière de préservation du climat, de meilleure gestion des usages énergétiques, de transformation de nos modes de vie pour un avenir meilleur au bénéfice de toutes les générations.

L'adoption d'un Plan climat énergie territorial est une obligation depuis la loi Grenelle 2, mais son intérêt réside plutôt dans la démarche qu'elle implique pour susciter l'adhésion de la population. Sa réussite ne peut être que l'aboutissement d'une exceptionnelle dynamique démocratique.

L'objectif est de diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050 et d'adapter nos modes de vie aux conséquences du changement climatique.

A l'échelle des 400 000 habitants que nous sommes, la tâche est ambitieuse et pertinente si nous savons nous mettre tous en mouvement : habitants, associations, acteurs économiques et élus locaux. A partir d'un diagnostic partagé sur nos potentiels et faiblesses en matière de transports, d' habitations, d'activités économiques, nous devrons imaginer la « civilisation de l'après-pétrole », rechercher l'efficacité énergétique (par la rénovation des bâtiments publics et privés...) et la sobriété des usages dans nos lieux de vie et de travail. Il nous appartient de préserver notre patrimoine naturel ainsi que la biodiversité en réduisant les émissions de CO2 et en adaptant nos modes de consommation à ces impératifs.

Par ce qu'il implique des changements d'attitude de l'ensemble des acteurs sociaux : institutions, élus politiques mais aussi de tous les habitants, le Plan climat énergie territorial peut et doit être une formidable occasion de revisiter les pratiques et la façon dont est perçue l'action politique. Donner du temps au temps en agissant sur le long terme, retisser les liens entre élus et population, apporter du sens à l'action collective.

Très concrètement un plan climat énergie doit faire des propositions dans tous les domaines de la vie quotidienne et notamment tous ceux qui sont gros consommateurs d'énergie et producteurs de Co2 : transports routiers individuels et collectifs, chauffage des immeubles de bureaux et des habitations, activités économiques polluantes. Cela suppose la recherche de l'efficacité énergétique : produire mieux en consommant moins, isolation des bâtiments anciens et promotion de l'écoconstruction, développement de la recherche dans les énergies renouvelables, formation et valorisation des nouveaux métiers.

Il s'agit aussi de préserver la biodiversité et de développer la nature dans la ville. Source de création d'emplois, ces objectifs sont une chance pour inventer notre futur mode de vie, et celui que nous laisserons à nos enfants pour surmonter les défis climatiques que personne ne peut plus ignorer. Les écologistes vous invitent à répondre positivement à toutes les initiatives auxquelles vous serez bientôt conviés.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 12:53

Les 2 derniers points à l’ordre du jour du Conseil communautaire d'Est ensemble du 30 novembre 2010 concernaient l'eau et l’adhésion d’Est ensemble au SEDIF. Des militants de la coordination Eau d'Est Ensemble, dont certains d'Europe Ecologie Les Verts,opposés à cette adhésion étaient encore venus très nombreux, et une cinquantaine de vigiles de la société Enyce gardait l’entrée de la salle de façon tellement musclée que les élus eux-même ont eu du mal à pénétrer dans la salle, certains se faisant refuser l'entrée malgré carte d'identité, se faisant chahuter ou légèrement blesser comme notre collègue bondinoise Sylvie Badoux.

Un débat riche, bien que limité par le président Bertrand Kern à 2 interventions de 5' par groupe politique pour les 2 délibérations sur l'eau:

La délibération n°9 proposait d'embaucher un ingénieur et de faire des études pour décider dans deux ans de rester au SEDIF ou de créer une régie autonome ou avec Eau de Paris . Lire la délibération ici.

La délibération n°10 décidait l’adhésion d’Est ensemble au SEDIF.

 

Alors que les élus du Parti de Gauche et d'Ecologie & Citoyenneté  demandaient la mise en place d'une nouvelle convention pour permettre d'entamer de véritables études techniques et juridiques, Bertrand Kern, Président d'Est-Ensemble n'a souhaité soumettre qu'une seule option au vote : celle de l'adhésion au SEDIF, rejetant, comme il en a le droit selon le règlement intérieur de notre assemblée, la proposition d'un amendement sous forme de délibération alternative  portée par le groupe Ecologie et Citoyenneté qui proposait de passer une convention provisoire de 18 mois dans le cadre d'un marché public, afin de préparer le passage en régie. Lire la délibération ici

 

Voici par ailleurs l'essentiel des interventions de 2 de nos élus du groupe « Ecologie et Citoyenneté », et de Dominique Voynet, maire de Montreuil :

 

Alain Callès, co-président du groupe  :

«  Lors de nos débats au cours du dernier Conseil Communautaire une forte majorité d'intervenants s'est prononcée en faveur d'un retour vers une gestion publique de l'eau pour nos 9 villes à travers une Régie Publique. Pour ce faire, ils ont exprimé leur choix pour que soit établie une convention provisoire prenant fin dans 2 ans avec le SEDIF, comme cela est juridiquement possible. Ce terme de convention provisoire correspond aux modalités juridiques nous permettant de nous doter d'études plus approfondies que celle dont nous disposons actuellement. Ces objectifs sont d'ailleurs conformes à l'esprit du texte « EGALITE RELLE du Parti Socialiste et aux divers écrits du PCF ......

(…)

Pour sortir du SEDIF, non seulement il faut que la majorité de l'organe délibérant du SEDIF soit d'accord, mais en plus il est nécessaire que moins d'un tiers des villes composant le SEDIF s'y oppose. Sachant que de surcroît un Conseil Municipal qui ne s'oppose pas est considéré comme s'opposant. Constatons l'évidence : la sortie du SEDIF est tout simplement impossible pour EST Ensemble. En conséquence, les élus qui ont la volonté d'adhérer au SEDIF pour en sortir dans 2 ans doivent refuser la délibération N° 10. Prétendre l'inverse est le tromper ou faire l'autruche. Au 1er janvier 2011, nous seront de toutes façons détachés de tout lien. A nous de savoir contracter temporairement.

(...)

Vous venez de refusez de mettre au vote l'amendement que notre groupe a proposé et qui aurait renforcé la cohésion de notre communauté écartant ainsi la mise en oeuvre d'un projet dont EST ENSEMBLE devrait sortir grandie.

Notre groupe fait aujourd’hui les choix qui ne nous ligotent pas pour 12 ans à Véolia en refusant l'approbation de la délibération N°10. » Lire en entier l'intervention d'Alain Callès  

 

Dominique Voynet, maire de Montreuil, rappelle que les élus au SEDIF se sont résignés. « Les études faites ont pu être démontées très facilement en prenant nous-mêmes des contacts ». Il a fallu attendre mi-octobre pour une véritable réunion technique, alors que nous-mêmes n’avons eu aucun mal à avoir des rendez-vous. Nous avons perdu 8 mois. Nous sommes hors-délai quel que soit le choix (adhésion au SEDIF ou Eau de Paris). Impossible de faire une convention ? Le SEDIF ne voudrait pas ? Mais aucune négociation n’a été entamée ! On devrait passer des marchés ? Mais on serait autonomes pour choisir ! Est ensemble demande au préfet d’accorder une convention de 3 mois avant de retourner au SEDIF, il est donc possible de passer une convention de 6 mois pour passer des appels d’offres.

Je veux des garanties :

- une eau de qualité et un entretien du réseau (alors qu’il faudrait actuellement 2 siècles et demi pour renouveler le réseau au rythme de Véolia)

- la possibilité de sortir dans 2 ans du SEDIF

- la possibilité si Est ensemble reste au SEDIF, qu’une commune en sorte ?

Je ne doute pas de la bonne volonté, sinon il faudrait mettre un terme à Est ensemble, ce n’est pas ce que nous voulons. »

 

Dans la suite des débats, Pierre Desgranges a précisé pour notre groupe, comme cela avait été souligné par Daniel Bernard (PG) et Marc Everbecq (PC), que vu la formulation de cette délibération n°10, qui suppose la décision d'adhésion au SEDIF déjà prise, alors que le vote sur ce point n'interviendra qu'après, dans la délibération n°10, nous nous abstiendrions lors du vote de celle-ci.

En outre, il soulignait la difficulté à sortir du SEDIF, VEOLIA ayant intérêt à l’augmentation du nombre de ses clients à cause des coûts fixes (Est Ensemble représente 6 millions d’euros par an), donc c’est un argument fort pour ne pas laisser sortir. Se tournant vers Jean Jaurès, présent sur les pancartes des citoyens présents, il citait « n’ayant pas la force d’agir, ils dissertent », et concluait : « je vous invite à avoir la force d’agir. »

 

Pour le Parti de gauche, Daniel Bernard soulignait l'intérêt des citoyens pour une gestion publique du service public de l’eau, à travers la demi-douzaine de réunions dans 6 villes différentes auquel il a participé ; renouvelait sa demande d'une votation citoyenne sur cette question ; annonçait son vote contre la délibération proposant l’adhésion au SEDIF, et son abstention sur la précédente délibération relative aux études.

 

Pour le Parti Communiste, 2 interventions proposaient chacune des positions différentes. Celle de Catherine Peyge, maire de Bobigny, était favorable aux 2 délibérations. Celle de Jacques Jakubowicz, élu à Bondy, y était clairement opposée, (comme d'ailleurs, celle de Marc Everbecq, maire de Bagnolet), avec des arguments pertinents que nous partageons, dont voici quelques extraits :

« Pour certains d’entre nous, se lancer dans la gestion publique à partir du 1erjanvier 2011 serait assimilable à de l’aventurisme, de l’irresponsabilité, du fait des incertitudes techniques, tarifaires, ou de gouvernance.

Nous sommes d’accord pour tenir compte des incertitudes dans la prise de décision. Mais nous ne les voyons pas aux mêmes endroits.

Oui, il y a incertitude de sortir du SEDIF dans deux ans ou dans quatre si jamais nous faisons le choix ce soir d’y retourner, alors qu’il est beaucoup plus probable que nous soyons contraints d’y rester jusqu’en 2022.

Oui, il y a incertitude sur le prix de l’eau quand le nouveau contrat entre le SEDIF et VEOLIA prévoit une réévaluation possible des tarifs tous les trois mois.

Oui, il y a incertitude sur la qualité de l’eau potable, lorsqu’il est porté à notre connaissance l’utilisation d’aluminium dans l’eau de VEOLIA. Ce neurotoxique inutile pour la qualité de l’eau et pouvant avoir des conséquences en terme de santé publique, alors qu’Eau de Paris utilise à sa place des chlorures ferrés, neutres pour la santé.

Oui, il y a incertitude sur les moyens développés par Véolia pour promettre des baisses de tarifs, lorsque ses usines de production d’eau potable se mettent toutes en grève au motif que cette baisse va se faire sur le dos du personnel et de l’emploi.

Oui, il y a incertitude sur l’entretien des réseaux, lorsqu’on constate le haut niveau de fuite, et les risques sur le suivi de l’entretien du réseau, si les tarifs venaient à baisser, car pour une multinationale comme VEOLIA une baisse du prix de l’eau ne peut se concevoir avec pour conséquence, une baisse de revenu des actionnaires.

Oui, il y a incertitude que notre décision, si elle s’oriente vers le SEDIF, ne soit pas comprise et acceptée par de nombreux citoyens pour qui cette première décision identitaire de notre agglomération aurait pu et dû donner un signe fort de l’engagement progressiste contre l’emprise du privé sur l’intérêt public.

(...)

Enfin le choix de réadhérer au SEDIF avec VEOLIA ou de rester en dehors et d’ouvrir la possibilité d’une gestion publique n’est-il pas d’une importance suffisante, qu’il nous exonèrerait de poser publiquement les arguments et les hypothèses, qu’il nous exonèrerait de consulter la population ne serait-ce qu’auprès du Conseil de développement, qui ne sera mis en place qu’en janvier, donc après notre vote ?

Parce qu’il y a vraiment une voie et une occasion unique de construire autrement la gestion publique de l’eau avec Paris, et aussi parce que nous souhaitons mettre nos actes en conformité avec les orientations politiques nationales de nos partis politiques, nous voterons contre le retour au SEDIF. Dans la même logique, puisque la délibération qui invite à la poursuite des études laisse à penser que nous devons adhérer au SEDIF, nous nous abstiendrons sur ce dossier.»

 

Du côté du Parti Socialiste, les interventions étaient toutes favorables aux 2 délibérations. Notons un nouvel élément de débat, apparu à ma connaissance sur le blog de Sylvine Thomassin, maire-adjointe PS à Bondy, reprise par Gilbert Roger, maire de Bondy : la possibilité qu'Est Ensemble se dessaisisse de la compétence eau dans 2 ans, en la redonnant aux 9 villes, entraînant la sortie de notre Communanté d'agglomération du SEDIF.

Mais comme le pointait au final Daniel Guiraud, maire des Lilas, il y a une incertitude juridique sur ce point qui nécessite une étude : le report de la compétence dans ce sens-là ne risque t-elle pas de faire de facto des 9 villes 9 nouveaux adhérents au SEDIF ?

 

C'est pourquoi aux Lilas nous continuons à regretter que notre demande, il y a au moins 2 mois, d'un débat au sein de la majorité municipale (ou au Conseil Municipal) n'ait pas été entendue.

Car le débat ce 30 novembre a permis aussi de convaincre nos partenaires communistes lilasiens, qui votaient pour la délibération n°9 et envisageaient l'abstention sur la délibération n°10, de voter contre cette dernière.

Au final, les 8 délégués de la ville des Lilas se sont partagés sur cette question, pour laquelle un vote nominatif avait été accepté à l'unanimité : : les 2 écologistes et les 2 communistes votant contre, les 3 socialistes et 1 UMP votant pour cette délibération. A noter que pour ce vote les 91 membres étaient présents ou représentés.

 

La délibération n°9 sur l'étude a été adoptée par 55 voix :

  • 41 socialistes et apparentés

  • 6 UMP / Modem

  • 8 Front de Gauche (élus de Bobigny, du Pré-Saint-Gervais, des Lilas).

Avec 36 abstentions (Ecologie et citoyenneté, Front de gauche, non inscrits)


L'adhésion au SEDIF a été validée par 53 voix:

  • 41 socialistes et apparentés

  • 6 UMP / Modem

  • 6 Front de Gauche (élus de Bobigny et du Pré-Saint-Gervais).

Avec 38 voix contre (Ecologie et citoyenneté, Front de gauche, non inscrits).

 

Au 1er janvier 2011, les neufs communes de l'agglomération Est-Ensemble réintégreront le Syndicat des Eaux d'Île-de-France, et ainsi délégueront la gestion de l'eau à Veolia.

 

Il appartiendra à tous ceux qui ne se résignent pas devant cette décision, de veiller à ce que les études votées soient réalisées et menées à terme, que toutes les possibilités techniques et juridiques de sortie soient explorées, le tout dans une vaste concertation avec les populations, seules garantes d'une possibilité d'inverser le cours des choses. Ce sera l'engagement des militants et élus d'Europe Ecologie les Verts.

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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 19:07

 

Après le débat du 9 novembre, le Conseil communautaire devait voter le 23 l'adhésion ou non au SEDIF, ce qui nous lierait pour 12 ans à Véolia. L'intervention de militants de la coordination Eau Ile-de-France, à laquelle s'étaient associés divers militants opposés à l'adhésion au SEDIF, position également défendue par les élus du groupe "Ecologie et Citoyenneté", a provoqué le report du Conseil communautaire d'une semaine. Nous publions ci-dessous la déclaration de Jean-Claude OLIVA, Président de la Coordination Eau IdF.

 

Le groupe des élus "Ecologie et citoyenneté" proposera une délibération alternative au prochain Conseil, afin de donner encore une chance au choix d'une véritable gestion publique de l'eau.

 

 

Eruption citoyenne à Est-Ensemble :

"Dans une ambiance bon enfant, près de 200 personnes ont interrompu pacifiquement la séance du conseil communautaire d’Est Ensemble qui avait l’adhésion au SEDIF à l’ordre du jour. Chantant « à la claire fontaine » et scandant « VEOLIA basta ! », la joyeuse compagnie citoyenne a campé sur place et la séance a été levée au bout d’un moment. Pas de chance pour VEOLIA, malgré les bons conseils du président du SEDIF –dont une lettre trônait sur la table de chaque élu communautaire-, ce n’est pas encore ce coup-ci qu’Est Ensemble retournera dans le giron du SEDIF/VEOLIA !

 

C’est un tournant dans la mobilisation citoyenne en faveur d’une gestion publique, transparente et écologique de l’eau, dans notre pays. C’est sans doute la première fois qu’une action citoyenne de cette envergure et avec cette détermination se produit. A ceux qui croient les citoyens indifférents ou apathiques sur une question aussi essentielle pour la vie en société que l’eau, cette soirée apportera un salutaire démenti. Cette action n’est pas le fruit du hasard, c’est la suite de plusieurs mois de sensibilisation sur les marchés, dans les rues, de signatures de pétition (près de mille signatures dans la seule ville de Bondy dont le maire socialiste est un fervent partisan …du retour au SEDIF), de réunions publiques, etc. C’est la suite de plusieurs mois d’expertise citoyenne où tous les documents ont été décortiqués et publiés par les associations, dans les blogs. C’est la suite aussi d’une dynamique politique nouvelle qui voit des associations, des élus, des forces politiques diverses travailler main dans la main sur cette question.

 

Il faut arrêter de jouer avec l’eau !

 

C’est un message aussi très clair adressé au président et à la majorité socialiste de l’agglomération : il faut arrêter de jouer avec l’eau ! Une décision aussi importante ne peut pas se prendre en l’absence de tout débat démocratique, en l’absence des citoyens, sans convoquer la CCSPL, sans organiser de réunions publiques dans les villes comme l’agglomération s’étaient pourtant engagée à le faire dans le cahier des charges de l’audit qu’elle a commandé, sans débat dans les conseils municipaux. Les conseillers communautaires ont reçu le volumineux dossier le 9 novembre pour se prononcer le 23 novembre. C’est cette absence de démocratie qui a exaspéré les citoyens !

 

Il faut arrêter de jouer avec l’eau en racontant que le service public ne sera plus assuré le 1er janvier si Est Ensemble n’adhère pas au SEDIF ! De toute façon, Est Ensemble ne sera pas adhérente au SEDIF au 1er janvier, il y aura une période transitoire d’au moins trois mois. Pourquoi ne pas la mettre à profit pour élaborer une nouvelle convention provisoire qui laisserait le temps de construire une alternative publique ? Il faut arrêter de jouer avec l’eau en s’affirmant pour la gestion publique dans les discours et en retournant dans les faits au SEDIF, dans le giron de VEOLIA. Si c’est pour mieux en sortir dans deux ans, pourquoi y aller maintenant ?

 

L’heure du choix

 

Le président et la majorité socialiste de l’agglomération ont maintenant un choix à faire entre la politique de la force et la force de la politique. Du côté du passage en force, ils peuvent réunir à nouveau le conseil d’agglomération sous la protection de deux rangées de CRS et voter l’adhésion au SEDIF/VEOLIA. Leurs électeurs, le peuple de gauche, se demanderait néanmoins quel intérêt supérieur les motive.

 

A l’inverse, du côté de la responsabilité politique, ils peuvent renouer le fil d’un dialogue apaisé avec les citoyens, les associations, toutes les forces qui aspirent à une gestion publique et transparente de l’eau. Nous leur tendons la main dans ce sens. Nous sommes prêts à leur faire des propositions, à les aider à trouver une solution qui garantisse la continuité du service public en s’engageant dans la voie d’une gestion publique de l’eau."

 

Le 23/11/2010

 

Jean-Claude Oliva

Président de la Coordination EAU Île-de-France

 

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12 novembre 2010 5 12 /11 /novembre /2010 23:27

 

Le débat qui a eu lieu Mardi 9 novembre au Conseil communautaire Est Ensemble sur le choix de la gestion de l'eau, a été très argumenté et a duré près de 4 heures.

 

L'exposé du cabinet expert a apporté des éléments plus favorables aux possibilités de collaboration avec « Eau de Paris », que les premières rédactions du rapport, qui ne l'avaient pas étudiée sérieusement. Une bonne vingtaine d'élus sont intervenus devant un public attentif et prêt à réagir.

La majorité d'entre eux ont souhaité que la solution d'un contrat provisoire soit approfondie et négociée afin de préparer un véritable passage en régie publique. Parmi eux les élus de notre groupe ont fait valoir en détail les arguments en faveur de la gestion publique, de même que des élus communistes de Bondy et une élue de la FASE. Nous avons insisté sur notre responsabilité d'élus politiques, devant avoir une vision de moyen et long terme, non soumise aux aléas des échéances électorales et capables de proposer un projet global, au service des habitants. Quelques élus socialistes ont proposé de re-adhérer au SEDIF pour deux ans, voire quatre, alors que la sortie du SEDIF suppose l'accord des autres communes adhérentes ! Quand on sait que le contrat Véolia envisage une baisse de prix si « Est ensemble » adhère, on imagine mal ces communes nous laissant ressortir !

Le vote définitif aura lieu le 23 novembre.

D'ici là il est essentiel que les initiatives de débat avec la population se multiplient. Le groupe de nos élus a demandé que la population soit réellement consultée sur ces enjeux. Il faut aussi remarquer qu'un certain nombre d'élus étaient absents et que d'autres ne sont pas encore certains de leur vote.

 

Extraits de l'intervention d' Alain Callès (co-président du groupe) :

 

« Lors de sa constitution, notre Communauté a souhaité mettre l'eau au centre de ses intérêts communs en en faisant un domaine de compétences. (... ) Notre groupe « écologie et citoyenneté » a approuvé cette démarche, dès son initiation.

L'eau fait partie des premières préoccupations des Français qui de plus en plus sensibles à l'environnement.(...)

Notre objectif était d'étudier les meilleures conditions pour un retour à un service et une gestion publique de l'eau, par une mise en régie publique comme l'ont fait récemment une certain nombre de villes de gauche. L'eau, un service public à reconquérir. Paris et d'autres nous ont montré le chemin.

 

C'est dans ce sens que nous avons voulu l'avis d'un cabinet expert, pour nous aider dans nos choix pour une politique de l'eau transparente dont l'objectif est la satisfaction de nos concitoyens plutôt que la recherche de la meilleure marge comme le pratique l'actuel fournisseur du SEDIF. Nous vous rappelons la marge de 58% dont bénéficie Véolia sur le contrat du SEDIF. Ces chiffres d'UFC QUE CHOISIR n'ont jamais été formellement démentis.

 

Hélas, les résultats de l'étude ne se sont pas montrés à la hauteur de nos espoirs. Certes le temps imparti était court. Mais était-ce une raison pour occulter l'alternative plausible d'une fourniture d'eau par Eau de Paris (dont le coût du m3 est de 1,04€ comparé à la proposition de 1,51€ de Véolia dans le meilleur des cas, même avec des prix « resserrés »).

Les rencontres récentes avec Eau de Paris, sous notre insistance, semblent pourtant montrer l'intérêt d'une étude plus approfondie de partenariat.

Nous n'insisterons pas sur les imprécisions d'un rapport aux conclusions biaisées. Imprécision et flous des chiffres comme le coût de sortie du SEDIF ,les bases d’évaluation des volumes d’eau consommée ou les coûts de modification du réseau qui vont de 60,5 M€ à 190,8 M€ ! Idem pour la fourchette de prix pour la construction éventuelle de réservoirs qui varie de 20 a 100 Millions d’euros.

 

 Le rachat du patrimoine » est aussi l’objet d’estimations hasardeuses (10 à 12 millions d’euros ) car nos communes ont déjà largement contribué à la constitution du patrimoine du SEDIF, sans doute à hauteur de 10%, ce qui aurait pour effet de réduire ce coût à…zéro. L’expérience proche et récente de Viry-Châtillon est à cet égard instructive, elle n’est hélas pas mentionnée dans l'étude qui nous est remise.

 

Convenons-en, il est difficile dans ces conditions, pour nous élus, d’apprécier la justesse des décisions à prendre.

 

Je vous rappelle une précision complémentaire qui aurait pu être donnée : Eau de Paris a gelé toute augmentation de ses tarifs jusqu’en 2014 tandis que le contrat SEDIF-VEOLIA ( qui a augmenté ses tarifs de 17% ces 6 dernières années) prévoit une révision possible tous les 3 mois pour un contrat de 12 ans. La facture est ainsi susceptible d'augmenter 48 fois en 12 ans ! (...)

 

Compte tenu de la nécessité de nous doter de l’ensemble des données utiles à la décision,

notre groupe « Ecologie et Citoyenneté » demande bien évidemment qu’en vertu des délais établis par le nouveau contrat Véolia-SEDIF qui permet deux années d’attente avant une éventuelle intégration de la CAEE au SEDIF, ce délai soit mis à profit pour conduire une exploration approfondie des possibilités de mise en régie publique, de la faisabilité et des possibilités de raccordement à Eau de Paris, dans le cadre d’un débat ouvert et démocratique. Rien n’interdit qu’une solution, transitoire et non liante sur le long terme, soit trouvée (art. 144 du Code des Marchés publics). Ce délai de deux ans est possible et nécessaire.

 

Vous le savez, notre sensibilité écologique et citoyenne nous conduit à porter une attention particulière à l’eau. Une reprise de contrôle de l’ensemble du processus de production/distribution/traitement permettrait non seulement une prévention des gaspillages, mais aussi l’application de tarifs sociaux modulés (progressifs et non dégressifs), assurant le minimum vital gratuitement ou à bas prix.

 

De plus, une politique dynamique de préservation de la ressource ainsi qu’une gestion intelligente des eaux usées et leur récupération, pour du chauffage urbain par ex., pourraient être mises en place. Les exemples concrets ne manquent pas en Europe et dans de nombreuses villes françaises et seraient une vraie valeur ajoutée de ce nouveau service public.

 

Nous sommes nombreux dans cette assemblée, à marquer notre attachement à la défense des services publics, l’occasion nous est donnée sur ce dossier de faire progresser cette idée. Faisons le ensemble, dans la transparence et dans le dialogue démocratique le plus large avec les usagers. (...)

 

Les propositions de notre groupe sont claires et de bon sens :

  • Donnons nous le temps d'une étude objective et approfondie et n'abandonnons pas la compétence « eau » de l'agglo. A cette fin, contractons une convention provisoire.

  • Organisons des débats et consultons par référundum nos concitoyens dans chacune de nos villes,

  • Osons poser la question d'un retour à une régie publique, à moindre coût et dans la transparence. Réaffirmons la primauté de l'intérêt public sur les intérêts privés. L'eau n'est pas une marchandise, c'est un bien commun auquel tous ont droits.

  • Osons la mise en place d'une véritable politique sociale de l'eau comme le préconise aussi le Collectif de défense des Services Publics composés des partis que nous retrouvons majoritairement dans cette assemblée et comme le recommande la Fondation France Liberté présidée par Danièle Mitterrand.

  • Osons une politique de gauche conforme aux idéaux qui nous animent d'un service public en régie, osons reconquérir une gestion publique. »

 

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