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C'est dans la colonne de droite tout en bas...

9 juin 2016 4 09 /06 /juin /2016 08:24
La ministre française de l’environnement, Ségolène Royal (cinquième à droite) assiste à l’inauguration de la centrale géothermique à Rittershoffen le 7 juin 2016

La ministre française de l’environnement, Ségolène Royal (cinquième à droite) assiste à l’inauguration de la centrale géothermique à Rittershoffen le 7 juin 2016

Rittershoffen (France) (AFP) – Ses promoteurs la présentent comme une première mondiale: inaugurée mardi à Rittershoffen au nord de Strasbourg, une centrale géothermique puise de l’eau à 165° dans les entrailles de la terre pour fournir en vapeur une usine d’amidon.
« La France peut être fière de cette première mondiale », s’est réjouie sur place la ministre de l’Environnement et de l’Energie Ségolène Royal, pour qui cette centrale installée en rase campagne « est un formidable espoir pour beaucoup de pays qui n’ont pas accès à l’électricité ».


Réalisée par le groupe ES (Electricité de Strasbourg), filiale d’EDF, l’installation alimente une usine avec une puissance de 24 mégawatts – l’équivalent de l’énergie nécessaire au chauffage de 27.000 logements.
L’investissement de 55 millions d’euros a été partagé entre le groupe Roquette (propriétaire de l’usine d’amidon), ES et la Caisse des dépôts, au sein d’une société commune dédiée, baptisée Ecogi (Exploitation de la chaleur d’origine géothermique pour l’industrie).


Concrètement, il s’agit d’aller puiser, à 2.600 mètres de profondeur, une eau à 165 degrés, piégée dans les failles caractéristiques du sous-sol de la vallée rhénane.
Remontée à la surface, l’eau passe par un échangeur de chaleur, avant d’être réinjectée dans les entrailles de la terre. L’énergie venue des profondeurs permet de chauffer un circuit d’eau secondaire, acheminée par une canalisation sous-terraine jusqu’à l’usine du groupe Roquette à Beinheim, à 15 km de là. En sortie, elle effectue le chemin inverse jusqu’à la centrale.
Cette « boucle » permet d’obtenir une chaleur continue, au « rendement permanent », précise Ecogi.


Pour l’usine d’amidon, la géothermie remplacera une partie de l’alimentation en gaz, ce qui lui fera économiser 39.000 tonnes de C02 par an, l’équivalent des émissions de 25.000 voitures.
En s’ajoutant à la grosse chaudière au bois qui équipe déjà le site, elle porte à 75% la part des ressources renouvelables dans la consommation énergétique du site.
Une énergie à prix fixe, disponible en permanence: « ce sont deux facteurs de stabilité essentiels pour la compétitivité d’un site gros consommateur comme celui-ci », explique à l’AFP Patrick François, directeur régional de la Caisse des dépôts.


La technique de forage, appelée EGS (Enhanced Geothermal System) « n’a rien à voir » avec la controversée fracturation hydraulique des gaz de schiste, car elle puise l’eau dans des failles naturelles existantes, sans devoir effectuer des injections massives de matière, souligne de son côté Bernard Kempf, directeur du développement d’ES.


Les promoteurs du projet ont également pris soin d’installer, dans un rayon de quelques kilomètres autour du forage, des stations de mesure et de contrôle de la sismicité, afin de réduire le risque de provoquer de légères secousses.
Le but est d’éviter les déboires survenus non loin de là à Bâle (Suisse), fin 2006-début 2007: plusieurs micro-sésismes, jusqu’à une magnitude de 3,4, avaient entraîné l’arrêt d’un projet et provoqué de nombreuses fissures chez des riverains, à des dizaines de km à la ronde.


Une autre particularité de ce projet est la grande distance – 15 km – entre la centrale de production et l’usine ainsi alimentée en énergie.
Cette distance en a renchéri les coûts de 15 millions d’euros. « Mais à proximité immédiate de l’usine, il aurait fallu forer à des profondeurs beaucoup plus importantes, ce qui était techniquement très difficile. Et la perte de quelques degrés pendant le transport est marginale », souligne M.
Kempf.


Sans commune mesure avec les pompes à chaleur géothermiques qui ne puisent la chaleur qu’à quelques mètres dans le sol, la géothermie profonde est plus connue pour son potentiel en chauffage urbain. D’autres projets — en chauffage urbain ou en application industrielle — sont à l’étude en France, notamment à Wissembourg et Illkirch en Alsace, a précisé le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy.


« Le projet de Rittershoffen nous amène à renforcer notre engagement dans toutes les énergies renouvelables », s’est-il réjoui. Toutefois, a souligné Mme Royal, « le nucléaire va rester le socle » du mix énergétique français, le gouvernement poursuivant l’objectif de réduire d’ici à 2025 la part du nucléaire de 75 à 50% dans la production d’électricité.

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6 juin 2016 1 06 /06 /juin /2016 17:35

La déconstruction des six réacteurs de première génération ne devrait pas être achevée avant le XXIIe siècle.

Par Denis Cosnard pour LE MONDE ECONOMIE le 3 juin 2016 sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/06/03/edf-veut-decaler-de-60-ans-le-demantelement-de-ses-vieux-reacteurs_4932570_3234.html?xtmc=edf_veut_reporter_le_demantelement&xtcr=1.

La centrale de Chinon (Indre-et-Loire). © Charles Platiau / Reuters / Reuters

Comme si EDF n’avait pas assez de soucis ! Déjà confrontée à une chute des prix de l’électricité en Europe et à une série d’investissements ardue à financer, l’entreprise publique doit à présent revoir de fond en comble la façon dont elle va démanteler ses plus vieux réacteurs. En raison avant tout de difficultés techniques, cette « déconstruction » risque de prendre cinquante à soixante ans de plus que prévu. Et la facture devrait s’alourdir de plusieurs milliards d’euros.

C’est l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui a dévoilé l’affaire, jeudi 2 juin. Dans une note, le « gendarme du nucléaire » a indiqué qu’EDF lui avait soumis une nouvelle stratégie pour démanteler ses réacteurs de première génération, et que celle-ci aboutirait à « décaler de plusieurs décennies » les travaux prévus. Une mesure technique, selon EDF. Une preuve de la « lâcheté » des industriels du nucléaire, qui « ne cessent de reporter dans le temps les problèmes insolubles qu’ils génèrent », s’indigne pour sa part Stéphane Lhomme, de L’Observatoire du nucléaire.

Entre ces deux points de vue, il reviendra aux pouvoirs publics de trancher. Toute décision sur le sujet est soumise au feu vert de l’ASN, et à la publication de nouveaux décrets par le gouvernement.

Six réacteurs concernés

En l’occurrence, rien n’est acquis. Jusqu’à présent, EDF avait prévu d’achever le démantèlement des réacteurs concernés en 2045. Sa nouvelle stratégie reporte la « fin globale » de ce travail « au début du XXIIe siècle », a indiqué… (suite sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/06/03/edf-veut-decaler-de-60-ans-le-demantelement-de-ses-vieux-reacteurs_4932570_3234.html#PQcRdgRT3ipZ1QJP.99 )

 

EDF veut reporter le démantèlement de ses centrales

Par Martine Orange le 5 juin 2016 pour Mediapart

Après l’allongement de la durée de vie des centrales, le report du démantèlement. Les tours de passe-passe comptable pour masquer les coûts cachés du nucléaire se poursuivent. En effet, sans crier gare, EDF semble bien vouloir changer ses engagements en matière de démantèlement de centrales nucléaires. Revenant sur toutes les dispositions légales et de sécurité prises, EDF envisage désormais d’étaler la déconstruction de ses centrales fermées sur plusieurs décennies voire jusqu’au début du XXIIe siècle. Les arrière-pensées d’EDF sont à peine voilées : tout se met en place, avec ce décalage, pour qu’à terme le groupe transfère toutes les charges de la fin de la vie des centrales et du nucléaire à quelque structure de défaisance, et en fasse assumer le coût par la collectivité.

C’est l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), manifestement surprise et furieuse, qui a dévoilé le pot aux roses dans un communiqué le 2 juin (lire ici). Lors d’une audition des responsables d’EDF le 29 mars, elle a découvert que l’électricien, selon ses termes, avait changé de « stratégie » en matière de démantèlement de centrales nucléaires de première génération. « Cette nouvelle stratégie conduit à décaler de plusieurs décennies le démantèlement de certains réacteurs au regard de la stratégie affichée par EDF en 2001 et mise à jour en 2013 », indique l’ASN dans son communiqué. L’autorité précise qu’elle attend des explications de la part du groupe et qu’elle analysera avec précision si ses intentions sont conformes avec ses obligations de sécurité et législatives.

La loi stipule qu’EDF doit s’engager, sans période d’attente, à déconstruire les centrales arrêtées « dans les meilleurs délais ». Ces dispositions concernent pour l’instant les centrales de première génération, construites toutes à partir de la technologie uranium naturel graphite-gaz (UNGC), une technique abandonnée à la fin des années 1960 au profit de la technologie à eau pressurisée. Six centrales sont concernées. Trois sont implantées sur le site de Chinon (Indre-et-Loire), deux à Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), une au Bugey (Ain).

Selon le calendrier fourni par EDF, le démantèlement de toutes ces centrales devait être achevé en 2045. Désormais, le groupe public se refuse à fournir la moindre date, estimant qu’il a besoin de plus de temps et de « retour d’expérience », à la suite d’un changement d’approche sur la méthode de démantèlement de ces centrales.

Jusqu’alors, les ingénieurs d’EDF envisageaient de recourir à un démantèlement sous l’eau des différents éléments des centrales, afin de limiter les risques de radioactivité. « Après examen, nous avons estimé que les technologies envisagées présentaient des risques beaucoup trop importants, et qu’il fallait abandonner le démantèlement sous eau », a expliqué au Monde Sylvain Granger, chargé des questions de démantèlement à EDF, mettant en avant les risques de corrosion et de fuites liquides.

Désormais, EDF envisage de recourir à une technique « sous air », ce qui lui permettrait d’utiliser plus commodément des robots. Mais elle estime qu’il lui faudra des années, peut-être vingt ans, afin de bien mettre au point cette nouvelle technique. Et pour ne rien laisser au hasard, EDF milite pour commencer par une seule centrale – celle de Chinon –, afin de tester les méthodes et les techniques idoines, avant de s’attaquer aux autres. Compte tenu des délais annoncés par EDF, la déconstruction de la première centrale ne devrait pas être achevée avant 2060. Quant aux autres, cela pourrait courir jusqu’au début de l’autre siècle. Peut-on encore parler de démantèlement « dans un délai aussi court que possible », s’interroge l’ASN ?

Depuis le lancement des premiers réacteurs nucléaires, il est prévu qu’EDF en assume la fin de vie et le démantèlement. Ces centrales graphite-gaz sont toutes arrêtées depuis plus de vingt ans. Comment expliquer qu’EDF réalise seulement maintenant qu’elle a fait fausse route dans le choix des techniques de démantèlement ? Comment a-t-elle analysé les expériences entreprises à l’étranger ?

L’étonnement de l’ASN en découvrant ce changement de technique est compréhensible. Avant cette réunion de mars, les responsables d’EDF ne lui en avaient jamais parlé. Aucune référence n’est faite à ce sujet dans le rapport annuel de 2015, alors que, selon les responsables d’EDF, cette stratégie est actée depuis l’an dernier. Sans aucune concertation, le groupe décide ainsi de s’affranchir de ses engagements passés, et même des dispositions législatives prises, bien que tous les textes aient été écrits quasiment sous sa dictée.

On en comprend la finalité. En repoussant sur des décennies le démantèlement de ses centrales, EDF allège mécaniquement la pression financière induite. Depuis longtemps, des experts – pas seulement des détracteurs du nucléaire – disent qu’EDF sous-estime le coût de démantèlement. Le groupe a toujours assuré que les charges de fin de vie du nucléaire étaient incluses dans la vente des prix de l’électricité.

Il a provisionné 23,4 milliards d’euros pour les coûts futurs de démantèlement dans ses comptes de 2015. Mais ce montant est appelé à diminuer si le réseau de distribution (RTE), qui figure parmi les actifs dédiés pour financer le démantèlement des centrales, est privatisé, comme le souhaite le gouvernement. Un rapport de la Commission européenne, publié début 2016, chiffre le coût de fin de vie des centrales françaises (déconstruction et gestion des déchets) à 74 milliards d’euros.

Au moment où EDF, pris en étau par la baisse des prix de l’électricité et la montée de ses obligations – notamment le grand carénage estimé à 100 milliards d’euros d’ici 2030 par la Cour des comptes –, affiche un bilan dégradé, tout report sur les dépenses de vie des centrales serait le bienvenu. L’habillage de bilan pourrait continuer pour masquer le coût réel du nucléaire. Le seul rempart à cette dérive est l’ASN, dernier gardien du respect des engagements pris et de la sécurité nucléaire.

Car le gouvernement, lui, affiche un soutien sans faille à EDF, dans son souci de maintenir « la filière nucléaire française » et lui souffle même sa conduite. L’État s’apprête à souscrire pour les trois quarts de l’augmentation de capital de 4 milliards d’euros, qui doit être lancée le 29 juillet, afin de permettre la réalisation des projets les plus aventureux, comme celui d’Hinkley Point. Pendant ce temps, la sécurité des populations, la gestion de fin de vie du nucléaire peut attendre. Au risque d’accroître les dangers, les problèmes et les coûts. Ce sera aux générations futures d’en assumer la charge. L’important pour les responsables d’EDF comme pour le gouvernement, c’est le résultat à trois mois.

 

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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 13:50

Tribune le 26 mai 2016 dans Libération

Une centaine d’intellectuels et de personnalités dénoncent la stratégie du gouvernement d’isoler des «groupes organisés» et d’exagérer leurs faits de violence pour décrédibiliser les manifestations contre la loi travail à Rennes et à Paris.

Voilà deux mois que le gouvernement ne sait plus que faire pour venir à bout d’un mouvement auquel il ne comprend rien. Après avoir usé jusqu’à la lie la rhétorique anticasseur, il inaugure depuis la semaine dernière une nouvelle stratégie afin d’écraser ce qui lui résiste. Cette stratégie consiste à isoler, sur les suggestions des services de renseignement, des «groupes organisés» constitués policièrement en «associations de malfaiteurs», puis à les accuser de faits dont on exagère la gravité afin de pétrifier tant la population que ceux qui luttent. Ainsi, on annonçait jeudi 19 mai l’arrestation à Rennes d’un groupe de 20 «casseurs», jeunes «radicalisés» appartenant à la «mouvance anarcho-autonome», une «association de malfaiteurs» qui s’apprêtait à «saboter» le métro de la ville. Renseignements pris, le sabotage en question était une action de blocage économique décidée en assemblée générale interprofessionnelle et menée de concert avec la CGT-Route qui bloquait les axes routiers en périphérie de la ville. L’«association de malfaiteurs» se réunissait dans les locaux de Sud-Solidaires et s’apprêtait, en fait, à coller des autocollants sur les composteurs de billets, voire, pour les plus extrémistes, à y introduire de la mousse expansive.

C’est une manœuvre identique qui a été déployée à Paris le 18 mai suite à l’attaque d’une voiture sérigraphiée de la police par des manifestants. Alors que le syndicat de police Alliance privatisait la place de la République et faisait des «selfies» aux côtés de Marion Maréchal-Le Pen, d’Eric Ciotti et de Gilbert Collard, une contre-manifestation sauvage, repoussée à coups de gaz lacrymogènes, s’élançait dans les rues de Paris. C’est dans ces conditions qu’une voiture de police prise dans la circulation a dû essuyer un concentré de cette colère que l’on voit éclater depuis deux mois, à chaque manifestation. Qu’à force de se faire brutaliser, les plus pacifiques des manifestants en soient venus à entonner les slogans «Tout le monde déteste la police», «Même la police n’aime pas son travail», «Que fait la police, ça crève les yeux», devrait à tout le moins interroger. Suite à l’incendie du véhicule, le gouvernement allumait un contre-feu en gonflant l’incident en «tentative d’homicide volontaire». A cet effet, on occultera opportunément qu’à la vue des premiers manifestants, le policier a sorti son arme de service, voulant les repousser, et que ces mêmes manifestants ont aidé la policière à sortir du véhicule ; on transformera le bout de plastique dont se défend le policier en «barre de fer», des manifestants en «association de malfaiteurs» et on ira chercher des coupables présélectionnés par les services de renseignement parmi les militants de l’Action antifasciste Paris-Banlieue (AFA), que l’on essayait depuis une bonne semaine d’interdire de manifester. Et tous les médias de reprendre en chœur cette construction grotesque. Qu’importe qu’après deux jours de garde à vue, le ministère de l’Intérieur lui-même concède dans les pages du Monde qu’il n’y a, en l’état, aucun élément permettant de lier ces quatre militants à l’incendie de la voiture.

On comprend mieux à présent le sens de la déclaration de Manuel Valls au Sénat mardi 17 mai : «Ces Black Blocs, ces amis de monsieur Coupat, toutes ces organisations qui au fond n’aiment pas la démocratie, qui la contestent, qui en contestent les principes, trouveront la plus grande détermination de l’Etat, de la police et de la justice.» Ce qui était alors en préparation, à Rennes comme à Paris, était une manœuvre identique à celle qu’avaient tentée Michèle Alliot-Marie et Alain Bauer à l’époque du raid antiterroriste de Tarnac : cibler sur les conseils des services de renseignement un groupe d’opposants à éliminer, leur imputer des faits controuvés, construire sur cette base une «association de malfaiteurs» et tabler sur le suivisme et la lâcheté médiatiques pour faire passer l’accusation dans l’opinion.

Si, à l’époque, cette manœuvre a fini par piteusement échouer, c’est parce que nombreux furent celles et ceux qui, derrière le discours policier et gouvernemental, devinaient l’opération politique. Ce qui se prépare en ce moment, ce sont des «affaires de Tarnac» en série. C’est pourquoi nous appelons à soutenir les mis en examen de Rennes ou de Paris, ainsi que les lycéens, étudiants et manifestants mis en examen et qui parfois attendent en préventive leur comparution. Nous appelons à déjouer toute tentative de les isoler et de les instrumentaliser et à lutter pour l’abandon des charges extravagantes pesant sur eux : bref, à renverser l’accusation.

Parmi les premiers signataires :

Jean-Claude Amara Droits devant !, Loïc Artiaga Maître de conférences, Ludivine Bantigny Historienne, Emmanuel Barot Philosophe, Nicolas Bautès Universitaire, Daniel Blondet Militant anti-impérialiste, Christophe Bonneuil Historien, Simon Borja Chercheur en science politique, Ali Boulayoune Sociologue, Jérôme Bourdieu Economiste, Houria Bouteldja Militante politique, Jean-Pierre Bouyxou Ecrivain et journaliste, Eric Brun Sociologue, Joël Cabalion Sociologue, Vanessa R. Caru Chercheuse au CNRS, Manuel Cervera-Marzal Sociologue, Grégoire Chamayou CNRS, Déborah Cohen Historienne, Dominique Connan Chercheur, Simon Cottin-Marx Corédacteur en chef de la revue Mouvements, François Cusset Historien et écrivain, Christine Delphy Sociologue et féministe, Gérard Delteil Ecrivain, Emmanuel Deronne Enseignant-chercheur, Nathalie Desquenes Journaliste, Béatrice Dezy Enseignante, Paul Dirkx Sociologue, Elsa Dorlin Philosophe, Joss Dray Photographe, Julien Dufour Doctorant en sociologie, Cédric Durand Economiste, Annie Ernaux Ecrivaine, Jean-Baptiste Eyraud Militant associatif, Samantha Faubert Hispaniste, Alain Frappier Illustrateur, Désirée Frappier Scénariste, Bernard Friot Sociologue et économiste, Franck Gaudichaud Politologue, Vincent Gay Syndicaliste et enseignant, François Gèze Editeur, Pierre-Henri Gouyon Professeur au Muséum national d’histoire naturelle, Nacira Guénif Sociologue et anthropologue, Nicolas Haeringer Militant associatif, Hugo Harari-Kermadec Economiste, Eric Hazan Editeur, Hervé Huntzinger Historien, Nicolas Jaoul Chercheur au CNRS, François Jarrige Historien, Francis Juchereau Responsable associatif, Leslie Kaplan Ecrivaine, Razmig Keucheyan Sociologue, Stathis Kouvelakis Philosophe, Jean-Sébastien Kroll-Rabotin Enseignant-chercheur en école d’ingénieurs, Rose-Marie Lagrave Sociologue, Patrice Lardeux Militant CGT, Mathilde Larrère Historienne, Michelle Lecolle Linguiste, Olivier Le Cour Grandmaison Universitaire, Marius Loris Historien et poète, Pascal Maillard Universitaire et militant, Philippe Marlière Politiste, Guillaume Mazeau Historien, Daniel Mermet Journaliste et écrivain, Fabienne Messica Consultante, Bénédicte Monville-De Cecco Conseillère régionale Ile-de-France (EE-LV)Olivier Neveux Historien d’art, Nicolas Oppenchaim Sociologue, Yves Pagès Ecrivain et éditeur, Ugo Palheta Sociologue, Eugénia Palieraki Historienne, Luca Paltrinieri Philosophe, Willy Pelletier Sociologue, Irène Pereira Sociologue, Christine Poupin Porte-parole du NPA, Serge Quadruppani Ecrivain, Thierry Ramadier Directeur de recherches au CNRS, Manuel Rebuschi Enseignant-chercheur en philosophie, Marie Rivière Comédienne, Olivier Roueff Chercheur en sociologie au CNRS, Alexandre Rosenstein Etudiant en sociologie, Kristin Ross Historienne, Catherine Samary Economiste, Pierre Sauvêtre Chercheur en sociologie, Guillaume Sibertin-Blanc Philosophe, Jacques Testart Biologiste, Sylvie Tissot Sociologue, Marc Tomczak Enseignant-chercheur, Rémy Toulouse Editeur, Enzo Traverso Historien,Patrick Vassort Sociologue, Anne-Laure Vernet Enseignante-chercheure en arts plastiques, Nicolas Vieillescazes Editeur, Olivier Vinay Agrégé de biologie et vétérinaire, Sophie Wahnich Directrice de recherches au CNRS, Willem Dessinateur, Philippe Zarka Astrophysicien.

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26 mai 2016 4 26 /05 /mai /2016 10:13
200 000 pas contre le projet de poubelle atomique à Bure

Un événement organisé par http://sortirdunucleaire.org/Agenda

Le projet Cigeo à BURE, c'est quoi ?

30 km2 annexés par l'Agence Nationale pour la Gestion des Déchets RAdiocatifs entre les villages de Bure, Bonnet, Ribeaucourt, Mandres-en-Barrois et Saudron dans la Meuse, pour y installer, à 500m sous terre, plus de 300 km de galeries bourrées d'un cocktail explosif : les déchets hautement radioactifs à vie longue.. Soit 99,9% de la radioactivité résiduelle produite par l'activité des centrales nucléaires.
Alors qu'on nous martelait que le "laboratoire" s'implantait dans un unique objectif de recherche, 20 ans plus tard on se retrouve avec un projet d'enfouissement de déchets monumental sous terre et à la surface. Et on voudrait maintenant nous faire croire qu'on lance Cigéo pour un simple test ?
Nous ne sommes pas dupes, aussi rappelons une fois de plus aux pouvoirs publics que nous ne voulons pas de la méga-poubelle atomique Cigéo/Bure ! Rendez-vous nombreux et nombreuses aux 200 000 pas à BURE le 5 juin 2016 !
L'enjeu est de taille car mi-mai, la proposition de loi Longuet va être examinée au Sénat. Si elle se concrétise, elle lancerait la "phase-pilote" qui n'est rien d'autre que la première étape de construction de Cigéo. Tout cela alors que le dossier de demande d'autorisation de l'Andra n'a pas encore été déposé.
Le moment est décisif, venez nombreux et nombreuses, enterrer ce projet !

DÉPART EN BUS POUR LES 200 000 PAS À BURE

DIMANCHE 5 JUIN À 6H45 DE PARIS

Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années. Soutenez la lutte contre CIGÉO en rejoignant le grand rassemblement 200 000 pas à Bure ce dimanche 5 juin 2016.

Si vous souhaitez vous inscrire pour le bus qui partira de Paris :

- Départ 5 juin : 6h45 devant le café le Dalou, 30 place de la Nation - arrivée 10h30 à Luméville pour la randonnée
- Départ 5 juin : 17h de Bure - arrivée 20h30 à Paris
- Chèque de 33 euros par personnes (merci à ceux qui peuvent donner plus pour ceux qui voudraient donner moins) à l'ordre de "Sortir du Nucléaire Paris" à envoyer à "Laurence Esquieu, 9 rue Fénelon, 75010 Paris"
- S'inscrire par mail à
bus-paris-bure@riseup.net
- Contact (sms de préférence) : 06 95 11 24 36

PROGRAMME DU 5 JUIN

Au programme de cette journée de mobilisation du 5 juin :
- 3 randonnées sur la thématiques transports, le matin
- pique-nique devant le laboratoire de l'ANDRA, le midi
- Concert de casseroles et construction collective devant l'ANDRA, à partir de 15h
Plus d'infos sur :
http://100000pasabure.over-blog.com

PROGRAMME AVANT ET APRES

Pour celles et ceux qui voudraient venir avant et après :
- 3 juin : Chantier buttage des patates semées dans le terres de l'ANDRA en avril
- 3-4 juin : rencontres anticapitalistes à Bure
- 4 juin au soir : concerts à l'ancienne gare de Luméville
- Du 6 au 10 juin : semaine de travail sur la réalisation d'un film d'anticipation à Bure
Tout le programme ici :
http://vmc.camp/2016/05/07/a-bure-la-lutte-chauffe-au-solaire-programme-du-debut-dete/

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25 mai 2016 3 25 /05 /mai /2016 13:57

Par Michèle Rivasi et Sergio Coronado, Députés le 24-05-2016 sur http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1519065-orientation-fonctionnement-dependance-au-ps-eelv-doit-changer-l-ecologie-debout.html

C'est l’heure de nous-mêmes. Sur les places, avec Nuit Debout, un nouveau monde est en train de naître. Aveuglé par le court terme, le monde actuel n'en finit pas de mourir. Pour l'écologie, une page se tourne, celle qui a vu l'écologie accompagner le monde qui s’effondre dans le chaos :

- Chaos écologique engendré par la crise climatique ; sixième extinction de la biodiversité ; catastrophes industrielles et sanitaires : selon le dernier rapport de l’OMS, 23% des décès dans le monde sont dû à l’environnement ; raréfaction des ressources naturelles et de l’eau. Le productivisme et l’extractivisme entrainent l’artificialisation de la Terre et l’accaparement des terres cultivables.

- Chaos géopolitique avec des guerres sans fin au Moyen Orient et en Afrique et leurs répercussions dans le reste du monde, notamment dans nos cités. L'obsession identitaire se substitue aux questions sociales et écologiques. Le retour au religieux, à l’ethnicisme, au nationalisme fait partout reculer l’esprit critique et l’humanisme. Elle met la société sous tension.

- Chaos économique et social par l’installation d’un ordre invisible des multinationales, qui s’attaque aux conquêtes sociales, et met des nations entières à genoux. L’uberisation de l’économie est en marche. Les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple), ces nouveaux maîtres du monde ne paient pas d’impôts et font disparaître l’emploi.  

- Chaos financier qui, avec les bulles spéculatives détachées de l’économie réelle comme en 2008, entraîne la fragilisation du système par la robotisation.

Sortir EELV de la soumission aux institutions

Le capitalisme financiarisé – même repeint en vert – est inamendable. Pour refonder l’écologie politique, il faut avoir le courage de rompre en sortant EELV des logiques hexagonales de la 5e République et de la soumission aux institutions.

On ne fera pas l’écologie dans un seul pays. L’Union européenne est en voie d’implosion. Ses réponses de l’UE ne sont qu’un aveu d’impuissance, d’aveuglement et un accélérateur de désintégration. Il faut défendre l’Europe contre elle-même. Démocratiser l’Europe est l’une des tâches prioritaires de la génération à venir. Notre plan B c’est construire avec des forces comme Diem 25 ou Podemos un rapport de force suffisant pour desserrer la contrainte de la Commission européenne en nous battant contre les paradis fiscaux, les lobbies et la bancocratie. 

Face au chaos, la sortie de crise, celle dont les écologistes sont partie prenante est fondée sur la résilience et la résistance de secteurs entiers de la population qui cherchent des solutions positives par la l’innovation, la créativité, les liens sociaux. Le développement des ZAD, Alternatiba, Amap ou des monnaies locales sont autant de contre-pouvoirs mettant en place la transition écologique. 

Cette politique fondée sur le commun, le convivialisme et le cosmopolitisme n’a aujourd’hui pas de représentation politique réelle.

Tout doit changer : l’orientation, le fonctionnement...

EELV est à la fin d’un cycle, celui du parti né il il y a 22 ans et faussement renouvelé en 2010. Un sursaut s’impose. Tout doit changer : l’orientation, le fonctionnement, les pratiques militantes.

Notre faiblesse actuelle vient d’une illusion : nous aurions conquis la majorité culturelle. En réalité, si les idées écologiques ont irrigué la société, elles sont devenues les mots valises d’une langue de bois technocratique. L’écologie comme force de transformation est toujours minoritaire. Parce qu’elle a refusé de penser le monde qui vient, elle s’est accrochée à un logiciel créé dans les années 70. Nous avons besoin d’un nouveau récit, celui d’une écologie d’émancipation, qui veut faire la synthèse entre les trois écologies, mentale, environnementale et sociale, chère à Félix Guattari. L’écologie qui agit et lie l’urgence sociale à l’urgence environnementale. 

Aucun bilan n’a été tiré de la participation au gouvernement

D’autres raisons expliquent notre échec : la "PRGisation" d’un mouvement où les élus et les collaborateurs d’élus sont devenus une force d’inertie. La professionnalisation du parti a eu sur EELV les mêmes effets pervers que dans le reste de la classe politique. Mais comme notre image était fondée en partie sur la capacité de "faire de la politique autrement", ces conséquences ont été plus dures pour nous que pour les autres.

Enfin et surtout, la dépendance au Parti socialiste à chaque élection. Nous sommes passés des compromis aux compromissions sans même nous en apercevoir, heureux que nous étions de toucher les dividendes de la gauche plurielle. Nous le payons aujourd’hui au prix fort. Un parti faible dans une alliance avec un parti dominant est condamné à la figuration. Aucun bilan n’a été tiré de la participation au gouvernement, ni sur la sortie effectuée dans la précipitation, l’improvisation et sans débat militant. Aucun débat sur la stratégie n’a ensuite été impulsé.

On refuse de soumettre notre agenda à la présidentielle

Nous avons besoin de construire l’autonomie stratégique de l’écologie dans le cadre d’une Alternative. L’autonomie des écologistes, ce n’est pas l’isolement, mais la participation et l’engagement dans le mouvement social et politique à l’œuvre dans la société.

Nous refusons de soumettre notre agenda à l’élection présidentielle. Nous ne participerons pas aux primaires de la gauche. Nous ne voulons ni nous retrouver aux basques d’un représentant de l’aile sociale libérale néoconservatrice, ni soutenir un candidat de la gauche productiviste. Avec ce processus, il s’agit de donner sa voix à un candidat censé nous représenter alors que l’enjeu d’une citoyenneté active réelle est de reprendre la parole comme le montre le mouvement « Nuit debout ».

Refonder le parti sur une base coopérative et fédéraliste

Notre objectif dans les trois ans à venir c’est de nous ancrer localement en nous appuyant sur les luttes contre tous les projets inutiles. C’est la meilleure manière de réussir les prochaines municipales et de faire des Grenoble partout, notamment dans les villes petites et moyennes.

Mais pour favoriser cette implantation, il faut refonder le parti sur une base coopérative et fédéraliste au fonctionnement innovant, participatif et démocratique.

L’heure de nous-mêmes a sonné. Nous voulons une politique positive.

II n’y a qu’une seule voie possible, celle de la société en mouvement et ses principes : la coopération contre la compétition, la démocratie contre le clanisme, la responsabilité contre la culpabilisation, la proximité contre le centralisme parisien.

L’écologie est vivante et s’affirme comme une force politique en devenir, celle qui défend une société du "vivre mieux" face à la tyrannie du "toujours plus" en montrant que la mutation écologique peut produire un nouvel art de vivre, celui de la sobriété heureuse et partagée. Nous devons porter cette nouvelle demande de libertés et de démocratie radicale. L’heure n’est pas à la résignation. Si nous voulons que EELV soit le levier du changement, il faut changer EELV et c’est l’affaire de tous !

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19 mai 2016 4 19 /05 /mai /2016 09:43

En plein accord avec L'état d'urgence au profit du maintien de l'ordre social, un résumé un peu agressif ;-) mais clair mais surtout, patientez jusqu'à la moitié de la vidéo, un entretien très intéressant avec le philosophe Michael Foessel, qui oppose l'urgence au nécessaire temps long de la démocratie... c'est sur https://www.youtube.com/watch?v=uq72XHngz9M, ou ci-dessous, bon visionnage !

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17 mai 2016 2 17 /05 /mai /2016 08:51

Un communiqué de la LDH le 16 mai 2016

Le gouvernement vient d’interdire à des militants de participer à des manifestations contre la loi travail en s’appuyant sur les dispositions de la loi sur l’état d’urgence. Ces interdictions ne reposent que sur la présence réelle ou supposée de telle ou telle personne à des manifestations, sans que n’ait été retenu à leur encontre aucun fait répréhensible autre que de protester contre les violences policières ou contre la loi travail dont l’Assemblée nationale n’a pu débattre jusqu’au bout en raison de l’usage de l’article 49.3 de la Constitution.

Déjà lors de la COP 21 et toujours sur les mêmes fondements, le gouvernement avait pris des mesures d’assignation à résidence, validées par le Conseil d’Etat, contre des militants écologistes. En interdisant de manifestation des militants qui ne sont en rien suspectés d’être liés aux raisons invoquées lors de la proclamation de l’état d’urgence, le gouvernement fait, un peu plus, la démonstration que celui-ci est conçu et utilisé à des fin qui n’ont rien à voir avec la lutte contre le terrorisme.

Sans aucun contrôle du juge judiciaire, sans contrôle réel du juge administratif, le gouvernement dispose ainsi, et en use, de pouvoirs exorbitants qui portent atteinte aux libertés publiques et individuelles.

La LDH condamne totalement cette accumulation de mesures autoritaires et tient à souligner combien les inquiétudes qu’elle avait manifestées dès la première prorogation de l’état d’urgence s’avèrent fondées.

Le gouvernement s’apprête à proroger une troisième fois l’état d’urgence. Une nouvelle fois, la LDH appelle les députés à mettre un terme à ce régime d’exception indigne d’une démocratie.

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12 mai 2016 4 12 /05 /mai /2016 11:47

Communiqué de presse, Paris, le 11 mai 2016

Nous, député-es EELV et apparentés, avons fait le choix, en cohérence avec notre position sur la loi travail et notre indignation face à l’utilisation du 49-3, de réunir les conditions pour déposer une motion de censure progressiste, de toutes les gauches et de l’écologie représentées à l’Assemblée nationale.

Nous n’avons réuni que 56 signatures, contre les 58 requises, dans le délai imparti de 24 heures, pour respecter la règle constitutionnelle. Nous le regrettons sincèrement : pour notre démocratie, pour le respect du travail parlementaire et pour les 71 % de Françaises et de Français opposés, à juste titre, à ce texte.

Notre pays et sa représentation nationale méritaient un vrai débat sur une réforme proposant autant de régression sociale. Nous avions fait le choix de la proposition, par voie d’amendements, pour construire un code du travail du XXI ème siècle, en phase avec les réalités sociales et économiques de notre pays.

Ce projet de motion de censure a démontré la possibilité qu’une alternative progressiste à la droite et à ce gouvernement émerge. C’est une nécessité pour la France et nous y consacrerons toute notre énergie.
 

Texte de la motion de censure :

« Nous, parlementaires de plusieurs groupes et partis des gauches et écologiste à l’Assemblée nationale, considérons que l’utilisation, par un gouvernement issu de la gauche, de l’article 49-3 de la Constitution, sur un texte portant réforme du Code du Travail, est un acte politique d’une extrême gravité.

Le projet de loi « Travail » comporte un risque grave d’atteintes aux droits des salariés et à notre modèle social. La consécration de l’inversion de la hiérarchie des normes en droit du travail, qui généralisera la possibilité pour une entreprise de pratiquer le moins disant social (par exemple en diminuant la majoration des heures supplémentaires) constitue une régression historique. Elle s’ajoute à d’autres mesures dangereuses, celles qui facilitent les licenciements, ou l’ensemble des mesures incitant à l’augmentation du temps de travail. Plus largement, ce projet de loi, et la philosophie qui a présidé à sa conception, participent à l’idée fausse selon laquelle la diminution des protections des salariés favoriserait les créations d’emplois, dans une période où la transition écologique et la transformation numérique doivent inspirer un nouveau mode de développement.

Cette loi ouvre une brèche dans lesquelles s’apprêtent à s’engouffrer tous les partis et les programmes de la droite, rêvant déjà d’une dérégulation encore plus forte du droit du travail.

Reconnaissant le fait qu’il ne dispose pas de majorité pour voter ce projet, le gouvernement bafoue les droits essentiels du Parlement et fait aussi violence à des millions de citoyens qui, en majorité, rejettent ce projet de loi. Leurs représentant-e-s sont désormais privés de toute possibilité de s’exprimer dans l’hémicycle sur ce texte. Le gouvernement veut ainsi imposer, sans débat, l’adoption par l’Assemblée d’un texte qui aura pourtant des conséquences très concrètes et quotidiennes pour nos citoyens.

À situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Le gouvernement doit accepter le débat de fond sur sa politique et cesser d’empêcher le Parlement de jouer pleinement son rôle d’assemblée délibérante. Afin d’obtenir le rejet de ce texte, nous appelons l’Assemblée nationale à adopter cette motion censure. »

Député-e-s signataires :

Laurence ABEILLE, Brigitte ALLAIN, Isabelle ATTARD, Danielle AUROI, Michèle BONNETON, Sergio CORONADO, Cécile DUFLOT, Noël MAMERE, Jean-Louis ROUMEGAS, Eva SAS

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 11:13

Par Rémi Barroux le 27 avril 2016 pour Le Monde sur http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/04/27/conference-environnementale-le-gouvernement-sans-ambition-sur-l-ecologie_4909483_3244.html

Le premier ministre, Manuel Valls, lors de la conférence de clôture de la quatrième et dernière conférence environnementale du quinquennat de François Hollande, mardi 26 avril 2016 à Paris. PHILIPPE LOPEZ / AFP

Ils n’ont pas vécu la même rencontre. D’un côté, les associations de défense de l’environnement ont été déçues par l’absence d’annonces de la quatrième et dernière conférence environnementale du quinquennat de François Hollande, qui s’est tenue lundi 25 et mardi 26 avril. Et par le manque de perspectives pour les douze mois à venir avant la présidentielle. Elles ont aussi regretté un bilan en demi-teinte, pointant quelques avancées mais aussi de nombreuses « incertitudes » et « incohérences ».

De l’autre, la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, le chef de l’Etat et le premier ministre ont célébré, dans leurs discours, l’œuvre écologique du gouvernement, égrenant de nombreuses mesures prises, Manuel Valls allant même jusqu’à déclarer, lors de la clôture de la conférence, mardi, être « fier d’être à la tête du gouvernement sans doute le plus écologiste qui ait jamais existé ».

Le premier ministre, comme François Hollande, qui a ouvert lundi matin la quatrième conférence environnementale, ont joué « Hé oh l’écologie ! » – en référence au mouvement Hé oh la gauche ! lancé par Stéphane Le Foll –, insistant sur un bilan environnemental positif, en avançant notamment la carte de la COP21 et du succès de l’accord de Paris signé par 174 pays le 22 avril à New York.

« Pas l’heure du bilan »

Ségolène Royal, qui recevait la conférence dans ses murs de l’hôtel de Roquelaure, a eu beau vanter l’excellent travail effectué durant deux jours par tous les acteurs de la politique environnementale, associations, syndicats, organisations professionnelles, élus et une douzaine de ministres, les représentants d’ONG, nombreux, n’ont pas caché leur déception.

« Il n’y a pas d’engagement concret, on est déjà dans le service après-vente alors qu’il reste à organiser la politique environnementale. Il y a encore douze mois de travail pour le gouvernement le plus écologiste », a ironisé le sénateur écologiste (Loire-Atlantique) Ronan Dantec. Rejoint par Denis Voisin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot : « Ce n’était pas l’heure du bilan, les grands chantiers n’ont pas abouti. »

L’annonce par le chef de l’État de la mise en place en France, dès 2017, d’un « prix plancher du carbone » pour la production d’électricité à base d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) a plutôt été bien accueillie. Mais ce dispositif qui vise à encourager la sortie du charbon, et qui devrait être intégré dans le projet de loi de finances ou la loi de finances rectificatives, doit encore être précisé. Pour le Réseau Action Climat (RAC), « le signal prix carbone a bien été présent dans les discours du gouvernement, mais la fiscalité n’a toujours pas été mise au diapason de la transition énergétique ».

Alors que la loi de transition énergétique d’août 2015 a été maintes fois citée dans les discours de MM. Hollande et Valls comme une « grande loi du quinquennat », que les objectifs sur les énergies renouvelables ont été réaffirmés, c’est l’impression d’un « flou maintenu » qui a prévalu pour les associations : « Pas de vision globale entre énergies renouvelables, nucléaire et efficacité énergétique alors que les trois éléments doivent se combiner », ainsi que l’a souligné Lorelei Limousin (RAC).

François Hollande a bien redit sa volonté de publier avant la fin 2016 le décret mettant fin à l’autorisation d’exploitation de la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim. Il a également reprécisé que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), qui doit mettre en musique les objectifs de la loi de transition énergétique, serait « soumise à consultation d’ici au 1er juillet », pour être adoptée à l’automne. Quant à la décision finale du nombre de réacteurs à fermer, en fonction du volume de production souhaité, elle sera prise en 2019, c’est-à-dire par le prochain gouvernement.

De fait, si la loi de transition énergétique a bien été votée, de nombreux décrets d’application manquent encore. Selon un dernier pointage effectué par le ministère de l’environnement, lundi, sur la centaine de décrets qui regroupent les 164 mesures de la loi, seulement un tiers (35 décrets) ont d’ores et déjà été publiés. Un autre tiers est étudié par le Conseil d’Etat, et le reste doit être signé par les ministres concernés ou encore en phase de consultation obligatoire ou de concertation avec les parties prenantes. La quasi-totalité des textes réglementaires de cette loi devraient être publiés dans les prochains mois, assure le ministère.

Goût d’inachevé

« La loi de transition énergétique ne sera mise en œuvre concrètement que quelques mois avant la fin de la présidence de François Hollande ; que de temps perdu », regrette Pascal Canfin. L’ancien ministre délégué au développement et actuel directeur du WWF France estime qu’il fallait au contraire accélérer au lendemain de la COP21. « Le premier ministre suggère la mise à l’étude d’une nouvelle loi d’orientation sur la mobilité intérieure [pour remplacer la loi d’orientation des transports intérieurs, qui date de 1982], mais on sait qu’à un an de l’élection présidentielle elle n’a aucune chance de voir le jour », déplore M. Canfin.

Trop tard, pas assez vite, la politique environnementale du gouvernement laisse un goût d’inachevé à de nombreux conférenciers. « La qualité de l’air ne s’améliore pas, le transport routier progresse, l’utilisation des pesticides aussi, et on nous dit que le gouvernement est très écologiste », pointe Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement. Tenus à l’écart de l’Élysée par la police alors qu’ils étaient invités à assister au discours de M. Hollande, certains représentants d’associations d’opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se sont satisfaits de voir que ce dossier avait été évoqué à plusieurs reprises lors de la conférence. Laurence Monnoyer-Smith, commissaire générale au développement durable et maîtresse d’œuvre de la conférence, a même évoqué « l’émotion de certaines ONG » sur cette question. Le premier ministre a, lui, rappelé qu’il y aurait une consultation le 26 juin et que le gouvernement tirerait les conclusions du résultat du scrutin. Mais pour les ONG présentes, cet aéroport va à l’encontre des objectifs de la COP21. « Notre-Dame-des-Landes décrédibilise toute l’action du gouvernement en matière écologique », résume Ronan Dantec.

Une feuille de route regroupant les propositions de la conférence, élaborée par le gouvernement et discutée par le Conseil national de la transition écologique, sera publiée en juin. Pour achever le travail engagé plus que pour ouvrir de nouvelles perspectives.

Pour mémoire : Les trois précédentes conférences environnementales

  • En 2012, la première conférence environnementale s’ouvre dans un climat relativement optimiste. Elle accouche de cinq grands chantiers : la transition énergétique, embryon de la future loi adoptée en juillet 2015 ; une Agence nationale de la biodiversité, qui sera intégrée au projet de loi sur la biodiversité, en cours de discussion ; une diminution des risques sanitaires environnementaux, qui aboutira notamment à l’interdiction du bisphénol A dans les contenants alimentaires en janvier 2015 ; la fiscalité environnementale ; et la simplification du droit de l’environnement.
  • En 2013, la deuxième conférence environnementale s’attaque aux chantiers de l’économie circulaire (recyclage, valorisation des déchets...) ; de la transition énergétique et de ses emplois ; de la politique de l’eau ; de la biodiversité marine ; et de l’éducation à l’environnement. Les ONG commencent à déchanter : « La seule bonne nouvelle, c’est l’objectif de diviser par deux la consommation d’énergie d’ici 2050, estime la fédération France nature environnement. Pour le reste, il y a peu de nouvelles décisions (...), pas d’annonce concrète pour mettre en œuvre les objectifs fixés l’an dernier. »
  • En 2014, la troisième rencontre est boudée ou critiquée par les principaux acteurs environnementaux, qui réclament de « réelles avancées », et dénoncent une « organisation extrêmement chaotique ». Trois thèmes sont au menu : le climat et la biodiversité, un an avant la conférence des Nations unies sur le climat à Paris ; les transports et mobilités durables, avec l’idée d’accélérer la sortie du diesel ; et l’environnement et la santé (pesticides et perturbateurs endocriniens).
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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 13:58

Par Audrey Garric, Sophie Landrin et Laetitia Van Eeckhout le 25 avril 2016 pour Le Monde.

La quatrième et dernière conférence environnementale du quinquennat s’ouvre à l’Elysée, lundi 25 avril, pour deux jours, dans un contexte de grande tension avec les Verts et les associations environnementales.

Trois jours après la signature de l’accord sur le climat à New York, par 175 pays, l’ambiance risque d’être moins euphorique à Paris.

Promesse de campagne de François Hollande, ce rendez-vous annuel avait été institué par le chef de l’Etat en 2012, cinq ans après le Grenelle de l’environnement conduit par Jean-Louis Borloo, afin de fixer la feuille de route environnementale du gouvernement pour les douze mois à venir. Si elle n’a cessé de perdre en visibilité, cette rencontre avait pourtant l’ambition de « faire de la France la nation de l’excellence environnementale » en réunissant associations, syndicats, entreprises et élus autour des grands enjeux écologiques et sanitaires.

3 tables rondes et 12 mesures

Lundi 25 avril, après l’ouverture de la conférence par la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, puis le discours du président de la République, une centaine de participants doivent se réunir autour de trois tables rondes : « Appliquer l’agenda des solutions pour la croissance verte », « Impliquer les citoyens, les territoires et l’Etat dans la transition écologique », « Préserver les milieux afin d’améliorer le cadre de vie et la santé de tous ». Douze mesures seront particulièrement soumises à débat : la création d’un corridor européen du prix du carbone – c’est-à-dire une augmentation régulière depuis un prix plancher –, le développement de la « greentech », le bilan des territoires à énergie positive pour la croissance verte. Les deux journées seront clôturées par le premier ministre, Manuel Valls.

« J’aurai à rendre des comptes sur ce que je fais depuis deux ans, en particulier l’application de la loi de transition énergique, le vote en première lecture de la loi biodiversité », a estimé Ségolène Royal au micro de TV5 Monde-RFI-Le Monde, dimanche 24 avril.

« Supercherie »

Mais pour son édition 2016, la grand-messe de l’écologie s’est transformée en une rencontre boycottée par la CGT et vivement critiquée par les principaux acteurs environnementaux. Les points de divergences entre le gouvernement et les écologistes sont nombreux : projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, retard dans la mise en œuvre de la transition énergétique et en particulier du dossier brûlant du nucléaire, dialogue environnemental en pleine crise, retard sur la fiscalité écologique ou la biodiversité. Malgré le succès de la COP21, le vote de la loi de transition énergétique et l’examen au Parlement de celle sur la biodiversité, les associations, les syndicats et certains élus écologistes reprochent à François Hollande le décalage entre ses grands discours sur l’environnement et les avancées réelles.

« Ne participons pas à cette supercherie, s’emporte l’eurodéputée EELV Michèle Rivasi. Le gouvernement n’en finit pas de trahir ses promesses et de tourner le dos à l’urgence écologique. » « C’est un moment de communication de la part du gouvernement [où] tout est préparé à l’avance », abonde Guillaume de Bodard, président de la commission du développement durable de la CGPME, cité par l’Agence éducation et formation (AEF). « C’est de la démocratie participative assez peu participative », ironise-t-il. « Ces conférences ont atteint les limites de l’enthousiasme. On a l’impression de tourner en rond », dénonce également Allain Bougrain-Dubourg, le président de la Ligue de protection des oiseaux. Les conférences environnementales ont obligé le président de la République et le premier ministre à « faire des annonces », nuance Géraud Guibert, le président de la fondation La Fabrique écologique. Mais, reconnaît-il, « très peu d’entre elles se sont traduits dans les faits ».

NDDL, transition énergétique, taxe carbone

En témoigne le dossier de la transition énergétique. Si les associations se sont félicitées de la promulgation, en août 2015, de cette loi présentée comme l’un des « grands chantiers du quinquennat », elles dénoncent aujourd’hui les retards dans son application. Selon une note de La Fabrique écologique, 77 % des décrets d’application restent en attente de publication, « notamment sur les sujets les plus structurants ». La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), véritable instrument de pilotage pour mettre en œuvre la loi, a été repoussée au 1er juillet. Surtout, le gouvernement a renoncé – pas formellement, mais dans les faits – à l’une des promesses les plus emblématiques du candidat Hollande, celle de diminuer la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 % à 50 % à l’horizon 2025. Le président de la République se défausse sur les gouvernements futurs, en repoussant les arbitrages sur l’atome à 2019.

 « Nous attendons du président de la République qu’il nous donne des gages sur le contenu de la PPE, avance Denis Voisin, le porte-parole de la Fondation Nicolas-Hulot. Le scénario qui sera proposé doit prévoir de fermer un certain nombre de réacteurs nucléaires. Nous n’allons pas refaire les trois années de débat que nous avons déjà eues. La PPE devra également intégrer des objectifs plus élevés que ceux annoncés pour les énergies renouvelables. »

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et le référendum qui doit être organisé le 26 juin, suscite lui aussi, plus que jamais, l’opposition des associations. « Le chantier de Notre-Dame-des-Landes est symptomatique des errances, des abaissements, des impasses, des renoncements de la politique environnementale française », dénonce Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement. L’organisation d’un référendum local le 26 juin « ne va pas clore le débat », estiment les associations, qui contestent le périmètre de la consultation (la Loire-Atlantique) et la pertinence économique du projet, en plus de son impact environnemental et sa cohérence avec des objectifs de la COP21.

Les huit associations environnementales membres du Conseil national de la transition écologique (CNTE) souhaitent réclamer, lundi et mardi, l’abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, ainsi que la publication « rapide » d’une programmation pluriannuelle de l’énergie « complète », une hausse de la taxe carbone à 40 euros la tonne dès la prochaine loi de finances rectificative pour compenser la baisse du prix du pétrole, l’interdiction de l’exploration et de l’exploitation d’hydrocarbures dans le sous-sol français et de nouvelles mesures pour reconquérir la biodiversité.

Au-delà des annonces attendues du gouvernement, il est également nécessaire de favoriser une « vraie négociation sur les sujets-clés, tels que le débat énergétique ou le prix du carbone », exhorte Géraud Guibert. « Il faut mettre autour de la table tous les partenaires sociaux et environnementaux dans chaque branche, afin qu’ils puissent prendre des décisions de manière autonome, pas forcément avec l’Etat et son calendrier. »

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