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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 14:18

Un autre point de vue sur le pacte de stabilité ou Traité pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance en Europe :

 

Les arguments en faveur de la ratification du traité ?

 

L'Allemagne, dirigeants et opinion publique confondus, n'aidera financièrement les États plus en difficultés que s’ils acceptent en contrepartie une stricte discipline budgétaire. Mais ces règles budgétaires ne sont pas la solution pour construire une véritable solidarité européenne : elles ne permettent pas d’assurer aux peuples qui doivent être aidés le soutien qui leur est nécessaire. Cet accord risque au contraire d’accélérer la fragmentation de l’espace européen en imposant une discipline budgétaire irréaliste à des pays déjà fragilisés par la récession, la hausse du chômage… à tel point que pour la première fois de son histoire, la Conférence Européenne des Syndicats s'oppose à ce traité européen.

Des règles automatiques sans contrôle politique

L’essentiel du TSCG, c'est un seuil de déficit fixé à 0,5% du PIB. Voilà les déficits en 2011 : Royaume Uni, qui a refusé de signer le TSCG, -8,3 %; les 17 pays de la Zone € : -4,1 %, dont Italie -3,9 %; Portugal -4,2%; France -5,2 %; Espagne -8,5 %; Grèce -9,1 %; Irlande -13,1 %.

Comment croire que ce traité réussira à imposer un déficit maximum de 0,5 %, là où les traités précédents ont échoué à limiter celui-ci à 3 % ? Cette règle budgétaire est donc inapplicable. De plus, la rendre constitutionnelle, c'est appliquer une idéologie ultra-libérale : l'économique a priorité sur le politique !

Un déficit démocratique

Ce traité ne renforce pas l'intégration européenne, mais les pouvoirs de la Commission européenne plutôt que ceux du Parlement européen. La Commission européenne est investie du pouvoir de déterminer le niveau de déficit acceptable pour chaque pays, et d'exécuter les sanctions correspondantes. Jamais, un exécutif n'a été investi de tels pouvoirs sans contrôle. Les États signataires du TSCG ne pourront refuser les avis de la Commission que s'ils sont en majorité absolue contre (et le vote exclut le pays accusé !). Il y a là un retour en arrière démocratique par rapport au TCE de 2005, et au Traité de Lisbonne qui en a repris l'essentiel.

Les pays européens resteront liés aux marchés

De plus, l'austérité budgétaire, imposée en même temps à tous les pays européens, ne permettra pas à ceux-ci d'être « plus compétitifs », puisque soumis aux mêmes règles. Elle ne créera donc pas la fameuse « croissance » tant attendue. Quant au Pacte de croissance, il ne représentera que 1% du PIB de la zone euro et s’appuiera en partie sur le redéploiement de fonds structurels inutilisés.

Le TSCG repose sur une analyse erronée de la « crise financière » du libéral-productivisme, ce qui est pour nous LES crises écologiques des ressources naturelles, alimentaire, climatique, de la bio-diversité... Lors des élections européennes, nous proposions un emprunt européen de 1000 milliards d'euros pour faire les investissements nécessaires à la résolution de ces crises, ce que ne permettent ni le TSCG, ni le pacte de croissance. Une politique écologiste sera impossible.

Loin de faciliter une Europe fédérale, ce traité va engager l'Europe dans une impasse, amplifier la crise, avec une inévitable implosion de la zone euro.

Pierre Stoeber

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 14:09

Un autre point de vue sur le pacte de stabilité ou Traité pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance en Europe :

Le TSCG ou pacte budgétaire européen, sera voté ou non au Parlement au mois d'octobre. Il nous rappelle les débats vifs de 2005, lorsque le Traité constitutionnel européen avait été soumis au vote et rejeté par les Français. Au-delà du résultat du vote lui même, il avait donné lieu à des débats passionnés. Pour nous écologistes, la question était bien de défendre une Europe sociale et démocratique ouvrant la voie d'une transition économique vers un autre modèle plus solidaire, et disponible pour la transition énergétique. Force est de constater que cette aspiration a parfois été confondue avec un rejet de l'Europe, alors même qu'il ne peut y avoir d'avenir pour nous que dans l'espace européen, seul capable de mobiliser les forces et financements nécessaires à la transition verte.

Sept ans après, le traité présenté au vote de nos députés, arrive dans un contexte de crise profonde du modèle libéral qui avait été en grande partie rejeté. La crise financière de 2008 s'est propagée à l'ensemble des peuples et à leurs Etats, qui peinent à trouver des solutions.

L'Europe paye son incapacité à se construire comme entité politique, dotée de pouvoirs démocratiques capables de décisions fortes pour faire face aux enjeux du XXIe siècle.

Face à cette ambition le TSCG – avec ses contraintes budgétaires drastiques –  apparaît surtout destiné à rassurer les pays « créanciers » de la zone euro, face aux « mauvais élèves » du sud européen. S'il permettait de lever les doutes sur la capacité de l'Europe à faire face ensemble à la crise actuelle, les écologistes le voteraient sans sourciller. Mais il a sa face sombre : l'austérité imposée aux peuples, risque d'entraîner l' Europe dans la récession, le chômage massif et les dérives autoritaires.

Le vrai sujet pour nous écologistes, c'est la capacité de l' Europe à engager la transition énergétique vers une économie verte, respectueuse des ressources de la planète, favorisant la sobriété dans nos consommations et permettant un partage équitable entre les peuples.  Il s'agit ni plus ni moins de construire ensemble un modèle de développement qui préserve la paix ! Cette transition aura besoin de moyens financiers, mais elle créera aussi les emplois de demain. Dans ce contexte, le TSCG n'est sans doute qu'une étape « diplomatique », et il est probable qu'il se révèle inapplicable si la crise s'aggrave.

Il appartient à nos députés - seuls appelés à se prononcer – d'affirmer que l'objectif est bien de construire ensemble une Europe fédérale ambitieuse et solidaire, ce qui passera forcément par l'abandon d'une part de souveraineté. Le non au TSCG ou l'abstention des écologistes ne peuvent se confondre avec le repli souverainiste qui existe à droite comme dans certaines composantes de la gauche. Pour préserver la paix et ménager l'avenir, ne faisons pas du TSCG une ligne de fracture insurmontable. Mais travaillons à démontrer pied à pied comment l' Europe pourrait nous aider à construire un autre modèle.

Marie-Geneviève Lentaigne

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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 14:00

De livre en livre, Philippe Squarzoni raconte les questionnements et rencontres d'un citoyen engagé. Son style mélange dessin, graphisme photographique, documentaire et introspection personnelle dans des télescopages et collages nous permettant de nous identifier à lui.

 Le voilà qui revient avec une œuvre majeure, Saison brune.

 

 Saison brune

Été 2006 : Philippe Squarzoni finalise son album politique Dol, mais il lui reste un passage à traiter, celui de l'écologie. Peu connaisseur, il veut maîtriser son sujet et parler en détail du changement climatique. S'ensuivent six ans de recherches...

Gageons qu'il pourrait s'agir du prochain prix Tournesol, remis chaque année par un jury écologiste au festival de BD d'Angoulême !

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 10:55

Un autre point de vue sur le pacte de stabilité ou Traité pour la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance en Europe :

 Lettre ouverte à la plupart des partisans du NON, aux aboyeurs de cent jours, à ceux qui  hurlent que la politique du gouvernement actuel et le TSCG en plus, c’est  l’austérité et la crise pour la vie. Qu’il ne se passera rien et que seul l’échec est à prévoir pour la gauche socialiste et écologiste dans les années à venir.

La question n’est pas de dire oui ou non à un bon ou mauvais texte , ce traité est l’expression des contradictions de l’Europe d’aujourd’hui. L’essentiel est qu’il offre une perspective pour l’Europe,  autrement dit une possibilité de relance notamment grâce au « new deal  écologique » que nous prônons. Le problème de l’austérité est réel mais précédait le TSCG. Il faut aussi arrêter de croire que c’est uniquement  par le déficit qu’on finance la relance. Certes d’un côté,  ce traité défend la rigueur budgétaire. Mais de l’autre,  contrairement aux fameux critères de Maastricht, il introduit une possibilité intéressante de dérogation en période de crise.

L’article 3 dit que la réduction  du déficit structurel à 0,5% par an, n’empêche pas, dans des circonstances exceptionnelles, des investissements publics. Avec cette ouverture, la rigueur budgétaire imposée par ce nouveau traité est moins stricte que les 3% de Maastricht. Avec  ce traité, le MES pourra s’appliquer et la BCE prêtera  alors directement, sans intermédiaire aux états les plus endettés. La BCE vient aussi d’annoncer clairement qu’elle va racheter  sans limite la dette publique des états, cela étant actuellement la seule défense pour les pays les plus en difficultés faces aux spéculateurs. Ne confondons plus  les enjeux nationaux et internationaux afin d’exister, quitte à bloquer et ne rien faire avancer. Aujourd’hui en Europe nous devons affronter un souverainisme libéral et un souverainisme social qui croient pouvoir sortir de la crise grâce à l’Etat-nation. La France seule ou l’Allemagne seule ne pourront à terme résister  et sortir de la crise. L’Europe unifiée et solidaire passera, elle, le cap. Le OUI au TSCG est un OUI constructif politiquement pour la suite de l’Europe .

Christophe PAQUIS

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18 septembre 2012 2 18 /09 /septembre /2012 19:15

Après un été riche en provocations et inquiétudes sur les choix du gouvernement en matière d’énergie et d’écologie, le discours de François Hollande en ouverture de la Conférence environnementale vendredi 14 septembre est plutôt rassurant. Oui, le cap change, et !a transition énergétique est un vrai projet de société qui doit donner plus de souffle à la politique gouvernementale !

Première grande priorité : consommer moins d’énergie grâce à la rénovation thermique d’un million de logements par an, mis aux normes énergétiques. Le doublement des plafonds du Livret A et du Livret développement durable en permettra le financement. Pour le logement privé, le crédit d’impôt développement durable et le prêt à taux zéro seront réservés à des rénovations lourdes. Voilà un levier de croissance en direction des PME auquel on pourrait enfin croire, avec la création de milliers d’emplois non délocalisables et l’annonce ce matin sur France Inter par Cécile Duflot d’un plan de formation aux savoirs faire dans le bâtiment. Outre les économies d’énergie que ces rénovations permettront pour des familles souvent modestes, le bénéfice des tarifs sociaux sur les factures de gaz et d'électricité sera élargi à 4 millions de foyers, soit quatre fois plus qu'aujourd'hui. Quant à la tarification progressive, elle pourrait être applicable au-delà des minimas sociaux, et concerner aussi l’eau si les collectivités locales veulent bien la mettre en place !

Côté énergie, le développement des énergies renouvelables et la réduction du nucléaire à long terme sont réaffirmés, avec une décroissance de 75 à 50% de sa part dans la production électrique à l’horizon 2025, La programmation de la fermeture de la centrale de Fessenheim fin 2016 permettra de préparer la France à son nouveau rôle d’expertise dans le démantèlement des centrales nucléaires ! Certes, ce n’est pas tout le programme écolo, mais c’en est une partie et l’engagement présidentiel est un point d’appui pour mener l’indispensable débat pour un avenir sans nucléaire.

Concernant les hydrocarbures non conventionnels – surtout gaz de schiste en France, mais aussi huiles de schistes présentes dans le bassin parisien, le Président a été clair : « la fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, n’est pas exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement ». Sept permis de recherche d’hydrocarbures encore à l’étude (sur les 61 concernant hydrocarbures conventionnels ou non, demandés ou déjà délivrés pour le sous-sol français) seront rejetés. Alors que les techniques alternatives en développement aujourd’hui sont toutes basées sur d’autres fracturations, thermique, « au méthane »… et que les dernières études confirment qu’elles sont provoquent en réplique des tremblements de terre, voilà un moratoire pour 5 ans qui nous satisfait ! La mobilisation continue pour la journée d’action mondiale contre la fracturation hydraulique, le samedi 22 septembre, où un rassemblement est prévu en Seine & Marne, à Tournan-en-Brie à 14h30, parc de Combreux, RER E. Il y aura aussi une action symbolique le même jour à Paris : l'inauguration du premier derrick intra-muros, à 11h30, place du Trocadéro.

La philosophie générale, confirmée par le premier ministre le lendemain, peut se résumer ainsi : taxer moins le travail, et plus les pollutions. Un autre modèle de développement est en marche ! A tel point qu’on a vu Mme Parisot, présidente du MEDEF, monter au créneau contre ces choix, mais aussi – plus étonnant – des leaders de la CGT et du PCF affirmer leur productivisme sans complexe. Nous le savons, produire plus, avec toujours plus de matières premières, plus de machines, conduit à moins de travail humain, Le productivisme tue l’emploi, alors que la transition énergétique indispensable décuplera le nombre d’emplois locaux. Et non délocalisables !

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14 septembre 2012 5 14 /09 /septembre /2012 09:54

 Alors que s'ouvre la Conférence environnementale, cf http://leslilasecologie.over-blog.com/article-la-conference-environnementale-des-14-et-15-septembre-quelles-propositions-109602864.html...

Vous pouvez  lire là les propositions d'Europe Écologie Les Verts pour la conférence environnementale...

et retrouver ici le livret et le diaporama sur la transition énergétique.

transition.png


EELV sera présent lors de ces deux jours de réunions de la manière suivante :

Table ronde n° 1 : Préparer le débat national sur la transition énergétique

  • Denis Baupin, député de Paris, au titre de l’Assemblée nationale
  • Hélène Gassin, VP Région Ile de France, au titre de l’Association des Régions de France
  • Jean Dey, conseiller général de Seine a Marne, au titre de l’Association des Départements de France

Table ronde n°2 : Faire de la France un pays exemplaire en matière de reconquête de la biodiversité

  • Cécile Duflot, ministre de l’égalité des territoires et du logement

Table ronde n° 4: Financement de la transition et fiscalité écologique

  • Pascal Canfin : ministre délégué chargé du développement
  • Benoit Leclair, VP de la Région Rhône Alpes, au titre de l’Association des Régions de France
  • Yanick Jadot, député européen, au titre des parlementaires
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13 septembre 2012 4 13 /09 /septembre /2012 12:10

Les négociations européennes pour la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC) pour 2014-2020 entrent dans leur dernière phase, elles devraient prendre fin début 2013 (conjointement décidée par le Parlement Européen et le Conseil, soit les gouvernements nationaux) pour une mise en place à partir de 2014.

Avec un budget s’établissant à près de 50 milliards d’€, cette politique structurelle de l’UE a un impact décisif sur l’évolution de l’agriculture.

En l’état actuel des discussions, le développement de l’agriculture intensive et des exportations, ainsi que le sacro-saint couple productivité/compétitivité demeurent bien les objectifs principaux de l’U.E., malgré les propositions de la Commission de l’Agriculture européenne pour plus de verdissement et pour un retour à une aide de base à l’hectare plus juste et plus efficace.

L’emploi agricole et le maintien du nombre des exploitations, un marché européen régulé, l’autonomie de l’Europe en protéines(contre l’importation de soja OGM pour l’élevage et pour une amélioration des sols), la relocalisation de l’économie agricoleou encore la réduction drastique des intrants (engrais chimiques, pesticides...) ne sont pas significativement pris en compte à ce stade du projet de nouvelle PAC.

Obtenir un maximum d’avancées sur ce cadre européen permettrait de travailler en cohérence à la future loi cadre agricole nationale (prévue pour le 2ème semestre 2013), en rupture avec la politique agricole menée jusqu’ici.

Les eurodéputés EELV, José Bové en tête avec ses collègues de la Commission de l’Agriculture sont mobilisés sur ces négociations mais au Parlement Européen, conservateurs (PPE) et socialistes (PSE) ont des positions convergentes qui ne laissent augurer aucun changement de fond pour l’instant !

Depuis l’élection de François Hollande, les propositions françaises, comme les négociateurs du Ministère de l’agriculture, n’ont pas particulièrement changé…

Initiative des organisations citoyennes pour une autre PAC et actions EELV

Une journée d’actions citoyenne est prévue le 18 septembre ; son but : influer sur le budget européen pour une Politique agricole commune plus verte, intervenir fortement dans le débat pour des avancées significatives dans les négociations.

Des caravanes paysans-ONG-citoyennes convergent vers Bruxelles pour s’y retrouver le 19 septembre, c’est la Good Food March. De fin août au 19 septembre, elles portent le débat à chacune de leurs étapes en cheminant vers Bruxelles.

Le 18 septembre, la veille de l’arrivée de la marche citoyenne à Bruxelles, José Bové et les co-présidents du groupe Daniel Cohn-Bendit et Rebecca Harms organiseront une conférence de presse à Bruxelles. Ils demanderont un rééquilibrage significatif des aides vers les systèmes agricoles favorisant l’emploi, les pratiques de production durable et la relocalisation de l’économie agricole.

L’une des revendications phare est un plafonnement des aides à 100.000 euros maxi pour une exploitation (et non 300.000 euros comme proposé actuellement). Les gains opérés avec un tel plafonnement (entre 4,8 et 6,4 milliards d’euros dans l’UE à 27 et 850,4 millions en France selon les simulations) permettraient de rééquilibrer les subventions au profit des exploitations orientées vers un développement agricole durable déjà accompli ou en transition.

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Pour ceux qui désirent plus de détails, voilà le résumé d'une intervention de Samuel FERET, coordinateur du groupe PAC 2013, présentée à l’atelier « PAC et impacts » des Journées d'été d'Europe Écologie Les Verts 2012 à Poitiers :

http://agriculture.eelv.fr/wp-content/blogs.dir/241/files/2012/08/PAC2013.pdf

Quelle PAC pour 2014-2020 ? PAC et impacts, projets de réforme à l'horizon 2020

Contact : samuel.feret@pouruneautrepac.eu - www.pouruneautrepac.eu

 

Avant 1992, l'intervention publique en agriculture est justifiée par :

* l'amélioration de laproductivité de l'agriculture en développant le progrès technique et en optimisant les facteurs de production

* l'assurance d'un niveau de vie équitable pour la population agricole

* la stabilisation des marchés

* la garantie de sécurité des approvisionnements

* l'assurance de prix raisonnables pour les consommateurs

 

Evolution de la PAC 1992 à 2010

EvolutionPAC1992-2010.jpg

 

A partir de 1992, l'intervention publique en agriculture est justifiée par :

* l'amélioration de la compétitivité du secteur agricole

* la contribution à la sécurité alimentaire et plus récemment à la sécurité énergétique

* la stabilisation des revenus agricoles à un niveau acceptable en réduisant leur variabilité

* le développement rural, en contribuant à la vitalité des zones rurales

* la création de «biens publics» comme la protection de l'environnement, des habitats naturels et la conservation des paysages Source : Hervieu et al. 2001, Van Tongeren 2008

 

 

Evolution des dépenses de la PAC

Evolution_depensesPAC.jpg

Rappel sur l'instrumentation : 1er et 2nd pilier de la PAC (après le bilan de santé en 2008)

1er2epiliersPAC.jpg

 

Impacts des réformes (1)

• Démantèlement des instruments de gestion et d'organisation des marchés (prix d'intervention, stockage...)

• Amélioration de la compétitivité de l'agriculture UE ?

De quelle compétitivité, quelles exploitations, quelles filières, quels maillons de la filière ?

• Aides directes : principal instrument d'intervention ; justification et légitimité d'un outil qui devait être transitoire ?

• Intégration progressive de l'environnement (conditionnalités)

• Développement rural (handicaps naturels, jeunes agriculteurs, modernisation, agroenvironnement...) marginalisé dans les négociations

• Aucune évaluation des dépenses du 1er pilier (sans doute impossible si l'objectif est indéterminé)

• Amélioration de la transparence de la PAC

Échecs des réformes (2)

• Emploi agricole non considéré : baisse de 25% entre 2000 et 2009

• Incapacité à répondre au défi du renouvellement des générations : 7% des agriculteurs de l'UE < 35 ans

• Manque de ciblage des aides directes : « titrisation » du soutien public et captation par des agriculteurs non actifs (selon Cour des Comptes)

• Manque d'efficience des aides directes :

– pas de plafond : 84% des bénéficiaires 2009 ont reçu <10K€ d'aides (25% du total) tandis que 0,41% ont reçu >100K€ (12,78% du total)

– pas de gestion inter-annuelle qui tienne compte des niveaux de prix et de revenu des agriculteurs ; le cumul de prix élevés et d'aides élevées entraîne des effets pervers : encouragement à abandonner l'élevage au profit des céréales ; sur-investissement en matériel agricole pour défiscaliser et échapper à l'impôt

Impact des réformes (3)

• Le soutien des revenus agricoles reste au cœur de la PAC, le soutien des prix ne l'est plus

➡ Légitimité des aides en question

• La sécurité alimentaire est de retour sur l'agenda politique mais la finalité alimentaire de la PAC est évacuée (ex: Organisations Communes de Marché, Programme Européen Aide aux plus Démunis)

• La négociation sur le budget de l'UE et sur celui de la PAC (quantitatif) prime sur le contenu de la réforme (qualitatif)

• Alimentation, Territoires, Emplois, Environnement, Climat : défis multiples qui appellent des réponses collectives et « collaboratives » mais on est face à un paiement unique qui individualise l'intervention publique

• Pilotage de la PAC contraint par les discussions budgétaires, l'inertie des réformes et un processus décisionnel complexe

 

Positions types des États Membres sur la PAC après 2013

Positions_types_Etats_PAC.png

sur cette carte, en vert...

États pour une PAC moins coûteuse : « Une PAC verte et mince »

 Diminution du budget par baisse plus ou moins progressive des DPU (Gestion des droits à paiement unique, 1er pilier)

 Développement des mesures du 2nd pilier pour « la croissance verte »

 Mesures ciblées sur l'environnement, l'innovation, les biens public

en rouge...

États réclamant plus d’égalité : « Une PAC équitable »

 Répartition des aides par «flat rate» (taux unique par hectare)

 Flexibilités entre 1er et 2nd piliers

 Besoin du 2nd pilier pour la

restructuration du secteur agricole

en bleu...

États « conservateurs » : « Sécurité alimentaire & compétitivité »

1er pilier fort et DPU essentiellement historiques (sf Allemagne)

 Stabilisation des marchés (sf Allemagne) et/ou outils de gestion des risques

 Subsidiarité (« flexibilités ») accrue

 

Le contexte de la réforme de la PAC

• Stratégie 2020 : cadre structurant pour toutes les politiques communautaires ; promouvoir une croissance « intelligente, verte et inclusive »

• Traité de Lisbonne (signé en 2007): confère des pouvoirs étendus au Parlement européen ; co-décision avec le Conseil des ministres

• Négociations parallèles sur les perspectives financières de l'UE 2014-2020 et sur toutes ses politiques

Poids des déficits publics dans les États membres : pressions accrues pour ne pas augmenter le budget de l'UE et pour réduire les dépenses agricoles

➡ Pressions internes plus fortes que lors des négociations des années 90 où l'agenda international dominait (OMC)

 

1. Une PAC qui pourrait être un peu plus juste entre les agriculteurs

• Fin des aides individuelles historiques et passage à un paiement uniforme au niveau régional avant le 1er jan. 2019 ; au moins 40% du Droit à Paiement de Base distribué différemment de l'ancienne PAC en 2014

• Dégressivité des aides à partir de 150 K€ en prenant les coûts salariaux en compte ; plafonnement des aides au revenu (paiement « vert » non concerné) à 300 K€.

 

2. Une PAC plus « verte », plus « jeune », et pour les petits agriculteurs ?

Améliorer le ciblage via :

• un nouveau système de paiement qui remplace le système de paiement unique (DPU) en 2014, et se décomposant ainsi :

 Droit à Paiement de Base (DPB)

 Paiement aux pratiques bénéfiques au climat et à l'environnement (30% de l'enveloppe nationale de paiements directs)

 Paiements Jeunes agriculteurs (2% max.)

 Aides Zones à contraintes naturelles (5% max.) Facultatif

 

3. Verdissement : un vrai changement ou un green wash ?

Un paiement aux pratiques bénéfiques au climat et à l'environnement, en contre-partie sur chaque exploitation, respecter les mesures précédentes là où elles sont pertinentes :

 Diversification de l'assolement: 3 cultures différentes sur les terres arables, la principale <70% et les deux autres > 5% chacune;

 Maintien des prairies permanentes à 95% (2014 année de réf.);

 7% en surfaces d'intérêt écologique (à l’exclusion des surfaces consacrées aux prairies permanentes, les terres mises en jachère, terrasses, particularités topographiques, bandes tampons et surfaces boisées)

Les exploitations certifiées en agriculture biologique recevraient ipso facto ce paiement « vert » sans avoir à respecter les mesures ci-dessus .

 

4. Une PAC plus orientée vers le marché ?

• Filets de sécurité actuels maintenus (prix d'intervention sur certains produits)

• Intervention sur le blé dur et le sorgho supprimée

• Droits de plantation viticoles appelés à disparaître fin 2015 ou au plus tard fin 2018 si un État Membre décide de maintenir un dispositif national similaire

• Suppression des quotas sucriers en 2016

• Subventions à l'export demeurent dans la panoplie des outils de la PAC

[Revenir sur la suppression des quotas n'est pas à l'ordre du jour !]

 

5. Une PAC qui améliorerait le fonctionnement de la chaîne alimentaire ?

• Dérogations au droit de la concurrence pour permettre aux agriculteurs d'organiser la mise en marché

• Extension du rôle des organisations de producteurs (OP) et des inter-professions (IP) à tous les secteurs : seuils de représentativité des OP et IP

• Promotion des Fruits & Légumes à l'école : l'enveloppe passe de 98M€ à 150M€ et le cofinancement de 50 à 75%

• Programme Européen d'Aide aux plus Démunis (PEAD) non prolongé après 2013

 

6. Une PAC qui gérerait les risques de marché ?

• Mesures de prévention et de réparation des perturbation des marchés, avec notamment une réserve d'urgence en dehors du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) :

– Prévention de perturbation des marchés

– Maladies animales

– Perte de confiance des consommateurs en raison de l'existence de risques pour la santé publique

– Problèmes spécifiques

• Dispositif d'assurance dans la politique de développement rural (2nd pilier de la PAC)

 

7. Une politique de développement rural encore floue et complexe

Devruralflou.png

Nos demandes

• Instaurer des critères d'attribution des aides qui tiennent compte des emplois agricoles et de critères environnementaux tangibles, des niveaux de prix et non du seul nombre d'hectares ou d'un niveau de production « historique » des exploitations, qui font qu'une part importante des aides profite encore à des bénéficiaires qui n'en n'ont pas besoin, certaines grandes exploitations

• Réorienter les aides directes vers une véritable écologisation des systèmes agricoles, basée sur des

rotations culturales plus longues, la protection des pâturages permanents et au moins 10%

d'infrastructures agro-écologiques sur les exploitations.

• Un «verdissement» qui bénéficierait aux agriculteurs sans qu’ils aient à changer leurs pratiques sur ces trois points serait un green washing inacceptable.

• Renforcer les mesures agro-environnementales et climatiques contenues dans le pilier du développement rural de la PAC

• La France doit soutenir un renforcement de ce pilier qu’elle a trop longtemps négligé. Ces mesures constituent un levier incontournable pour engager la transition vers une agriculture plus durable et

participer au développement équilibré de nos territoires.

• Il est donc essentiel que le budget du fonds de développement rural soit revu à la hausse

• Maintenir les instruments de marché qui permettent une régulation effective à moindre coût (droits de plantation, quotas...)

• Tourner la page des subventions bénéficiant aux produits exportés

• Défendre la mise en place d'un mécanisme transparent et multi-acteurs d'évaluation et de correction des impacts de la PAC sur l'agriculture et la souveraineté alimentaire des pays du Sud

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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 09:26

Que l'on parle de la technologie massivement utilisée aujourd'hui, la fracturation hydraulique, ou de celles encore à l'état de recherche ou en développement, toutes les technologies pour rechercher ou exploiter les gaz et huiles de schiste utilisent la fracturation. Voila une avancée dans la connaissance des dégâts environnementaux causés par l'exploitation des gaz et huiles de schiste, actuellement recherchés dans le sous-sol d'une dizaine de villes de Seine Saint-Denis (cf nos articles précédents). Un article de No Fracking France.

Une autorité réglementaire de Colombie Britannique fait lien entre fracturation hydraulique et tremblements de terre

Les conséquences environnementales et géologiques de l’injection de fluides aux fins de la fracturation hydraulique suscitent de nombreuses inquiétudes. La fracturation hydraulique permet de mettre en valeur des gisements de gaz de schiste, de méthane de houille et d’autres hydrocarbures qui étaient auparavant inexploitables. Les inquiétudes portent souvent sur la provenance de l’eau utilisée pour la fracturation hydraulique (ce processus nécessite souvent l’utilisation de dizaines de milliers de mètres cubes d’eau par puits) et sur les possibilités de contamination liées à l’utilisation et à l’élimination du fluide de fracturation. Cependant, la possibilité que la fracturation hydraulique cause des séismes suscite également des inquiétudes.
Le 30 août 2012, la Oil and Gas Commission de la Colombie-Britannique (la « Commission ») a publié un rapport qui conclut que les activités de fracturation hydraulique menées à proximité de failles préexistantes ont causé des centaines de séismes de faible magnitude dans le bassin de Horn River, dans le nord-est de la Colombie-Britannique. Le bassin de Horn River est l’un des principaux gisements de gaz de schiste en Colombie-Britannique. La conclusion de la Commission est fondée sur une étude sismologique (relevés sismographiques des tremblements de terre causés principalement par des mouvements de failles) menée entre avril 2009 et décembre 2011 dans le secteur de Horn River.

Contexte

La fracturation hydraulique est le processus qui consiste à créer des fissures (fractures) dans des formations géologiques souterraines pour créer des voies à partir desquelles les hydrocarbures, notamment le gaz de schiste, peuvent renflouer vers des puits de forage. Dans le cas des schistes gazéifères, un mélange d’eau, de sable et d’autres additifs chimiques est injecté à haute pression dans le puits de forage pour fracturer les schistes. Les fractures demeurent ouvertes grâce au sable (l’agent de soutènement) et elles servent de voie de refoulement du gaz de schiste vers le puits de forage.
La fracturation de la roche par l’injection de fluides hydrauliques crée des milliers de microséismes (d’une magnitude comprise entre -3,0 et 0,5 ML sur l’échelle de Richter). Ces microséismes n’ont pas été abordés dans le rapport de la Commission, qui a porté essentiellement sur les séismes d’une magnitude supérieure à 1,0 ML.

Conclusions de la Commission

Selon la Base Nationale de Données Sismologiques du Canada, aucune activité sismique n’avait été détectée dans le bassin de Horn River avant 2009. Cependant, entre avril 2009 et décembre 2011, 272 séismes de faible amplitude (magnitude comprise entre 1,0 ML et 3,8 ML) ont été attribués à des déplacements le long de failles existantes causés par les activités de fracturation hydraulique. La Commission a utilisé les critères de sismicité induite de Davis et Frolich (moment, emplacement, pression des fluides, etc.) pour relier ces événements à la fracturation hydraulique. Il faut noter que les puits de refoulement ont été éliminés comme source possible de sismicité étant donné que les quatre puits de refoulement qui se trouvaient dans le secteur visé par l’étude injectaient les fluides récupérés dans une formation située à plus de 1800 mètres au-dessus des formations du Groupe de Horn River.
La Commission a noté que les phénomènes sismiques d’une magnitude inférieure à 4,0 ML sont considérés comme mineurs et que, parmi les séismes enregistrés, un seul a été déclaré « ressenti » à la surface de la terre. En effet, le 19 mai 2011, un séisme d’une magnitude de 3,8 ML a été ressenti par des travailleurs se trouvant dans un rayon de 10 km de l’épicentre. Aucune blessure ni aucun dommage aux structures de surface n’a été déclaré relativement à ce séisme ou aux autres séismes étudiés par la Commission.
En plus de conclure que ces séismes étaient causés par la fracturation hydraulique, la Commission a conclu que les fractures résultant des activités de fracturation hydraulique étaient confinées aux schistes gazéifères de Horn River. La Commission n’a décelé aucune incidence sur les aquifères peu profonds ou sur l’environnement.

Autres conclusions semblables

Le rapport de la Commission renvoie à deux rapports publics portant sur des évènements de sismicité induite à d’autres endroits.
À Blackpool, en Angleterre, 50 séismes ont été attribués à la fracturation hydraulique. Le séisme le plus important, qui s’est produit 10 heures après l’obturation du puits, a été attribué au rayonnement d’un front de pression à partir du point d’injection hydraulique. Les auteurs de l’étude (de Pater et Baisch) ont conclu que la magnitude des séismes pourrait être atténuée en réinjectant rapidement les fluides après les traitements et en réduisant le volume de traitement.
L’autre cas récemment documenté de sismicité induite s’est produit à Garvin County, en Oklahoma. Dans ce cas, 50 séismes ont également été enregistrés. Ces séismes ont débuté sept heures après le début des activités de fracturation hydraulique. Bien que les séismes naturels soient très fréquents en Oklahoma, il a été prouvé que ces séismes avaient une origine unique différente de celle des tremblements de terre naturels. L’auteur (Holland) a conclu que le moment où ces événements sont survenus suggère un lien possible avec la fracturation hydraulique, bien qu’il n’ait pas déclaré que la fracturation était la cause de la sismicité.

Recommandations de la Commission

Se fondant sur les conclusions de son enquête, la Commission a émis plusieurs recommandations qui visent notamment à :
1.         Exiger la présentation de rapports de microsismicité pour identifier les formations géologiques, notamment les failles, pouvant causer un risque accru de sismicité induite de magnitude supérieure à 2,0 ML. Ces rapports pourraient également confirmer que la fracturation est confinée à la zone ciblée par les exploitants. La Commission précisera ces exigences en travaillant conjointement avec des intervenants et d’autres organismes de réglementation à l’extérieur de la Colombie-Britannique;
2.         Établir un processus de notification et de consultation entre l’exploitant et la Commission. Si des séismes sont détectés par le Réseau national sismographique canadien (RNSC) ou par les sismographes de l’exploitant, la Commission et l’exploitant pourraient entreprendre une étude afin de déterminer si des mesures d’atténuation sont nécessaires (p. ex., un ordre de suspension);
3.         Examiner les données géologiques et sismiques pour repérer des failles préexistantes. Si une sismicité induite est détectée, les puits de forage subséquents pourraient éviter la faille active ou d’autres procédures d’atténuation pourraient être mises en œuvre (p. ex. annulation des travaux de fracturation prévus à proximité de la faille active).
4.         Étudier l’effet des paramètres de fracturation hydraulique sur la sismicité.  La Commission poursuit son analyse des données de fracturation hydraulique pour tenter d’identifier des corrélations (p. ex. au niveau des débits de pompage ou des volumes d’injection);
5.         Moderniser et améliorer le réseau sismographique et les procédures de surveillance de la Colombie-Britannique. La Commission a conclu que le réseau actuel ne permettait pas d’identifier de façon fiable les séismes de faible intensité. Par exemple, le réseau actuel n’a pas permis de détecter 15 des 19 séismes d’une magnitude comprise entre 2,0 ML et 3,0 ML survenus dans le secteur Etscho du bassin de Horn River. Si ces séismes ont été repérés, c’est parce que des sismographes plus sensibles avaient été installés temporairement aux fins de l’étude menée par la Commission.
La Commission et l’Université de Colombie-Britannique mènent conjointement des travaux en vue de recueillir des données permettant de prévoir l’emplacement et la magnitude de phénomènes sismiques qui découlent de la fracturation hydraulique dans le nord-est de la Colombie-Britannique. Ces données permettront de prévoir, de détecter et d’atténuer plus efficacement ces événements.

Renseignements additionnels

Des renseignements additionnels sur l’enquête de la Commission figurent dans le rapport complet (« Investigation of Observed Sismicité in the Horn River Basin »), lequel est disponible sur le site Web de la Commission à l’adresse suivante : http://www.bcogc.ca/document.aspx?documentID=1270&type=.pdf (disponible en anglais seulement)
Sources:
Bulletin Énergie 5 septembre 2012 (CA)
http://www.fasken.com/fr/fr/commission_finds_fracking_caused_seismic_events/
Calgary Herald (CA) 7 septembre 2012  (en Anglais)
http://www.calgaryherald.com/business/energy-resources/regulator+says+fracking+causes+minor/7202367/story.html


Rappel

 

Le 22 septembre prochain, le Global Frackdown day sera la journée d’action mondiale contre la fracturation hydraulique, technique nécessaire pour extraire gaz et huiles de schiste. Près de chez nous, un rassemblement contre les forages non conventionnels est prévu en Seine & Marne, à Tournan-en-Brie(77220) à 14h30, parc de Combreux - RER E.

Il y aura aussi une action symbolique le même jour à Paris: l'inauguration du premier derrick intra-muros. 11h30 place du Trocadéro Paris.

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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 12:48

Les Journées du Patrimoine des 15 et 16 septembre 2012 ont choisi cette année le thème "Patrimoines cachés". Or près de nous, les anciennes carrières gypse de Romainville, pas accessibles au public, car dangereuses, ont constitué depuis 50 ans un patrimoine naturel unique aux portes de Paris. Les travaux de comblements de ces carrières sont prévus pour décembre 2012 (cf http://leslilasecologie.over-blog.com/article-bio-diversite-de-la-corniche-des-forts-102680409.html).

Les associations Environnement 93 et Noisy-le-Sec environnement, ainsi qu'Ornithomedia profitent de cette occasion pour partager avec le public leur connaissance du site et leur volonté de voir ce patrimoine respecté dans le cadre des futurs aménagements. Elles proposeront aussi l'après-midi un circuit autour du périmètre de la future base de loisirs - il n'est, bien évidemment, pas question d'emmener le public dans les zones dangereuses.

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Juste à côté, le parc départemental de la Sapinière, à Romainville, en limite des Lilas derrière la halle de tennis, et en limite de Pantin, fait partie de la future Base Régionale de Loisirs (BPAL) de la Corniche des Forts.

Le samedi 15 septembre, de 10h à 18h, à l'occasion des Journées Européennes du Patrimoine, une exposition en plein air sera à la fois historique, présentant le patrimoine minier local (exploitation du gypse, fabrication du plâtre), à partir de photos et d'objets, des outils pour l'extraction du gypse, et naturaliste (faune et flore de la Corniche).
Il y aura la possibilité de pique-niquer sur place.

A 15h, départ de la balade-randonnée, en direction de Pantin, avec des étapes commentées : le front de taille de Pantin, la Folie de Pantin, les Jardins familiaux.

à 16h, étape devant le Château et l'église de Romainville (qui sera ouverte pour l'occasion). M.Guy Auzolles, historien romainvillois, parlera du château et de l'église de Romainville.

Vers 16h30, poursuite de la balade en direction des Bas-pays (maison des carriers), et retour à la Sapinière.

 

Découvrir aussi notre patrimoine aquatique !

D'autres événements lors de ces journées européennes du patrimoine :

Au Pré Saint-Gervais

Visite du regard du Trou Morin, 15 et 16 septembre, 14h à 18h.

Construit au XVIIe siècle, le regard du Trou Morinpermettait d'inspecter les aménagements hydrauliques qui alimentaient Paris. L'association « Les sources du nord » propose une visite de ce site, classé Monument historique en 1899.

infos : 01 49 42 73 62, accès Place Séverine.

Et aussi visite de la Cité-jardin Félix Dumail.

Aux Lilas

Visite de la mairie et découverte des peinture et œuvres insolites.

Samedi 15, de 9h30 à 10h30 et de 11hà 12h, sur inscription.

Visite du théâtre du Garde-Chasse et découverte des peintures de Victor Tardieu.

Samedi 15, à 14h30 et 15h30.


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9 septembre 2012 7 09 /09 /septembre /2012 18:39

une tribune publiée par LeMonde.fr
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/09/06/le-velo-dans-l-avenir-de-nos-villes_1755710_3232.html
Le vélo dans l'avenir de nos villes
Par Alain Jund, Catherine Hervieu, Rudy L'Orphelin, Clément Rossignol

Si aujourd'hui le prix de l'essence atteint des sommets, chacun s'accorde pour reconnaître que cette évolution est durable et inexorable. Les défis de la mobilité nous imposent de changer de paradigme.
La place du vélo dans nos agglomérations constitue un levier pour la transformation de nos villes. Le vélo est non seulement un mode de déplacement essentiel, c'est également un outil d'aménagement des espaces urbains et des territoires. Et de ce point de vue, la France accuse un retard alarmant.
A titre de comparaison, quand les Français parcourent en moyenne 75 km à vélo par an, les Allemands et les Belges sont autour de 300 kilomètres. Les Danois, quand à eux, qui dépassent allègrement les 900 kilomètres.

ET POURTANT !
Pendant plus de 25 ans, ce sont nos impôts qui ont payé l'achat de nos voitures. Cela a couté (et coûte encore) des milliards aux contribuables. Souvenons-nous des balladurettes, des jupettes, des
primes à l'achat et autres incitations pour l'automobile. Pendant des décennies, l'obsolescence programmée l'a été avec l'argent public. Les voitures étaient encore en état mais les primes les amenaient directement à la casse. Qu'on en juge : à lui tout seul le dernier plan national qui a pris fin en décembre 2009 comportait plus de 220 millions d'euros de primes à la casse, l'appui au crédit automobile à hauteur de 1 milliard d'euros et 300 millions d'euros pour le démarrage du fonds d'investissement ad hoc....
Cet été, le plan de soutien à l'automobile initié par Arnaud Montebourg au-delà des intentions affichée ne peut faire l'objet d'un chiffrage précis ; c'est néanmoins un"investissement" de 490 millions d'euros pour les finances publiques en 2013, "en grande partie compensé" par les malus pour les véhicules polluants.
En bout de course (sic) le gouvernement précédent avait annoncé dans un pseudo plan national vélo fin janvier une mesure phare définissant... la dimension enfin règlementaire d'un panneau attendu depuis plus de 14 mois et permettant dans nos villes, le tourne-à-droite pour les cyclistes.
Tout ça pour ça ! Aujourd'hui, le gouvernement doit prendre toute la mesure de l'importance du vélo. Il constitue une réponse pragmatique, efficace et économique à une part des défis des déplacements de nos concitoyens..
Le ministre des transports doit prendre la mesure de l'investissement des près de 500 millions d'euros que les collectivités ont consacrés en 2009, aux politiques en faveur du vélo (pistes cyclables, aménagements urbains, stationnements, services...). Le budget de l'Etat pour ces mêmes politiques s'élevait péniblement à 15 millions d'euros alors même que les recettes (principalement fiscales) liées au vélo s'élevaient à 621 millions d'euros pour le compte de l'Etat.
( Grand Angle- Economie du Vélo, parue en juillet 2009). A titre de comparaison, la diminution de 2 cents du prix de l'essence équivaut à une perte de 1 million d'euros dans le budget de l'Etat.

UN ENJEU POUR TOUS
Le vélo est un levier essentiel pour relever les défis des politiques de déplacement et d'égalité des territoires.
C'est d'abord le défi de la mobilité. En 2012, 50 % de nos déplacements de moins de deux kilomètres se font en voiture. Un tiers des écoliers va à l'école située à quelques centaines de mètres du domicile en voiture. Le droit à la ville pour tous, le droit pour chacun d'accéder à son lieu de travail, de scolarité ou de loisirs passera de plus en plus par des modes de déplacements "actifs".
C'est aussi le défi du pouvoir d'achat. Le budget "transports" est aujourd'hui en 2e position dans le budget des ménages et des familles. L'usage régulier du vélo fait partie des réponses fortes et durables quant au pouvoir d'achat de tous nos concitoyens.
C'est également le défi de la santé. A l'heure où plus de 15 % des Français souffrent de maladies liées à l'inactivité (obésité, diabète, maladie cardio-vasculaire), le vélo au quotidien, en tous cas régulier, est source de bienfaits en terme de santé publique et ouvre un champ d'économies réelles dans le financement de la protection sociale. Face à la pollution de l'air et aux dégâts sanitaires issus des particules fines des moteurs diesel, l'usage du vélo contribue à l'amélioration nécessaire de la qualité de l'air. D'après le ministère de la santé, le vélo contribuerait à une économie annuelle de 5 milliards d'euros pou le budget de la protection sociale.
C'est le défi de l'énergie. Du pétrole inépuisable et bon marché nous sommes passés à une énergie rare et chère. L'usage du vélo facilite la transition dans les modes de déplacement tout en diminuant notablement la facture énergétique qui pèse aujourd'hui pour 45 milliards dans la balance commerciale. C'est aussi le défi de l'espace. Les aménagements pour les vélos (pistes, cheminements, stationnement...) ne requièrent que peu de notre espace, denrée de plus en plus rare dans nos villes et nos territoires. De plus ils sont peu coûteux comparativement aux budgets des infrastructures routières et autoroutières.
C'est enfin le défi du vivre ensemble car l'usage du vélo permet de développer des liens quotidiens apaisés entre usagers de l'espace urbain. Il contribue immanquablement à plus de convivialité, d'humanité, de rencontre et d'échanges.

DES PRIORITÉS STRATÉGIQUES
Pour conforter et dynamiser l'action des villes et des agglomérations en matière de développement de l'usage du vélo, l'Etat doit prendre des décisions claires sans dépenses supplémentaires.
La refonte du code de la route en code de la rue afin de sortir de cette culture réglementaire automobile pour enfin redonner la priorité aux usagers les plus fragiles et vulnérables des espaces publics.
L'affectation aux aménagements cyclables de 10 % des budgets d'investissement consacrés aux infrastructures liées aux déplacements (routes, autoroutes, contournantes...) La mise en place de mesures fiscales incitatives, comme pour les autres modes de déplacement, pour l'achat et l'usage du vélo (trajet domicile travail). Mesures qui, de plus, structurent et confortent les filières locales de conception, production, montage et entretien des bicyclettes.
Si, à Strasbourg, 14 % des déplacements se font à vélo, record français, ce chiffre s'élève à 27 % à Karlsruhe (au pays de l'automobile) et à 32 % à Copenhague (au bord des grands froids pluvieux de la mer du Nord).
Ces mesures balisent clairement la piste que doit prendre, en France, le vélo sous toutes ses formes avec un vrai Plan National Vélo qui inverse les logiques actuelles des mobilités et déplacements. C'est l'enjeu que nous défendons localement et au plan national en tant qu'élus écologistes. Nous sommes d'ores et déjà prêts à y contribuer.

Alain Jund, adjoint au maire de Strasbourg
Catherine Hervieu, vice présidente de l'agglomération de Dijon
Rudy L'Orphelin, adjoint au maire de Caen
Clément Rossignol, vice président de la communauté urbaine de Bordeaux.

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