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C'est dans la colonne de droite tout en bas...

18 janvier 2011 2 18 /01 /janvier /2011 12:14

Cette "plateforme 93", texte-appel à signatures en Seine saint Denis, émane de membres de différentes associations, collectifs, individus qui, s'intéressant à la situation des Rroms, souhaitent continuer à participer à une réflexion sur cette problématique même en dehors "d'urgence locale". Europe Ecologie Les Verts 93 en est évidemment signataire. L'objectif de cette plateforme est bien sûr dans un premier temps d'interpeller le préfet du 93 afin de le faire réagir... et de participer ensemble à une réflexion sur le fond.


Plateforme 93 de soutien aux Rroms occupant des terrains

 

Dans le cadre d'une politique marquée depuis plusieurs années par la stigmatisation des étrangers, le gouvernement a accéléré les destructions de campements et les expulsions de Rroms migrants. Dans un contexte de précarisation générale, où le chômage explose, où la pauvreté atteint de plus en plus de personnes, où le mal-logement persiste, l’Etat cible des catégories de population pour fabriquer de nouveaux « ennemis de l’intérieur », qu’ils soient jeunes de banlieue, Gens du Voyage ou Rroms, il exalte l’ « identité nationale » et le rejet de l’étranger, légitimé par le discours de N. Sarkozy à Grenoble et en voie d'être légalisé par le projet de loi sur la « sécurité intérieure » (LOPPSI 2), qui fournira les moyens d'une répression accrue. .

 

Pour autant, la situation des Rroms venant d’Europe de l’Est n’a guère changé depuis des années. En France, les destructions des campements et les expulsions collectives, organisées selon des critères ethniques ont commencé bien avant les annonces xénophobes de Nicolas Sarkozy au mois de juillet. Les expulsions continuent, des cars de CRS accompagnés de bulldozers jettent dehors les habitants des terrains de fortune et des squats, rasent les maisons construites par leurs habitants, terrorisent des enfants et détruisent les formes de vie précaires qui s’y étaient organisées. Selon les déclarations d'Eric Besson à l'Assemblée nationale le 3 novembre dernier, sur 21384 personnes expulsées de France entre janvier et septembre 2010, 13241 (7472 retours forcés et 6769 retours "aidés") concernent des Roumains et des Bulgares, soit près de 62%.

 

Mais une résistance s'organise. Le 4 septembre dernier, des manifestations dans toute la France ont rassemblé des dizaines de milliers de manifestants pour dénoncer la politique xénophobe et sécuritaire du gouvernement, condamnée aussi par des autorités religieuses diverses et des instances internationales comme l'Union Européenne et les Nations Unies. Localement aussi, une solidarité active avec les Rroms se manifeste.

Nous, habitants de Seine-Saint-Denis, constatons les dégâts humains de cette politique : aggravation de conditions sanitaires, interruptions de scolarité, rupture des liens établis avec le voisinage et les associations, destructions des biens accroissant la précarité,...

Nous ne nous laisserons pas diviser et enfermer dans des catégories ethniques. Depuis des mois, avec les Rroms, nous (voisins, groupes locaux, associations) nous organisons en comités de soutien pour nous opposer aux destructions et aux expulsions, par exemple à Bobigny, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Saint-Denis, Tremblay-en-France… et réclamer la mise en oeuvre d'une autre logique politique en faveur des Rroms comme de l'ensemble des migrants accueillis sur notre sol.

 

Nous exigeons de l’Etat :

- L’arrêt immédiat des destructions des terrains occupés et du harcèlement policier ;

- La fin des expulsions du territoire français ;

- La fin du régime transitoire qui empêche les ressortissants de Roumanie et de Bulgarie, pourtant citoyens européens, d’accéder à l’emploi ;

- L’arrêt des discriminations et l’accès aux droits fondamentaux (séjour, emploi, logement, santé, éducation).

 

Nous exigeons des collectivités territoriales (communes, département, région) :

- Un engagement public aux côtés des Rroms menacés d’expulsion et une intervention directe auprès des propriétaires tels que Réseau Ferré de France ou la Ville de Paris ;

- Une participation à la construction de solidarités locales indispensables pour que tous ensemble, nous obtenions des engagements et financements de l’Etat ainsi que de l’Union Européenne ;

- Des services minimums assurés aux familles, par la mise à disposition des terrains viabilisés (accès à l’eau potable, à l’électricité, à des toilettes propres, au ramassage des déchets…) afin de permettre des conditions de vie dignes ;

- La mise en place de la scolarisation des enfants, l’accès aux soins, dans des structures de droit commun (PMI, dispensaires, …), la domiciliation des personnes ;

- La recherche de solutions locales en collaboration avec les familles concernées, dans le respect de leurs droits et libertés.

- La participation des Rroms à tous les aspects de la vie des communes, afin de favoriser leur expression culturelle et ainsi faire reculer les préjugés racistes.

 

Premiers signataires : Alternative libertaire 93, ASET 93, CGT-Educ'action 93, Comités de soutien aux Rroms de Bobigny, Bondy, Bry et Noisy-le-Grand, Montreuil, Sevran-Temblay-Villepinte, EELV 93 , GIB (Groupe d'Intervention Bidonville) 93200, LDH 93, MRAP 93, NPA 93, Union Syndicale Solidaires 93.... Cette plateforme est soutenue par le GISTI


Dans un 2ème temps, les signataires se chargeront de proposer ce texte aux départements de la région, voir ensuite de le faire circuler sur le plan national, recherchant un grand mouvement de réflexions et d'actions sur la situation des Rroms car -même si l'actualité (il y a toujours des expulsions de terrain ou distribution de reconduites à la frontière) et la période hivernale rendent moins visibles leurs conditions d'accueil et de vie en France, nous savons tous que le problème reste entier.



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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 20:23

Vendredi 21 janvier 2011 à 20h45 au Théâtre du Garde-Chasse, aux Lilas,

théâtre musical et gestuel / marionnettes:

La Gigantea par la Compagnie Les Trois Clés

La-gigantea.png

Conception et mise en scène / Alejandro Nunez et Eros Galvão

Avec Lenuta Dorobantu, Eros Galvão, Sorin Dorobantu, Alejandro Nunez et Sigfrido Rivera

Marionnettes et costumes / Maria Adelia et Flaure Diallo

Accessoires / Claudine Messonnier et Sigfrido Rivera

Réalisation des marionnettes / Théâtre de marionnettes d'Arad en Roumanie

Musique / Denis Verdier et Lenuta Dorobantu

Lumière / Ioan Horga

Co-production Espace Culturel André Malraux au Kremlin Bicêtre, le Théâtre de Marionnettes D'Arad en Roumanie, le Théâtre Georges Leygues à Villeneuve sur Lot - Soutien La Fabrique de Mouvements / Centre de réinsertion sociale d'Aubervilliers.

Avec le soutien de la Commission enfants d'Amnesty International.

 

C'est l'histoire du jeune Makou qui va tomber aux mains d'un tyran. Enrôlé de force, le garçon va vivre et survivre avec des enfants-soldats, jusqu'au jour où, porté par un désir de révolte, il va retrouver la liberté. Un arbre magique aux profondes racines, la Gigantea, est au cœur de cette histoire et lui donne une dimension fantastique.

Ce conte sans parole nous offre un voyage original et émouvant grâce à une alchimie créative aux croisements des différents arts : marionnettes, jeux aériens, danse et musique. Deux mondes se croisent, l'animé et l'inanimé. Acteurs, marionnettes, décors se confondent en multiples personnages et se mêlent pour ne faire plus qu'un

 

A voir en famille à partir de 9 ans ! durée du spectacle : 1 h

La représentation sera suivie d'un débat sur le thème des enfants-soldats animé par des représentants d'Amnesty International.

 

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8 janvier 2011 6 08 /01 /janvier /2011 12:27

Cancun a sauvé le processus onusien de négociation climatique. Pour le reste, l’accord trouvé au Mexique en décembre 2010 reste très en-deçà des pas nécessaires pour lutter véritablement contre le changement climatique.

Geneviève Azam et Jacques Cossart - Tribune parue sur le site de Reporterre le 3 janvier 2011
http://www.reporterre.net/spip.php?article1506

La célébration, quasi unanime, de l’accord de Cancun, constitue en soi un évènement étrange. Nombre de mouvements sociaux, souvent déjà fermement engagés dans la recherche de solutions, se sont trouvés sans voix devant cette déferlante d’applaudissements alors que le texte ne répond pas aux engagements minimaux pour faire face à la crise climatique.

La feuille de route, élaborée à Bali en 2007, devant conduire à une nouvelle phase d’engagement de réduction des émissions après 2012 et le protocole de Kyoto de 1997 lui-même, semblent appartenir à la préhistoire, aux mots à éviter pour ne pas fâcher. Après une rude bataille de certains pays pour que soit pris à Cancun l’engagement précis d’un renouvellement du protocole, le texte évoque certes une telle étape, malgré l’opposition explicite du Japon et de la Russie, mais il laisse un flou tel qu’il n’est pas exagéré de penser que ce protocole pourrait être enterré.

Le texte de Cancun, en l’état, n’ouvre pas d’espace pour une inversion de la courbe du réchauffement climatique qui, en l’absence des réductions nécessaires mises en évidence par des rapports scientifiques successifs, conduirait à un réchauffement de l’ordre de +4°C à +6°C. Face à ce désastre, le communiqué final n’a pas même repris, dans les « éléments des accords », les 2°C maximum d’augmentation de température ; ils sont simplement évoqués comme une question à propos de laquelle il convient de « travailler ».

Quel sens alors donner à l’enthousiasme des États et de nombre d’ONG ? La séance finale fut d’abord certainement un grand moment de catharsis après l’échec médiatisé de la conférence de Copenhague. Nous pouvons en déduire qu’il ne s’agit là que d’une façade, de belles images pour la presse internationale et d’une justification pour les délégations de retour dans leur pays. Il y a cela bien sûr mais il y a plus. Les délégations des pays du Sud, celles des pays les plus pauvres en particulier, soumises à de multiples pressions et n’ayant pourtant obtenu aucune garantie réelle en échange d’engagements toujours plus importants, ont applaudi pour la plupart la poursuite du processus onusien. Les Nations unies sont la seule tribune, la seule arène où ils peuvent s’exprimer. L’absence d’accord aurait renforcé encore tous ceux, qui tout en célébrant, dans les mots, le multilatéralisme - un multilatéralisme entre soi - , considèrent les Nations unies comme une machine bureaucratique de trop, dont il faut réduire le poids. Ceux-là ont tout fait pour que ce texte ne soit pas le produit d’un compromis : les options des différentes parties n’ont pas été intégrées, c’est un compromis-consensus entre quelques-uns obtenu dans des réunions feutrées, sur le modèle si efficient des négociations de l’Organisation mondiale du commerce ! Malgré cela, ne pas avoir éliminé le processus onusien est le seul véritable point positif de Cancun.

Ce sommet de Cancun, bien plus encore que celui de Copenhague, est pris dans la tourmente de la crise globale et l’évanouissement de l’espoir d’en sortir par quelques mesures cosmétiques. Comme attendu, il a aussi buté sur les financements, les États-unis ayant fait preuve en la matière d’une extrême intransigeance. Le texte de Copenhague avait mentionné la création d’un Fonds vert, des financements rapides d’ici 2012 et des financements nouveaux, pour arriver à 100 milliards de dollars par an en 2020. Jusqu’ici ce sont quelques millions qui ont été vaillamment engagés. Le Fonds vert est certes créé mais aucun financement n’est véritablement prévu, car aucun des nouveaux outils envisagés n’a pu voir le jour, ni la taxe sur les transports aériens, ni celle sur les transports maritimes.

Quant aux recettes obtenues de la vente aux entreprises des crédits d’émission à partir de 2013, les décisions européennes annulent cette source : près de 90% des entreprises soumises aux quota d’émission en seront exonérées jusqu’en 2020 ; c’est la compétition qui prime ! En terme d’argent public, il ne reste plus qu’à puiser dans les maigres ressources de l’aide au développement, au mépris du texte onusien qui demande des financements additionnels.

Faute d’argent public, ce sont les capitaux privés et les financements par les marchés du carbone qui devraient fournir pour l’essentiel l’argent nécessaire. C’est une des raisons pour lesquelles le texte de Cancun laisse ouverte la possibilité de créer de nouveaux marchés du carbone, sur la forêt, sur les sols. Pourtant, un tel marché européen, mis en place en 2005, s’est révélé d’une grande inefficacité écologique et, pire, un lieu nouveau de spéculation et de délinquance financière. De nombreux rapports officiels, celui de la Deutsche Bank en particulier, en témoignent. Le Fonds vert, privé de ressources publiques, n’a plus qu’à être administré par la Banque mondiale, qui continue à financer des projets meurtriers pour la planète ou des méga-projets inaccessibles aux communautés de base et à ceux qui sont déjà engagés dans des expériences de transition. De plus, l’institution de Washington, fidèle malgré tout au Consensus du même nom, accorde les fonds sous forme de prêts, alors que le plus souvent les États qui en auraient le plus besoin sont déjà très endettés.

Mais alors, pourquoi l’Union européenne, après avoir été locomotive dans les négociations climatiques et alors qu’elle est emportée par la crise financière, ne prendrait-elle pas l’initiative d’une taxe sur les transactions financières ? Et pourquoi, immédiatement et dans un premier temps ne pas instaurer une taxe sur les transactions de change, dont les mouvements incessants minent l’euro et les sociétés européennes soumises au régime sec ? De nombreuses études montrent la faisabilité technique d’une telle mesure ; plusieurs sont d’ailleurs reprises par le très officiel, et international, Groupe pilote sur les financements innovants et pour le développement ! Rappelons que les seules transactions mondiales sur les devises représentent chaque jour quelques 4.000 milliards de dollars et que Londres et Francfort sont deux places essentielles dans ce dispositif ! Il ne s’agit pas de fétichiser une telle mesure, mais alors que les énergies sont là pour engager une transition écologique et sociale, comme le montrent les nombreuses expériences dans le monde, les financements doivent suivre. Ils doivent aussi permettre la protection de tous ceux qui sont déjà exposés aux conséquences du changement climatique.

Ce serait pour l’Europe une manière de retrouver des marges de manœuvre internes et de prendre acte de sa responsabilité particulière, celle d’avoir été le berceau d’un système fondé sur l’énergie fossile, sur l’extraction sans merci des ressources naturelles. Ce serait aussi une manière de reprendre l’initiative et de s’engager vers un véritable multilatéralisme et de nouvelles formes de coopération avec les pays du Sud. Est-ce encore trop espérer ?

   Geneviève Azam et Jacques Cossart, membres du Conseil scientifique d’Attac.

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 19:42

Par Pierre Larrouturou - Economiste et pilote des Etats généraux de l'emploi organisés par Europe Ecologie - Les Verts - Conseiller regional Ile de France

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La charge de Manuel Valls contre les 35 heures ne tient pas compte des faits

Avant d'affirmer qu'il faut " travailler plus ", Manuel Valls a-t-il pris quelques minutes pour essayer de comprendre la révolution qui bouleverse le monde du travail depuis quelques années, en France comme chez nos voisins ?

L'Allemagne a connu, en 2009, une récession deux fois plus grave que la France. A la demande des syndicats, Angela Merkel a décidé de développer le " KurzArbeit " (travail à temps réduit) : plutôt que de licencier 20 % des effectifs, une entreprise en difficulté baisse son temps de travail de 20 % et garde tous les salariés. Elle baisse les salaires mais l'Etat maintient les revenus.

Quand le gouvernement français favorisait les heures supplémentaires, les Allemands réduisaient leur temps de travail. Grâce au KurzArbeit, malgré une récession deux fois plus forte, le chômage a augmenté cinq fois moins vite en Allemagne qu'en France. Si nous avions agi comme nos amis allemands, nous aurions 1 million de chômeurs en moins !

Aux Etats-Unis, le Livre blanc publié par la Maison Blanche, en février 2007, indiquait que la durée moyenne réelle était tombée à 33,7 heures (sans compter les chômeurs). La durée moyenne dans l'industrie était de 40,7 heures mais il y avait, par ailleurs, tellement de petits boulots que la durée moyenne, tous secteurs confondus, était tombée à 33,7 heures. Avant même que commence la récession.

En quarante ans, la durée moyenne du travail aux Etats-Unis est passée de 38,6 à 33,7 heures. Ce chiffre devrait faire réfléchir Manuel Valls et Jean-François Copé : dans un pays qui bénéficiait d'une croissance forte - grâce à une forte immigration et à un niveau d'endettement colossal - et où n'existe quasiment aucune règle en matière de temps de travail : la durée moyenne est tombée à 33,7 heures !

Qu'en est-il en France ? Quelle est, chez nous, la durée moyenne du travail ? Si l'on en croit le Portrait social 2010 de l'Insee, " en 2009, la durée hebdomadaire moyenne du travail déclarée par les personnes ayant un emploi est de 37,8 heures en France métropolitaine : 41 heures pour les personnes à temps complet et 22,8 heures pour celles à temps partiel ". Dans beaucoup d'entreprises, si l'on tient compte des heures supplémentaires, déclarées ou non, la durée réelle d'un temps plein est plus proche aujourd'hui des 40 heures que des 35.

En 1978, quand la commission Giraudet rendait ses conclusions à Raymond Barre, elle affirmait qu'il fallait baisser le temps de travail de 10 %. En 1995, la commission Boissonnat (créée par Edouard Balladur) affirmait qu'il fallait " une baisse de 20 % à 25 % du temps de travail " mais, quinze ans plus tard, la durée moyenne d'un temps plein reste supérieure à 39 heures et un socialiste nous dit qu'il faut travailler plus !

Entre 1900 et 1970, alors que la productivité augmentait assez lentement, on a divisé par deux le temps de travail : on est passé de sept à six jours, puis de six à cinq jours, tout en donnant cinq semaines de congés payés. Mais, depuis 1970, alors que la productivité a fait des pas de géant, nous sommes incapables de faire évoluer vraiment notre contrat social. Certes, dans les entreprises de plus de 20 salariés, on a gagné quelques jours de RTT mais, fondamentalement, la norme d'emploi reste la semaine de cinq jours et le temps plein reste proche de 39 heures. Quel non-sens !

Au lieu de profiter à tous, les gains de productivité colossaux débouchent sur un partage du travail non dit : d'un côté, ceux qui travaillent plein pot et, de l'autre, plus de 3 millions de chômeurs et de RMIstes qui travaillent zéro heure par semaine. Et au milieu, la foule de tous ceux et celles - les femmes sont les plus touchées - qui galèrent avec des emplois à 20 heures par semaine.

Ce " partage du travail " sauvage, réalisé par le marché, est très favorable aux actionnaires : quand il y a autant de chômeurs, quel salarié peut exiger une augmentation de salaire ? Dans beaucoup d'entreprises, la négociation sur les salaires se résume à un " si tu n'es pas content, tu peux aller voir ailleurs ". Dans tous les pays, la part des salaires dans le produit intérieur brut (PIB) a nettement baissé depuis trente ans.

Pour les 15 pays les plus riches de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la part des salaires représentait 67 % du PIB à la fin des années 1970. Elle ne représente plus que 57 %. En trente ans, ce sont quelque 35 000 milliards d'euros qui auraient dû aller aux salariés et qui sont allés vers les actionnaires.

On comprend pourquoi l'aile néolibérale du Medef et de la droite voulaient tellement en finir avec les 35 heures : la forme actuelle du partage du travail et des revenus leur convient très bien.

Nous autres, écologistes, pensons que le débat sur le temps de travail mérite mieux que les caricatures que nous entendons depuis quelques années. Nous n'avons jamais pensé que la RTT était la baguette magique, la solution miracle. Il faut en même temps investir dans une vraie politique du logement, investir dans une vraie politique d'économie d'énergie, développer les énergies renouvelables, construire un service public de la petite enfance, rénover notre fiscalité, investir dans la recherche, développer les PME.

La RTT n'est qu'un levier parmi d'autres mais c'est sans doute le plus puissant ; en 1997, une étude du ministère du travail montrait qu'un mouvement général vers la semaine de quatre jours à la carte, financé essentiellement par une activation des fonds Unedic (l'idée vient de la CFDT), permettrait de créer 1,6 million d'emplois. Quelle autre réforme peut créer plus de 1 million d'emplois ?

Dans le texte sur l'égalité réelle qu'il a adopté en décembre, le Parti socialiste ne dit pas un mot sur la question du temps de travail. L'une des rares mesures annoncées en matière de lutte contre le chômage, ce sont les " dispositifs nouvelle chance pour les 150 000 jeunes sortant du système scolaire sans qualification ". Cent cinquante mille, c'est bien, mais il y a plus de 4 millions de chômeurs et tous ne sont pas jeunes. Tous ne sont pas sans qualification.

La réduction du temps de travail est aujourd'hui le levier le plus puissant dont nous disposons pour sortir du chômage. C'est aussi un révélateur de notre vision de la société : le peuple est-il une masse d'individus un peu stupides auxquels on s'adresse avec des slogans ou le peuple est-il un ensemble d'hommes et de femmes libres, de citoyens capables d'intelligence, capables, ensemble, de comprendre le monde et de choisir en conscience l'avenir qu'ils veulent construire ?

Le seul intérêt des déclarations de Manuel Valls est d'avoir rouvert le débat sur le temps de travail. Alors débattons.

                                                          (paru dans Le Monde du 7 janvier 2011)

 

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 18:37

Faites-pousser-une-ferme.jpg

 

Aux Lilas, existe depuis 2005 l'Association pour le Maintient de l'Agriculture Paysanne La Courgette Solidaire. Cette association a généré 6 AMAPs aux Lilas, et a participé à la création de 2 autres AMAPs, un nouveau dépôt au plateau de l' « Amap des Amis de la ferme de Bagnolet », et « La Marmite Sauvage » au Pré Saint-Gervais. Comme elle rassemble plus de 250 adhérents, elle investit aussi depuis plusieurs années dans Terre de liens Ile de France. Résultat, cette bonne nouvelle, qui va permettre de développer l'agriculture en Ile de France.

 

Une première acquisition de la Foncière Terre de liens en Ile-de-France !

 

Frise Toussacq.1.1.JPG

 

Lettre aux adhérents, actionnaires, donateurs et sympathisants de Terre de liens en Ile-de-France Paris, le 22 décembre 2010

Moins d'un mois après le lancement de la campagne nationale "Faites pousser une ferme près de chez vous!", nous avons la grande joie de vous annoncer la concrétisation d’un premier projet en Ile de France : l'acquisition des terres agricoles (73 hectares) et de 2 hangars de la ferme de Toussacq en Seine-et-Marne par la Foncière Terre de liens, dont la promesse d'achat a été signée lundi dernier, le 20 décembre 2010.

Cet événement arrive au bon moment pour convaincre le public de «faire pousser» des projets de fermes en Ile de France.  C’est en effet grâce à notre engagement de citoyens adhérents et/ou donateurs et/ou actionnaires solidaires que Terre de liens pourra :

  • soutenir directement l’installation d’agriculteurs,

  • préserver des terres agricoles, 

  • maintenir et développer une agriculture de proximité, créatrice d’emplois et respectueuse de l’environnement. 

Cette acquisition permettra l'installation de deux jeunes paysans (Clément Fontvieille, maraîcher et Mathieu Chevalier, polyculteur-éleveur de moutons) et de la couveuse d'activités agricoles « les Champs des Possibles », mise en place par le réseau AMAP-IdF, qui permet à de jeunes maraîchers de tester leur activité avant de s'installer définitivement. Les produits de la ferme seront distribués principalement en vente directe via des AMAP.
La concrétisation de ce projet a été rendue possible grâce à l'investissement important de Jean-Louis Colas, paysan de Toussacq qui va pouvoir désormais bénéficier d'une retraite bien méritée et de son épouse Dominique, à un travail considérable de restructuration de la ferme par la SAFER Ile-de-France et bien sûr à la contribution des réseaux partenaires de l'association et de nombreux bénévoles de Terre de liens.
Merci à celles et ceux qui ont dédié leurs actions à la région Ile-de-France et au projet Toussacq ! Pour les autres, il est encore temps de le faire si vous le souhaitez. (...)
Valérie Rosenwald, animatrice de Terre de liens Ile-de-France

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 12:16

Belle année 2011 Q

A travers la nature, à travers la planète, c'est l'homme qui nous regarde, espérant que nous limiterons le nombre des réfugiés climatiques.

Europe Ecologie Les Verts du Pré Saint-Gervais et des Lilas présente ses voeux à ses lecteurs et ses électeurs. Nous souhaitons le meilleur pour eux et leurs proches, dans le domaine personnel et professionnel, mais aussi collectif et politique, et que l'année 2011 s'achève sur un traité efficace lors de la conférence de l'ONU sur le climat à Durban, en Afrique du Sud.

 

 

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 00:31

 

Voici le texte de la Tribune des élus EELV à paraître dans Infos Lilas de  Janvier 2011

 

Le climat ne peut plus attendre !


A Cancun au Mexique, un an après l'échec de Copenhague, la conférence de l'ONU sur le climat s'est terminée sur un accord presque unanime. L'objectif de limiter le réchauffement planétaire à 2° par rapport à l'ère pré-industrielle est accepté, y compris par les pays émergents. La création d'un « Fonds vert du climat » doté de 100 milliards de dollars par an est actée. Mais on ignore toujours comment on va le financer ! Les promesses de réduction des émissions de gaz à effet de serre sont loin d’être suffisantes pour contenir le réchauffement de la planète. Si la légitimité du protocole de Kyoto, qui s'achève en 2012, est réaffirmée, l'Europe doit adopter un objectif de réduction de ses émissions d’au moins 30% d’ici 2020, indispensable pour jeter les bases d'un futur traité lors du rendez-vous à Durban, en Afrique du Sud, fin 2011.

Pourtant la mobilisation des collectivités territoriales ouvre une voie face aux atermoiements des gouvernements. Leurs domaines de compétences permettraient d'agir sur 50 % des émissions de CO2. Réunies à Mexico lors du 3e Congrès des cités et gouvernements locaux, elles s'engagent à montrer l'exemple, dans les secteurs des transports collectifs, de l'isolation des logements, du traitement des déchets, par l'élaboration d'un Agenda 21 comme aux Lilas.

Ce sont nos souhaits pour (tout) le monde et pour vous : bonne année 2011 !


C. Falque, C. Paquis, N. Karmochkine, P. Stoeber, I. Olivier-Barbrel, B. Berceron-Sigwald, M-G. Lentaigne.

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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 10:50

Marathon budgétaire en Ile de France: 3 jours de débats pour un budget stratège et ambitieux                                                                               Durant trois jours et trois nuits, les 209 conseiller/es régionaux se sont réunis pour discuter et voter le budget 2011 de la Région Ile-de-France. Plus de 4,5 milliards  d'euros pour plus de 11 millions d'habitant/es ! Le contexte est celui de la crise : la crise économique qui renforce la pauvreté et l'exclusion, la crise environnementale qui continue de dégrader les conditions de vie des Franciliennes et des Franciliens. L'ambition est celle du volontarisme : voter un budget en hausse, grâce à un accord de majorité inédit portant sur plus de 100 millions d'euros, quand le gouvernement se replie sur lui même et s'enferme dans l'austérité. Cette ambition ne va pas de soi, et il a fallu toute l'énergie des 51 écologistes pour la mettre en oeuvre et en définir les priorités. Dans tous les secteurs, le groupe Europe Ecologie Les Verts a veillé à ce eusque l'action régionale colle au plus près des besoins des Franciliennes et des Franciliens. Voici le récit de cette exigence en action.

Mercredi : de la citoyenneté au logement, premières passes d'armes
Après un hommage appuyé de toute l'assemblée à Claire Villiers, militante de coeur et de combats des Hauts de Seine et ancienne vice-présidente du Conseil régional, la séance est ouverte un débat général sur les recettes. Jean Marc Pasquet développe la vision écologiste d'une utilisation pleine et ambitieuse des marges de manoeuvre budgétaire, dans un contexte de quasi disparition de l'autonomie fiscale et de gel des dotations de l'Etat.

Une métropole solidaire plutôt qu'un Grand Paris 'bling bling'. Avant de discuter des délégations régionales une par une, un temps est consacré au débat sur le Grand Paris et sur l'avenir de la métropole solidaire. 
Cécile Duflot réaffirme son opposition à un projet gouvernemental en décalage par rapport aux besoins des habitant/es et rappelle la nécessité de construire une métropole plus juste, qui réduise le temps de transport tout en proposant un même tarif pour toutes et tous et en engageant la conversion écologique des territoires. Pour les écologistes, le dépassement des clivages politiques exige la tenue d'un referendum autour du projet du Grand Paris.

Défendre la citoyenneté sans discrimination. Premier secteur abordé: la citoyenneté. Après le vote d'un amendement présenté par Janine Maurice-Bellay pour donner plus de moyens aux associations domiennes engagées dans l'Année 2011 de l'Outre Mer  pour valoriser leur action en Ile-de-France, Caroline Mecary propose le renforcement du dispositif de lutte contre les discriminations. Alors que la France est régulièrement montrée du doigt et que la crise économique rend plus vulnérables encore les personnes discriminées dans ce domaine, les écologistes tiennent leur engagement en soutenant les associations impliquées dans ce combat.

Médiation et prévention, une vision alternative au tout sécuritaire. Rejetant la vision exclusivement sécuritaire et répressive défendue par la droite, c'est au tour de Françoise Diehlmann et de Jean Lafont de proposer de  nouvelles stratégies territoriales de sécurité  via un nouveau programme de médiation avec les communes et intercommunalités. Dans le même esprit Mounir Satouri conclut la discussion en rétablissant le budget des centres d'insertion qui jouent un rôle important dans l'aide à l'accès au droit, la formation et l'insertion des jeunes en difficulté.

"Le milliard pour le logement". Le logement était au coeur du projet écologiste pour l'Ile-de-France, et c'est avec cela en tête que l'ensemble du groupe soutient Emmanuelle Cosse  dans sa présentation du budget. Tout le monde le sait, il manque encore des crédits pour répondre à la crise du logement en Ile-de-France. Cécile Duflot, Augustin Legrand, Julien Bayou, toutes les figures du groupe dans ce secteur se mobilisent afin d'obtenir les crédits manquants pour garantir le 'milliard sur 4 ans'   négocié pendant la campagne. En tout, ce sont plus de 260 millions d'euros qui seront crédités pour le logement en 2011.

Dette écologique et réfugiés climatiques : deux concepts que les écologistes ont longtemps défendus. C'est encore le cas quand commencent les discussions sur le secteur de l'action internationale et européenne. En echos au travail de  Jacques Picard et Michel Bock, président de la commission, Claire Monod obtient l'organisation d'un colloque sur 
la dette écologique  quand Janine Maurice Bellay et Nabila Keramane obtiennent un premier pas vers la reconnaissance du statut de réfugié climatique. Il est deux heures du matin quand la séance s'achève.

Jeudi : de l'aménagement à l'économie en passant par les jeunes et le sport. L'humain avant tout !
Aménager durablement. La deuxième journée de débat budgétaire reprend par la délégation du vice-président écologiste à l'aménagement,
Alain Amédro. Avec Thibaud Guillemet, il présente l'attachement des écologistes aux Nouveaux Quartiers Urbains (NQU) , un dispositif crée par Mireille Ferri. Ces éco-quartiers novateurs sur le plan architectural et économes en énergie participent à la construction des villes durables de demain. Autre moment fort de la journée : l'unanimité que reçoit la proposition du groupe, défendue par Ghislaine Senée et Catherine Ribes, en faveur des Parcs Naturels Régionaux. Ils seront dotés pour 2011  des moyens nécessaires pour assurer leur mission de protection du patrimoine naturel francilien.

Assurer l'avenir des jeunes. Les 471 lycées d'Ile-de-France représentent l'un des premiers postes de dépense de la Région. Pour assurer leur fonctionnement et leur entretien la Région va dépenser plus de 600 millions d'euros en 2011. Comment faire des économies intelligemment? Sylvain de Smet a la solution:
les économies d'énergie ! Il est soutenu dans sa démarche par d'autres titulaires de cette commission comme Jean Mallet ou Laurence Bonzani. Pour la partie innovation, Marc Lipinski prend part à la discussion générale pour défendre la vision écologique du secteur, avant qu'un nouvel amendement, présenté par Fatna Lazreg, renforce l'aide régionale pour les étudiant/es souhaitant effectuer une année d'étude à l'étranger. Bastien François fait quant à lui créer une nouvelle ligne budgétaire consacrée à la démocratisation de l'enseignement supérieur.

Pour l'économie, une seule ambition : la conversion ! ce secteur est le creuset de clivages politiques profonds qui voient s'affronter deux visions très différentes de l'économie. Forts du travail animé par exemple par Pierre Larrouturou et Sophie Renard, présidente de la commission du développement économique, l'occasion est saisie par les élu/es du groupe de proposer la conversion écologique de l'économie. En quoi consiste t-elle? A créer de nouveaux emplois, à réduire les inégalités et à diminuer l'empreinte environnementale de l'Ile-de-France. Conclusions : un amendement de Jean Marc Brulé est voté pour
l'Économie Sociale et Solidaire, un autre de Julien Bayou pour lancer des plate-formes de télétravail, un autre encore de Gérard Feldzer pour développer le tourisme fluvial, un de plus par Francine Bavay créant 500 nouveaux emplois tremplins, et un dernier par Robert Lion pour organiser les Etats généraux de la conversion écologique et sociale de l'Ile-de-France.

 

Accessible à toutes et à tous. Qu'il soit amateur ou de compétition, tel doit être le sport en Ile-de-France. C'est ce que défendent Stéphane Gatignon, le maire de Sevran, et Ghyslaine Degrave dans son discours  général sur le secteur. Elle se prononce pour une réorientation de ce budget vers les quartiers les plus démunis, notamment au niveau de la qualité des infrastructures sportives. Avant la fin du débat les élu/es du groupe obtiennent en outre le vote d'un amendement, présenté par Ali Méziane, augmentant le soutien régional aux clubs sportifs qui mêlent pratiques amateurs et de compétition.

Former davantage et former autrement, pour l’avenir. Troisième budget de la Région, la formation professionnelle et l’apprentissage suscite des débats aussi riches que techniques. Le groupe démontre que la conversion écologique peut aider à former différemment pour améliorer l'accès à l'emploi. Liliane Pays obtient l'augmentation du soutien à la formation aux
métiers verts,  complémentaire de l’effort en faveur de l’égalité professionnelle femmes/hommes défendue par Nadia Azoug. Serge Guérin offre quant à lui de nouvelles perspectives de formation aux petites maisons d’édition dans le domaine du numérique en concevant un tout nouveau dispositif. Fin de la deuxième journée!

Vendredi: la dernière ligne droite
La culture. C'est ce qui réunit les conseiller/es régionaux pour la dernière matinée de budget. Face à Julien Dray qui présente un budget stable, Corinne Rufet, présidente de la commission culture ! Cette dernière propose un dispositif inédit :
les fabriques de culture. Safia Lebdi prend le relais pour renforcer le soutien à la post production. Une étude proposée par Guillaume Vuilletet sera également menée pour créer un centre de ressources des arts plastiques et visuels.

Les transports. Avec un budget de plus de 1,5 milliards d'euros, ce sont plus de 3 heures de débat qui attendent les conseillers régionaux sur ce secteur.
Jean-Vincent Placé présente un budget en forte hausse par rapport à 2010. Pour quelles mesures concrètes ? Suppression de la zone 6, un pas de plus réalisé vers la tarification unique; accélération de la rénovation des RER pour répondre à l'urgence; nouveaux bus et tramways pour un meilleur maillage du territoire... Les conseiller/es régionaux enchainent : Pierre Serne propose d'abord d'élargir la tarification sociale aux titulaires de l' 'Allocation Adulte Handicapé, et se réjouit avec Laurence Abeille et leurs collègues du Val de Marne de la réalisation d'une étude sur le prolongement de la ligne 1.

Agriculture bio et plan climat. C'est au tour de
Hélène Gassin, vice-présidente à l'environnement et à l'énergie de prendre place à la tribune. Elle présente, soutenue par Jacques Perreux qui intervient dans le cadre de la discussion générale, un budget qui laisse apparaitre des priorités très claires pour 2011: la mise en place d'un plan climat à l'échelle régionale, la création d'un opérateur public de l'énergie ' IDF énergie nouvelles' pour lutter contre le gaspillage et la précarité énergétique, la poursuite du développement de l'agriculture biologique. Ces deux derniers points font l'objet d'une rallonge budgétaire grâce aux amendements défendus respectivement par Christiane Rochwerg et Catherine Ribes. Eric Chavaillier poursuivra quant à lui son travail à la tête de l'Ordif, l'observatoire des déchets en Ile-de-France.

L'action sociale et sanitaire au service des plus démunis. Dernier secteur discuté, celui de
Laure Lechatellier, vice-présidente chargée de l'action sociale, des formations sanitaires et sociales, de la santé et du handicap, soutenue par David Mbanza, secrétaire de commission. Son budget équilibré est renforcé par un premier amendement de Julie Nouvion, pour appuyer le soutien régional aux centres IVG et réaffirmer le droit à l'avortement quand les difficultés d'accès aux soins s'accroissent. La fin de la séance approche, mais les écologistes prennent le temps de faire voter trois nouveaux dispositifs : le premier en faveur des biffins, le second pour renforcer l'hébergement des sans-abris, et le dernier, imaginé par Serge Guerin, qui propose une action solidaire d'accès au livre en établissement d'accueil des personnes âgées.

Une bonne nouvelle vient finalement clôturer la séance : la Région et son président Jean-Paul Huchon annoncent que la délibération sur les
paradis fiscaux, adopté en juin dernier sur proposition des écologistes, a été mise en application. Un aboutissement heureux pour un engagement écologiste fort, qui permet d'aborder avec espoir cette nouvelle année 2011.


C'est fait! A minuit le vendredi soir le budget 2011 du budget régional est voté. Les 51 élu/es écologistes auront pesé de tout leur poids pour contribuer à le rendre plus juste et durable, plus écologiste. Regardez ci-dessous l'explication de vote finale de Cécile Duflot :
Explication de vote - budget 2011 - Cécile Duflot

Très bonnes fêtes à toutes et à tous !
Cécile Duflot et les élu/es du groupe Europe Ecologie Les Verts vous invite à la cérémonie des voeux pour la nouvelle année 2011. Ils seront heureux de vous accueillir le jeudi 20 janvier 2011 de 18h00 à 00h00 en Salle PCK, au Conseil régional d'Île-de-France, 33 rue Barbet de Jouy ,75007 Paris.

Merci de nous faire part de votre présence en nous écrivant à eelv@iledefrance.fr

 

 

 

 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 14:36

Communiqué de presse du 13 décembre 2010 de Nature & Progrès,

  http://www.natureetprogres.org/.

Afin de faire des « économies », le gouvernement fait flèche de tout bois, s’attaquant aujourd’hui au crédit d’impôt pour l’'agriculture biologique en le divisant par deux.
Le projet de loi de finances 2011, qui vient d’être adopté par le Sénat, réduit de 4 000 à 2 000 € le montant du crédit d’impôt sur le revenu dont bénéficient les agriculteurs convertis à l’'agriculture biologique. Une mesure drastique à l’'échelle des fermes, sous couvert d'’économie d’'argent public, mais une économie globale somme toute bien dérisoire comparée aux autres pôles de financement prévu par le projet de loi. 
Ce crédit d'’impôt avait comme principal mérite de remettre un peu de justice dans l’'attribution des aides, notamment parce qu'’il ciblait surtout les petites structures qui n’en percevaient pas ou très peu. L'’annonce du doublement de celui-ci avait été faite en fanfare à la suite du Grenelle de l’environnement. Elle n'’aura pas été effective bien longtemps… 
L’'agriculture biologique est aujourd'’hui la plus à même de préserver concrètement et durablement les ressources naturelles, la biodiversité et la richesse des sols. Cette mesure financière est un message très négatif adressé à la Bio et une trahison complète des objectifs affichés par le Grenelle de l’environnement. Cela n'’empêche pas la France de clamer son soutien au développement du mode de production biologique afin de réduire l’'usage des pesticides. Lancé en 2007, le plan « Agriculture biologique : horizon 2012 » visait à tripler les surfaces cultivées en bio pour les porter à 6 % de la surface agricole française en 2012. On est encore bien loin de cet objectif puisque les surfaces cultivées en bio s'élevaient fin 2009 à 670 000 hectares… soit seulement 2,6 % de la surface agricole utilisée. Cette coupe franche dans les crédits ne va sûrement pas aider ! 
Alors que la demande française de produits bio va croissant, que les taux de surface en conversion n'’y suffisent pas et que la relocalisation fait des émules, que restera t-il au marché Bio français pour s’'approvisionner ? L'’importation ? Est-ce vraiment une solution souhaitable et pérenne ? En aucun cas ! 
Ne serait-il pas plus cohérent d'’encourager la production biologique locale ? 
Nature & Progrès, la Confédération Paysanne et la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB) demandent vivement à ce que le Ministère de l’'économie revoie sa copie, en accord avec les annonces du Grenelle. 
Les exemples ne manquent pas pour affirmer que les économies de bouts de chandelle d'’aujourd’hui se paieront au prix fort demain. 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 22:51

Un an après l'échec de Copenhague, la conférence des Nations Unies sur le climat s'est déroulée pendant 2 semaines à Cancun au Mexique, jusqu'au dimanche 12 décembre 2010. L'accord de Copenhague adopté par une majorité de chefs d'Etat mais non approuvé alors par la conférence, s'est traduit par un « paquet équilibré » de décisions onusiennes, dans un accord presque unanime.

- L'objectif de limiter le réchauffement planétaire à 2° par rapport à l'ère pré-industrielle est accepté y compris par les pays émergents.

- Une procédure de contrôle et de vérification, « non intrusive, non punitive et respectant la souveraineté nationale » des actions présentées par les pays est instaurée.

- La création d'un « Fond vert du climat » doté de 100 milliards de dollars par an est actée. Sa gouvernance sera assurée par un bureau de 24 membres composé à parité par des représentants des pays riches et des pays en développement. La gestion technique sera assurée par la Banque mondiale. La nécessité d'engager 30 milliards de dollars d'ici à 2012 est réaffirmée.

Cette avancée réelle dans la mobilisation internationale contre le changement climatique remet la négociation climatique mondiale sur les rails. La légitimité du protocole de Kyoto, qui s'achève en 2012, est réaffirmée, et les bases d'un futur traité sur le changement climatique se dessinent pour le prochain rendez-vous de l'ONU à Durban, en Afrique du Sud, fin 2011.

Pour autant... voici la tribune de Yannick Jadot, député européen d'Europe Ecologie Les Verts :

Alors que le sommet de Cancun s’achève et qu’un accord a été trouvé, le groupe des Verts européen (Verts / ALE) marque son soulagement : la confiance dans le multilatéralisme est retrouvée. Tant mieux, la lutte contre les changements climatiques ne peut plus attendre !

C’est le sentiment de soulagement qui prédomine à Cancun. Après l’échec retentissant de Copenhague, les négociations onusiennes ont prouvé qu’elles pouvaient aboutir à des résultats concrets, notamment sur la protection des forêts, l’aide financière aux pays en développement ou la vérification des promesses.

Après Nagoya et Cancun, les dirigeants ne pourront plus se cacher derrière la supposée inefficacité des Nations Unies pour justifier leur inaction. Les discours de la dernière nuit de négociation furent une ode au multilatéralisme et à la transparence du processus mexicain. La lutte contre les changements climatiques dépend d’abord de la réalité de la volonté politique des dirigeants.

Mais attention : le climat n’a pas été sauvé à Cancun ! Les promesses de réduction des émissions sont loin d’être suffisantes pour maintenir le réchauffement de la planète sous la barre des 2°C. Si le train des négociations est à nouveau sur les rails, il accuse toutefois un retard dramatique. Si rien ne change, le Sommet de Durban fin 2011 risque d’être un Sommet pour rien.

L’Europe doit renforcer ses efforts diplomatiques pour unir l’ensemble des pays qui ne se satisfont pas du face-à-face stérile entre les Etats-Unis et la Chine; pour fédérer ceux qui veulent lutter collectivement contre les changements climatiques et entretenir la dynamique positive de Cancun. Elle doit pour cela immédiatement adopter un objectif de réduction de ses émissions d’au moins 30% d’ici 2020. C’est indispensable du point de vue climatique. Comme le souligne la résolution votée par le Parlement européen en novembre, c’est aussi son intérêt économique et social. 

http://yannickjadot.fr/

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